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    Victor "Antony" Newman
    Victor "Antony" Newman

    Moratti, pourriez-vous comparer Conte à Mourinho ?

    Présent sur la tribune du Triennale de Milan, l’ancien président de l’Inter, Massimo Moratti, s’est livré à un échange dont il était le sujet principal. Le nom du thème étant plus qu’évocateur ‘Tutti gli uomini del Presidente’:

     

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    Il y a dix ans, vous débutiez le parcours de l’Inter vers le Triplé. Au jour d’aujourd’hui que retenez-vous de cette saison ?

    "C’est l’adrénaline qui te conditionnes sur la façon de penser au futur, elle qui te permet de te rendre compte que ce que tu as fait est quelque chose d’exceptionnel...D’avoir rendu  tant de personnes heureuses."

     

    Quel était votre état d’esprit durant ce mois de mai 2010 ?

    "Je me félicite moi-même, il rit, Certaines choses présentent dans mes bureaux me font m’en rappeler. C’était une période de grande fierté et c’était sans aucun doute de la satisfaction. Et plus le temps passait, plus cela allait plus loin que de la simple satisfaction. Je me rappelle de toute les personnes avec qui j’ai travaillé, Mourinho, les joueurs…"

     

    Avez-vous encore des contacts avec ce groupe ?

    "Avec les joueurs oui, nous avons un Chat, c’est quelque chose de très bien. Nous restons encore en contact et c’est une belle confidence: Je ne fais pas partie de ce Chat pour incapacité, mais je suis souvent en contact avec quelques joueurs, lorsque l’on se rencontre ils restent très affectueux. Je suis resté très marqué, il n’y a aucun sentiment particulier si ce n’est qu’une très grande affection, c’est quelque chose de sympathique."

     

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    Lors de la remise des Prix à Monaco l’été suivant, tous ont remercié Moratti, comme si vous étiez un père....

    "Ce fut une très bonne année. Par après, il n’y avait pas eu de bonnes relations avec l’entraîneur initial et lorsque Leonardo est arrivé, nous sommes arrivé second et avions remporté la Coupe d’Italie. Pour un grand nombre d’entre eux, comme Eto’o, je suis encore appelé Papa."

    "Je me rappelle de Kalilou Fadiga, qui n’est resté qu’un jour, car il avait dû arrêter sa carrière suite à un problème au cœur, il était si gentil.  Ensuite, il y a aussi l’arrivée de Materazzi et lui aussi me demandait certaines choses: Il avait compris qu’il faisait partie d’une famille et il a tout donné, c’est aussi une attitude sentimentale. Parfois les plus beaux succès sont obtenus avec plus de froideur,  mais à l’Inter, c’était l’opposé."

     

    Percevez-vous l’amour des tifosi qui vous considère comme ‘Il Presidente" ?

    "Oui, Je ne suis pas très modeste, mais oui. C’est si beau, je suis très sincère, dans le passé ou actuellement, je suis toujours touché par ces marque de grandes affections. Lorsque certains m’appelle papa…Je reçois l’affection des tifosi et cela me touche énormément."

     

    Le but d’Eto’à à Londres ouvre la voie à deux mois incroyables…Après une défaite à Catane, vous l’emportez à Stamford Bridge…Il se dit tout de même que Balotetti était entré dans le vestiaire en chantonnant l’Hymne du Milan.

    "Cela ne m’a jamais été rapporté."

     

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    À partir de là, débuterons les 67 jours les plus incroyables de l’Histoire, deux mois qui feront que tout ne sera jamais plus pareil. Que vous rappelez-vous de ces deux mois en apnée ?

    "C’était une symphonie toujours plus forte, j’avais énormément confiance en Mourinho. Même lorsque les rumeurs sur le Real de Madrid sont parues, nous étions très complices dans nos échanges. Je m’étais mis d’accord avec Mourinho après le départ de Mancini. Il avait posé les bases en créant un groupe et Mourinho a amélioré le tout vers la victoire."

    "Mon souvenir de Mancini est très positif, j’ai encore beaucoup d’affection pour lui. Lorsque je reviens sur ces deux mois, je ne voulais pas distraire Mourinho avec une polémique, rien ne s’était donc produit Le soir de Madrid, il aura pu faire ce que j’ai fait et revenir à Milan, mais il avait déjà fait sa part du travail à la perfection."

     

    Quelle chose vous a marqué chez Mourinho ?

