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L'ancien entraîneur légendaire de l'Inter Helenio Herrera aurait eu 113 ans hier et le club célèbre son héritage. Herrera était l'entraîneur qui a dirigé la légendaire équipe du "Grande Inter" des années 1960, remportant la Coupe d'Europe à deux reprises pour atteindre le sommet du football européen, et il est donc devenu l'un des plus grands entraîneurs de l'histoire du club. Les Nerazzurri ont posté sur leur compte Twitter officiel pour souligner ce que Herrera signifiait pour le club. A JAMAIS AVEC NOUS EL MAGO!! Traduction Lindt1908 Via Fc SempreInter
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Simone Inzaghi s’est livré à la conférence de presse d’avant-match, en compagnie de Matteo Darmian, dans le cadre du match retour des quarts de finale de la Ligue des Champions opposant l'Inter à Benfica. Auteur d’un excellent résultat à Lisbonne, l’Inter devra éviter de tomber dans la suffisance ! Pour une meilleure lecture, l’interview de Matteo Darmian fera l’objet d’un second article Quel type de rencontre devra réaliser l’Inter ? "Nous savons que c'est un match très important : Nous partons avec un avantage, mais nous connaissons la valeur de l'adversaire. Nous devons être bons pour ressortir vainqueur de ce duel. Nous pourrions être dans les quatre de l'Europe et ce serait une emprise importante pour nous." Herrera, Invernizzi et Mourinho. Qu'allez-vous demander à l'équipe pour atteindre la Finale comme ces entraîneurs ? "Ce sont de grands entraîneurs. Il est inutile de dire ce que nous avons fait jusqu’à présent nous savons qu'en championnat nous ne sommes pas dans la position que nous voulions. Mais maintenant, nous nous concentrons sur Benfica. Nous savons que nous avons un avantage que nous ne pourrons pas nous permettre gérer. Benfica un grand adversaire qui est dans une mauvaise passe comme nous en termes de résultats, mais pas en termes de jeu." Le fait que vous soyez plongé dans une période d’incertitude est-elle une explication ou un alibi ? "Il faut savoir nous isoler de tout ce qui nous entoure, j’ai de nombreux joueurs en fin de contrat, mais je les vois bien bosser au quotidien : Être critiqué, remis en question ou être en fin de contrat fait partie du football: Il faut savoir se montrer fort mentalement et garder la tête froide." Pensez-vous que quelque chose a changé par rapport au match aller ? "Nous nous présentons avec une défaite à domicile en championnat qui nous ralenti, mais c’est le passé: A présent, nous sommes focalisés sur Benfica, nous savons que nous avons un avantage, mais que nous disputerons une rencontre importante et difficile : Nous devrons faire preuve de bravoure tous ensemble, avec nos tifosi et ce sera intense." "Benfica court énormément et sait couvrir tout le terrain et nous nous devrons de les rendre le moins dangereux possible, je me répète, mais ils sont parvenu à se créer beaucoup d’occasions même dans les matchs où ils se sont inclinés." Comment gérez-vous votre situation personnelle ? Vous êtes en quart de finale de la Ligue des Champions mais on parle d’un éventuel renvoi en cas d’élimination... "A l'Inter, ces rumeurs ne sont pas si étranges, on en parlait déjà avant Barcelone et Porto. Tant que vous me critiquez, ce n'est pas un problème. Il est clair qu'en championnat, le chemin est insuffisant, mais nous avons encore de la marge. Maintenant, nous avons un match très important pour entrer dans le top 4 européen, ce qui serait un grand objectif." Comment gériez-vous vos périodes de crise lorsque vous étiez attaquant : Faisiez-vous des exercices particuliers ? Après Barcelone, aviez-vous pensé que vous pourriez vraiment rentrer dans le top 4 européen ? "Il y avait l’espoir d’y parvenir car nous avons joué contre des équipes extrêmement fortes et que nous avions démontré que nous pouvions les affronter à armes égales. Sur le discours relatif aux attaquants, je dirais que le vrai problème est de ne pas avoir d’occasions : Il suffit juste d’un fait de jeu et la situation changera totalement pour eux, comme pour toute l’Inter." La formation sera-t ’elle différente comparé au match aller ? "J'ai mes idées mais je sais, par expérience, que ce que l'on pense n'est pas toujours réalisable, il me reste deux entraînements et ils m'aideront à prendre ma décision." Au match aller, l'Inter a bien exploité les espaces. Vous attendez-vous à ce qu’il en soit de même ? "La possession sera une phase importante. Au match aller, les deux équipes ont bien joué le jeu, tout comme la phase de non-possession. Nous devrons être bons dans les deux phases." Avez-vous lu la déclaration de Noel Gallagher qui voudrait l’Inter en Finale car c’est la plus faible ? Qu’en pensez-vous ? "C’est un très grand chanteur ! J'espère qu’il aura raison car voir l’Inter en Finale nous rendrait tous fier." ®Antony Gilles – Internazionale.fr
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L'ancien défenseur du grand Inter Aristide Guarneri s'est exprimé sur son équipe coachée par Herrera, mais aussi celle d'Inzaghi. Interrogé par La Gazzetta dello Sport, l'ancien défenseur du grand Inter Aristide Guarneri s'est exprimé sur son équipe entraînée par Herrera, mais aussi sur celle d'Inzaghi qui vient de battre Benfica à Lisbonne. Il a joué dix ans dans la Grande Inter, remporté trois championnats avec Helenio Herrera, dit le Magicien. Il a perdu un match éliminatoire contre Bologne de Fulvio Bernardini, dit Fuffo. Puis il s'installe à Bologne pour une seule saison, 1968, et devient champion d'Europe avec l'équipe nationale. Puis il a joué pour Napoli avec Sivori et Altafini. « Disons que j'ai vécu des moments de bon football, même importants. Je pense que j'ai joué pour le meilleur Inter de tous les temps et je suis coincé avec le credo de Luciano Ligabue : "Je pense qu'il n'y aura plus jamais d'Inter comme Corso, Mazzola et Suarez, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y en aura plus ." d'autres, beaux d'une manière différente". Il y en a eu d'autres. Celui du Phénomène Ronaldo, Mancini et Mourinho. Non? "Bien sûr. Magnifique. Je les ai vus, je les ai applaudis. Mais tout le monde se souvient par cœur de notre formation : Sarti, Burgnich, Facchetti, Bedin, Guarneri, Picchi, etc. Je ne veux pas être nostalgique, mais l'odeur de ce football restera toujours avec moi ». Skriniar? Il ira au PSG… "Cela ne sert à rien de trop en parler. Peut-être qu'il le fait exprès, mais cela ne l'aide pas, ni l'équipe. Ce n'est pas facile de jouer comme ça." Que pensez-vous du défenseur central Skriniar ? « Qu'il n'est pas le plus fort. A vrai dire, il y a peu de défenseurs solides. Ce sera peut-être la formation, le type de préparation...». Qui préfères-tu? « Bremer de la Juve et Kim de Naples. Mais aujourd'hui, ils jouent tous en zone. Ils ont aussi des ennuis car on ne sait jamais quel attaquant va arriver. Facchetti était à l'Inter… «Oui, avec ses petites ailes maléfiques, lui aussi se débattait. Mais Giacinto a marqué environ 60 buts en championnat. Et sans pénalty. C'est Herrera qui l'a construit. Le magicien était un magicien pour ça. On parle de Giacinto et on s'en souvient peu, il n'y a pas beaucoup de mémoire dans le football». Herrera était-il aussi un peu sorcier ? Ou non? « Il savait tout sur tout le monde. Il était intelligent, très intelligent, un motivateur. Maintenant, vous voyez tous ces assistants plier et retourner des papiers sur la touche pour les joueurs. Je ne comprends pas. Mais savent-ils qu'il y a aussi des opposants ? Nous, sur le terrain, avons changé le marquage sans avertir le Magicien. Picchi disait : « Tu vas ici, tu bouges, tu montes ». Et Herrera sur le banc a dit : "Bien, bien". Au fait, connaissez-vous la feuille de Carosio ?». Le fameux saut du match contre la Juventus… «Oui, dans les vestiaires de San Siro. On est tous partants après l'échauffement. Quelqu'un frappe à la porte. Le Magicien demande : "Qui est-ce ?". "Je suis Nicolò Carosio". "Oh, et qu'est-ce que tu veux ?". "Laisse moi entrer…". Herrera ouvre lentement la porte : "Et alors ?". Carosio enlève son chapeau : "J'ai besoin de la composition.". Le Magicien le regarde avec méfiance : "Pourquoi dois-je te la donner ?". "Tu sais, Helenio, pour l'interview, on l'enregistre tout de suite, et il sera à l'antenne à sept heures". Le Magicien de plus en plus prudent : "Est-ce que la Juve t'a donné la composition?". Nicolò sourit satisfait et lui montre une feuille manuscrite : « La voici ». À ce moment-là, Herrera lui arrache le morceau de papier, le met dans sa poche et ferme la porte au nez de Carosio: "Merci, amigo". Puis avec un sourire : « Voyons comment ces gars jouent… »». la Ligue des champions pourrait être pour l'Inter ou le Milan ? "L'Inter a été formidable avec Benfica, Milan a battu un Napoli très fort. C'est sûr qu'il y a un retour, tout est ouvert, mais je pense qu'on pourrait aller en finale. Il y a au moins trois équipes qui sont plus fortes que celles Italiennes, mais l'Inter et Milan sont équipés, ils ont le cerveau et l'expérience. La Champions est, et a toujours été, quelque chose de complètement différent». Traduction Lindt1908 Via Fc Inter1908
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Ce qui s'est passé mardi soir à l'Allianz Stadium suite aux honteuses insultes racistes contre Lukaku n'est que le dernier épisode d'une saga sans fin. Juventus-Inter est une rivalité féroce et amère qui va au-delà du football et prend souvent des tonalités de Far West. Voici donc, avant le match retour, toutes les polémiques et les bagarres les plus enflammées des 114 ans du Derby d'Italie : Pour retracer l'origine du poison de chaque match entre l'Inter et la Juve, il faut remonter au 16 avril 1961. Ce jour-là, l'Inter d'Helenio Herrera débarque à Turin en plein sprint pour le titre. Le match a cependant été interrompu après une demi-heure en raison d'une invasion de terrain qui, suite à une plainte des Nerazzurri, a donné la victoire à l'Inter. Cependant, une victoire annulée par un appel des Turinois, qui a obligé à rejouer le match. En réponse le président de L'inter Angelo Moratti, à envoyé l'équipe de la Primavera à Turin, qui a été humilié 9-1. Jusqu'au mémorable 26 avril 1998 37 ans plus tard, jour qui inaugura une nouvelle ère de feu et de flammes même sur le terrain : En pleine lutte pour le titre à quelques journées de la fin du championnat, L'Inter est sorti battu après s'être vu refuser un penalty très clair à Ronaldo, qui a été renversé dans la surface par Iuliano quelques instants avant que l'arbitre Ceccarini accorde un penalty à la Juventus sur un contre qui à été rondement mené, Del Piero échoue face à Pagliuca. Alors Une bagarre furieuse s'ensuit, avec Pagliuca qui a récemment révélé d'avoir donné un coup de poing sur le côté à Ceccarini. Traduction Lindt1908 Via Fc Inter1908
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Notre légende Alessandro Mazzola (enfin) intronisé au Hall of Fame !
