RETROSPECTIVE

La capitale slovaque a accueilli la première rencontre d'UEFA Champions League de son histoire dans une atmosphère survoltée, à l'occasion de la réception de l'Inter Milan. Mais l'expérience de la formation italienne allait payer, un but de Julio Cruz en première période offrant la victoire dans ce premier match du groupe H à son équipe.

Durant toute la première partie du match, c'est indéniablement l'Inter qui tenait les rênes de la rencontre. Mais l'expulsion de Juan Sebastián Verón au retour des vestiaires allait totalement relancer le match. L'Artmedia reprenait l'initiative et poussait pour arracher l'égalisation, mais les Nerazzuri tenaient bon et allaient maintenir leur avantage jusqu'au coup de sifflet final.

Piqué au vif par la défaite face à Palerme samedi dernier, Mancini avait effectué des changements en profondeur. Pierre Womé et Walter Samuel venaient renforcer la défense, tandis qu'au milieu de terrain, seul Juan Sebastián Verón conservait sa place. Ces ajustements semblaient porter leurs fruits dès l'entame du match à Bratislava. Le gardien Juraj Cobej avait droit aux premières acclamations du public lorsqu'il s'interposait pour détourner un centre de Luis Figo. Le combat physique imposé par l'Artmedia perturbait le rythme des Italiens et Verón et Pavol Stano étaient avertis alors que les deux équipes luttaient pour s'adjuger le contrôle du milieu de terrain.

Les joueurs de l'Inter s'assuraient néanmoins l'essentiel de la maîtrise du ballon, et c'est logiquement qu'ils prenaient l'avantage à la 17e minute. Bien lancé sur la gauche par Dejan Stankovic, Adriano adressait un centre tendu que Julio Cruz reprenait victorieusement d'un tacle glissé. Il fallait ensuite attendre la 30e minute pour assister à la première intervention du gardien de l'Inter, Julio Cesar, qui s'interposait tranquillement au premier poteau sur un centre d'Urbánek. Mais les occasions d'Artmedia se limitaient à de timides incursions dans la moitié de terrain italienne, et il s'en fallait de peu qu'ils n'encaissent un second but, sur une nouvelle alerte d'Adriano pour Cruz. Mais cette fois, l'Argentin hésitait trop longtemps avant d'armer sa frappe, et perdait son duel face à Cobej.

Mais la belle assurance de l'Inter allait s'évanouir dix minutes après le retour des vestiaires. Verón tirait rapidement un coup-franc que l'arbitre, M. Poulat, avait attribué aux Slovaques, et le meneur de jeu argentin se voyait avertir une seconde fois. Une frappe puissante d'Urbánek contraignait même Materazzi à une intervention sur sa ligne et, sur le corner qui s'ensuivait, Hartig expédiait sa tête de peu au-dessus.

Le jeu prenait soudainement une autre dimension, et des espaces s'ouvraient dans les défenses. A la 56e minute, Adriano était tout près de doubler la mise, son coup-franc heurtant le poteau de Cobej. Le Brésilien représentait d'ailleurs un danger permanent en contre-attaque. Juraj Halenár manquait à son tour d'arracher l'égalisation à cinq minutes de la fin, mais Cesar repoussait sa frappe à ras de terre pour assurer une courte mais précieuse victoire à l'Inter.