Milan – L’Inter rencontrera ce soir, la Fiorentina de son ancien entraîneur, Stefano Pioli. Pour l’occasion, Luciano Spalletti s’est livré en conférence de presse ce jeudi après-midi au Suning Training Centre
La Fiorentina semble avoir grandi, quel genre de match voyez-vous ?
"Au début de la saison, Stefano Pioli avait besoin de faire connaissance avec tout ce qui compose son équipe. Il est parvenu à regrouper les joueurs derrière lui de la meilleure façon possible. Ce sont des bons joueurs, d’Astori à Badelj jusqu’à Simeone, et il faut aussi ajouter à cela, la qualité de l’entraineur. Nous devrons faire notre match et démontrer nos qualités, les joueurs devront donner leur maximum au niveau individuel, mais également se mettre au service de l’équipe."
Si Ausilio et Sabatini sont Bono Vox et Bruce Springsteen, qui est Spalletti ?
"Je vous ai dit ça afin que vous compreniez combien ils doivent se montrer courageux dans ce Mercato pour m’apporter un plus. Je continue à penser que pour être compétitif, nous avons besoin de réaliser un mercato important, même si la société m’a fait comprendre qu’il est nécessaire de rentrer dans certains paramètres."
"Il me semble que cette façon d’agir ne peut pas nous être bénéfique. Ce n’est ni correct, ni respectueux. Il me semble qu’on est en train de se vautrer, mais aussi que nous sommes en train de réduire les possibilités de l’équipe. Afin qu’elle puisse s’exprimer au mieux, nous devons penser à disposer de nouveaux joueurs."
"Ce message est un message négatif envoyé pour notre groupe, car un joueur ne peut pas changer à lui seul le sort d’une équipe. Nous, nous ne pouvons rien faire d’important durant ce Mercato. Nous ne sommes rassurés sur rien, je tiens à être informé et je tiens aussi à être clair avec mes joueurs qui ont le droit d’être informé de la situation."
"Je fais cela pour programmer notre futur de manière correcte, sans malentendu. Mes joueurs doivent savoir que je suis sûr de leurs qualités, ils ont du potentiel. Tout comme je dois parvenir à cerner leurs sentiments sur le fait qu'ils vont vivre cette situation de l’intérieur. D'autant plus qu'elle devrait continuer de la sorte durant les cinq mois à venir."
Qu’avez-vous dit à Icardi et sa bande pour les rebooster ?
"Je lui ai appris à tirer au but, en jouant en pointe, dos au but et tout le reste."
Suite au discours de Monchi à Rome, vous attendez-vous à un discours similaire, de la part de la Direction Nerazzurra envers les joueurs de l’Inter ?
"Je ne sais pas ce que notre Direction doit faire comme discours. Il faut aller poser la question à Monchi. Moi, je ne viens pas fourrer mon nez dans les affaires des autres. Je pense que nous devons faire mieux et que dans ce que nous avons traversé dernièrement, tout n’est pas à jeter. Je veux m’assurer que les joueurs ont conscience qu’ils sont capables de faire encore plus que leur maximum."
"Actuellement nous sommes dans ce contexte : Certaines occasions permettent à des hommes malintentionnés de distraire un joueur durant cette session du Mercato. Nous devons mettre en place la notion de notre engagement et comprendre où nous en sommes. Nous portons les couleurs de l’Inter 24h/24."
Icardi, face à la Lazio, n’a subi aucune faute. Pensez-vous qu’il fallait faire quelque chose de plus sur cet aspect ?
"L’analyse de la rencontre est correcte et il faut aussi souligner cet aspect. Dimanche, il a dû faire face à une confrontation forte en défense et il est parvenu à reprendre plusieurs ballons de ses équipiers. Je continue à lui demander de jouer de la sorte, lors de certains match, cela a servi, dans d’autres pas, mais rien n’est de sa faute."
"L’idée est de parvenir à créer de l’espace dans le dos du défenseur, quand Icardi le souhaite. Dimanche, il est parvenu à réaliser de belles choses. Nous avons besoin de toutes les qualités de tous les joueurs, nous ne pouvons nous permettre de laisser des gars autour de nous, à brouter de l’herbe. Nous devons être tous actifs tout en même temps."
A ce sujet, que pensez-vous de Brozovic ?
"J’ai choisi le meilleur onze, celui qui pouvait créer la meilleure équipe. Il a ses propres caractéristiques. Nous sommes allés dans la surface de réparation de la Lazio avec des possibilités, les statistiques de l’Inter ne doivent pas être autant éloignées que celles des autres équipes."
