L’accusation de la Gazzetta Dello Sport est très grave, le pire étant que même l’Associazione Italiana Arbitri (AIA) ait admis qu’il y a eu d’importantes erreurs d’arbitrage avec en point principal le Protocole relatif à la Var violé…
Federico Di Marco
Un joueur prêté par l’Inter, Interiste de pure souche. Pourtant les polémiques enflent vis-à-vis de la gestion arbitrale du joueur. En effet deux erreurs décisives ont eu lieu avec comme protagoniste le parmesan :
- La première erreur est le sauvetage de la main, à même la ligne, sur le tir de Perisic.
- La seconde concerne le but, même s’il est exceptionnel.
L’erreur d’arbitrage est cette fois-ci indiscutable, il y a eu violation du fameux protocole relatif à la Var, le résultat d’Inter-Parme est faussé. Telle est la sentence de la Rosea. Et les mots sont pesés vu la gravité de l’action.
Si l’on pouvait discuter sur les actions de Fazio sur Iago Falque lors de Torino-Roma et de la faute de Magnanelli sur Asamoah lors de Sassuolo-Inter, sur l’usage à faire de la Var, cette fois-ci il n’y a pas d’espace possible aux interprétations : Un protocole a été établi, ce dernier défini quand et sur quoi la Var peut intervenir, le reste peut se dérouler dans un échange de discussion au bar.
L'AIA reconnait la faute
Et ce doute, Manganiello de la section de Pinerolo, doit le ressentir depuis la 56’ de jeu lors que le tir de Perisic est touché de la main par Dimarco, un « touché » qui dévie nettement le ballon de sa trajectoire initiale. La partie aurait dû s’arrêter et ce dernier aurait du se mettre en contact avec la Var où l’on y retrouve l’expérimenté Gianluca Rocchi. Tout était repris dans protocole.
Ce qui aurait du se passer : Après avoir visionné le replay qui a été diffusé dans des centaines de foyers, Manganiello aurait désigné le point de Penalty à la télévision. La stupeur n’est que plus grande lorsqu’on constate qu’il a laissé le jeu se reprendre.
Pourquoi ne pas avoir utilisé la Var ? Est-ce Rocchi qui ne lui a pas suggéré d’aller visionner les images ? Cette grave erreur d’interprétation est d’ailleurs pointée du doigt par les hautes sphères de la fédération des arbitres en Italie :
"Ne pas avoir octroyé de penalty à l’Inter, alors qu’il y a penalty selon nous, est une conséquence d’une sphère d’opinions. Mais ne pas avoir contrôlé cette phase de jeu on-field review, (ce qui veut dire : revoir les images au bord du terrain), est une violation du protocole. L’arbitre a décidé de se fier aux jugements de ses collègues prédisposés à la Var. Objectivement, il pourrait y avoir un concours de fautes entre Rocchi et l’assistant à la Var Liberti, mais l’erreur la plus grave revient à Mangiello, car sur le protocole établi, il est inscrit que la décision finale revient toujours à l’arbitre de la rencontre."
"Ce protocole est mis en place depuis l’année passée, nous ne comprenons pas comment est utilisé la Var dans ce championnat, ce protocole est moins uniforme et permet aux arbitres de voir leurs jugements prendre de l’importance via l’usage discret de la vidéo. Pourrait-il s’agir d’une conséquence du Mondial, ou alors d’une crise de rejet de la vidéo après une première année où elle a fait ses preuves ? Nous espérons que non, car cela pourrait fosser le Championnat Italien et il s’agit là d’un gros problème."
La Gazzetta enfonce le clou
L’Inter a vu le résultat du match pipé, car le but, même s’il est exceptionnel n’est pas valide : "Par ironie du destin, le même joueur, celui qui avait provoqué le penalty qui aurait pû permettre à l’Inter de mener 1-0, va inscrire le but (magnifique) de la victoire. Mais sur la trajectoire du ballon, il y avait un équipier de Dimarco qui était hors-jeu et dans le champ de vision de Samir Handanovic."
"Pourquoi ce hors-jeu passif n’a-t’il pas été sanctionné ? Ici aussi, il aurait fallu employer la Var (qui est également restée muette…). Le fait que le gardien de l’Inter soit sorti de ses gonds est justifiable, pour nous (La Gazzetta), il nous reste des doutes."
