Peut-être l'un des matches les plus emblématiques de l'histoire de l'Inter. Certainement l'un des plus significatifs au Meazza : Inter vs Napoli le 28 mai 1989, le match pour gagner le 13e Scudetto, le Scudetto des records. Il y a 31 ans, l'Inter de Giovanni Trapattoni se préparait à affronter le Napoli de Maradona et Careca lors de la 30e journée de Serie A. Le classement avant le coup d'envoi était le suivant : Inter 50pts, Napoli 43pts. Une victoire suffisait à assurer le scudetto aux nerazzurri, une défaite ouvrait la porte au Napoli pour se remettre dans la course au titre.
Le Meazza était nerveux, mais Zenga fit parade sur parade pour protéger les filets nerazzurri. Une montagne russe émotionnelle en plein après-midi printanier, le Napoli prenant la tête grâce à Careca à la 36e minute. Un changement à la mi-temps : Bianchi pour Baresi. Comme toujours, Berti s'est retrouvé sur la feuille des résultats, sa volée déviée par Fusi trouvant les filets. Mais les nerazzurri ont dû attendre la 38e minute de la seconde mi-temps pour le moment décisif : le coup franc tonitruant de Matthäus. Ce pied droit immortel donnant le treizième Scudetto pour l'Inter ainsi que des célébrations pour les fans ce jour-là au Meazza.
Ainsi ce scudetto des records remporté par l'Inter de Trapattoni en ce 28 mai 1989, une date gravée dans le cœur de tous les fans de l'Inter. Andrea Mandorlini et Gianfranco Matteoli étaient tous les deux sur le terrain ce jour-là, et nous avons eu la chance de les avoir invités dans le dernier épisode d'Inter Calling pour revenir sur cette équipe triomphante.
"C'était quelque chose d'incroyable. Nous avons commencé un peu lentement, nous avons été éliminés de la Coppa Italia par la Fiorentina ce qui a fait parlé à l'époque. C'était la troisième année de Trap aux commandes et les attentes étaient élevées, mais nous n'avons certainement pas pris le meilleur départ", se souvient Mandorlini.
"Le groupe était solide, fort. Nous nous sommes vraiment réunis avec l'entraîneur un jour et à partir de là, je ne sais pas, il y a eu de petites choses qui sont devenues importantes au cours de la saison. Nous avons tissé un lien fort avec notre coach. A partir de là, nous avons commencé avec beaucoup d'humilité, avec beaucoup d'abnégation, mais il y avait beaucoup de sacrifices au début. Nous étions une équipe difficile à battre, très solide. Il est difficile de tout résumer en quelques mots, disons que la défaite en Coppa Italia a beaucoup compté et qu'elle a ouvert les portes de cette fantastique saison."
Matteoli a parlé sur la tonalité :
"Cette année a été extraordinaire, ça n'avait pas trop bien commencé comme Andrea l'a dit, nous avons eu de gros problèmes mais les choses se sont améliorées significativement et nous avons réussi à jouer une saison exceptionnelle. Je me souviens que c'était un plaisir de jouer pour cette équipe, et je me souviens surtout que chaque joueur était important. La raison pour laquelle nous sommes devenus un groupe si fort était que tout le monde était important."
Le rôle stratégique de Matteoli a également été essentiel au succès de l'équipe cette année-là :
"Disons que je me suis essentiellement lancé dans ce rôle par hasard et que j'ai reconstruit ma carrière à partir de là. Beaucoup de joueurs avec mes traits ont eu du mal à ce moment-là parce qu'ils n'étaient pas parvenus à s'adapter à la nouvelle façon de jouer. Les milieux de terrain attaquants se déplaçaient vers l'avant ou ils restaient devant la défense parce qu'ils devaient également avoir d'autres caractéristiques. Je suis heureux d’avoir contribué au succès de l’équipe, mais c’est l’équipe elle-même qui était fondamentale. Nous avions de très bons joueurs, nous étions tous importants parce que chacun de nous a fait sa part cette année-là pour réaliser ce que nous avons fait. Jouer à l'Inter a été une belle période de ma vie. Sentir le maillot sur mon dos et jouer pour le club était un honneur, je me considère toujours chanceux de l'avoir fait aujourd'hui."
Libéro avec un sens aigu du but, la confiance de Trapattoni en lui a été décisive pour Mandorlini :
"L'histoire de Gianfranco est plus ou moins la même que la mienne. Trap a été décisif pour nous deux. Il m'avait fait jouer quelques matchs en tant que libéro l'année précédente, alors il comptait sur moi, et l'année suivante j'ai ressenti un grand sens des responsabilités et c'est ainsi que j'ai découvert ce « nouveau » poste. Oui, j'ai marqué de sacrés buts auxquels je repense de temps en temps, c'était aussi une saison magique dans ce sens. Je suis fan de l'Inter depuis que je suis enfant, donc passer sept ans ici était tout simplement fantastique."
®alex_j - internazionale.fr
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