    "J’ai le souvenir d’une personne spéciale, intelligente, importante pour son professionnalisme. C’était surprenant qu’une personne avec un tel caractère pouvait avoir le professionnalisme pour inventer des choses. Nous avons un bon rapport, affectueux, même s’il ne m’a jamais appelé papa. Mourinho n’est pas le plus facile des entraîneurs, il est très exigeant. Mais il a été le seul à ne pas m’exiger un joueur, je dois être sincère."

     

    Comment a eu lieu les débuts entre vous et Mourinho ?

    "Je ne l’avais jamais vu avant ce repas parisien. Mourinho m’avait marqué lorsqu’il avait entraîné Porto, il venait de réaliser un partage en demi-finale de la Ligue des Champions face au Deportivo La Corogne et après le match, il pensait déjà à la finale."

    "Je m’étais dit que c’était un phénomène. Lorsque nous nous sommes vu, je lui ai demandé si dans les deux mois à venir, il prendrait en considération l’idée de venir entraîner l’Inter et il m’avait répondu : "Dès aujourd’hui, je me considère comme l’entraineur de l’Inter". Il a toujours été très sérieux."

     

    Aviez-vous la sensation que vous n’alliez pas perdre la Finale de Madrid ?

    "Oui, Mourinho m’avait rassuré énormément, de par le fait qu’il avait bien étudié l’adversaire. Il les connaissait tous très bien, leurs mouvements, l’entraîneur."

    Que lui avez-vous dit après avoir vu le Bayern vaincu 2-0 ?

    "Qu'il avait bien étudié l’adversaire, j’avais confiance."

     

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    Antonio Conte peut-il être comparé à Josè Mourinho, au-delà du péché originel de son Adn ?

    "Je ne suis pas présent au Club. Je ne connais donc pas les méthodes de Conte et son rapport avec les joueurs. Il est très attentif et participe aux discours individuel et cognitif de l’équipe. En cela, il est aussi bon que Mourinho. Mais je ne le connais pas assez bien pour les comparer. De plus, les comparaisons entre entraîneurs ne sont jamais facile à faire."

     

    Le fait que vous étiez aussi un Tifoso compliquait-il votre rapport avec les entraîneurs ?

    "Je ne pense pas avoir briser les couilles de tant d’entraîneurs, je n’ai jamais proposé de formations, tout comme je n’ai jamais prétendu vouloir insérer quel joueur. Un jour, j’ai informé Roy Hodgson du recrutement de Youri Djorkaeff et il m’a répondu : "C’est bien Président, mais je resterai l’entraîneur…"Je n’ai pas influencé mes entraîneurs, tout comme je ne les ai jamais forcé à faire certaines choses."

     

    Quand a eu lieu votre dernier repas avec Josè Mourinho ?

    "Après la victoire en Ligue des Champions."

     

    Le renvoi de Luigi Simoni ?

    "Je retiens que c’est terrible de remercier un entraîneur après une défaite. Et c’était une erreur car Simoni tenait bien la barque, il avait mis en valeur Ronaldo…A l’époque, je ne l’avais pas compris."

     

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    Peut-on dire que le Triplé de 2010 a été la dernière victoire d’une certaine façon de diriger le football ?

    "Je ne sais pas si on peut être d’accord sur le concept de Famille au sein d’une équipe, mais les joueurs que j’ai connu ont joué avec ce sentiment, celui que j’étais proche de l’équipe, on m’y voyait curieux et enthousiaste."

    "L’Inter est à présent géré par la Famille Zhang qui est à la tête d’une très grande industrie, vu sous cet angle, nos comparaisons sont très similaires. Je ne sais pas si le Triplé est le dernier titre d’un certain type de football,  mais les sommes dépensées pour recruter un joueur de très haut niveau régissent le jeu. Les industriels de ce niveau, tu peux les retrouver en Russie, en Chine où ils ont tellement d’argent, mais peut-être que la passion ne sera pas la même."

    "C’est une expérience un peu différente, mais tu vas acquérir tout de même de la souffrance et t’unir au sens du devoir, je pense que c’est cela le secret de ce métier, le tout en ne faussant pas, par ta présence, la vie des gens."

     

    Que pensez-vous par le fait de quitter le Meazza ?