Luca Marelli, ancien arbitre, confirme le désastre arbitral d'Inter-Parme
"Manganiello a dirigé la rencontre de San Siro d’une très mauvaise façon, avec des choix incompréhensibles, faisant preuve d’importantes confusions au niveau technique et disciplinaire, il y a eu trop d’erreurs, même comportementales, qui ont influé sur le déroulement de la partie."
"La faute de Gagliardini sur Di Gaudio ne laisse aucun doute au vue de la gravité : Vitesse rapide, ballon injouable, jambe droite trop haute, contact dangereux sur l’adversaire : Carton rouge indiscutable, mais Manganiello n’a même pas sifflé la faute en laissant le jeu se poursuivre jusqu’à l'interruption de l’action de la part des joueurs de l’Inter qui ont envoyé le ballon en touche."
"La défense de Parme a offert un corner à l’Inter. Perisic se montre le plus rapide pour récupérer le ballon, mais au même moment le gardien parmesan place un ballon sur le terrain pour empêcher la reprise du jeu. Il s’agit là d’un comportement clairement anti-sportif qui aurait du être sanctionné d’un carton jaune. L’arbitre se limite simplement à un rappel à l’ordre. Il s’agit d’une erreur grave, car il doit s’agir d’un carton jaune automatique, un carton "sanction" comme celui que les joueurs reçoivent après avoir enlevé leurs maillots lors de la célébration d’un but.
Le plus curieux est de savoir si Perisic avait fait usage du ballon avant le comportement anti-sportif de Sepe. Dans un tel cas, non seulement l’arbitre aurait du sanctionner le gardien parmesan, mais également assigner un penalty à l’Inter."
"Le positionnement de l'arbitre sur l'action de Stulac est parfait, tout comme celui du quatrième arbitre. C’est difficile de comprendre pourquoi l’arbitre a décidé de sanctionner le joueur d’un carton jaune. A la différence de la faute de Gagliardini, la jambe n’est pas surélevée. Toutefois ce tacle rendre également dans les paramètres d’une faute grave : Ballon injouable, rapidité, pied à terre, genou tendu… ”
Dimarco acte I
"Le bras du défenseur parmesan est clairement tendu. Ce touché du bras aurait du être sanctionné d’un penalty pour l’Inter. Il s’agit d’une erreur grave de Manganiello qui a été trop passif tactiquement. Même si on le voit sur les images, au moment du touché de bras, la vision de l’arbitre est altérée par la présence de deux joueurs de Parme."
"Toutefois et même si la vision est trouble, le bras de Dimarco aurait dû être le long du corps, ce qui rend invisible cette irrégularité. Du côté du juge de ligne, ce dernier était trop éloigné, +/- 25 mètres, pour pouvoir dire avec certitude s’il y a penalty. Il y a également une grave erreur de la part de Rocchi avec l’absence d’intervention de la Var, on parle là d’un penalty indiscutable."
"Même si certains diront que le ballon a touché la cuisse en premier, le touché de Dimarco aurait été puni, car le fait que le ballon touche une autre partie du corps est juste un élément à considérer, mais en substance, ce touché de la balle avec le bras qui n’est pas le long du corps est punissable."
Je voudrais également m’attarder sur une autre légende urbaine : Il n’existe pas automatiquement de « faute de main = carton jaune ». la faute de main dans le cas qui nous occupe interrompt potentiellement une action dangereuse (Spa) et empêche très clairement la concrétisation d’un but (DOGSO). Dans le cas présent, le ballon était destiné à finir au fond des filets et n’aurait pas été retouché par un autre joueur de l’Inter. Le choix correct aurait dû être : Penalty mais aucune sanction disciplinaire envers Dimarco."
Dimarco acte II
"Il y a deux concepts qui sont totalement inventés : Sur l’évaluation de la sanction d’un hors-jeu qui n’aurait pas d’incidence sur un tir lointain et la direction que prend le ballon. Il y a ici un seul concept à prendre en considération : la vision du gardien de but. Tout le reste, permettez-moi l’expression, c’est du cinéma."
"Peu importe que le gardien soit capable ou pas de contrer ce tir. Ici, il faut bien constater que le champs de vision est réduit, avec des joueurs qui se trouve sur la ligne de vision d’Handanovic qui, ce n’est pas une surprise, est en retard sur le tir et qui ne peut donc pas agir."
"Si c’est un tir imparable ? Peut être, mais si on respecte le règlement à la lettre, ce but aurait dû être refusé."
Et vous, qu'en pensez-vous ?
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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