L’Inter traverse une période noire chargée de tension. Le mercato hivernal et les récentes débandages ont ébranlés la conviction de l’équipe sur la position et l’autorité de son entraineur
En après-match, voici ce qu’a dit Spalletti, selon Il Giornale, au sujet de l’attachement de ses joueurs et les mots sont importants. Ils ont un poids et peuvent souvent expliquer à la perfection une situation. Sur cette base, une phrase prononcée par Spalletti mérite d'être analysée : "Il me semble que, d'une certaine façon, l'équipe me suit toujours."
Cette phrase anecdotique pourrait en réalité vouloir dire beaucoup de chose : Car il y a une différence importante lorsque vous entendez un entraineur dire : "Il me semble" plutôt que "D’une certaine façon". Dans ce second cas, vous faites face à un entraineur qui a le contrôle total de la situation, de son vestiaire et de son propre son rôle.
Cette phrase prononcée par Spalletti n’est pas tranchante ni décisive, mais elle ne laisse aucune place aux interprétations attendues, après une défaite aussi cuisante en pleine période de crise.... Cette phrase n’est manifestement pas un gage de sécurité, une sécurité nécessaire pour montrer que vous êtes fermement installer au commandement du navire que vous dirigez. Ici, ce n’est pas le cas. Hors, un entraîneur doit avoir le contrôle total du vestiaire et l'équipe doit le suivre aveuglément ou presque.
L’équipe ne peut certainement pas suivre son coach à "certains égards" et de fait, ce n’est pas un hasard si l’Inter sombre dans le chaos. Un sentiment d’une mutinerie mettant à mal l’autorité de l’entraineur fait son chemin, celle-ci n’étant plus reconnue de tous, ce qui n’est pas une nouveauté dans le monde du football.
Les mots prononcés par Giuseppe Marotta sont ceux d’un leader et cela n’aurait pas dû être différent de ceux de l’entraineur. Marotta doit compacter l’ambiance actuelle tout en ne délégitimant pas son entraineur. L’une des raisons principales reste le fait que Spalletti a eu son contrat renouvelé et qu’il s’agit-là d’une figure importante au niveau budgétaire. Vu le contexte économique, le fait qu’il perçoit un salaire de 4,5 millions d’euros par saison le rend quasiment indéboulonnable.
Mais Spalletti ne l’est pas tout à fait, car les résultats doivent revenir et une révolte doit avoir lieu a plus vite. D’ailleurs, Steven Zhang n’a pas caché son envie de parier sur Antonio Conte pour la saison prochaine, on peut également y ajouter Josè Mourinho. L’Inter se voit dans l’obligation de se qualifier à la prochaine Ligue des Champions si elle veut s’éviter un bain de sang du point de vue économique
Pour le moment, personne ne part, mais en fonction des résultats des décisions devront être prises. On verra très prochainement si l’équipe suit son entraineur ou si elle se décide de le suivre uniquement pour « certains égards »...
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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