Interviewé par la Gazzetta, Julio Cesar s'est livré longuement sur de multiples sujets. Conte, le derby, les gardiens brésiliens, son avenir... Voici ses propos.
Qu'avez-vous pensé du derby ?
"J'ai vu un bel Inter, solide et organisé. L'AC Milan moins. Le travail de Conte est excellent. Il cherche la perfection et les joueurs semblent l'avoir compris. Ce n'était pas évident et c'est aussi son mérite. Avec Conte l'Inter restera sous pression jusqu'à la fin du championnat. Je l'ai compris cet été quand je l'ai rencontré lors de la tournée asiatique et les deux premières rencontres m'ont confirmé mon impression. C'est un gagnant. Mais je ne vais pas partir dans des comparaisons avec Mourinho, les deux sont de grands techniciens très professionnels. Les tifosi adorent Mourinho car il a fait des choses incroyables. J'espère que Conte pourra le suivre."
Le mot scudetto peut-il être prononcé ?
"Après huit ans ce serait aussi l'heure... Beaucoup avaient des doutes sur Antonio Conte, peut être à cause de son passé à la Juventus. Des discours dénués de sens. C'est un grand pro, un top coach."
Parlons de la défense, un département quasi inégalable avec Handanovic, Godin, Skriniar et de Vrij :
"Ils sont singulièrement forts. S'ils réussissent à s'entendre ce sera un bloc. En Italie nous travaillons beaucoup sur la défense et avant de dire qu'ils sont les meilleurs, vous devez gagner. Ils ont besoin de résultat."
Handanovic est votre digne héritier...
"Pour moi c'est l'un des trois meilleurs au monde. Il a moins d'attention de la part des médias car il n'a pas eu autant d'opportunités que les autres, notamment en ne jouant pas régulièrement la Champions League. Mais ceux qui le connaissent n'ont pas de doutes."
Aujourd'hui à ce poste les brésiliens sont-ils les plus forts ?
"Oui, Alisson et Ederson sont extraordinaires. Alisson a fait de grandes choses avec Liverpool. Il y a eu une belle école ses dernières années ; Helton, Diego Alves, Gomes. Quand je suis arrivé en Italie j'entendais souvent qu'au Brésil les bons gardiens étaient rares."
Comment ne pas parler de Romelu Lukaku ?
"Il a un physique bestial et un véritable sens du but. Ce n'est pas simple de changer de pays, de langue, de culture footballistique et de s'habituer si rapidement. C'est une personne positive. Avec ses mots il a donné une gifle d'éducation aux racistes. Dimanche dernier j'ai vu des choses incroyables lors du match Atalanta-Fio. C'est bien que l'arbitre ait stoppé la rencontre."
C'était comment lorsque vous jouiez ?
"La situation semble s'être améliorée. Je me souviens de ce joueur de Messine (Marc-André Zoro) qui voulait quitter le terrain mais qui fut convaincu de rester. Avec les connaissances actuelles ce n'est juste pas possible de discriminer pour une couleur de peau. Le foot se bat depuis plus de vingt ans et doit gagner ce combat. Depuis Gianni Infantino le travail a redoublé."
Passons à la Champions League. Un bien mauvais début...
"Heureusement le Borussia et le Barça ont fait un nul. Mais ce n'est que le début. En 2010 personne ne croyait à cet Inter et Il a fallu un but de Sneijder pour nous qualifier. Ensuite nous avons vaincu tous les champions nationaux : Chelsea, CSKA Moscou, Barcelone et enfin le Bayern. Ce n'est pas la meilleure période pour le Barça en ce moment. J'y crois et si vous passez ce tour vous avez l'occasion d'emmagasiner une énorme charge positive."
Avons-nous encore un complexe d'infériorité en Europe ?
"Le constat est là. Les champions ne viennent plus autant qu'avant. Nous devons les reconquérir. Cristiano Ronaldo à la Juve c'est un coup de pouce pour tout le monde. Il attire l'attention et rehausse le niveau."
Qu'allez-vous faire par la suite ?
"J'étudie pour devenir agent. J'organise cette activité à Lisbonne où je vis maintenant."
®gladis32 - internazionale.fr
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