"C’est clair qu’il y a des moments que l’on doit traverser comme ça, mais tout s’arrangera (les objectifs, le niveau individuel et collectif), ce n’est pas comme si on avait résolu le problème uniquement avec de la chance. Brozovic quand il joue, joue bien et moins bien, il peut devenir fondamental s’il s’investi, il a toutes les qualités que nous voulons sur le terrain. Par contre, c’est inutile de parler de jeu, si quand tu perds le ballon, tu ne te bats pas pour le reconquérir. Ce travail-là doit être réalisé par tout le monde."
Avez-vous déjà connue une période comme ça avec six matchs et un but à votre actif ?
"Je ne fais pas attention aux statistiques, il y en a déjà trop qui en prennent soin. C’est logique que les buts marqués aillent de pairs avec les buts encaissés. C’est évident qu’un but en six matchs est trop peu, mais il y a aussi d’autres statistiques qui te disent que tu es tout de même parvenu à faire de bonnes choses. C’est également logique que cette situation se doit d’être améliorée et elle sera résolue."
Si vos concurrents à la Ligue des Champions parviennent à mieux se renforcer que vous, pensez-vous qu’il faudrait revoir vos objectifs ?
"Cela ne peut pas être un alibi. Nous, en tout premier lieu, n’avons pas à pleurer. Pour nous améliorer, tu dois recruter un joueur plus performant que ceux dont nous disposons déjà dans l’équipe, c’est en recrutant ce genre d’éléments que tu peux ambitionner tes objectifs."
"Tout pourrait être mieux : En défense, il me manque un joueur, mais dans d’autres secteurs, j’ai besoin aussi d’hommes forts. On a dressé une liste de noms : Mkhitaryan, Pastore, Verdi. Ils valent 30M€ et nous ne les avons pas, c’est inutile de faire le tour de la question. Notre seule solution, c’est qu’un autre club accepte de faire un échange de joueurs."
"Tout est difficile et nous devons être en règle avec le Fair-Play-Financier et cela passe aussi par les recrues. Je dis les choses telles qu’elles le sont. Je dois protéger les Tifosi. Parce qu’avec le Mercato des Tifosi, nous pouvons envoyer directement nos Directeurs Sportifs en vacances."
Est-ce qu’une prestation similaire à Inter-Lazio peut suffire pour affronter la Fiorentina ?
"Nous avons affrontés une Lazio qui a engendré de nombreux points, et au début de la saison, ils ont recruté des joueurs tels que Nani. Il n’y a pas de raison particulière pour expliquer que nous sommes devant la Lazio."
"Pour moi, nous sommes en compétition avec la Lazio et la Roma, il y a ensuite le Napoli et la Juve qui sont les plus forts. Face aux autres, nous avons nos chances. Le Napoli pratique le plus beau football de Série A, la Juve peut aligner deux équipes de titulaires et le mérite en revient à Allegri, pour sa gestion du noyau. Il est clair que nous avons perdu 2-3 matchs et qu’il y avait la place pour faire mieux, mais cela s’est déroulé ainsi."
"Face à la Lazio, nous avons fait un bon match, a aucun moment nous avons subi le jeu Laziale, cela vaut aussi pour notre adversaire. On a parlé de la Var, mais si elle n’avait pas été là et qu’il n’y avait pas eu de correction, on aurait parlé d’injustice, car il n’y avait pas de penalty."
Est-il temps de risquer quelque chose en plus au niveau des remplacements ?
"Je fais attention, mais je veux être certain de ce que nous faisons. Nous travaillons au cours de la semaine. Ensuite, nous sommes tous soudés dans la victoire, et dans la défaite nous devons trouver la force du Groupe et de l’Inter. Je veux donner à ceux qui le méritent, leurs chances."
Un jugement sur cette phase aller ?
"Oui, nous avons fait de bonnes choses, dans le Calcio, on ne sait jamais ce qu’il peut se produire, il faut parfois sentir ce qu’il peut se passer sur le terrain. Nous avons besoin de parfaire cette qualité. Parfois, sur le terrain, tu n’as pas le temps de t’en rendre compte, tu dois anticiper et voir ce qu’il va se passer avant même que cela se produise. Nous devons faire mieux sous cet aspect. Pour le reste nous avons réalisé de belles choses, et beaucoup m’ont apporté des certitudes, cela nous a permis de nous créer un noyau dur, dans notre façon de nous comporter."
Si le Mercato reste tel quel, cela repousse les concepts de puissance du Club. Pensez-vous être capable de faire quelque chose ?
"Quand je parle de la bravoure de mes Directeurs Sportifs, je me réfère à leurs façons d’agir et de prendre une situation en plein vol, ils ont des qualités pour faire certaines choses. Mais on doit aussi savoir qu’ils traversent une situation des plus difficiles. Nous devons penser à travailler correctement, en sachant qui nous sommes et que nous sommes capable de pouvoir résoudre nos problèmes."
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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