Godin, de Vrij, Skriniar, un trio défensif dont peu d’équipes en Europe peuvent se vanter, eux qui symbolisent qualité et force. Pourtant, il s’agit actuellement du talon d’Achille de l’Inter.
Les statistiques ne mentent jamais : au cours des 9 derniers matchs, l’Inter a encaissé 15 buts. Lors des 6 premières rencontres de la saison, les Nerazzurri n’en avaient encaissé que 2… Une situation qui, actuellement, n’a pas encore été réglée par Antonio Conte.
C’est un fait, l’Inter, Conte l'a construite pour être une équipe offensive, le rendement en attaque est nettement supérieur comparé à la saison écoulée. Lorsqu’elle tourne à du 1000 à l’heure, cette différenciation est d’autant plus marquante. Quand la fatigue se fait ressentir et l’essence se fait plus rare en fin de rencontre, l’équipe doit faire preuve de plus de compacité pour défendre, et sous cet angle, quelque chose ne tourne pas rond.
Si cet aspect a été mis peu en valeur suite à deux buts phénoménaux à Barcelone, contre le Borussia de Favre tous ces défauts ont été mis en avant. Il manque un filtre fondamental au milieu de terrain, surtout lorsque Brozovic commence à accuser le coup.
Skriniar et Godin n’ont pas encore assimilé tous les mouvements de la défense à trois et sont donc toujours mis en difficulté. Le seul qui est à son avantage se nomme Stefan De Vrij et ce n’est une surprise pour personne de le retrouver parmi les meilleurs de cette saison. Lorsque son centre de gravité baisse, l’Inter est en difficulté, ne parvenant plus à défendre de façon compacte, le troisième but allemand étant emblématique de cette situation.
Si Antonio Conte doit intensifier un travail en particulier, il s’agira surtout de la défense, et même si la fatigue occupe un rôle à ne certainement pas sous-évaluer, il est urgent de procéder à des ajustements
Lazaro se révèle
La bonne nouvelle en provenance de Dortmund reste la prestation de Valentino Lazaro, trop rapidement étiqueté comme un joueur bidon à 20 millions d’euros. Lazaro prouve qu’il est capable de jouer à un certain niveau. Son entrée en jeu, lors d’une période plus que compliquée, étant donné le déferlement de vague du mur jaune, n’est pas passé inaperçue.
Sa rapidité, sa capacité à prendre le meilleur sur l’adversaire feront de lui un joueur important pour le futur. Il s’est révélé comme le seul à pouvoir apporter un certain danger via des actions individuelles.
Un seul être vous manque….
Si L’Inter a rendu les armes en Allemagne, elle le paye également suite à l’absence de joueurs adéquats à certains postes. En effet, il n’y a rien de honteux de s’incliner à Dortmund lorsque l’on sait qu’Asamoah, Gagliardini, Sanchez et D’Ambrosio étaient absents. Si l’absence de Sensi s’est fait ressentir au niveau de la qualité de la manœuvre au milieu de terrain, une autre absence se fait cruellement ressentir dans le secteur défensif, celle de Danilo D’Ambrosio.
C’est un fait, le rendement du défenseur italien dans la défense à droit a toujours été positif, surtout lorsqu’il est positionné à droite de la défense. Les statistiques sont de son côté.
Avec Danilo aligné dès la première minute de jeu, l’Inter a disputé 6 rencontres, entre la Serie A et la Ligue des Champions. Le bilan est de 4 victoires, 1 nul et 1 défaite, pour 3 buts encaissés.
Sans la présence de l’internationale italien, ou uniquement lorsqu’il rentre en cours de jeu, les statistiques sont différentes : 9 matchs, 6 victoires, 1 nul, 2 défaites. Mais la donnée la plus importante reste le nombre de buts encaissés sans la présence du numéro 33 : 13 buts encaissés.
Si Godin, De Vrij et Skriniar démontrent une certaine solidité, tout comme Bastoni qui démontre au fil du temps sa valeur, l’absence de Danilo est préjudiciable, surtout qu’il n’y a qu’une très faible possibilité de proposer un turn-over dans le secteur défensif.
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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