Luciano Spalletti s’est livré en conférence d’avant-match en vue de la rencontre mettant aux prises l’Eintracht Francfort, meilleure attaque européenne de la saison 2018/2019, à une Inter toujours rongée par ses maux.
L'Eintracht réalise une très grande saison, pensez-vous qu’il s’agit de l’une des meilleurs équipes d’ Europa League ?
"L'Eintracht réalise un grand championnat, joue un football intense et est capable de débloquer ses matchs également en toute fin de rencontre, comme cela s’est produit lors de son ultime sortie. Elle a beaucoup de qualités en ce moment. Ensuite, pour nous comme pour eux, la vie passe si vite qu’il faut toujours y aller fort."
"Demain nous jouerons nos cartes. Nous avons ce besoin de rapporter à la maison plus de choses. Nous seront prêt demain soir et nous avons de bonnes intentions vu l’importance de cette partie, qui porte derrière elle, nos ultimes espoirs."
Il y a tellement de polémiques en Italie sur Icardi, est-ce que cela a impacté l’équipe ?
"Lorsque tu portes un maillot comme celui de l’Inter, de l’Eintracht et d’autres grands clubs, il y a toujours des choses qui ne se déroulent pas comme tu le souhaites. Il est important que tu puisses gérer au mieux les dangers de ton propre poste, tu dois mettre en pratique tes qualités personnelles sur le terrain. C’est le prix à payer lorsque tu es un joueur de ce niveau."
Confirmez-vous l’ouverture sur Icardi ? Etes-vous préoccupé par Nainggolan ?
"J’ai appris qu’il y avait eu cette rencontre, mais je n’ai pas encore eu le temps de m’informer de ce qu’il s’est dit. Ce match est ce qui retiens le plus notre attention, il n’y a pas de place pour penser à autre chose. Cette partie est extrêmement importante et c’est naturel d’être sous le coup de la déception lorsqu’il te manque des joueurs."
"Cependant, la plus grande déception reste pour ceux qui ne sont pas repris sur la liste. Sur le terrain, l’Inter tente toujours de pallier ces absences, l’équipe portera toujours son nom et devra faire valoir les principes d’être une équipe forte."
Vous venez de déclarer que l’Inter jouera ses dernières cartes demain. Comparé à Cagliari, que voulez-vous ne plus revoir ?
"L’expérience en général était positive, j’espère que mes joueurs ne sont pas en accord avec vos opinions. Nous avons fait de bonnes choses sur les terrains italiens et internationaux. Ce qui est dévastant, c’est de croire que tu n’es plus à la hauteur, mais je ne veux pas y croire, si nous sommes ici, c’est parce que nous croyons au potentiel à notre disposition."
"Certaines décisions font la différence, tout comme l’envie de se battre. Nous devons être prêt au combat en sachant que l’on est jamais seul, il faut ressentir cet esprit d’équipe, et également ta propre personnalité."
Vous faites face à l’équipe qui a inscrit le plus de buts en Europe, comptez-vous adapter vos tactiques ?
"Comme tous, ils se donnent à fond, c’est une de leurs qualités, nous avons tous des qualités et des défauts, ma volonté est celle de ne pas perdre cette cohésion avec l’envie de vouloir marquer. La différence se jouera sur celui qui gère mieux la rencontre. Parfois nous y sommes parvenus, d’autres fois non. Nous avons déjà réalisé de belles prestations défensives et je m’attends à ce que l’équipe puisse jouer ainsi, comme elle nous a habitué. Nous devrons maintenir notre identité, nous avons connus les meilleurs et les pires périodes."
"Il est tout de même très difficile de se rappeler des matchs où l’équipe était totalement dans la débandade en balançant tous les ballons hors de la surface... Il n’y a pas de présomptions ni de risques, il faut reprendre tout à zéro. On peut conserver la même composition tactique, mais il faudra faire attention à leurs attaquants. Nous avons toutes les cartes en main pour tenter notre chance, je m’attends à ce qu’il y ait ce petit plus demain."
L’équipe a encaissé quelques buts, mais à présent elle parvient à en inscrire plus. A quoi est-elle dépendante ? Est-ce que l’absence de Nainggolan changera quelque chose ?
"C’est la caractéristique de notre équipe, celle d’être une équipe en phase offensive et en phase défensive, le concept d’équipe peut être lié à ces statistiques. Nous avons ce besoin de continuer à marquer, mais aussi à encaisser moins de buts, nous travaillons au quotidien, nous cherchons à nous perfectionner. Avant je demandais aux joueurs d’être plus présent avec le Trequartista."
"Lautaro est prédisposé à cette manœuvre d’approche de la surface, et il donne toujours une contribution, puis il y a toujours certains équilibres qui doivent être maintenus. Nous devrons faire très attention demain soir car ils offrent à leurs attaquants la liberté du déroulé de l’action, de la façon dont ils peuvent réaliser leurs phases offensives."
"Même s’ils y participent moins, lorsqu’ils reprennent le ballon, ils se montrent fort physiquement, mentalement, ils croient en leurs potentiels. Nous devrons donc avoir cet équilibre face aux assauts de notre adversaire, nous devrons rester ordonné et nombreux en phase défensive, car si jamais tu leurs laisses de l’espace, cela va devenir très difficile de savoir défendre. Nous sommes en condition pour y parvenir, demain je m’attend à une très belle démonstration caractérielle et à une réponse qui fait suite à notre dernier match à Cagliari."
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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