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Sandro Mazzola entre au Hall of Fame de l'Inter. L'un des joueurs les plus emblématiques et légendaires de l'histoire des Nerazzurri, l'homme qui a remporté la première Coupe d'Europe du club en 1964 avec un doublé. Il s'agit de la troisième intronisation au Hall of Fame de l'édition 2022, après Ivano Bordon et Maicon. Reste à venir la dernière annonce, celle de l'attaquant. Mazzola est ainsi le cinquième milieu de terrain à entrer au HoF de l'Inter. Avant lui Matthaus, Stankovic, Cambiasso et Sneijder. Un héritage nostalgique et lourd. Un fardeau sur le cœur et sur le terrain à porter depuis l'enfance. Sandrino n'avait même pas 7 ans lorsque l'héritage épique du Grande Torino s'est terminé avec le crash sur la colline de Superga. Pour nombres d'experts, son père Valentino était le plus grand footballeur italien de tous les temps. Sans faire de classement, Alessandro, pour tout le monde Sandro, né le 8 novembre 1942, a toujours dû composer avec un patronyme et un destin étoilés. Le foot comme remède. Benito Lorenzi et Giuseppe Meazza l'ont élevé à l'académie des jeunes de l'Inter et Sandro a immédiatement montré sa qualité exceptionnelle. Ses débuts chez les Nerazzurri ont eu lieu un jour historique à sa manière. Le 10 juin 1961, Mazzola fait ses débuts en Serie A à l'âge de 18 ans lors du match contre la Juventus, lorsqu'Angelo Moratti décide d'aligner l'équipe Primavera en signe de protestation. Ce match s'est terminé 9-1 pour les Bianconeri et pour l'Inter, le seul but a été marqué par Mazzola lui-même. Le début d'une légende. Avec Helenio Herrera à la barre, l'Inter a tout gagné. Mazzola était l'une des composantes de la Grande Inter, le quatrième nom de la célèbre comptine qui commençait par Sarti, Burgnich, Facchetti. En 1964, il s'est inscrit dans les livres d'histoire de l'Inter avec l'une des performances les plus importantes et uniques de l'histoire du football italien : au Prater de Vienne, l'Inter a battu le Real Madrid 3-1 de Puskas et Di Stefano en finale de la Coupe des Champions. Mazzola a marqué un doublé, dans une nuit magique qui reste aujourd'hui un souvenir impérissable. Finitions, buts, passes décisives, Mazzola a tout fait. À la fin de la saison, il y avait aussi la première Coupe Intercontinentale contre Independiente. Il a marqué face aux Argentins lors du match retour remporté 2-0 à Milan. Quatre Scudetti, deux Coupes des Champions, 2 Coupes Intercontinentales, meilleur buteur de Serie A (en 1965 avec 17 buts) et de Coupe d'Europe (7 buts en 1964). Deuxième du Ballon d'Or 1971 derrière Johan Cruyff. Dix-sept saisons en tant que Nerazzurri, 565 matchs officiels, 158 buts. Une complicité avec l'Inter qui n'a jamais cessé, avec une carrière d'entraîneur puis de directeur sportif. Une légende, unique et sans précédent. Le 'baffo', Sandro Mazzola, son maillot numéro 8 (et parfois le numéro 10). Pour toujours dans l'histoire des Nerazzurri, avec intronisation au Hall of Fame. Traduction alex_j via le site officiel.- 4 commentaires
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Massimo Moratti se souvient de Sandro Mazzola et évoque l'Inter actuelle
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
S'adressant au diffuseur italien Sky Sport Italia, Massimo Moratti a évoqué Sandro Mazzola et estimé que l'Inter actuelle était forte mais manque d'un joueur pour débloquer des matchs. Vos souvenir de Sandro? "Mazzola est un avant-centre, il l'était, rapide et intelligent. Il avait des dribbles et c'était difficile d'arrêter son tir, il voulait toujours gagner. Toute cette équipe de rêve voulait un attaquant qui était un diamant et c'était Mazzola pour l'Inter." Vous souvenez-vous de son premier but en Serie A contre la Juve et de son premier en Champions ? Il était prédestiné. "L'année après le match que la Juventus voulait gagner face à la Primavera de l'Inter. Il y avait Juve-Inter et il avait marqué le but qui nous a fait gagner le championnat à Turin, donc il était prédestiné de ce point de vue. Herrera était très bon. A l'époque il y avait Maschio qui était propriétaire mais il voulait laisser jouer Mazzola parce qu'il a vu quelque chose de décisif pour nous et c'est ainsi. Il a porté l'équipe plus que les autres, un champion qui serait alors un champion même maintenant." Selon vous, quel était le numéro de Mazzola ? "Vous avez raison, un numéro de maillot ne me vient pas à l'esprit pour Mazzola. Il était parfait pour le jeu de l'Inter et de n'importe quelle équipe mais chaque entraîneur le voyait parfait dans différents rôles. Il avait des qualités effrayantes dans la surface et c'était spectaculaire." Dans votre expérience de président, avez-vous déjà vu quelqu'un qui pourrait vous le rappeler ? "Non, il a des caractéristiques très particulières et il est difficile d'en trouver un semblable. Sa ténacité s'est transformée en style de jeu. Ensuite, il a joué pour l'Italie, élevé dans le monde... ça s'est très bien passé." Avez vous entendu ça? "Oui oui bien sûr, je lui ai souhaité bon anniversaire. Une équipe qui a eu ce succès était forte tactiquement mais aussi composée de joueurs intelligents et humbles." Mazzola a laissé un ADN important, beaucoup sont devenus des fans de l'Inter grâce à lui. "Le caractère, je souligne. Sa ténacité est restée mais aussi sa classe. Je me souviens d'un but en Hongrie : il a dribblé toute l'équipe, puis il s'est joué de tout le monde et a marqué. Infatigable, c'était sa façon de faire." L'Inter actuelle crée beaucoup et encaisse trop de buts, il faut trouver un équilibre. "L'analyse en ce sens nécessite des changements. Des changements ou interventions sont nécessaires pour éviter ces choses et comme cela se produit depuis un certain temps. L'intervention aurait pu avoir lieu encore plus tôt. Peu m'importe comment ils jouent, ils ont d'excellents joueurs. C'est impossible de comprendre pourquoi il joue de beaux matchs avec de bonnes ou de très bonnes équipes, puis quand il arrive au haut niveau, sinon avec Barcelone, ils perdent. Il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut comprendre si c'est un groupe de joueurs qui ne se sentent pas à la hauteur de leurs adversaires, mais les joueurs sont là. Il manque un peu d'imagination, le joueur surprenant qui change la donne, fait des ruptures. J'espérais et j'espère beaucoup pour Lautaro qui a beaucoup de classe, Barella s'en sort très bien, mais être surprenant c'est autre chose. Là, il faut peut-être chercher quelque chose. Pour le reste c'est au niveau des autres équipes, mais malheureusement ça perd de sa qualité quand il y a le match décisif." Traduction alex_j via FCInterNews.- 2 commentaires
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Massimo Moratti a accordé une longue interview au Corriere della Sera et revenu sur sa vie, l’Inter de son père, le Calciopoli et certains joueurs emblématiques. Massimo Moratti, vous êtes né trois semaines après la fin de la guerre. Quelle est votre premier souvenir? "Un matin, j'avais quatre ans. Je sentais que c'était un jour important. Et mon frère Gian Marco allait à l'école avec une chaussette rouge et une autre bleue." Distraits. "Joyeux. Nous étions une famille joyeuse. Papa travaillait toute la journée, mais tous les soirs on se retrouvait à écouter la radio : Franca Valeri, Alberto Sordi…" Comment était ton père Angelo ? "Fantastique. Je n'ai jamais, de toute ma vie, trouvé un homme à son niveau. Et toute ma vie j'ai essayé de l'imiter; même en sachant que c'était impossible. Brillant, charmant, plein d'esprit, sympathique, humainement très riche... " Pas seulement humainement. "Mais c'est venu de la pauvreté. Mon grand-père avait la pharmacie de la Piazza Fontana à Milan. Mon père a quitté la maison à 14 ans, sa mère était morte, et il ne voulait pas vivre avec sa belle-mère, aussi dure que celle des contes de fées." Il y avait cinq enfants dans la maison : outre toi et Gian Marco, trois sœurs. "Notre mère Erminia était aussi une personne joyeuse. Elles plaisantaient tout le temps avec papa. Ils s'aimaient." Comment était Milan dans les années 50 ? "Encore à moitié détruite. Imaginez. Mais nous savions que l'avenir serait meilleur que le présent." Pour qui les Moratti ont-ils voté ? "Démocrates. Nous étions antifascistes et anticommunistes." N'y avait-il vraiment rien de mal à cela ? "Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Nordahl." L'avant-centre milanais ? "Grand, grand, imparable. J'avais physiquement peur de lui. Je l'ai vu au San Siro et j'ai rêvé de lui la nuit. Nordahl était l'homme noir de mon enfance." Alors ton père a acheté l'Inter. "Mais on est allé le voir avant. Je me souviens du 6-5 du derby de 1949. Au stade, il y a eu une bagarre, des chapeaux ont volé." Quel était votre footballeur préféré ? "Benito Lorenzi, dit Veleno. En dehors du terrain, il était très gentil car il s'occupait des enfants de Valentino Mazzola, Sandro et Ferruccio. Mais sur le terrain, ça devenait terrible. Il provoquait la foule avant et après avoir marqué. C'est Lorenzi qui a surnommé Boniperti Marisa, malgré ses amis. Boniperti était très en colère." Le footballeur le plus fort que vous ayez jamais vu ? "Je vais vous en dire deux : Angelillo et Ronaldo. Deux histoires parallèles. Comme Herrera et Mourinho." C'est-à-dire? "Angelillo était une pure classe. Il a fait un championnat extraordinaire, avec 33 buts. Puis il est tombé éperdument amoureux d'une chanteuse, et s'est perdu. Nous l'avons vendu et avec le produit nous avons acheté Luisito Suarez : très intelligent." Et Ronaldo ? "Il est venu me voir quand il jouait pour le PSV, avec une petite amie néerlandaise... Quand il est arrivé à l'Inter, il était le joueur le plus fort du monde. Après les blessures, il n'est jamais revenu à ce niveau." Senti trahi lorsqu'il est allé au Real Madrid, après que l'Inter l'ait attendu ? "Non. Je m'étais identifié à lui, dans sa douleur. J'ai trouvé juste qu'il veuille changer, après avoir tant souffert." Herrera, comment l'as-tu trouvé ? "Un journaliste de la Gazzetta dello Sport nous l'a rapporté, je pense Franco Mentana, le père d'Enrico. Le Magicien et Mourinho avaient beaucoup de choses en commun." Quoi? "Ils ont beaucoup travaillé et étudié. Ils connaissaient la psychologie et la médecine. Quand José est arrivé, notre médecin a dit : enfin un coach qui m'aide." Brera dit que Herrera s'est également servi de certaines tablettes dans les vestiaires... "Brera a plaisanté. Mon père ne l'aurait jamais permis. Et le Magicien avait beaucoup de respect pour mon père, presque de la crainte." En 1964, l'Inter remporte sa première Coupe d'Europe. "A la première participation. En battant le Real Madrid 3 à 1, qui a toujours gagné. Mais Herrera a mis Burgnich sur Di Stefano et Tagnin sur Puskas... Une joie indescriptible." L'année suivante, il remporte la Coupe à San Siro, but de Jair. "Il pleuvait, le ballon est passé sous le ventre du gardien de Benfica. C'est aussi un moyen de gagner." Qui était ton héros ? "Mariolino Corso. Jamais vu un ailier avec une telle classe. J'ai adoré Recoba parce que j'ai vu l'imprévisibilité de Corso en lui." Mais ensuite, l'Inter l'a vendu. "Et mon père a acheté Cagliari quand il a appris qu'il était sur le point de vendre Riva à la Juve. Le lendemain matin, les dirigeants sardes ont informé Agnelli que l'affaire ne pouvait plus être conclue: le club avait un nouveau propriétaire. L'avocat n'a même pas demandé qui il était. Il a compris." Et Cagliari remporta sensationnellement le Scudetto. "Avec Domenghini que l'Inter avait vendu pour Boninsegna." Que s'est-il passé le 5 mai 2002, la défaite face à la Lazio qui vous a coûté le Scudetto ? "Les joueurs ont cru avoir reçu des signaux de leurs collègues de la Lazio, ils ne se seraient pas engagés pour ne pas favoriser la Roma. Mensonges ! J'en étais convaincu avant même le coup d'envoi, et je les ai prévenus : ‘Personne ne nous donnera rien.’ Pourtant, ils sont entrés sur le terrain avec une confiance excessive. Et ils n'ont jamais réussi à prendre le jeu en main. Je me sentais tellement responsable que je me suis dit : ‘Je ne quitterai pas le football avant d'avoir une revanche.’ " Sur le terrain, il y avait Cholo Simeone. "Et il a marqué contre nous. Grand combattant." Votre avant-centre était Bobo Vieri. "Un anticonformiste, toujours critique du management; mais pas un mauvais garçon. À l'Inter, il a fait tout ce qu'il pouvait faire; pourtant il n'a rien gagné." Puis vint Ibra. "Très beau. J'avais l'habitude de consulter les joueurs les plus importants pour la campagne de transfert, et avec Zlatan, nous avions un rituel. Il me disait: ‘On pourrait même se passer de Cambiasso l'année prochaine...’. Je rigolais. Ensuite, j'allais chez Cambiasso qui me disait: ‘L'année prochaine, autant se passer d'Ibra...’" Ibra et Cambiasso ne s'aimaient pas. "Mais sur le terrain, ils se donnaient à mort l'un pour l'autre." Et dans l'affrontement entre Ibra et Lukaku, avec qui seriez-vous rangé ? "Cela ressemblait à un match de boxe entre deux champions du monde. Lukaku est un trésor... Je me serais placé entre les deux, au risque d'en prendre une des deux." Mazzola a déclaré qu'il avait quitté l'Inter parce qu'elle avait consulté Moggi. "Ça ne s'est pas passé comme ça. C'est vrai que Moggi voulait venir à l'Inter, et je ne lui ai jamais dit explicitement que je ne voulais pas ; mais je ne l'aurais jamais pris." Pourquoi? "Parce que la Serie A a été manipulée; et nous étions les victimes. La Juve devait gagner; et si la Juve n'a vraiment pas gagné, c'était au tour du Milan. Dommage : car la plus grande forme de malhonnêteté est de tromper les sentiments des gens." Facchetti était en charge de l'Inter. "Un homme splendide. Une fois, je lui ai dit: ‘Giacinto, est-il possible que tu ne puisses pas trouver un arbitre, un seul, prêt à nous aider, à leur place?’. Il a répondu: ‘Vous ne pouvez pas me demander une telle chose’." La Juve a remporté deux championnats et un lui a été attribué. Le revendiquez-vous ? "Absolument oui. Je sais que les joueurs de la Juventus se fâchent. Cela m'amène à le revendiquer avec plus de conviction. Ce scudetto était la compensation minimale pour les vols que nous avons subis. Cela vaudrait beaucoup plus." Puis vinrent les championnats de Mancini et Mourinho. Comment avez-vous choisi Mou ? "En écoutant une de ses interviews télévisées, entre une demi-finale et une autre de la Ligue des champions 2004. Son Porto avait fait match nul avec le Deportivo La Corogne, le retour a été très difficile. Et il a dit : ‘Mais en tant que Deportivo, je pense déjà à la finale.’ J'ai beaucoup aimé sa bravade." Et ce fut le triplete : championnat, Coppa Italia, Champions. "Mission accomplie. J'étais fier que la même famille ait remporté la Coupe près d'un demi-siècle plus tard. Pour la première fois, je me sentis digne de mon père même s'il reste inaccessible. Aujourd'hui encore, il m'arrive de trouver des gens qui me parlent de lui, qui lui doivent quelque chose." Combien d'argent l'Inter vous a-t-elle coûté toutes ces années ? "Vous ne pouvez pas me demander cela. Je ne sais pas, et je ne te le dirais pas. Le football n'est pas une entreprise ; c'est passionné. Et les passions n'ont pas de prix." Maintenant, l'Inter est chinoise, peut-être pour un peu plus longtemps. "Les Zhang, à la fois le père et le fils, m'ont toujours semblé de bonne foi. Au début, ils m'ont demandé de parler aux joueurs, de les motiver. Mais aujourd'hui, il est impossible de tenir longtemps dans le football. Les pertes doublent ou presque doublent chaque année : 50 millions, 100 millions, 150 millions…" Comment cela finira-t-il ? "Peut-être qu'un fonds américain viendra. Mais attention aux spéculations. Le football n'est pas fait pour gagner de l'argent. Les Américains aimeraient en faire un spectacle. Show-business. Mais je ne sais pas si ce sera un jour possible en Italie." Qui remportera le championnat ? "Cela pourrait vraiment être l'année de Naples. Milan fait aussi peur. L'inter a une structure solide mais ensuite elle se perd au plus beau." Que pensez-vous de Berlusconi? "Je le considère comme un ami. En tant qu'entrepreneur, je le respecte beaucoup." Et en tant qu'homme politique ? "Je ne voudrais pas perdre son amitié." Est-il vrai que vous avez refusé de vous présenter à la mairie de Milan ? "Oui, trois fois. Et peut-être que j'avais tort. C'est un peu un regret. J'aurais bien aimé." Quand est-ce arrivé pour la première fois ? "En 1993. Je suis allé demander conseil au Milanais que j'estimais le plus." Qui? "Cardinal Martini. Une personne merveilleuse. Il m'a déconseillé." C'est la dernière fois ? "Le chef du Parti démocrate était Veltroni. Cette fois, le cardinal Martini m'a dit d'accepter. Pourtant j'ai abandonné, même si je me sentais coupable." Pourquoi ? "J'ai pensé à mes cinq enfants. Auraient-ils préféré un papa maire, ou un papa qui leur a appris un métier, qui leur a laissé une entreprise ? Et puis je n'ai pas voulu profiter de la popularité acquise grâce à l'Inter." Comment avez-vous rencontré votre femme Milly ? "Alla Capannina. Elle était belle. Je l'ai invitée à danser. C'était en 1966, elle avait vingt ans mais elle faisait plus jeune. Nous nous sommes mariés en 1971, nous avons toujours tout partagé. Sauf pour une chose." Qui est? "Quand j'ai acheté l'Inter, je n'ai rien dit. Elle l'a appris à la télé. J'ai donné l'ordre de bloquer les ascenseurs car j'avais peur qu'elle monte pour m'arrêter. Puis je suis allé à la maison. Je n'ai trouvé personne. J'ai trinqué avec la serveuse." Comment trouvez-vous Milan aujourd'hui ? "Toujours la meilleure ville au monde pour travailler". Pourquoi? "Parce qu'ils fonctionnent tous. Et parce que les Milanais ont le sens de la participation. Comme quand ils ont nettoyé la ville maculée par les black-blocs en un après-midi." Et le nouveau stade ? "Ne me convainc pas. Détruire San Siro serait un crime. On dit : ‘donc les clubs gagnent 30 millions par an.’ Mais que sont 30 millions par rapport à l'histoire ? Vous verrez qu'à la fin personne n'osera démolir notre temple." Traduction alex_j via Le Corriere della Sera.
