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Brexit: "Quelles conséquences pour le football ?"


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Brexit:

 

Londres - La décision des Britanniques de se prononcer en faveur de la sortie de l’Union européenne aura également un impact sur le football. La baisse de la livre sterling va faire perdre du pouvoir d’achat aux clubs et le football britannique va devoir adapter ses règles d'attribution des permis de travail. Dans le cas contraire, il pourrait perdre des centaines de joueurs étrangers.

 

Même si ce n’est certainement pas la question qui agite les places boursières en ce week-end de Brexit, la décision des électeurs britanniques de voter la sortie de leur pays de l’Union européenne pose aussi problème sur le plan sportif et en particulier pour le football professionnel. Certains effets ne se feront pas sentir tout de suite, mais il en est un qui va avoir des conséquences immédiates : la chute de la livre sertling sur le marché des changes.

 

Cette baisse assez importante, qui pourrait dépasser les 15% selon l’investisseur américain George Soros, a fait perdre instantanément du pouvoir d’achat aux clubs de la Premier League. Et cette perte va avoir forcément un impact sur le marché estival des transferts, lequel a commencé le 9 juin, à la veille de l’Euro 2016, et se terminera le 31 août à minuit, heure de Paris.

 

Ainsi on sait d’ores et déjà que Chelsea et Arsenal, qui convoitent l’attaquant espagnol de la Juventus Turin Alvaro Morata, devront rajouter quelques millions à leur offre de 60 millions de livres. Sans parler des salaires, hebdomadaires en Premier League, qu’il faudra aussi revoir à la hausse. Idem pour Manchester City qui aimerait s’attacher les services de Nolito, l’autre attaquant de la Roja ou de Manchester United qui lorgne le défenseur italien Leonardo Bonucci.

 

 

A long terme, un impact limité

 

"Il y aura dans un premier temps un pouvoir d’achat un petit peu rogné par l’évolution de la parité entre la livre et l’euro mais le football anglais est tellement loin devant les autres avec ses droits télé au plan national et international que ça ne devrait pas changer grand-chose », tempère toutefois au micro de RFI, Vincent Chaudel, du cabinet de stratégie Kurt Salmon, spécialisé en management du sport. Déjà très richement doté, le championnat anglais vient en effet de signer un nouveau contrat pour ses droits de retransmission qui va atteindre les 5,5 milliards de livres pour la période 2016-2019, et même 8,3 milliards en comptant les droits à l’étranger. C’est pratiquement dix fois plus que les droits télé de la Ligue 1"

 

"Pour le football anglais sur le long terme, le Brexit  ne devrait pas changer grand-chose", poursuit Vincent Chaudel. "Mais à très court terme, il va y avoir des problèmes de quota. Aujourd’hui, rappelle-t-il, le football anglais a une forme de protection ou de contraintes imposées à des joueurs non-européens parce qu’ils étaient dans une approche post-arrêt Bosman, c’est-à-dire de libre-circulation des citoyens européens. A partir du moment où ils ne sont plus européens, il risque d’y avoir une requalification de cette approche-là"

 

Soucieux de se protéger, le football britannique avait en effet édicté des règles assez strictes concernant les étrangers, des règles qui ne s’appliquaient pas aux joueurs issus de pays de l’UE en raison de l’arrêt Bosman en 1995.

 

 

Pour évoluer en Grande-Bretagne, un joueur extra-communautaire doit encore aujourd’hui obtenir un permis de travail dont l’obtention varie en fonction de son pays d’origine et de son nombre de sélections en équipe nationale :

 

Un joueur d’une nation du Top 10 mondial au classement FIFA doit avoir disputé au moins 30% des matchs de la sélection sur les deux dernières années, un joueur d’une nation classée entre la 11e et 20e place 45% des matchs de sa sélection, et ainsi de suite, jusquà 75% des matchs pour les nations les moins cotées.

 

 

Kanté et Payet auraient été concernés: Avec le Brexit, les joueurs issus de l’UE deviennent potentiellement des joueurs étrangers comme les autres.

 

Cas d’école : N’Golo Kanté et Dimitri Payet, les deux meilleurs français de l’Euro 2016 jusqu’à présent, n’auraient pas pu être engagés par Leicester et West Ham la saison dernière si le Royaume-Uni n’avait pas été dans l’UE. Cela s’appliquerait aussi aux joueurs africains possédant deux passeports, dont l’un provenant d’un pays de l’UE.

 

Au total, ce sont 332 joueurs des différents championnats professionnels britanniques qui seraient concernés, dont plus d’une centaine en Premier League et la majorité des étrangers évoluant en Scottish Premier League.

 

Autre domaine potentiellement touché par le Brexit : le recrutement de jeunes joueurs.

 

La limite fixée par la FIFA est de 18 ans sur le plan international, mais de seulement 16 ans à l’intérieur de l’Union européenne. Si le Brexit fait l’effet d’une bombe sur les marchés financiers et l’échiquier politique, il faut toutefois rappeler qu’il va mettre du temps à se mettre en place, deux ans au minimum.

 

Il est donc fort probable que, d’ici-là, le football britannique aura su trouver une réponse pragmatique pour s’adapter à cette nouvelle donne. Car si la Premier League est très acheteuse à l’import, elle reste plus que jamais un excellent produit à l’export. Business is business, les affaires sont les affaires..

 

 

© Christophe Carmarans  - RFI

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Si jamais ils changent la règle pour les extra communautaire pour les anglais, j'imagine pas tout les clubs qui vont vouloir frauder et se rabattre en disant ' Pourquoi eux vous changer la règle et pas pour nous?'

Je sens ça va foutre un bordel et y aura pas mal de transferts magouille. :bigrin:

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