Dans une interview parue dans l'édition papier de Tuttosport du 12 avril 2020, l'ancien défenseur de l'Inter, Andrea Mandorlini, est revenu sur la saison 1988/89.
"Et dire que la saison n'avait pas très bien commencée. En effet, nous avions été éliminés en Coppa par la Viola en septembre, sur terrain neutre, et juste après, beaucoup de controverses avaient commencé."
Le tournant qui a tout lancé.
"L'élimination de la Coppa a été l'un des moments clés. Les journaux attaquaient Trapattoni. Il était à la Juve depuis pas mal d'années et ils n'avaient jusqu'ici pas pu le critiquer car il gagnait presque toujours. Il était dans sa troisième année et il semblait que les résultats n'allaient pas arriver. Donc, nous, les joueurs qui étions à l'Inter depuis quelques années, nous nous sommes réunis et nous sommes allés le voir dans son bureau pour lui dire de ne pas s'inquiéter, le vestiaire était avec lui. À partir de là, à mon avis, l'équipe était soudée et a mis la gomme."
L'importance d'Andreas Brehme et Lothar Matthäus.
"Ils furent cruciaux. Mais je pense qu'un autre facteur très important fut Ramón Díaz. Le club avait déjà acheté Rabah Madjer qui avait échoué aux examens médicaux. Ensuite, ils ont pris Ramón, qui n'a pas bien commencé mais il est devenu fondamental à partir de décembre, permettant à Aldo Serena de marquer beaucoup et de devenir meilleur buteur."
Mandorlini a cherché s'il y avait un moment où il avait commencé à réaliser ce qui se passait cette saison-là.
"J'ai du mal à en trouver un, car nous avons presque toujours gagné, mais nous étions une équipe très humble. Au premier tour, à part le dernier match contre la Fiorentina, nous avions presque tout gagné. Nous regardions la Serie A étape par étape. Pianino nous a fait prendre conscience que nous étions une équipe capable de faire quelque chose d'extraordinaire. Peut-être que l'un des moments clés a été la victoire contre la Sampdoria. Pas parce que j'ai marqué, mais parce que les victoires ont été celles qui nous ont donné le plus confiance. Même avec le championnat assuré, alors que nous aurions pu lâcher du leste, nous avons continué à gagner avec beaucoup de naturel et avec de très bons résultats."
L'importance de son but contre la Samp.
"Parce que ça scella un peu le match, c'était aussi le but de la victoire, je le vois de temps en temps et je suis toujours content. À ce stade du championnat, nous avons réalisé que le plus grand obstacle serait alors le choc direct contre le Napoli, qui pour moi était le meilleur match de Serie A. Nous avons gagné 2-1 après avoir été mené. Ce fut le couronnement d'une année fantastique, sans rien à enlever à d'autres moments importants. Napoli était une grande équipe de champions et gagner à domicile, avec tous les gens applaudissant, c'était un moment qui reste gravé dans mon cœur. Si je ferme les yeux, je peux tout revoir."
Enfin, Mandorlini a dit si cette saison était la plus mémorable pour lui par rapport à d'autres qu'il avait vécu à l'Inter.
"Je pense que l'Inter, aussi fort soit-elle, aurait pu remporter au moins deux autres scudetti. Le premier en 1984-85, lorsque Rummenigge et Altobelli faisaient partie de l'équipe. Mais pour de nombreuses raisons, nous n'avons pas réussi à nous imposer sur le terrain. Vérone a remporté le Scudetto et je suis content pour eux aussi, car c'est un club dont je suis très proche. Même en 1990-91, nous avons remporté une Coupe UEFA très importante, mais nous aurions pu faire mieux en championnat. Mais, sans aucun doute, le Scudetto des records est quelque chose d'incroyable."
Rédigé par Alex_j - Internazionale.fr
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