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Notre ancien président Massimo Moratti, qui s'exprimait lors de la présentation du livre d'Ivan Zazzaroni "Devenir Mourinho" organisée cet après-midi à Milan, a rappelé son lien particulier avec le Special One et a dévoilé quelques anecdotes sur l'aventure du Portugais sur notre banc. "Avec Mourinho, la fin était belle et j'étais content parce que la même chose est arrivée à mon père aussi. Pas seulement une grande émotion, c'était émouvant. Lorsque vous êtes dans une équipe de football, vous essayez toujours de chasser ce quelque chose pour peut-être vous faire pardonner certaines erreurs. Et quand son mandat a pris fin, j'ai essayé de comprendre comment recommencer. Mourinho a facilité les choses, mais gagner n'est jamais facile. Son sens des responsabilités et son soutien envers les joueurs ont fait la différence. C'est une personne qui sait tout, pas seulement sur le football. Il est une personne intelligente, pragmatique. Mourinho ne se repose jamais, il inculque toujours cette idée. Sa Roma est une bonne équipe." "Ai-je été amusé par sa polémique avec les arbitres ? Non, car moi aussi j'étais controversé par les arbitres. J'aimais ce fait parce qu'il était entré dans l'esprit de la société qui n'a jamais été la société du palais. Puis il a tout du spectaculaire, comme quand il a fait avec le geste des menottes. Mourinho est plus qu'un entraîneur. Il était humble, il a travaillé dur et en même temps il vous a donné quelque chose de plus. Mais pas seulement aux joueurs, mais aussi au club et au public." "Il y a eu des bas entre nous, c'est logique. Mais ils ont été compensés ou en tout cas ils ont servi à avoir les hauts et à se comprendre et se mettre au même au niveau. Mourinho est le seul entraîneur qui ne m'a jamais appelé pour avoir un footballeur. Cela ne s'est produit qu'une seule fois, lorsqu'il a dépensé pour Quaresma que je ne voulais pas prendre. Puis j'ai dit oui parce que j'en avais marre de l'entendre. Il avait fait des promesses au joueur et j'ai décidé de lui faire plaisir. Après ça plus jamais. Et j'ai eu de nombreux entraîneurs et tous demandaient des joueurs à toute heure." "Son adieu ? Je savais qu'il allait au Real Madrid, je ne voulais pas rompre le charme. Pour moi, l'idée d'aborder ce sujet ne m'a pas touché car je voulais le faire travailler tranquillement afin de tout gagner. Et en fait il a tout gagné." "J'ai comparé Mourinho à Herrera. J'ai été frappé par une interview avec lui des années plus tôt, alors qu'il était l'entraîneur du Porto. Il devait jouer une demi-finale de Ligue des champions et a déclaré qu'il ne pensait pas à ce match mais à la finale. Ça m'a vraiment beaucoup touché. Herrera et Mou sont non seulement bons dans la communication mais aussi dans le professionnalisme et le sérieux avec lesquels ils accomplissent leur travail. Mou n'est pas un manager mais un vrai professionnel et un coach complet. Il respecte l'environnement dans lequel il travaille et il ne cesse jamais d'apprendre. Les joueurs avec moi ne se sont jamais plaints de Mourinho." "Jaloux qu'il soit à Rome ? Non, je l'ai entendu souvent et j'étais au courant de cette opportunité. J'étais content qu'il puisse aller à Rome car pour lui c'est le bon endroit pour s'exprimer. A Rome, il rajeunit, car il peut construire son équipe en partant de la base. C'est un effort qui le pousse à être plus jeune. Quand la Roma a pris Mourinho, j'ai tout de suite pensé aux supporters de la Roma. La beauté de se réveiller heureux précisément parce que l'entraîneur est quelqu'un comme Mourinho. C'est une bonne chose. En tant qu'Interista, je ne suis pas jaloux du fait qu'il soit retourné en Italie et ait choisi d'entraîner la Roma." "Je suis sûr que s'il était resté, il aurait aussi bien réussi en troisième année. Après lui, j'ai pris Benitez et j'ai été surpris par moi-même car c'était un entraîneur avec qui Mourinho n'avait pas de grandes relations. J'ai rencontré Benitez, et comme l'a dit Mou, il ne m'a pas bien parlé. Nous avons tous les deux commencé du pied gauche. Puis j'ai pris Leonardo, il était très doué pour recréer le climat parfait. Nous avons failli remporter le championnat. Il était très doué pour s'adapter à la société après tout ce qui s'était passé. Bien sûr, Mourinho laisse le vide au moment où il s'en va." Traduction alex_j via FCInterNews.
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FC Internazionale de Milano : un possible XI de légende
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Notre club a eu la chance d’avoir des époques très réussies dans notre histoire qui ont apporté de l'argenterie et certains des meilleurs talents mondiaux. Il y a aussi eu des périodes de souffrance, de douleur, de disettes entre ces périodes qui n'ont fait qu'accroître les succès ; ce qui est rare est cher. Salle Richard, chroniqueur du site gentlemanultra.com qui appartient au réseau sportif de The Guardian, a donné son XI de légende. Dans son All Time Inter XI personnel, il essaie de réfléchir à l'histoire du club car c'est quelque chose qui le passionne, car il croit que l'histoire de l'Inter définit son présent. Les meilleurs moments sous des entraîneurs tels que Armando Castellazzi, Tony Cargnelli, Helenio Herrera , Giovanni Trapattoni et Jose Mourinho ont donné au club un riche héritage et des joueurs fantastiques. Il suit l'Inter depuis 1988 et au cours des 18 dernières années, il a écrit à notre sujet, filmé des documentaires, travaillé avec eux dans la presse et il présente maintenant son Inter Podcast en anglais (rassurez vous, vous pouvez mettre des sous titres en français). Il a également eu la chance d'interviewer des joueurs de trois grandes époques : années 1960, 1980 et 2000. Certains des plus célèbres sont peut-être Mario Corso et Giuseppe Bergomi. Donc, cette équipe est personnelle et prend en compte l'histoire. Il y a peut-être une version plus moderne, il en est suis sûr, moi-même également, mais l’Inter ne serait pas là sans ces joueurs qui sont de véritables légendes de l'Inter. Gardien : Walter Zenga (1978-1994) "The Spider" était l'un des plus grands gardiens de but de sa génération. Zenga est né à Milan et était un fervent fan de l'Inter. Il a joué pour les Nerazzurri pendant 23 ans et pendant cette période, il a remporté la Serie A, la Coupe UEFA à deux reprises et la Super Coupe d'Italie. Son style dramatique, showman, est la raison pour laquelle on se souvent de lui si affectueusement. Son agilité et ses bonds incroyable signifiaient qu'il arrêterait le tirs de certains des meilleurs attaquants du monde, divertissant la foule dans le processus. Arrière gauche : Giacinto Facchetti (1960-1978) Personne n'a fait plus pour définir ce que signifie être un joueur de l'Inter que Giacinto Facchetti. L'arrière gauche a joué sous Helenio Herrera dans la "Grande Inter", remportant quatre titres de Serie A, deux Coupes d'Europe, une Coppa Italia et deux Coupes Inter Continentales. Il a porté le noir et bleu 634 fois, marqué 75 buts, c'était un homme à un seul club. En 2006, l'Inter a pris la décision de retirer le célèbre numéro trois. Défenseur central : Giuseppe Bergomi (1979-1999) Si jamais vous interviewez 'Lo Zio', vous comprendrez immédiatement pourquoi il est un meneur d'hommes. Gentleman calme et charismatique, Bergomi, comme Facchetti, est un autre clubman qui a joué plus de 500 matchs de championnat pour les Nerazzurri. L'homme qu'ils appelaient «Oncle» en raison de son incroyable moustache à un jeune âge, a remporté trois Coupes UEFA ainsi qu'un titre de Serie A, une Coppa Italia et une Supercoppa Italiana. Défenseur central : Armando Picchi : (1960-1967) Capitaine de l'équipe Grande Inter sous Helenio Herrera. Vous pourriez vous arrêter là et il est déjà une légende. Picchi était un défenseur polyvalent mais est devenu l'un des grands libéros, la position de balayeur a certainement été définie par lui dans les années 1960. Il est considéré comme l'un des plus grands défenseurs que l'Italie ait jamais produit et a remporté trois titres de Serie A, deux Coupes d'Europe et deux Coupes intercontinentales. Il est décédé tragiquement d'une tumeur à 36 ans. Arrière droit : Javier Zanetti (1995-2014) 'El Capitano'. Javier Zanetti est M. Inter. Il a ramené le professionnalisme de l'ère de la Grande Inter et incarné ce que signifiait être un serviteur du club. Personne n'avait l'endurance de "El Tractor" et on se souviendra toujours de lui comme étant le capitaine ou la grande équipe du Triplete de 2010. Zanetti détient le record du plus grand nombre d'apparitions pour un joueur étranger en Serie A avec 615, il détient le record du plus grand nombre d'apparitions pour l'Inter avec 858 et il a remporté 16 distinctions majeures avec les Nerazzurri. Il était également polyvalent en jouant à l'arrière gauche, à l'arrière droit et au milieu de terrain. L’Inter a retiré de son maillot le numéro quatre par respect. Ailier gauche : Mario Corso (1957-1973) Lorsque votre surnom est "Gods Left Foot", il est facile de comprendre pourquoi Corso est classé comme l'un des plus grands joueurs à avoir jamais joué à son poste. Membre de la Grande Inter, sa technique des coups francs et centres a été la clé de cette grande équipe. Il a fait ses débuts à l'Inter à l'âge de 16 ans et a effectué 413 apparitions en remportant le même nombre de titres que Facchetti. Parfois critiqué pour ne pas courir assez, assez logique à cette époque, Corso était plutôt un joueur intelligent qui préférait placer la balle. Milieu central : Lothar Matthaus (1988-1992) Lothar Matthaus a remporté le titre de joueur mondial de l'année de la FIFA à l'Inter et, dans le même temps, Diego Maradona a déclaré qu'il était l'adversaire le plus dur contre lequel il ait jamais joué, c’est dire. Ses 40 buts en 115 matches de Serie sont survenus à un moment où l'Inter renaissait sous Giovanni Trapattoni. Il a remporté la Serie A en 1989, la Coupe UEFA en 1991 et la Supercoppa Italiana en 1989. Dommage que Lothar ne se soit pas arrêté plus longtemps à Milan. Milieu central : Sandro Mazzola (1960-1977) Être le fils de Valentino Mazzola du Grande Turino, tragiquement perdu dans la catastrophe de Superga, n'allait jamais être facile. Cependant, Mazzola est devenu un grand à son époque. En 17 ans à l'Inter (un autre homme d'un club), il a amassé 117 buts en Serie A en 417 matchs. Le milieu de terrain offensif a remporté autant d etitres que Corso et Facchetti avec la Grande Inter. Il a également eu une rivalité tristement célèbre avec Gianni Rivera de Milan. Ailier droit : Luis Suarez (1961-1970) Connu comme l'un des plus grands joueurs espagnols de tous les temps, il était également le plus cher du monde lorsqu'il a suivi Helenio Herrera à l'Inter depuis Barcelone. Au cours des neuf années qui ont suivi, Suarez jouera 328 fois pour les Nerazzurri marquant 55 buts. Un ailier élégant surnommé «l'architecte», il pouvait également jouer en tant que meneur de jeu et était un autre joueur très adaptable. Il a amassé sept distinctions majeures à l’Inter. Attaquant : Ronaldo (1997-2002) "Il Fenomeno" a battu le record du monde de transfert pour la deuxième fois lorsqu'il a rejoint l'Inter depuis Barcelone. Son temps a été gâché par une blessure mais en 98 matchs, il a marqué 62 buts et laissé trembler les défenses de la Serie A. L'un des plus grands attaquants de tous les temps, il est peut-être étrange qu'il n'ait remporté que la Coupe UEFA avec l'Inter qu'en 1998, bien qu'il ait disputé l'un des matchs de sa vie en finale. Il fait parti des grands joueurs n’ayant pas remporté la C1. Attaquant : Giuseppe Meazza (1927-1940 & 1946-1947) Lorsque l'Inter donne votre nom à son stade, vous savez que vous avez eu un impact et pas le moindre. Meazza a joué pour l'Inter de 1927 à 1940 (et de nouveau en 1946/47) et à cette époque, il est devenu par beaucoup comme le plus grand sportif italien de tous les temps. Ses 242 buts en championnat en 365 matchs étaient un décompte et il a remporté trois Scudetti et une Coppa Italia dans le processus. Ses bouffonneries hors du terrain lui ont souvent apporté autant de publicité que ses capacités sur le terrain, mais cela ne l'a pas empêché de devenir l'un des meilleurs de tous les temps. IL y a quelques mois, j’avais publié un top 10 de l’Inter. Ce XI semble plus logique puisque tous les postes sont pris en compte. Traduction alex_j.- 4 commentaires
