L'Angleterre dicte sa loi

mike · 3 juillet 2007

La puissance financière des clubs de Premiership est aujourd'hui telle qu'elle finit par dérégler le marché des transferts. Peu de formations européennes peuvent lutter face à Liverpool, Chelsea ou les nouveaux riches du Championnat d'Angleterre. Du coup, les prix flambent.

Fernando Torres sur les bords de la Mersey. Le rêve de Rafa Benitez va devenir réalité. Le buteur de l'Atletico Madrid, l'un des joueurs les plus prometteurs de la péninsule ibérique, suivi et "dragué" par les plus grandes écuries du Vieux Continent depuis déjà plusieurs saisons, va finalement signer à Liverpool. Les Reds ont réussi à séduire "El Niño" par leur histoire, leur ambition. Leur porte-monnaie a également fait pencher la balance du bon côté alors que d'autres clubs s'étaient cassé les dents sur l'Atletico Madrid qui refusait de céder son symbole. Mais le chèque de 36 millions proposé par le Liverpool FC et ses nouveaux propriétaires Tom Hicks et George Gillett a tout changé. Bénéficiant d'une enveloppe de près de 100 millions d'euros pour son recrutement estival, le quintuple champion d'Europe est le roi du monde actuellement. Sans exagérer, les pensionnaires d'Anfield peuvent s'offrir qui ils veulent. Et sont le phare d'une Angleterre qui règne sur marché.

Mis à part quelques clubs européens de très gros calibre comme le Real Madrid, le FC Barcelone, les deux Milan ou le Bayern Munich, personne ne peut lutter face à la puissance financière anglaise. Les nouveaux riches du Royaume font la pluie et le beau temps et dérégulent totalement le marché des transferts. Cette évolution a commencé avec l'arrivée de Roman Abramovich à Chelsea en 2003. Le milliardaire russe et ses espèces sonnantes et trébuchantes ont fait exploser les prix. Ceci d'autant plus que le patron des Blues s'est évertué, dans un premier temps, à aller chercher des joueurs en devenir et non des stars confirmées, et les a achetés à des prix défiant toute concurrence. Joe Cole, Arjen Robben, Didier Drogba ou Shawn Wright-Philips sont à ranger dans cette catégorie. La saison dernière, le Russe a changé de cible et fait signer son premier Ballon d'Or en la personne d'Andreï Shevchenko pour une somme avoisinant les 42 millions d'euros (ndlr : Arrivé en même temps, Michael Ballack était gratuit car en fin de contrat avec le Bayern Munich).

Ce que seul Chelsea et Manchester United pouvaient se permettre il y a peu n'est plus un monopole outre-Manche. On l'a vu avec Liverpool. Mais pas seulement. Ils sont désormais une bonne demi-douzaine de clubs à être en mesure de mettre beaucoup d'argent sur la table et damner le pion à bon nombre d'écuries européennes. A l'heure où près de 40% de la Premiership est détenue par des investisseurs étrangers (Fulham, Chelsea, Manchester United, Portsmouth, Aston Villa, West Ham, Liverpool - et bientôt Manchester City - ont été rachetés), les sommes enflent. Véritables mécènes, ces patrons savent se montrer généreux.

La France à la traîne

Pas plus tard que dimanche, les Hammers de West Ham, qui se sont sauvés à la dernière journée du dernier Championnat d'Angleterre, se sont offert Julien Faubert pour 9 millions d'euros. En France et dans le reste de l'Europe, peu auraient mis autant d'argent pour attirer l'international de 23 ans. Bordeaux n'a pas hésité longtemps avant de laisser filer son joueur qui va gonfler un peu plus l'armada étrangère de la Premiership la saison prochaine. Le raisonnement vaut également pour le Croate Eduardo da Silva, recruté lundi par Arsenal pour 24 millions d'euros. Un record pour le Dinamo Zagreb. Sans présager du futur et du talent de ce joueur, la somme dépensée semble tout de même disproportionnée lorsqu'on la compare à d'autres transactions réalisées cet été. Surtout, ces dépenses servent d'étalon et les clubs vendeurs se montrent toujours un peu plus gourmands, excluant ainsi de la course des écuries moins riches.