    "Je vais au Meazza depuis tout petit, sentimentalement et de façon rationnelle, cela me semble être une exagération. À présent, il faut rentrer dans les comptes des clubs et y défendre les intérêts. Ils ont proposé un type de projet, basé sur des bénéfices en provenance  du public, mais il peut aussi y avoir une attraction plus importante, étant donné que le Milan doit encore trouver un acquéreur final."

    "L’Inter est convaincue par la bonté du nouveau stade. Il y a des réalités éloignées de l’histoire des Clubs et de Milan, on ne pourra pas leurs transmettre l’expérience et l’affectif que nous avons, pour leurs faire comprendre ce que signifie le Meazza pour nous."

    "Eux, ils réalisent des calculs bien différents, pour eux, c’est le nouveau Duomo et il sera donc très beau, on devra s’y habituer. Le monde avance de la sorte, pour le Meazza, nous aurons tous des sentiments qui resteront gravés dans la mémoire."

    Avez-vous prévu une célébration pour fêter les dix ans du Triplé, le 22 mai 2022 ?

    "Je crois que je ferai quelque chose avec les joueurs."

     

    Massimo Moratti s’est aussi livré pour FcInternews.it

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    Le Meazza ?

    "Il est clair qu’il y a un lien affectif particulier, à commencer avec les tifosi. Si vous me demandez s’il est juste de l’abattre, ma réponse instinctive sera non."

    "La réaction découle par contre de nouveaux projets et de la vision du Milan du futur, et surtout des intérêt des clubs, ils réalisent des changements et proposent de bonnes choses. Je suis déçu et on ne pourra pas empêcher des personnes d’être mécontente."

    Avez-vous déjà vu les deux projets ?

    "Seulement en photos sur les journaux, je ne les connais pas bien."

     

    Êtes-vous enthousiaste par le départ de l’Inter ?

    "Elle est bien partie, et elle fait même mieux que ce à quoi on pouvait s’attendre. En Championnat, ne pas perdre de points dès le début de saison est extrêmement important."

     

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    Qu’est-ce qui diffère comparé aux années précédentes ?

    "Par-dessus-tout : Conte. Il fait du très bon travail, il est très vivace. Il met tout le monde en condition d’arriver à un résultat et il transmet sa volonté aux joueurs, qui répondent très bien à ces attentes."

     

    Pouvez-vous comparer Conte à Mourinho ?

    "Comparer des personnes est très difficile, encore plus lorsque l’on parle d’entraîneur."

     

    Aimez-vous Conte ?

    "Oui, c’est un excellent entraîneur."

     

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    Toldo a déclaré que Samir Handanovic aurait mérité de revêtir le brassard de Capitaine plus tôt. Qu’en pensez-vous ?


    "Je pense qu’Handanovic est un phénomène, il est très bon et il l’a prouvé encore mercredi. C’est vrai, il a le caractère pour l’être. J’imagine que s’il l’avait obtenu le brassard avant, il y aurait tout de même eu une polémique avec Icardi, et je ne veux pas m’attarder sur cela, mais Handa a le caractère."

     

    Mercredi, il a rejoint Julio Cesar en atteignant le palier des 300 présences à l’Inter...

    "Julio a collectionné la troisième présences et remporté plusieurs titres."

     

    Quel conseil donner à l’Inter pour battre Messi ?

    "Conte a la connaissance et l’expérience pour faire bien face à Messi et face à Barcelone."

     

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    A choisir, qui battre entre la Juve et le Barça ?

    "On est contraint de tout gagner, toujours. En Ligue des Champions, car même avec le partage face au Slavia, faire un match nul ne serait pas suffisant. Nous devons partir de ce principe, celui de toujours l’emporter. Face à la Juve, il est obligatoire de partir avec cet état d’esprit."

     

    L’Inter est-elle l’Anti-Juve ?

    "Actuellement, je dirais oui."

     

    Lukaku est un attaquant physique comme Ibrahimovic. Vous l’aviez vendu au Barça pour remporter ensuite la Ligue des Champions....Pensez-vous que Lukaku puisse être adapté à ce football ?

    "Nous devrons donc vendre Lukaku à Barcelone ? ...Il sourit. Je ne veux pas le comparer avec Ibra, mais le belge a des qualité qui permettent à l’Inter de pratiquer un beau jeu."

     

    ®Antony Gilles - Internazionale.fr


    Réactions & Commentaires

    Commentaires recommandés

    Merci pour cet article :interamo:

    Lire Moratti c'est toujours un plaisir, cette famille c'est l'Inter quoi qu'on puissent dire sur sa gestion du club.

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