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Dans l’histoire du football, les plus grands héritages sont réservés à ceux qui se sont frayés un chemin dans l’histoire. Le manager et les joueurs sont rappelés dans les termes les plus grandiloquents en évaluant leur rôle dans le changement du football et ce, pour toujours. C'est une longue liste, celle qui voit des noms comme Michels, Cruyff, Pelé et Beckenbauer conserver une magie éternelle. Voici un hommage à Giacinto Facchetti. Ceci est une traduction de «Giacinto Facchetti : the Inter legend decades ahead of his time» par Omar Saleem paru sur le site https://thesefootballtimes.co en 2016. Il est peut-être étrange, alors, que Giacinto Facchetti soit souvent négligé en dehors de l'Italie lorsque l'on parle des joueurs les plus grands, les pionniers et les plus marquants. C'était un homme, qui jouait avant tout avec un esprit et une moralité impeccables, qui avait des décennies d'avance sur son temps en tant qu’arrière latéral; un homme qui a marqué 75 buts en plus de 600 matchs pour une Inter Milan jugée, à tort ou à raison, largement défensive. Certains, notamment le légendaire Helenio Herrera, considèrent Facchetti comme le plus grand capitaine de tous. Et avec raison ! La magnifique histoire de Facchetti commence dans la paisible ville septentrionale de Treviglio, dans la province de Bergame. Remarqué plus tard par ses anciens professeurs pour être l'élève modèle, celui qui était appliqué en classe et qui aspirait à devenir médecin, Facchetti a commencé sa carrière de joueur en tant qu'avant-centre du club local CS Trevigliene. Tout comme son excellence en classe, Facchetti s'est appliqué avec beaucoup de succès en tant que jeune attaquant, privilégiant le tir à toutes les distances avec son pétard du pied droit. Son rythme de travail était évident dès son plus jeune âge, et rapidement ses pensées se sont orientées vers une carrière dans le calcio. Il ne fallut pas longtemps avant que Facchetti ne soit repéré lors d’un tournoi de jeunes par Helenio Herrera, qui avait l'habitude de parcourir les régions locales à la recherche de talents locaux à intégrer dans sa dynastie intériste qui était encore embryonnaire. Facchetti s'avérera être sa plus grande acquisition ! Recruté avec l'intention de le jouer en tant qu'arrière latéral, Herrera a travaillé avec Facchetti sur le côté défensif de son jeu, sûrement surpris de la rapidité avec laquelle il a compris son idée du catenaccio. En effet, arrière latéral était probablement l'une des positions les plus difficiles à jouer dans ce système, avec une immense concentration requise à tout moment, sans parler de la capacité de choisir intelligemment quand avancer et se joindre à la contre-attaque. Facchetti, sans surprise pour ceux qui connaissaient sa capacité à s'appliquer et à travailler vers un objectif clair, a été une révélation à ce poste. Lors de son deuxième match seulement, contre Naples en 1961, il a marqué et a été salué par les médias pour sa capacité de tacler, son physique, son rythme et ses prouesses offensives. Il était l'arrière complet moderne, sauf que c'était dans les années 1960 et que la plupart des défenseurs au plus haut niveau ne faisaient exactement que cela : défendre. Pas Facchetti, qui s'est rapidement imposé comme l'arrière gauche de premier choix du club, gagnant une réputation dans toute l'Europe en tant que leader et organisateur. Faisant 15 apparitions lors de sa première saison complète tout en apprenant le poste, Herrera tenait à donner à son précieux atout suffisamment de temps pour façonner son nouveau rôle au sein du système Inter. C'était un stratagème qui a extrêmement bien fonctionné, et l'Inter est rapidement devenue la "Grande Inter", écartant tous ceux qui se trouvaient sur son chemin et dominant le foot national et continental au cours de la prochaine décennie. Au cœur de tout se trouvait Facchetti, le bras droit du manager sur le terrain. En 1963, déjà le meilleur arrière latéral offensif du Calcio, il a aidé l'Inter à remporter son premier scudetto en neuf ans, se révélant être le catalyseur de nombreuses attaques et marquant quatre buts en championnat. Plus important encore, il a joué le premier rôle dans une défense de fer qui n’a concédé que 20 buts en 34 matchs de championnat. C'est la capacité de Facchetti en défense que tant d'arrières latéraux offensifs pourraient apprendre aujourd'hui. Il dira plus tard à la Gazzetta dello Sport en 1999 : « Un défenseur doit être capable de défendre. Il est important d'aider en attaque et de créer un avantage numérique, mais un défenseur doit garder tout cela organisé. Si vous ne pouvez pas faire ça, vous n'êtes qu'un ailier hors de position. » La qualification pour la Coupe d'Europe de la saison prochaine étant assurée, Herrera s'est lancé à la conquête de l'Europe et vise à imiter le succès de son rival local, l'AC Milan, en remportant le prix le plus convoité. À une époque où le format était un couperet à chaque tour, l'Inter de Herrera était parfaitement adaptée pour affronter tous ceux qui les attendaient. Ils restés bas profondément, ont absorbé la pression avec une autorité confiante, puis ont créé et utilisé la rupture, utilisant le génie créatif de Sandro Mazzola, Mario Corso et Luis Suárez. La finale de la Coupe d'Europe 1964 a opposé l'Inter au Real Madrid. L'équipe de Miguel Muñoz vantait les prouesses offensives d'Alfredo Di Stéfano, Ferenc Puskás et Paco Gento, la ligne d'attaque la plus redoutée d'Europe à l'époque. L'idée de Muñoz était de cibler les larges zones lorsque l'Inter était en contre, en utilisant l'habileté, le rythme et la ruse de ses attaquants. Facchetti, cependant, avait d'autres idées. Considéré par beaucoup comme l'homme du match, la proéminence de Facchetti en attaque a libéré un certain nombre de mouvements, mais c'est sa contribution défensive, audacieuse, courageuse et optimiste, qui a fait parler la presse par la suite. Il a joué serré, proche de ses défenseurs centraux et a veillé à ce que les essais éphémères de la future ligne de front légendaire du Real Madrid soient annulés. Une victoire 3-1 à Vienne a vu l'Inter de Herrera surnommé "Grande Inter", un surnom tiré du côté "Grande Torino" d'Ernest Erbstein et Valentino Mazzola. Le club a de nouveau reproduit ce succès en 1965, battant le Benfica d'Eusebio grâce à un but solitaire de Jair. A 22 ans, Facchetti était déjà double champion d'Europe. En 1965-66, Facchetti était à son pic. Il a marqué 12 buts en 38 matchs toutes compétitions confondues et a de nouveau aidé l'Inter au scudetto, se révélant cette fois plus influent en attaque qu'en défense. Son rythme se révélait être un test sévère pour les arrières latéraux adverses, et sa capacité à couper à l'intérieur et à tirer conduisait l'équipe à adapter sa structure pour le garder sous contrôle. Cela dit tout sur sa qualité que les adversaires se creusaient la tête pour arrêter l'arrière gauche de l'Inter. Après avoir joué un rôle central en permettant aux Nerazzurri de se qualifier pour la finale avec un but à domicile et à l'extérieur contre le CSKA Sofia, une chance pour un triplé de titres européens était offerte. Malheureusement pour celui qui était le pin-up du football italien, sa belle allure et sa coiffure impeccable lui ont valu un certain nombre d'admiratrices, le Celtic de Jock Stein a eu d'autres idées et a enregistré une victoire qui les verrait surnommés les "Lions de Lisbonne". La saison suivante, 1966-67, s'avérera être la plus frustrante du règne de Herrera. Après avoir perdu le titre de Serie A face à une Juventus avare, qui n'a marqué que 44 buts en 34 matchs, les pensées de Facchetti se sont tournées vers la finale de la Coupe d'Europe à Lisbonne contre le Celtic. Après avoir quitté la saison sans trophée, Facchetti devra attendre encore 12 mois avant que son plus grand moment de football n'arrive. Après avoir fait ses débuts avec l'Italie en 1963, avant de devenir la moitié d'un redoutable mur arrière latéral avec Tarcisio Burgnich, Facchetti était maintenant sur la scène mondiale. Sa performance lors d'une victoire mémorable contre le Brésil de Pelé à San Siro a vu son nom désormais mentionné parmi les grands du football mondial. Son premier grand tournoi pour Gli Azzurri serait la Coupe du monde de 1966 en Angleterre. Après avoir été battu de manière sensationnelle par la Corée du Nord lors du plus grand choc de la Coupe du monde de tous les temps, c'était une marque de l'homme qu'il écrirait plus tard en s'excusant à un journaliste anglais qui le qualifiait de meilleur défenseur du monde, pour son manque de forme. C'était Facchetti, un gentleman. Tout au long de son succès, de ses maraudes implacables en avant et de sa défense serrée et impitoyable, Facchetti a conservé son humilité et sa décence. Il avait la grâce et l'honnêteté d'un joueur de cricket, ne laissant jamais le gain personnel éclipser l'intégrité professionnelle. Les Championnats d'Europe de 1968 verront Facchetti, désormais capitaine de l'équipe nationale pendant près de deux ans, guider l'Italie vers sa plus grande réussite sous sa direction. Bien qu'il ait été miné pour ne comporter que quatre équipes, l'Euro 68 offrirait à Facchetti la seule argenterie de sa carrière internationale. Une victoire 2-0 sur la Yougoslavie en finale du tournoi a permis à Facchetti de remporter le titre de l'Euro et de les mettre sur la voie du Mexique 70, l'une des plus grandes finales de Coupe du monde de tous les temps. Facchetti était désormais le leader respecté dans les rangs Azzurri , assumant la tâche enviable de guider Gigi Riva, Gianni Rivera, Dino Zoff, Pierino Prati et Sandro Mazzola vers le titre. Après avoir franchi la phase de groupes grâce à une victoire 1-0 contre la Suède, l'Italie a affronté son hôte, le Mexique, en quart de finale. Une Italie inspirée par Gigi Riva a progressé, Facchetti offrant un leadership solide en défense et de nombreuses occasions d'attaque dans le dernier tiers. Le Mexique n'avait pas de réponse à son rythme, sa puissance et son agressivité. Les demi-finales ont vu le match du tournoi se dérouler alors que l'Italie affrontait l'équipe la plus forte d'Europe à l'époque, l'Allemagne de l'Ouest. Avec Franz Beckenbauer, Gerd Müller, Sepp Maier et Berti Vogts dans leurs rangs, la Squadra italienne l'emporterait contre la Mannschaft allemande 4-3 après prolongation devant 102 000 fans dans une Azteca brûlante. Pour beaucoup, c'est le plus grand match de Coupe du monde de tous. C'était le test ultime « d'endurance et de volonté » selon la FIFA. Avec le recul, la performance de Facchetti est un spectacle à voir. Dans un jeu où les joueurs ont joué pendant deux heures dans la chaleur impitoyable de Mexico, Facchetti a joué comme un homme en mission. Il n'a jamais cessé de courir, repoussant constamment les Allemands dans son combat pour garder l'Italie en tête. Il n'a jamais cessé de parler à sa défense et à ceux de devant. Et il n'a jamais abandonné. Avec sa confiance habituelle et son sang-froid intrépide, Facchetti a joué l'une des plus belles performances de capitaine de l'histoire de la Coupe du monde en guidant son équipe soudée vers la finale, où ils affronteraient la puissance du Brésil de Pelé. Dans ce qui était peut-être la finale la plus unilatérale entre deux très grandes équipes, le Brésil s'est frayé un chemin vers une victoire 4-1, son flair Samba en attaque, complété par deux arrières latéraux étonnamment brillants, trop pour Facchetti et Cie. En réalité, l'Italie n'a jamais été de la partie, malgré 30 minutes à 1-1. Le Brésil dominait le ballon, utilisait mieux les conditions et passait l'Italie au fil de l'épée. Un Facchetti toujours gracieux a fait l'éloge du Brésil après la finale, démontrant sa classe même dans les moments les plus pénibles : « Le Brésil est le vrai champion et il mérite cette victoire. Je les félicite, mais je félicite encore plus mes coéquipiers. Nous avons tout donné pour notre nation mais devons féliciter nos adversaires. C'est du sport. » Facchetti continuera à diriger l'Italie jusqu'en 1977, guidant son pays vers une finale inoubliable en 1974 lorsqu'il sera éliminé par une superbe équipe polonaise. Son dernier match aura lieu contre l'Angleterre à Wembley en 1977, un match au cours duquel il se comportera admirablement en tant que libéro de 36 ans, malgré la défaite 2-0 de l'Italie. Affectueusement rappelé pour ses longues années en tant que capitaine des Azzurri, Facchetti prendrait finalement sa retraite avec 94 sélections à son nom, mais surtout le respect et l'adoration du monde du football. Sa régularité assez étonnante pour l'Italie sur une période de 14 ans dans l'équipe nationale l'a vu se classer parmi les meilleurs arrières latéraux de son époque, et plus tard dans l'histoire. Son talent et son dynamisme n'avaient d'égal que sa grâce et son honnêteté, des traits qui distinguent l'homme de tant d'autres grands. L'éclat de Facchetti à l'Inter se poursuivra jusqu'en 1978, où il remportera à nouveau le scudetto en 1971 et la Coppa Italia lors de sa dernière saison. Ils s'ajouteraient à son remarquable décompte de deux Coupes d'Europe et de deux triomphes intercontinentaux. Facchetti deviendrait également l'un des rares défenseurs à terminer dans les trois premiers lors du vote du Ballon d'Or, devenant deuxième derrière Eusébio de Benfica en 1965. Ayant fait partie de l'équipe All-Star de la Coupe du monde en 1970, il a ensuite été intronisé dans le Hall of Fame italien, un lieu de repos approprié pour le footballeur le plus respecté d'Italie, un défenseur qui n'a été expulsé qu'une seule fois dans sa carrière. Les dernières années de Facchetti le verraient rester au club pour lequel il a disputé 629 matchs, d'abord en tant qu'entraîneur, puis en tant que directeur sportif et président. En son honneur, le club a retiré son célèbre maillot numéro 3 et l'a maintenu sur la liste de paie jusqu'à sa mort en 2006. Ayant influencé une génération de défenseurs italiens, notamment Paolo Maldini , qui a longuement parlé de l'influence de Facchetti sur sa carrière, il est décédé une légende; un homme dont le talent était si merveilleusement complété par ses qualités humaines. Sandro Mazzola, grand ami et coéquipier de Facchetti depuis plus d'une décennie à l'Inter Milan et avec l'Italie, a résumé le mieux son ancien capitaine : « Il était la plus grande figure sur le terrain et en dehors. » Une déclaration pertinente sur un homme qui mérite sa place aux côtés de Beckenbauer, Cruyff, Pelé et Maradona. Traduction alex_j.
