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    Matt Rizzetta et Marco Bellinazzo expliquent le pourquoi des investissements US en Serie A

    Alors que l'Atalanta est devenue le huitième club de Serie A à passer sous pavillon américain, le football italien continue d'attirer de nombreux propriétaires venant des États-Unis et du Canada. Focus sur les raisons de ce phénomène grandissant en Italie.

     

    Des grands aux petits marchés...

    Avec une quinzaine d'équipes italiennes acquises, les États-Unis sont le deuxième pays le plus représenté dans le paysage footballistique transalpin. Cet essor se diversifie à des équipes de gabarits différents : de grands clubs de Serie A habitués à jouer l'Europe comme l'AC Milan, l'AS Rome, l'Atalanta, la Fiorentina, à de plus petites structures telles que le Genoa, la Spezia et le promu Venise, auquel peut s'ajouter Bologne, racheté et dirigé par l'homme d'affaires canadien Joey Saputo depuis 2014. Les divisions inférieures sont également concernées par ce phénomène avec quatre clubs sous pavillon américain en Serie B (Pise, Ascoli, Parme et la Spal), et deux autres en Serie C (Campobasso et Cesena).

    Interrogé par L'Équipe, Matt Rizzetta, propriétaire italo-américain des clubs de Campobasso et Ascoli, explique pourquoi les investisseurs américains s'intéressent également aux divisions inférieures :

    "Je pense que de nombreux propriétaires étrangers voient le rapport risque/récompense optimal dans les clubs de division inférieure. Les coûts d'acquisition sont relativement faibles par rapport aux premières divisions et le gain potentiel est énorme Pour de nombreux investisseurs, il est préférable d'acquérir un club de niveau inférieur à un prix peu élevé et parier sur eux-mêmes pour mettre en œuvre une stratégie qui fera monter le club sur un horizon de 3 à 5 ans."

    Une arrivée massive qui s'explique en premier lieu par le lien historique entre les deux pays, avec notamment les vagues migratoires italiennes successives vers les États-Unis depuis la fin du XIXe siècle. Plus de 16 millions d'Américains sont originaires de la Botte d'après l'US Census Bureau, organisme officiel de recensement. Ils sont ainsi plusieurs propriétaires américains à avoir des origines italiennes à l'image de Stephen Pagliuca (Atalanta), Rocco Commisso (Fiorentina) ou encore Joe Tacopina (Spal).

    Lui-même d'origine italienne, Matt Rizzetta confirme que ces liens ont pu jouer jouer un rôle sur l'attractivité du Calcio : "Le football italien a toujours été une passion pour moi et a été un élément important de mon enfance avec mes grands-parents, tous deux immigrés italiens. Lorsque j'ai créé mon entreprise, l'un des objectifs que je souhaitais atteindre était d'investir dans un club de football italien."

     

    Les travaux du football italien

    Le sacre de la Nazionale lors du dernier Euro ne doit pas masquer les multiples maux dont souffre le football italien depuis plusieurs années : stades vétustes, audiences en baisse de 20 à 30%, clubs criblés de dettes ou contraints de disparaître définitivement comme le Chievo Vérone, etc. Et la pandémie du Covid-19 n'a fait qu'accentuer le problème avec des pertes estimée 700 millions d'euros selon La Repubblica entre la baisse des droits télé, les sponsors perdus et l'absence de public dans les stades.

    "Dans un tourbillon de perte de compétitivité, la Serie A traverse la phase la plus difficile de son histoire récente. Dans un tourbillon de perte de compétitivité, et alors que le niveau de la concurrence monte en Europe, le Calcio traverse la phase la plus difficile de son histoire récente", affirme Marco Bellinazzo, journaliste du quotidien économique Il Sore 24 Ore.

     

    Une attractivité intacte, un potentiel économique

    Mais alors pourquoi autant d'investisseurs américains partent-ils à l'assaut du Calcio s'il est en crise financière ? "L'Italie est une destination attrayante et le football ouvre la porte à d'autres opportunités d'affaires, étaye Matt Rizzetta. C'est un canal de réseautage incroyable et une source d'opportunités d'investissement dans d'autres domaines liés à la culture italienne à travers le monde. Nous avons investi dans plusieurs autres activités dans les médias, le divertissement et le tourisme, chacune de ces transactions est reliée à notre activité dans le football." Tourisme, mode, luxe, gastronomie, art, etc. : l'Italie a de quoi attirer l'entertainment américain.

    Reste que le championnat italien n'est pas la MLS, et que les tifosi restent attachés à leur culture. "Si cela est fait correctement, les propriétaires américains peuvent apporter une nouvelle perspective et un nouveau style de gestion au football italien, veut croire Matt Rizzetta. Le risque est qu'ils le fassent au détriment des traditions et coutumes locales qui rendent ces clubs si uniques et particuliers. C'est là qu'ils doivent apprendre des propriétaires italiens. Les plus intelligents sont ceux qui apportent une approche fraîche et disciplinée, mais qui le font en honorant l'histoire de ces clubs qui font partie du patrimoine italien depuis des générations."

    Néanmoins, l'arrivée massive des Américains en Italie pourrait bien entraîner un effet domino positif. Réputés pour leur gestion rigoureuse et leur capacité à générer des revenus sur le marché international, les investisseurs américains sont habitués au sport business. "Les nouvelles propriétés nord-américaines peuvent favoriser la refondation de l'industrie italienne du football, introduisant des ressources et des énergies que la Péninsule n'est plus en mesure d'exprimer, même dans les ligues mineures", poursuit Marco Bellinazzo.

    Pour Bellinazzo, l'espoir reste de rigueur, notamment en ce qui concerne la construction de nouveaux stades dans un Championnat où seuls la Juve, l'Atalanta, l'Udinese et Sassuolo sont propriétaires de leur enceinte : "Le modèle économique américain laisse présager des marges de croissance élevées, notamment pour les stades. Dans les prochaines années, une quinzaine de stades pourraient être construits ou rénovés, avec des investissements immobiliers aux alentours, pour plus de 5 milliards d'euros, surtout si l'Italie doit accueillir l'Euro 2032. Et la concurrence des grands acteurs mondiaux du streaming entraînera une augmentation significative des revenus de la télévision au cours des prochaines années." Des outils nécessaires pour le rayonnement de la Serie A à travers le monde.

     

    Source, l'Equipe "Pourquoi les Américains investissent autant en Serie A ?" par Valentin Feuillette.

     


    Réactions & Commentaires

    Commentaires recommandés

    On demande qu’à voir, même si je suis pas italien, je veux que ce championnat se développe.

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      Et l’on peut constater que le travail entrepris par Erick Thohir et ensuite le Suning paye car si Manchester United domine ce dernier, l’Inter est seule au monde en étant l'unique club a proposer un solde positif Post-Covid de 134 millions d’euros. 

      Les éternels rivaux connaissent une situation diamétralement opposées avec un Milan présentant un solde négatif de 146 millions d’euros et une Juventus présentant un solde négatif (arbitrage inclus ?) de 149 millions d’euros. Les deux écuries italiennes ne représentent rien comparé au Champion toute catégorie qu’est Chelsea qui présente un solde négatif de 993 millions d’euros !

      Il est intéressant de constater que sur la seule année 2023, l’Inter obtient présente un solde positif de 36 millions d’euros, le Milan un solde négatif de 55 millions d’euros et un tout petit solde positif de 6 millions d’euros pour la Juventus. Chelsea confirme son statut de poids lourd dans ce domaine avec un solde négatif de 558 millions d’euros.

       

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      ®Antony Gilles – Internazionale.fr
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