Dans un long entretien pour El País, Javier Zanetti est revenu sur son désir d'apprendre et de se réinventer, qui l'a mené à son poste de vice-président de l'Inter. Un rôle parfois mal compris.
"Je suis une personne très simple et si ce n'était que moi je ne vivrais qu'en short... Je n'ai jamais pensé à être coach car il faut le ressentir en soi. Je suis heureux là où je suis. L'important est de se poser cette question : où puis-je être le plus utile ? Et je suis convaincu d'être au bon endroit. Aujourd’hui l'Inter est propulsée par un propriétaire étranger et c'est moi qui transmets les valeurs et l'identité du club. L'étape du joueur est close et j'en commence une autre qui semble être un incroyable défi. Si je n'avais pas étudié je ne serais allé nulle part, donc je me suis préparé pour cela. C'est une erreur de penser que les anciens joueurs peuvent avoir une place au club pour ce qu'ils ont accompli. Je suis passé du plus vieux du vestiaire au jeune de 40 ans dans les bureaux."
Et c'est effrayant ?
"Non car dans ma carrière et dans ma vie c'était déjà comme comme ça ; pas à pas, avec tranquillité et humilité. Je sais d'où je viens et je n'ai jamais oublié les sacrifices qu'ont fait mes parents. C'est pour moi une fierté qui m'a accompagné tout au long de ma carrière et même encore maintenant. Il n'est écrit nulle part que le succès ne peut être obtenu que par le sacrifice, mais il existe de nombreux exemples pour le prouver. La culture du travail est fondamentale. C'est que vous devez transmettre aux jeunes. Aujourd'hui nous pensons que tout est facile."
Le footballeur atteint-il aujourd'hui la célébrité et l'argent dès son plus jeune âge ?
"C'est là que nous devons prêter toute notre attention. Il faut que les joueurs restent humbles, qu'ils se souviennent d'où ils viennent et les sacrifices qu'il faut pour y arriver. C'est ce qu'il le maintiendra en équilibre, dans la vie et pas seulement dans le football. Un jour vous êtes en haut et l'autre tout au fond du trou. Mais parfois le jeune homme ne comprend pas. L'argent, les voitures... ça ouvre un monde, qui n'est pas facile à gérer pour certains. Vous devez avoir la capacité, qui n'est pas évidente, de comprendre qui vous approche par convenance et qui vous aime en tant que personne, et non qu'en tant que footballeur. Il n'y a pas de recette parfaite."
A quoi aspirez-vous ?
"A me sentir utile. J'ai un rôle transversal au club et j'aime y travailler en groupe. Le club doit continuer de grandir et la marque Inter doit être élargie. Nous avons ouvert plus de 20 Inter Academy dans le monde et il existe des Inter Campus dans plus de 29 pays, reconnus par les Nations Unies. C'est pour moi une fierté mais aussi une grande responsabilité. De plus nous avons des projets en Italie contre les discriminations et le racisme."
Pourquoi le foot italien est-il toujours dans l’œil du cyclone sur ce dernier sujet ?
"Ça ne concerne pas seulement l'Italie. C'est un combat de chaque instant. L'Inter est née comme une ouverture aux étrangers. J'étais capitaine de ce club des années et je suis étranger. Vous devez être ferme dans ces valeurs et éduquer dans ce sens. Là aussi il n'y a pas de recette. Il ne faut pas y rester indifférent."
®gladis32 - internazionale.fr
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