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Juventus-Inter : Les précédents en Finale de Coupe d’Italie
Victor "Antony" Newman a posté un article dans Serie A
Nous y sommes presque, dans quelques heures débutera le Derby d’Italie qui sera l’apothéose de cette nouvelle édition de la Coupe d’Italie. Mais saviez-vous que l’Inter avait déjà défié la Juve à ce niveau de la compétition par le passé ? Retour Historique via le Corriere dello Sport "La Juve et l'Inter ne se sont plus affronté en Finale de la Coupe d’Italie depuis 1965 et la victoire turinoise, à Rome, via un but de Menichetti face à l’Inter du "Mago" Herrera. Dans cette compétition et à ce niveau du tournoi, le match de ce soir ne sera que le troisième : Lors des deux précédentes confrontations, la Vielle Dame l'avait toujours emportés." "La Juve compte d’ailleurs deux fois plus de coupes d’Italie que l’Inter : 14 contre 7. Le Club d’Agnelli en est à sa 21ème finale contre 14 pour l’Inter. Ce match sera plus que probablement le dernier match important de Chiellini avec la Juventus, lui qui a déjà soulevé cinq fois la Coppa Italia et qui, en cas de nouveau triomphe, rejoindra Mancini et Buffon au sommet de cette liste spéciale" "Airs d'adieux également pour Dybala, qui aimerait faire jouer son talent pour pour se faire regretter, et pour au moins un des grands joueurs de l’Inter : Martinez ? Bastoni ? Skriniar ? : cela dépendra des offres du mercato." "Ce qu’il faut retenir pour ce soir pour tous c’est que Juventus-Inter n'est jamais un match banal. Imaginez-les dans une finale de Coppa Italia avec un Olimpico à guichets fermés" Par contre niveau Mercato, comment dire Zazzaroni… ®Antony Gilles – Internazionale.fr- 2 commentaires
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Comment notre légende Sandro Mazzola remplit la destinée de son père
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Dimanche, l'Inter affrontera le Torino. Une famille légendaire du foot italien est liée à ces deux équipes : Mazzola. Voici la traduction de ''Sandro Mazzola tragedy to triumph'' par Omar Saleem paru le 17/10/2019 sur le site The Football Times. Cette célèbre moustache. La coiffure soignée. Sandro Mazzola était reconnaissable sur le terrain. Alors qu'il se frayait un chemin à travers les hordes de défenseurs italiens pendant les plus grandes années du catenaccio, la mégastar née à Turin construirait une carrière qui l'a mené au sommet de ce qui était possible avec un maillot Internazionale. À ce jour, peu de gens peuvent se vanter des réalisations de ''Il Baffo''. Cependant, sa vie a commencé bien différemment. Né de l'un des joueurs les plus vénérés d'Italie, Valentino Mazzola, en novembre 1942, une semaine après que son père ait signé pour le Torino, la tragédie frappera au cœur même de cette famille italienne en 1949. Valentino, une star d'une des plus belles équipes italiennes de tout les temps, devait périr dans la catastrophe aérienne de Superga; une catastrophe aérienne qui a coûté la vie à l'équipe du Grande Torino alors qu'ils revenaient de Lisbonne. Valentino, un numéro 10 beau, suprêmement doué, est toujours considéré par certains comme le plus grand joueur italien de tous les temps. En effet, ses 118 buts en 195 apparitions pour Il Granata donnent beaucoup de poids à l'affirmation. Contrairement au joueur que son fils deviendrait plus tard, Valentino dégageait une élégance calme sur le terrain, passant les joueurs en tant qu'attaquant intérieur (inside forwrard) et dominant les matchs d'une manière que peu de gens pouvaient égaler. C'était le pin-up du calcio, un homme, à 30 ans, qui avait tout à gagner et rien à perdre. Jusqu'à Superga, bien sûr. Un héritage de légende a été laissé et les graines ont été semées dans l'esprit d'un garçon qui guidera plus tard l'Inter vers deux Coupes d'Europe et quatre Scudetti. Pour Sandro, la mort de son père a durement frappé. Après le divorce de ses parents en 1946, c'est Valentino qui a élevé un jeune Sandro et lui a enseigné l'art précoce du dribble, de la frappe et de la passe. Plus tard dans la vie, Sandro a déclaré à Gazzetta Dello Sport : ''Les bases sont tout pour un footballeur. Mon père m'a appris les bases, pour cela je lui serai toujours redevable. J'ai construit une carrière sur les compétences qu'il m'a enseignées. Je devais devenir footballeur. Il n'y avait pas d'option. Je devais trouver la paix sur le terrain. Nous avons passé peu de temps ensemble.'' Peut-être que l'agonie, la colère et la pure frustration de perdre son mentor ont motivé Sandro à atteindre les sommets qu'il a finalement atteints. Avec son frère, un autre jeune joueur talentueux, Ferruccio, il signera à l'Inter en 1960. L'histoire de la façon dont les frères sont venus rejoindre les Nerazzurri est émouvante : ''Un jour, Benito Lorenzi, attaquant de l'Inter qui a joué avec mon père dans l'équipe d'Italie et qui était un ami très proche, est venu chez moi. Il a demandé à ma mère de me laisser aller à Milan pour devenir la mascotte de l'équipe. Giuseppe Meazza a également été très affecté par la catastrophe de Superga et s'est mis en quatre pour nous aider, mon frère et moi.'' "Nous mettions tous les deux le kit complet de l'Inter, sortions avec les joueurs et restions à côté du terrain pendant les matchs. Même en tant que mascottes, nous recevions des bonus et nous recevions 10 000 lires pour une victoire et 5 000 pour un match nul. C'était beaucoup d'argent pour notre famille." La générosité dont Meazza et l'Inter ont fait preuve a suffi à convaincre Sandro que son avenir était à Milan, la ville où son père est né 41 ans plus tôt. Le monde a dû attendre 12 ans avant de voir le retour d'un Mazzola sur le terrain après Superga, alors que Sandro fit ses débuts pour l'Inter contre la Juventus en 1961, sélectionné par Helenio Herrera toujours difficile à satisfaire. Ce fut un baptême du feu difficile, témoin d'une équipe effrénée de la Juve qui en a mis neuf devant ses nouveaux employeurs. Malgré son talent évident, les premières années ont été difficiles pour un attaquant qui comptait beaucoup sur le toucher, la vision et les passes dans le dernier tiers. En plus de lutter pour répondre aux attentes induites par le nom Mazzola, il faisait partie d'une équipe type Herrera qui est souvent assise, a absorbé la pression et a abandonné la possession du ballon: "C'était très difficile quand j'étais jeune parce que tout le monde s'attendait à ce que je sois aussi talentueux que mon père. Mais je n'avais pas les mêmes qualités que lui. Les fans ont parfois fait des commentaires négatifs à mon sujet et c'était difficile à encaisser, et c'est devenu si grave que j'ai même pensé à abandonner le football à un moment donné.'' Après avoir fait ses débuts avec les Azzurri en 1963, à seulement 20 ans pour une équipe nationale qui préférait la sélection de joueurs seniors et expérimentés, Mazzola devait pousser et devenir l'un des attaquants les plus efficaces du jeu. À bien des égards, il était un des premiers Kenny Dalglish; capable d'utiliser son corps pour protéger la possession et repérer les passes avant la plupart des autres. Un but tous les quatre matchs pour le club témoigne des qualités de finition et techniques qui lui ont permis d'imiter avec succès son père. Aux côtés de l'ancien milieu de terrain de Barcelone Luis Suárez, Mario Corso, Armando Picchi et le grand Giacinto Facchetti, Sandro formerait l'épine dorsale d'une équipe qui allait dominer le calcio et le foot européen dans les années 1960. L'influence personnelle de Mazzola était très vive alors qu'il aidait le club à remporter la Coupe d'Europe 1964 en tant que co-meilleur buteur du tournoi. Un an plus tard, les Nerazzurri défendraient leur couronne contre Benfica, Mazzola se révélant à nouveau être le catalyseur en attaque. Pour ceux qui se souvenaient de Valentino, c'était un autre type de Mazzola. Sandro, malgré sa classe incontestable, était un attaquant dynamique, parfait pour défendre de face, comme l'exigeait Herrera. Il a bourdonné dans les positions avant intérieures, trouvant de l'espace et déplaçant le ballon. Valentino était différent : il glissait, regardait le rôle et sortait souvent du terrain sans une tache de boue en vue. Sandro, contrairement à l'homme qu'il connaissait à peine mais qu'il vénérait, était un guerrier. Il a dû travailler plus dur pour cela. Il devait prouver qu'il était plus que le fils de Valentino. En plus de son succès notable pour l'Inter, Il Baffo faisait également partie d'une grande époque pour le football italien au sens large. Alors que les Azzurri n'ont pas remporté le nombre de trophées que l'équipe au talent fou méritait, Mazzola a aidé à guider l'Italie vers la gloire lors de l'Euro 1968, battant une solide équipe yougoslave en finale. Ses performances au cours de l'événement l'ont élevé au rang d'équipe du tournoi de l'UEFA. C'était juste une récompense pour un joueur qui n'a pas marqué lors de la finale mais qui a été une menace constante tout au long, transformant la défense en attaque avec la même intelligence dont son père avait fait preuve deux décennies plus tôt. Finaliste de la Coupe du monde en 1970, lorsque le monde a retenu son souffle pour regarder à la fois Mazzola et Gianni Rivera du même côté (quelque chose qui était finalement une chimère car Rivera a été utilisé avec parcimonie), Sandro a terminé avec 22 buts en 70 équipe nationale apparitions et trois apparitions en Coupe du monde. Il reste dommage que des gens comme Mazzola, Facchetti et Rivera n'aient jamais soulevé le trophée Jules Rimet. Alors que Sandro escaladait les plus hauts sommets du football mondial, son frère Ferruccio passait de club en club, profitant de ses meilleures années à la Lazio entre 1968 et 1971. Une existence nomade a finalement pris fin à l'âge de 68 ans seulement. Ferruccio est décédé en mai 2013. Alors que Sandro terminait sa carrière en 1977, six ans après avoir terminé deuxième derrière Johan Cruyff au Ballon d'Or 1971, l'Italie envisageait des temps meilleurs avec une nouvelle génération; une génération de joueurs qui conduirait les Azzurri à la gloire de la Coupe du monde 1982 en Espagne. Toujours impliqué dans le jeu aujourd'hui en tant que commentateur et expert de la RAI, Mazzola continue d'afficher la ruse et les connaissances qui lui ont permis de succéder à son père et de cimenter sa place, aux côtés de Valentino, comme peut-être le plus grand père-et-fils à avoir jamais frappé un ballon. À une époque antérieure aux statistiques approfondies, l'éclat de Mazzola était évident, les chiffres n'étaient qu'un complément à des choses qui ne peuvent souvent pas être mesurées. À bien des égards, Roberto Firmino de Liverpool, avec son mouvement intelligent et sa rapidité de pensée, est un joueur similaire dans le foot d'aujourd'hui. Pendant que Mazzola revient sur ses premières années, alors qu'il luttait pour surmonter la mort de son père superstar, il réfléchit avec tendresse à une carrière qui l'a rapproché de l'homme qu'il connaissait à peine mais idolâtré durant sa vie entière. En 2014, il a déclaré à Rai TV : "J'étais plus proche [de Valentino] grâce au football. J'aurais peut-être pu étudier et devenir autre chose, mais je sais que je ne me sentirais pas en paix. Je me sens proche de mon père. Le football nous a réunis à nouveau.'' Traduction alex_j via thefootballtimes.com.- 3 commentaires
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Tarcisio Burgnich est décédé le 26 mai 2021. Dans les années 1960, il était surnommé "la Roche". Le stoppeur de la Grande Inter d'Helenio Herrera, qui aura joué trois Mondiaux avec l'Italie et remporté un Euro, aura aussi entraîné durant 23 ans dans toute la Botte. En 2014, à l'occasion du numéro hors-série Tactique de So Foot, il avait livré ses vérités sur les évolutions tactiques de son époque à nos jours, de la courte vie du libéro aux méthodes du Mago Herrera. Comment raconter le schéma tactique de l'Inter d'Herrera ? "Moi, je jouais défenseur central droit, à l'époque j'étais ce qu'on appelait un « marqueur ». Mon rôle, c'était de défendre en individuel sur mon adversaire direct de la soirée. Dans cette équipe, il y avait quatre défenseurs : moi-même, Guarneri, Picchi et Facchetti. Mais on avait des rôles différents : Guarneri faisait comme moi sur l'autre attaquant, Picchi avait le rôle du libéro, et enfin Facchetti était une sorte de latéral gauche en avance sur son temps. Le premier au monde. Au milieu, on avait Tagnin qui nous protégeait. Et devant, cinq attaquants : Jair en ailier à droite, Peiro en pointe, Corso à gauche, et Mazzola et Suárez dans l'axe. Je peux vous dire que ça allait vite, avec tous ces créateurs..." Picchi, c'était quel genre de libéro ? "Guarneri et moi, on jouait sur le dos de notre adversaire direct, on devait le suivre partout, alors que Picchi était derrière et avait pour occupation de rattraper nos erreurs. Si on laissait filer un joueur, il était là pour s'en occuper. Mais Picchi ne montait pas du tout comme Beckenbauer à l'époque. Il parlait beaucoup sur le terrain, il avait une vraie personnalité et cette capacité à donner envie de partir au combat, mais il ne dépassait pas la ligne des défenseurs. Je me souviens bien des discours d'Herrera : « Toi, t'es défenseur. Ton objectif, c'est de ne pas faire marquer les adversaires. Aucune erreur. Toi, t'es attaquant. Ton objectif, c'est de la mettre au fond. » Picchi, lui, c'était le défenseur des défenseurs. On ne pouvait pas sortir de nos rôles, à part Facchetti qui jouait sur toute la largeur et