Pour le quotidien Il Giorno, Beppe Bergomi reparle de son Inter 97-98 et tente de faire des liens avec celle d'Antonio Conte.
"Il y a des similitudes. Notre équipe était basée sur une phase défensive bien faite, où Gigi Simoni avait construit les bases sachant qu'il y avait Ronaldo devant, mais aussi Zamorano, Djorkaeff, Moriero et Ganz. Des joueurs qui pouvaient résoudre certains problèmes. Nous n'avons pas pu gagner le championnat mais la Coupe UEFA a fait que nous sommes entrés dans le cœur des gens."
Vous aviez géré le double engagement, chose non réussie cette année :
"C'est différent cette saison, elle est plus compressée. Mais je suis convaincu qu'il vaut toujours mieux rester en lice partout. Battre un grand d'Europe vous donne une grande estime de soi. Avec un effectif à 25 joueurs vous pouvez tenir si vous n'avez pas de blessés récurrents. D'un autre côté, je dois dire que jouer le jeudi en Europa League est plus difficile."
Simoni et Conte sont assez différents n'est-ce pas ?
"Dissipons un mythe, Simoni n'était pas une personne tendre en réunion ou pendant les séances d'entrainement. En dehors il communiquait différemment mais lui aussi était un dur à cuire."
La Juventus était votre rival à l'époque. L'AC Milan ou les bianconeri cette année ?
"La Juventus car il y a encore l'affrontement direct et aussi des rencontres contre le Napoli pour les deux. En tout cas le championnat n'est pas encore terminé."
Dans le documentaire pour Sky, Massimo Moratti a dit qu'après avoir remporté la Coupe UEFA il avait l'impression que tout pouvait être gagné. Pour diverses raisons cela ne s'est pas produit. Cette équipe peut-elle le faire à l'avenir ?
"Il y a beaucoup de compétitions donc c'est difficile. Les neuf années de victoires de la Juventus dépendent aussi du fait que l'Inter et le Milan n'étaient pas présents. La Roma et le Napoli ont alterné mais sans rien leur enlever, ils pèsent moins que les deux clubs de Milan. L'ouverture d'un cycle dépend aussi beaucoup de ce qui va se passer dans la société."
Qu'est-ce que cela signifiait d'avoir Ronaldo dans l'équipe ?
"De pouvoir compter sur le meilleur joueur du monde. Une technique en vitesse que personne n'avait. A l'époque c'était la plus avancée de toutes. Vous saviez que tôt ou tard, cela résoudrait la rencontre pour vous et ça faisait chavirer les foules. Des personnes venaient au stade parce qu'il pouvait surprendre sur une seule phase de jeu. Simoni nous disait toujours que nous étions tous pareils sauf un. De temps en temps ça lui permettait de ne pas s'entrainer à 100% mais il y avait tellement de pression sur lui, ça devait le aussi le décharger."
Au niveau européen, peut-on penser à revoir un club italien au sommet dans peu de temps ?
"Pour l'instant nous sommes en retard dans la mentalité et la vitesse de jeu. Nos matchs sont très tactiques et cela ralentit l'intensité. L'Inter, l'AC Milan et la Juventus comptent en Europe et s'ils ne sont pas là c'est compliqué. Je dirai toujours merci à l'Atalanta pour ce qu'ils nous montrent. L'arbitrage change beaucoup aussi. En Europe on voit 12-13 fautes par match alors qu'en Italie de nombreuses les joueurs se jettent au sol et crient à la faute."
®gladis32 - internazionale.fr
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.