Si quelques clubs prestigieux résistent et possèdent la puissance financière pour rivaliser, comme Barcelone qui a réussi à "voler" Thierry Henry à Arsenal, l'Angleterre est actuellement le centre du marché des transferts et attire toujours un peu plus les superstars du Vieux Continent. A côté de cela, la France ne pèse pas lourd. Son plus prestigieux représentant, l'Olympique Lyonnais, qui bénéficie de largesses financières incomparables en L1, est un nain à côté de Liverpool et compagnie. Si l'OL n'a toujours pas ce grand attaquant tant attendu depuis plusieurs saisons, ce n'est pas qu'un choix stratégique. Si Jean-Michel Aulas en avait réellement la possibilité, qui peut croire une seule seconde qu'il n'essaierait pas de recruter des attaquants de renom ? Pas grand monde. Ce n'est pas pour le climat que Fernando Torres a choisi Liverpool.

Maxime DUPUIS

Source: Eurosport.fr

Liri · 3 juillet 2007

En effet l'Angleterre dicte sa loi et ça commence a a devenir du n'importe quoi.

On critiquais Chelsea mais les autres font la même chose. Arsenal qui achète Da Silva (jamais vu ni entendu parler de lui) 24M. Manchester UTD qui dépense plus de 50M en moins de 3 jours (Anderson, Nani, et je sais plus qui). Sans parler de West Ham qui ramène Mascherano et Tevez, 2 des meilleurs espoirs argentin, du jours au lendemain. En plus de mettre des prix aberrant pour les joueurs, ils donnent des salaires tout aussi mirobolant. Quand je vois que Manchester City est presque racheté et qu'ils vont avoir un putain d'enveloppe pour les transfert, je me demande ou ça vas s'arrêter

Mais ce qui remet les choses à sa place c'est le terrain. Mascherano est parti, Tevez presque et ils ont pas fait des étincelles à West Ham. Sheva c'est planté tout comme Wright-Philips ainsi que Obi Mikel. Anderson, Nani, Torres ne sont pas forcément des gages de réussite. Dépenser des tunes inimaginables pour des joueurs n'apporte pas forcément des trophés, suffit de voir Chelsea (Europe)

Modifié 3 juillet 2007 par Liri

Sgnos · 3 juillet 2007

Sheva c'est planté tout comme Wright-Philips ainsi que Obi Mikel.

John "The Divine" Obi Mikel planté ?!

22 Matchs de championnat joués, 9 de CL, quelques matchs de Cup qui portent ses stats de la saison à 35 Matchs, 2 buts, 6 passes décisives...

Mettre Ballack sur le banc à son age, j'ai vu pire comme échec pour un gamin de son age.

Lampard étant le prochain sur la liste, Abrahimovic ne veut pas lui offrir le salaire de star qu'il réclame...

Le chouchou de Mourinho est assurement une des "révélations" de la saison, les médias Anglais s'accordent à ce sujet.

Il sait à la fois défendre, attaquer, cadenasser le milieu si besoin, a un physique imposant, est solide mentalement, une vitesse phénoménale, une puissance et une explosivité à renverser des montagne...

C'est pas pour rien que Chelsea l'a arraché à Man U, ni qu'il fut élu 2nd joueur de la coupe du monde des moins de 20ans derrière un certain Leo Messi...

Pour ce qui est de la Premier League, les ricains entrant en piste, ils ambitionnent de franchiser les clubs à la manière de ce qu'est le sport aux USA.

J'ai fait un petit dossier en début d'année si ça interesse du monde.

C'est moche, sans saveur ni passion, mais c'est l'avenir du football...

Et nous ne pouvons rien y faire.

Liri · 3 juillet 2007

Ah autant pour moi. C'est juste que j'avais pas beaucoup entendu parler de lui et j'ai cru qu'il avait fait une mauvaise saison.

Ca m'avais tué avec John Obi Mikel, je l'avais vu à la CAN et je me disais faut tout le suite l'acheter et j'espérais que Branca et cie étaient dessus et qu'est-ce que je vois peu de temps après, acheté par Abramovitc pour 20 M (ou un chiffre comme ça). J'étais dégoutté

Sinon je serai intéressé par ton dossier. Fait tourner

Modifié 3 juillet 2007 par Liri