qui faisait ce qu'il voulait." Les défenseurs ne sont pas amenés à être plus libres ? "Moi, je dis toujours que l'attaquant est un fantaisiste que le défenseur doit annuler. À l'époque, le défenseur avait vraiment un second rôle : il bougeait seulement en fonction de son attaquant. Eux, ils faisaient. Et nous, on les empêchait de faire. À Udine, Comuzzi me disait toujours : « Avec un œil et demi, tu regardes l'homme, et avec l'autre moitié de l'œil, tu surveilles le ballon. » Il n'y avait pas qu'Herrera qui pensait comme ça. En 1965, on joue en finale de Coupe des clubs champions contre le Benfica d'Eusébio. On défend un corner. Moi, je devais marquer Simões. Sauf qu'à un moment, il sort de la surface, et là je crie à Guarneri, plus proche de lui, que je prends en charge Eusébio. Ils tirent le corner, Simões nous contourne et passe à quelques centimètres de marquer. À la mi-temps, Il Mago vient me voir pour me demander ce qui s'est passé et m'explique : « Qu'est-ce que Simões est en train de faire, là ? Même s'il est aux toilettes, t'es censé être devant lui ! » (Rires.)" Et Herrera, tu l'as toujours suivi ? "Avec moi, Herrera a toujours joué avec un libéro. Il n'a jamais abandonné cette idée. Je me souviens d'une défaite à Bologne, on avait perdu 2-0 et on s'était engueulé. Je lui demandais : « Mais quand un attaquant adverse passe le milieu et n'a plus de marquage, pourquoi je ne peux pas monter sur lui et demander au libéro de s'occuper de mon joueur ?! » C'était un « non » catégorique de sa part : « Occupe-toi toujours de ton homme, et basta »." Qu'est-ce qu'il a apporté au football, alors ? "Il Mago a tout changé. Il a révolutionné le foot pour l'amener dans le monde moderne. Pour tout dire, je pense qu'encore aujourd'hui, certains entraîneurs sont moins avancés que lui... À Turin, quand je jouais à la Juventus, on faisait quatre tours de terrain, puis des exercices de passes et enfin des oppositions. Quand je suis arrivé à l'Inter, c'était un autre monde : avec Herrera, on n'a jamais fait un seul entraînement sans ballon. Aujourd'hui, tout le monde est surpris par les méthodes de Mourinho et d'autres, mais Il Mago les appliquait déjà dans les années soixante. La technique individuelle, les passes, le système tactique, tout était travaillé en même temps." Aujourd'hui, il a l'image d'un entraîneur très sévère... "Il a fait d'un jeu un sport professionnel, tout simplement. Quand je jouais à la Juventus, en 1960, on s'entraînait le mardi après-midi, mercredi, jeudi et voilà. Le jour du match, le dimanche, on avait rendez-vous à 10h du matin pour manger avec l'équipe, et puis on jouait l'après-midi. Rien de plus. Avec Herrera, les entraînements étaient planifiés tous les jours, notre alimentation était programmée, et surtout il a inventé les mises au vert avant les matchs. À l'Inter, j'ai passé plus de temps en mise au vert avec mes coéquipiers qu'à la maison ! Le samedi, le Mago nous faisait une analyse de l'adversaire du lendemain. « Celui-là, il est droitier et son dribble préféré est comme ça. Celui-là, il est super rapide. Ce qui est dommage pour lui, c'est que Facchetti est encore plus rapide. Alors on va jouer comme ça... » Du coup, le dimanche, on savait tous exactement ce qui nous restait à faire pour gagner. Sur le terrain, Picchi parlait en tant que capitaine, mais Herrera avait déjà tout dit." Quand est-ce que le libéro a-t-il commencé à disparaître ? "Moi, c'est en 1975 quand je jouais au Napoli sous les ordres du brésilien Luís Vinício que l'on a commencé à défendre différemment, en zone. Concrètement, le défenseur qui se trouvait dans la zone du ballon partait presser au lieu de suivre son joueur. Mais si tu regardes aujourd'hui, il y a toujours un joueur au profil du libéro, dans toutes les bonnes équipes au moins. Aujourd'hui à la Juve, il y a Bonucci qui joue de façon très différente par rapport aux autres centraux. Il n'est pas beaucoup plus reculé parce que c'est impossible dans le football moderne, mais il a plus de temps pour manœuvrer et il dirige les deux autres, qui sont bien plus engagés dans les duels (Chiellini et Barzagli, quand la Juve a une défense à trois, NDLR)." Que pensez-vous du football en 2014, alors ? "Tout le monde parle toujours de catenaccio en faisant référence à notre jeu dans les années 1960. Mais le catenaccio, ils le font tous aujourd'hui à défendre avec dix hommes sur trente mètres dès qu'une bonne équipe se présente en face. Le jeu est souvent très fermé, plus qu'à mon époque. Nous, on sortait le ballon sur Suárez, et ensuite l'équipe faisait des merveilles d'attaques rapides. C'était aussi une philosophie basée sur le talent. Aujourd'hui, voilà ce qui manque au football italien : des Suárez et des Corso. Des joueurs qui font la différence. Les systèmes, les schémas, c'est une chose. Mais le Bayern, le Barça, Chelsea et d'autres gagnent parce qu'ils ont les hommes qu'il faut. Le football italien a dû vendre beaucoup, et aujourd'hui il manque d'excellence, de talent." Y a-t-il aussi un problème de mentalité ? "Je me rappelle les discours de Trapattoni. « Ne prenez pas de buts ! L'objectif, c'est de ne rien encaisser. De toute façon, à ce jeu, il y en a toujours un pour la pousser au fond à un moment ou un autre... » Je pense que la mentalité italienne a beaucoup évolué dans ce sens-là." Source So Foot 26 Mai 2021 dans une interview initialement publiée en décembre 2014
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Le 10 décembre 1921, Peppino Prisco est né "le plus grand Interista qui ait jamais vécu" La question la plus évidente, mais aussi la plus intrigante, est peut-être la suivante: comment le plus grand fan de l'Inter de tous les temps est-il devenu un fan de l'Inter ? Seul Peppino Prisco aurait pu répondre efficacement et directement à cette question. Sa réponse aurait été une plaisanterie pleine d'esprit qui vous aurait laissé à moitié stupéfait et à moitié amusé. Il y a une histoire sur la façon dont cela s'est passé, mais nous devons remonter 100 ans en arrière, au Corso Buenos Aires 66, à Milan. C'est là, le 10 Décembre 1921, que Giuseppe, connu de tous sous le nom de Peppino, Prisco est né. Les Bussola venaient souvent rendre visite à ses parents et ils étaient comme un oncle et une tante pour lui. Un Dimanche, ils sont arrivés avec des gâteaux. "Qu'est-ce qu'on fête ?" C'était la saison 1929-1930 et l'Inter, Ambrosiana Inter à l'époque, venait de battre le Milan. "Nous devons célébrer la victoire de l'Inter dans le derby." C'est ainsi qu'a commencé l'histoire du plus grand Interista de tous les temps. Il y a tant d'autres anecdotes et émotions depuis cet après-midi avec ces gâteaux. Le jeune garçon a grandi en nourrissant sa passion Nerazzurra, alternant ses études au Berchet avec des matchs dans la Via Podgora (entre Porta Romana et Porta Vittoria), savourant chaque mot de La Gazzetta dello Sport et Il Calcio Illustrato. Les matchs de l'Inter à l'Arena, discussions d'après-match au Bar Vittorio Emanuele de la Via Orefici, ses premiers déplacements à l'extérieur. La graine de Nerazzurri plantée à Peppino n'a cessé de croître et les racines sont devenues encore plus fortes quand, en 1938, Peppino, 17 ans, est monté à bord d'un train pour les Pouilles pour regarder Bari vs Inter, un match remporté par le but d'Annibale Frossi, remettant à l'Inter le Scudetto. Et oui, l’Inter sera sa vie. Les couleurs sont “plus belles” mais surtout, les noirs et bleus gagnent plus que leurs cousins. Champions en 1930, 1938 et 1940 ils sont les patrons de la ville. Ils peuvent compter sur le meilleur buteur de leur histoire, Giuseppe Meazza, qui en plus ajoute une dimension glamour aux nerazzurri dont les milanistes ne peuvent se vanter. Prisco révèlera dans son autobiographie que son amour inconditionnel pour Meazza (qu’il qualifie comme ''un Seigneur parmi des animaux'') l’avait définitivement convaincu à supporter l’Inter. Et c’est un amour qu’il revendique fièrement jusqu’à la fin : quelques jours avant sa mort, il annonce à la télé italienne avoir remplacé la photo de ses parents sur sa table de chevet par celles de Meazza et Ronaldo, ses deux idoles incontestables. Un sens aigu de la justice coulait dans les veines de la famille. Son père était avocat et sa mère devait s'assurer qu'il suivait son travail scolaire. Il deviendrait lui-même avocat mais pas avant un voyage marquant en Russie en tant que membre des Alpini (sous-lieutenant, division Julia, bataillon l'Aquila), marchant péniblement sur des kilomètres dans le froid glacial et luttant pour sa survie. Il écrivit des lettres à ses parents et emporta avec lui un ballon en cuir dans la steppe. Des mois difficiles en effet, une guerre terrible et une retraite de 380 kilomètres. Quand tout semble fini, à Brest-Litovsk, la première chose qu'il cherche est un exemplaire de La Gazzetta dello Sport. Pour illustrer l'horreur, 1 600 soldats alpins et 53 officiers étaient partis, 159 soldats et 3 officiers sont revenus. Cela en dit long. Il a ensuite étudié le droit, et l'Inter, encore une fois. A Milan et en Italie. Jusqu'au jour où le vice-président de l'époque lui a demandé : "Pourquoi tu ne rejoins pas le club ?" Il rejoint le club en tant qu'avocat le 10 octobre 1949 et devient lui-même vice-président en 1963, sous la direction d'Angelo Moratti. Le président, fatigué de payer des amendes pour les diatribes d'après-match d'Helenio Herrera, a demandé à Prisco de mener des interviews à sa place. Il était toujours là au stade, pour chaque triomphe, ainsi que pour d'autres moments qui ont changé l'histoire du football. Comme l'appel lancé après le match contre le Borussia Moenchengladbach, le tristement célèbre "incident de la canette", lorsque son entêtement et son esprit magnifique ont permis de rejouer le match. Il a travaillé sous cinq présidents mais un seul patron: "Je n'ai jamais servi que l'Inter." Cela explique également pourquoi il était si tranchant et irrévérencieux avec les rivaux de l'Inter. Il était l'ultime ennemi juré de l'AC Milan. Légendaires en effet sont ses phrases sur les cousins milanistes, notamment lors de l’épopée de Sacchi et Capello. Aujourd'hui, San Siro chante "La Serie A est dans notre ADN", une référence à l'un des nombreux coups de Prisco aux Rossoneri. Dit avec un sourire aux lèvres et sans avoir besoin de mentionner l'autre équipe. "Les fans de l'Inter n'ont pas à s'inquiéter : après de nombreuses années dans ce club, je peux affirmer que la Serie B ne fait pas partie de notre code génétique." Sa dialectique n'était jamais ennuyeuse et a même amusé les supporters milanais, qui voyaient en lui un rival impossible à haïr. En effet, intelligemment, Peppino utilisait le seul moyen pour défendre son club des nombreux triomphes milanistes en Italie et en Europe: l’ironie. ''Si le Scudetto ne peut être conquis par l’Inter, je supporterais sans aucun doute l’autre équipe de Milan: la Scarioni, dans laquelle j’ai moi-même joué'' ou encore ''Je suis contre toute forme de racisme, mais je ne permettrais jamais que ma fille épouse un joueur du Milan''. En 1982, alors qu’il vient d’être opéré d’une tumeur, il répond à un journaliste qui lui demande comment se passe sa réhabilitation, ''Je vous avoue Monsieur, que regarder Milan-Cavese 1-2 à la télévision, avec nos chers cousins en Série B est quelque chose qui fait beaucoup de bien aux malades.'' Son autre victime préférée est bien sûr la Juventus, avec son arrogance, son stade toujours vide et ses victoires douteuses. Même s’il concède que la Juve, par rapport au Milan, est presque une équipe aimable, il n’épargne pas son humour aux bianconeri. En effet, pour Peppino, ''la Vieille Dame est comme une maladie qu’on a dès sa plus jeune enfance. Après des années, on s’y résigne''. Souvent, il arrive même à se moquer des couleurs bianconere et rossonere avec une seule intervention: ''Quand je serre la main à un milaniste, je me la lave. Quand je la serre à un juventino, je me compte les doigts''. Une ironie poignante, de temps à autres très dure, mais qui n’a jamais choqué. Au contraire, Prisco initiait des débats hilarants avec des comiques milanistes et juventins tels Teo Teocoli ou Giampiero Mughini. Selon Peppino, le football est bien plus qu’une simple question de vie ou de mort, mais il faut l’affronter avec ironie et sarcasme. Le seul moyen pour éviter de rabaisser l’adversaire est de l’attaquer, de le chambrer et d’éviter le politiquement correct. Et l’Avvocato a toujours été loyal à cette philosophie. La fierté intrinsèque ressentie par un véritable fan était la même à l'âge adulte que dans l'enfance. Sur son bureau, parmi les photos de ses parents, il a placé une photo de Ronaldo, le joueur qu'il adorait le plus, avec Meazza. De Meazza à Ronaldo. Le 10 Décembre 2001, Prisco a célébré son 80e anniversaire avec les supporters de l'Inter alors que la veille, Ronaldo marquait contre Brescia. Vieri et Ronaldo jouent ensemble. Il a reçu des centaines d'appels d'anniversaire, qui faisaient tous référence à l'Inter, alors en tête de la ligue. Deux jours plus tard, le 12 décembre, il est décédé subitement. Il a toujours plaisanté lors de ses interviews et a déclaré un jour : "La veille de ma mort, je vais devenir un fan de Milan - comme ça, il y en aura un de moins." En réalité, il a quitté ce monde comme l'un des nôtres. Et avec nous, il continue à vivre, au Meazza, alors comme aujourd'hui, chaque fois que la foule scande "Peppino Prisci, donne-nous un but". Traduction alex_j via le site officiel, Faute Tactique et connaissances personnelles.
