Milan – Le début de notre saison est étrange. L’Inter arrive à gagner, elle n’a perdu que deux petits points actuellement et n’a pas encore gouté à la défaite. Sur ces bases l’Inter est une équipe qui vise la Champions League et qui ne devrait logiquement pas la rater cette saison.
Mais l’Inter reste l’Inter
En effet, une équipe qui vise le Top 3 voire les quatre premières places, ne peut pas se permettre de ne jouer que 25 minutes en moyenne sur un match. Pourtant c’est exactement durant cette période forte de 25 minutes que l’Inter peut se montrer dévastatrice pour l’adversaire.
Au niveau mental, l’adversaire mérite généralement mieux que de se manger un but des nôtres, vu nos prestations. De fait la pression augmente pour notre adversaire et le moral en prend un coup. L’Inter est capable de profiter de ces instants pour soit tuer le match en inscrivant un second but, soit comme cela s’est produit à plusieurs reprises cette saison, faire le dos rond, avoir qu’au maximum trois-quatre occasions sur un match et parvenir à marquer sur ces dernières.
Il y a de la chance et aussi du réalisme.
L’identité tactique a bien été définie par Luciano Spalletti. Petit souci, plusieurs joueurs ne parviennent pas à trouver leurs places sur le terrain. Le milieu de terrain, qui est vital pour une équipe de football, est actuellement notre point faible, notre défense parvenant, surtout grâce à Skriniar à tenir le choc. Si Skriniar est absent, Handanovic prouve également qu’il est l’un des meilleurs à son poste en Italie.
Notre attaque est actuellement fantomatique, l’Inter ne mise que sur Icardi, mais cela fait plusieurs matchs qu’il n’a plus marqué et il faudrait à tout prix éviter une Adriano-bis, qui durant toute une période ne parvenait plus à trouver le chemin des filets….
L’Inter actuelle a tout de même de la chance de pouvoir compter sur certaines individualités, Perisic en premier, lui qui devait partir en Angleterre, a marqué de son empreinte ce début de saison réussi pour l’Inter.
Brozovic, qui est actuellement sous traitement par le Docteur Spalletti, a montré des signes encourageants ce week-end. Il devra prouver qu’il mérite sa place sur le terrain, et si le mental suit, il pourrait retrouver un poste de titulaire au sein de notre équipe. Lui qui s’est fait broyer psychologiquement par De Boer et par la dernière saison ratée.
Le plus grand symbole de notre Inter actuelle est justement Brozovic
Tout comme le Croate, l’Inter n’a été que l’ombre d’elle-même ces dernières années, mais elle est capable de jouer, comme lui, les premiers rôles. Si elle le veut vraiment, elle peut faire de grandes choses, c'est pareil pour Marcelo, s’il le veut vraiment…
Le travail psychologique réalisé, Luciano Spalletti doit, à présent, permettre à l’Inter et à ses tifosi de pouvoir vivre un match sereinement et de réaliser des prestations digne d’un club de notre rang. Gagner en jouant d’une façon vraiment dégueulasse n’est pas enthousiasmant, mais le plus important reste la victoire. Par contre, il vaudrait mieux ne pas trop vouloir jouer avec le feu et avoir un plan B, juste au cas où…
Notre Pazza Inter, version Zanetti & Cie, était une équipe capable de développer tout de même un meilleur football et de renversement spectaculaire (le 3-2 face à la Samp, le 2-3 face au Bayern, le 3-0 face à Tottenham avant les prolongations…).
Êtes-vous prêts à suivre cette version light de notre Pazza Inter, de la voir remporter ses matchs de façon imméritée, en voyant les tifosi serrer les fesses à chaque journée de championnat ?
En sachant que les résultats priment sur tout le reste, rien n’en est moins sûr.
®Antony Gilles & Gladis32 - Internazionale.fr
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