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16 avril 1967. Après une campagne de championnat réussie la saison précédente où les Nerazzurri ont battu de justesse Bologne pour le Scudetto de quatre points, les champions en titre avaient des plans très ambitieux pour commencer la campagne 1966-1967. Le club a tenté de signer à la fois Franz Beckenbauer du Bayern Munich et Eusebio du Benfica après que les deux joueurs aient connu une Coupe du Monde 1966 remarquable. Cependant, à cause des mauvaises performances des Azzurri dans cette même coupe du monde, perdant face à la Corée du Nord, la Fédération italienne avait prolongé la décision d'interdire les joueurs étrangers dans la ligue jusqu'en 1980 afin de promouvoir le développement des joueurs italiens. L'équipe d'Helenio Herrera a plutôt cherché dans la Serie A pour se renforcer. C'était aussi la saison où le club a changé son nom de Football Club Internazionale à Football Club Internazionale Milano. À l'approche de la vingt-huitième journée, les Nerazzurri se préparaient pour une rencontre contre Venezia au Stadio Pier Luigi Penzo. Alors que les champions en titre arrivaient en ville, l'équipe locale de Venise était au milieu d'une saison absolument horrible à tous points de vue. Ils ont réussi à remporter leur premier match de la saison à la 15e journée contre Lecco. Cependant, l'équipe entamait ce match avec de grands espoirs alors qu'elle venait de remporter une impressionnante victoire 3-0 contre Brescia lors de la vingt-septième journée. Pour l'Inter, Giuliano Sarti était dans les buts, avec Aristide Guarneri, Giacinto Facchetti, Tarcisio Burgnich, Armando Picchi en défense. Les milieux de terrain étaient Gianfranco Bedin, Mauro Bicicli, Luis Suarez et le trio offensif de Mario Corso, Sandro Mazzola et Renato Cappellini. Pour Venezia, les onze de départ étaient Giovanni Bubacco, Francesco Cappelli, Eraldo Mancin, Beniamino Cancian, Gianni Grossi, Giulio Cesare Spagni, Candido Beretta, Angelo Pochissimo, Lucio Bertogna, Pedro Waldemar Manfredini et Silvano Mencacci. Les Nerazzurri ont pris un départ parfait, inscrivant le premier but du match en deux minutes. La passe de Facchetti vers Mazzola a été interceptée par les défenseurs de Venezia qui ont mis trop de temps à relancer et Mazzola leur a volé le ballon. Puis il a dribblé devant le gardien de but qui se précipitait pour le fixer dans le coin gauche pour donner à l'Inter une avance rapide. Cependant, l'avance n'a pas duré longtemps puisque Venezia a égalisé à 1-1 à six minutes de jeu, lorsque Manfredini a centré confortablement de l'aile droite pour ramener l'équipe locale dans le match. L'Inter a méthodiquement construit l'attaque au centre avec Sandro Mazzola comme point focal, alimentant constamment l'attaquant solitaire. Cependant, c'est grâce à un brillant coup de pied arrêté de Mario Corso vers la moitié de la première mi-temps que l'Inter reprend la tête. Sur le côté droit, pas très loin de la surface, gardien assez mal placé, tir curvé qui rentre tranquillement. Un pied gauche terrible. L'Inter mène 2 -1. Alors que les leaders de la Serie A espéraient atteindre la mi-temps avec un but d'avance, l'équipe locale a égalisé à 2-2 lorsque Lucio Bertogna a marqué son premier but de la saison avec un retourné sensationnel en effaçant deux défenseurs Nerazzurri. En seconde période, Helenio Herrera a effectué des ajustements défensifs que Venezia n'a pas pu briser tandis qu'en attaque, l'Inter a ouvert les vannes mais a continué à touché le bois. Le but victorieux est venu à la soixante-troisième minute lorsque Mauro Bicicli a marqué son deuxième de la saison et le troisième but vainqueur de l'Inter. Les Nerazzurri ont mené la Serie A pendant trente-trois journées consécutives. Mais, en raison d'une horrible méforme dans la dernière ligne droite où l'équipe n'a pas remporté un seul match au cours des six derniers matches, la Juventus a remporté la Serie A lors de la trente-quatrième journée. De plus, la même année, l'Inter fut battue par le Celtic 1-2 en finale de la C1 à... Lisbonne. Traduction alex_j via sempreinter et connaissances personnelles.
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Après les gardiens de but, au tour des défenseurs. Voici la liste des 47 défenseurs en lice. Le vote pour le Inter Hall of Fame a commencé et nous sommes invités à choisir quatre légendes Nerazzurri qui méritent de faire partie de l'illustre casting des stars de l'Inter sélectionnées lors des éditions précédentes. Les supporters peuvent choisir un joueur par poste : gardien de but, défenseur, milieu de terrain et attaquant. À l'heure actuelle, le HOF compte trois défenseurs qui ont énormément contribué à l'histoire de l'Inter: Javier Zanetti, Giacinto Facchetti et Beppe Bergomi. Il y a 47 candidats pour rejoindre ces légendes de l'Inter. Le prochain intronisé sera-t-il membre de l'équipe de 2010 ou de la Grande Inter des années 1960 ? On s'attend à ce qu'il y ait peu de choix entre les candidats. Depuis la fondation du club jusqu'à l'âge d'or avec Helenio Herrera, de nombreux défenseurs ont marqué l'histoire. Il s'agit notamment de Luigi Allemandi, vainqueur de la Coupe du monde avec l'Italie en 1934, Giuseppe Ballerio, Ivano Blason, Giovanni Bolzoni, Carmelo Buonocore, Oscar Engler, Gustavo Francesconi, Giovanni Giacomazzi, Guido Gianfardoni, Attilio Giovannini, Ugo Locatelli, Bruno Padulazzi, Silvio Pietroboni , Duilio Setti et Guido V incenzi. L'équipe de la Grande Inter des années 1960 était considérée comme une équipe pionnière qui a défini l'avenir de la défense dans le football. Tarcisio Burgnich (décédé cette année), Aristide Guarneri et Armando Picchi sont trois personnages clés de cette époque. Ce dernier a été capitaine du club et a fait 257 apparitions, son image étant à jamais associée aux triomphes du club au cours de cette décennie. Spartaco Landini a également joué pour l'Inter pendant cette période; il a trouvé une place dans le onze de départ après avoir été précédemment utilisé comme remplaçant. Il y a plusieurs Nerazzurri des années 70 et 80 qui ont une chance d'être intronisé. Mauro Bellugi qui est malheureusement décédé cette année, Nazzareno Canuti, Mario Giubertoni, Angiolino Gasparini et Adriano Fedele font partie des nominés. Deux capitaines de cette époque figurent également sur la liste des nominés: Graziano Bini, qui a aidé l'Inter à remporter le Scudetto en 1980 et a également marqué le vainqueur de la finale de la Coppa Italia 1978, et Beppe Baresi , qui a disputé 559 apparitions pour l'Inter entre 1977 et 1992. Un membre de l'Inter de Giovanni Trapattoni était déjà intronisé au Hall of Fame en 2020 : Beppe Bergomi. Les coéquipiers de cette époque Andreas Brehme, Andrea Mandorlini et Riccardo Ferri sont parmi les candidats cette fois-ci. Quant aux années 1990, des membres des triomphes de la Coupe UEFA en 1994 et 1998 figurent également sur cette liste: Sergio Battistini, les frères Paganin Antonio et Massimo, Gianluca Festa, Francesco Colonnese, Salvatore Fresi, Fabio Galante et Taribo West. Last but not least, les vainqueurs du Triplé. Les pierres angulaires à l'arrière de l'Inter à cette époque qui ont une chance d'être intronisées sont Ivan Cordoba, Marco Materazzi, Walter Samuel, Cristian Chivu, Maicon et Lucio. Traduction alex_j via le site officiel.
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Massimo Moratti: Même la Var n’aurait rien changé en 1998!
Victor "Antony" Newman a posté un article dans Serie A
Massimo Moratti s’est livré au Corriere Dello Sport sur la légendaire confrontation avec la Juventus, l'ennemi-juré de la Serie A. Quel est l’Inter-Juve que vous ne pourrez jamais oublier ? "Inter-Juve, pour nous les Interiste, c’est LA Partie, celle qui te procure de la souffrance, elle me faisait rester éveiller la nuit. Tu y penses en continue dans la semaine qui la précède : Que des émotions! il rit." Vous étiez un Président qui vivait le football comme un entraîneur ou un joueur, totalement investi... "Le football, au-delà de la passion, était une distraction des autres pensées: Avec le football, les rêves te viennent facilement, comme lorsque j’achète un joueur et que j’imagine qu’il inscrit le but de l’année dans les deux-secondes et demi qui suivent, tu t’attends toujours à de nouvelles merveilles. A sa façon, l’Inter-Juve de du 16 avril 2010 est inoubliable, un 2-0 avec un but de Maicon devenu iconique." J’aurais cru que vous alliez répondre “celle avec ce penalty non donné par Ceccarini" "C’est la partie qui a ruiné nos relations." Le Calciopoli a fait le reste…. "Le Calciopoli a exaspéré le concept de sympathie. Aujourd’hui, je vis cette partie avec plus de sérénité, moins dans le passé et plus dans le présent, l’émotion est gérable. Je suis un Tifoso moins souffrant…… avant de rentrer dans le stade." Que ce serait-il passé si, à votre époque, il y aurait eu la Var ? "Cela n'aurait rien changé, car derrière la Var, tu aurais eu des personnes qui aurait pensé de la même façon." Soutenez-vous le projet InterSpac ? "J'apprécie l’intention, ils ont eu beaucoup de courage. Je ne pense pas que ce type d'actionnariat soit réalisable en Italie, et les chiffres que le club présente aujourd’hui sont dramatiques. En Allemagne, tu peux arriver à obtenir 15 ou 20 % de l'actionnariat, mais avec des sommes accessibles et des risques limités pour les souscripteurs..." "J’ai énormément de tendresse envers les tifosi les plus méconnu et qui sont disposé à verser 1.000 €." Passons à la Super League... "Elle a été très mal présentée, à tel point que le projet a été immédiatement annulé. L’objectif des clubs était celui de trouver une façon d’encaisser plus d’argent et je peux aussi le comprendre, mais tu ne peux pas développer un plan de ce genre sans écouter la population, les passionnés, et en tuant le système." Etes-vous inquiet par l’état financier de Suning ? "Les problèmes en amont finissent par affecter les entreprises en aval. Le gamin (Steven Zhang) est bon et gentil, j'entends des gens dire que les choses s'améliorent lentement, du moins en termes de gestion quotidienne, et je veux rester optimiste." Durand ces dernières années, beaucoup ont tenté de vous faire revenir…. "C’est souvent arrivé, encore récemment même. Une défaite de l’Inter et un appel arrive: Mais c’est un chemin qu’il n’est plus possible à emprunter pour moi." Acheter ce qu’il doit être acheté, vendez un peu moins…. "Oui, je n’aimais pas vendre, toutefois Ronaldo et Ibra furent deux très grandes opérations, des authentiques investissements : Deux opposés. Le Ronaldo de 1998 ne pouvait pas être décrit par des traits humains, il avait été embrassé par Dieu." Et Ibra ? A 25 ans, se sentait-il déjà être un dieu sur terre ? "Oui, c’est un gars assez spécial, mais très sympathique. Comme un chanteur d’opéra, il voulait être respecté, l’équipe devait lui reconnaître le leadership, il voulait être le boss, même aujourd’hui à quarante ans, il ne semble pas avoir changé." L’Inter a laquelle vous êtes la plus liée est celle du Triplé ? "Ce serait une injure d’en désigner une autre que celle qui a tout gagner, mais l’équipe composée de Ronaldo, Zamorano, Recoba et Djorkaeff, reste également dans mon cœur." Échangez-vous encore avec Mourinho ? "C’est évident: Mourinho est brave et je suis fier qu’il soit allé à la Roma, où il fait de bonnes choses. Lorsque je l’ai recruté, il me rappelait énormément Herrera, j’aimais le fait que, comme Il Mago, il était différent, provocateur, habile dans la communication, très intelligent, en plus d’être un exceptionnel gagneur." Et les qualités de Mancini ? "Son mérite pourrait être aussi son défaut : son émotivité: Nous sommes toujours resté liés." "Roberto était un garçon qui conservait en lui toute l’émotivité du joueur. Nous venions de perdre face à la Lazio, et je l’ai retrouvé ce jour-là, en pleur dans le vestiaire, il était dans un coin, il était désespérément à la recherche continuelle de bien faire." "Vous vous attachez à Roberto de par la façon dont il vit le football, la partie, les faits de jeu. Mais l’émotivité devient un défaut lorsqu’elle prend le dessus sur tout le reste et c’est précisément cet aspect de son caractère qui l’avait amené à dire qu’il quitterait le club à la fin de la saison." Massimo Moratti, préférez-vous l’Inter de l’année dernière: Solide et hermétique? Ou l’Inter actuelle qui marque énormément, mais qui se prend aussi trop de but ? "L’Inter solide de l’année dernière a servi pour remporter un championnat attendu depuis tant de temps, elle a apporté des satisfactions aussi de par son caractère. Sous l’aspect footballistiques, celle-ci est bien plus amusante car tu as des joueurs de classes mondiales et tu ne sais jamais comment ça va se terminer, donc tu cela te fait vivre encore plus d’émotions, il rit." A propos, que répondre à Bonucci qui a très récemment déclaré que le dernier Scudetto était plus du démérite de la Juve que du mérite de l’Inter... "Bonucci aurait dû ajouter pour les “considérables démérites de la Juve", cela aurait été mieux pour lui. Je ne comprends pas une telle sortie. Le championnat a été remporté par l’équipe la plus forte et l’Inter était, l’année dernière, nettement plus forte que la Juve. Sinon, tout le monde va commencer à parler des Scudetti perdu par démérite et là, on n’en finira plus." Qui pour vous enthousiasmer dans cette bataille ? "Tout le monde devra y parvenir, mais ma pensée va objectivement vers Barella, un garçon qui donne toute son âme, et encore plus contre la Juve." ®Antony Gilles – Internazionale.fr- 2 commentaires
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L'Inter voulait une évolution, pas une révolution, après avoir remporté un premier Scudetto en 11 ans. La déroute de Bologne a montré comment. Ceci est une traduction intégrale de ''Inter serve up a storm as Inzaghi looks to blow memories of Conte away'' de Nicky Bandini paru sur le site du Guardian. Comme un oiseau cherchant un abri dans les heures qui précèdent une tempête, Sinisa Mihajlovic savait que les ennuis allaient arriver et pourtant, il était impuissant à les arrêter. "Parlons d'autre chose", a-t-il dit, maudissant librement, après avoir été interrogé Vendredi sur le succès de Bologne à conserver des clean sheets. "Maintenant, nous ne faisons qu'inviter la malchance… si nous concédons un but demain, je vais me fâcher contre vous les gars ! Qu'est-ce que c'est ça? Quand nous ne concédons pas de buts après 20 matchs d'affilée, alors nous pouvons parler de ce genre de choses. Pas après deux matchs.'' Un jour plus tard, Bologne a été balayé par l'ouragan nommé Inter: encaissant non pas un but, mais six. Denzel Dumfries est arrivé comme un coup de vent, ou pas loin vu que c'est ce que l'on peut attendre d'une personne capable d'atteindre une vitesse de pointe enregistrée de 34,38 km/h (21,36 mph), apportant le premier but de Lautaro Martínez à la sixième minute. Ce n'était que le début. Milan Skriniar a doublé l'avance grâce à une tête sur corner et Nicolò Barella a porté le score à 3-0 avant la pause, convertissant un autre centre de Dumfries. L'arrière droit néerlandais offrait une nouvelle occasion à Martínez au début de la seconde période, mais cette fois le tir touchait la barre et le gardien de Bologne au retour Peu importe. Matías Vecino a rapidement ajouté le quatrième, avant qu'Edin Dzeko ne frappe deux fois pour compléter le compteur de l'Inter. Bologne a inscrit son but tardif via Arthur Theate, mais il n'y avait guère de consolation dans ce score final de 6-1. Mihajlovic a déclaré que son équipe n'avait pas eu de chance et que les choses auraient pu se passer différemment si Bologne avait tenté sa chance en première mi-temps. Samir Handanovic a fait un superbe arrêt sur une tentative de Roberto Soriano, mais il était difficile de croire que cela aurait eu de l'importance compte tenu de la supériorité nette de l'Inter. Bologne a poussé trop haut, trop tôt. Quiconque a observé la carrière managériale de Simone Inzaghi doit savoir à quel point il est efficace pour préparer ses équipes à frapper rapidement, en attirant les adversaires et en attaquant les espaces laissés libres. C'est en partie pourquoi l'Inter l'a cherché pour succéder à Antonio Conte. Il existe des lignes claires et partagées dans leur approche, préférant à la fois une défense à trois et un football construit sur des partenzes rapides, des départs rapides de l'arrière, la terminologie était importante pour Conte, qui n'a jamais pu supporter qu'on lui dise que son équipe jouait sur la contre-attaque. L'Inter voulait une évolution, pas une révolution, après avoir remporté son premier titre en 11 ans . Il y avait d'autres raisons de choisir Inzaghi qui était prêt à accepter un tiers du salaire de Conte. Mais la continuité était une considération importante. Beaucoup doutaient que cela puisse être réalisé. En plus de Conte, l'Inter avait fait ses adieux à Romelu Lukaku ainsi qu'à Achraf Hakimi. La Juventus ayant ramené Massimiliano Allegri, peu étaient prêts à nommer l'Inter comme favori pour conserver sa couronne. Quatre matchs dans la saison, les perceptions changent déjà. Cela est en partie dû à la forme lamentable de la Juventus, son match nul contre Milan dimanche prolongeant un départ sans victoire. L'Inter, cependant, a été convaincante, ramassant 10 points pour se hisser en tête du classement. Le nombre de buts de l'Inter est plus aguicheur: 15 en quatre matchs. Depuis que Helenio Herrera était manager des Nerazzurri, en 1960, aucune équipe de Serie A n'avait marqué plus à un stade aussi précoce. Si Inzaghi a cherché à s'appuyer sur le bon travail de Conte alors ce qui a été fascinant a été d'observer des variations dans cette jeune campagne. Il est trop tôt pour des jugements définitifs, mais tactiquement, il y a eu de petits changements, l'Inter occupant des positions plus élevées sur le terrain. Dzeko interprète le rôle du n ° 9 différemment de Lukaku, jouant davantage dos au but et permettant à l'équipe de construire à travers lui au lieu de servir de destination finale aux attaques. Le changement le plus important, cependant, pourrait s'avérer dans l'utilisation du contingent. Bien qu'il ait souvent demandé que son équipe soit élargie, Conte avait tendance à s'appuyer sur un petit groupe de joueurs, avec neuf titulaires pour 29 matches ou plus la saison dernière en Serie A. Parfois, il semblait tentant de souligner l'inexpérience et le manque de préparation des joueurs qu'il avait demandé. Après avoir reçu des critiques après une défaite en phase de groupes de la Ligue des champions contre Dortmund en 2019, il a exigé de savoir : ''À qui sommes-nous censés demander plus ? Nicolò Barella qui est arrivé de Cagliari ? Stefano Sensi, venu de Sassuolo ?'' Inzaghi a adopté une ligne différente, faisant confiance à des joueurs tels que Dumfries plus tôt qu'il ne l'avait prévu. C'était sa première titularisation pour l'Inter et il a plus que justifié son inclusion, terrorisant l'arrière gauche écossais de Bologne, Aaron Hickey. Dumfries nous a rejoint cet été pour remplacer Hakimi. Il faudra plus d'un match pour faire oublier le Marocain, mais la Gazzetta dello Sport a pris grand plaisir à constater que la vitesse de pointe de Dumfries était presque égale à celle de son prédécesseur. Sur le flanc opposé, Federico Dimarco a également commencé et a fait une impression tout aussi forte, construisant les buts de Skriniar et Vecino. Diplômé de l'académie de l'Inter, qui a rejoint le club à l'âge de six ans, Dimarco a été négligé et prêté par les managers successifs, mais il s'agissait de sa deuxième titularisation, à deux postes différents, sous Inzaghi. Son premier match a eu lieu en tant que défenseur central gauche lors du nul 2-2 avec la Sampdoria, lorsqu'il a marqué un superbe coup franc. Bien que Dimarco ait semblé plus à l'aise à l'arrière Samedi, sa polyvalence est appréciée par le nouveau manager, tout comme son coup franc. Inzaghi a été explicite sur son intention de continuer à faire tourner l'équipe pour lutter contre la fatigue. À partir de Mardi, l'Inter entame une course éreintante de huit jours qui les emmène chez une une impressionnante Fiorentina, de retour à la maison pour affronter l'Atalanta, puis à Kharkiv pour affronter le Shakhtar Donetsk. Samedi, ils se remettaient d'une défaite en milieu de semaine contre le Real Madrid. Inzaghi a fait le choix délibéré de laisser au repos Hakan Calhanoglu, Ivan Perisic et Dzeko contre Bologne, mais ce dernier a été contraint à l'action tôt après que Joaquín Correa ait reçu un coup en première mi-temps. La défaite de Madrid a alimenté par les joueurs de l'Inter, Skriniar s'exprimant lors d'une interview à la mi-temps contre Bologne sur un désir commun de soulager cette colère d'un match que lui et ses coéquipiers pensaient qu'ils auraient dû gagner. Inzaghi avait été critiqué pour ses remplacements, accusé d'avoir coupé l'élan de son équipe alors qu'elle dominait. D'une manière ou d'une autre, l'Inter a créé une tempête contre Bologne. Seul le temps nous dira si Inzaghi peut exploiter et convertir leurs énergies aussi régulièrement, voire mieux, que son prédécesseur en une force toujours dévastatrice. Traduction alex_j.
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Inter-Real Madrid, une histoire sans fin : de la première Coupe aux derniers défis
Oxyred a posté un article dans Coupes d'Europe
Les deux équipes se sont rencontrées à plusieurs reprises dans le passé, la plus récente il y a seulement un an en Ligue des champions. Inter vs. Real Madrid est un grand classique du football européen qui va écrire ce soir une nouvelle page de l'histoire. La Gazzetta dello Sport a retracé les précédentes confrontations entre les deux équipes. Les années 60 La première page s'est écrite le 27 mai 1964 au Prater de Vienne : le grand Real des cinq Coupes des Clubs Champions, celui qui a fait trembler le ciel avec Puskas-Gento-Di Stefano, face à l'Inter d’Il Mago Herrera, le seul à convaincre tout le monde que l'exploit était possible. Comment ? Avec la défense et la contre-attaque plus la touche du fils de l'art. Score final : 3-1. Sandro Mazzola en a mis deux, et à la sortie, Puskas s'est approché de lui : "J'ai joué contre ton père Valentino, tu es digne de lui. "Ce jour-là, la Grande Inter est née, une équipe au-delà de la légende. Deux ans plus tard, au printemps 1966, Madrid prend sa revanche, faisant face aux Nerazzurri en demi-finale de la Coupe des Champions. Puis à l'hiver 1967, un autre exploit des Nerazzurri : victoire de l'Inter à San Siro en quarts de finale, avec un but de Cappellini, l'électricien devenu avant-centre. L’histoire ne s’arrête pas là, au retour au Bernabeu, l’Inter s’offre même le luxe d'une victoire 2-0 sur les Blancos devant plus de 90.000 spectateurs en colère. Les années 1980 L'Inter fait son retour au Bernabeu au printemps 1981, à l'aube d'une décennie de matches en feu comme peu d'autres dans l'histoire. Cette fois-ci, Santillana puis Juanito se sont moqués de l'équipe de Bersellini, puis au retour, le but de Bini Graziano n'était qu'une splendide illusion : les Nerazzurri ont été éliminés en demi-finale de la Coupe des Club Champions. Deux ans plus tard, en 1983, même scénario. Cette fois en Coupe des vainqueurs de la Coupe (1-1 à San Siro et 2-1 pour les Espagnols à Madrid). K.O douloureux, mais pas comme ceux de 1985 et 1986, deux demi-finales de la Coupe UEFA qui ôtent encore le sommeil à de nombreux tifosi Nerazzurri. Les derniers défis Une décennie plus tard, le 25 novembre 1998, en phase de poules de la Ligue des champions, voici la revanche tant attendue. C'était l'équipe de Gigi Simoni et Ronaldo mais, après le but de Zamorano et le nul provisoire de Seedorf, c'était Roberto Baggio qui déchaînait la fête avec un doublé légendaire. Les deux confrontations de la saison dernière ont laissé un goût d’amertume pour les tifosi nerazzurri : à la fois pour le résultat, et l’absence du public. Conte s’est incliné à la fois à Madrid (3-2) et à Milan (0-2, rouge sanglant de Vidal). ®Oxyred – Internazionale.fr- 4 commentaires
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La longue histoire de l'Inter Milan a été remplie de grands succès et de joueurs légendaires. Aujourd'hui, elle fait partie des clubs les plus titrés d'Italie et est devenue le premier club italien à remporter un triplé lorsqu'elle a battu le Bayern Munich en 2010. Cependant, il a fallu attendre 11 ans pour resoulever un trophée et elle a connu des difficultés ces dernières années. Nous, les fidèles de l'Inter, sommes impatients de retrouver nos anciens sommets car nous avons vu des équipes historiques revêtir nos célèbres maillots noirs et bleus au fil des ans et décennies. Qu'il s'agisse de la "Grande Inter" d'Helenio Herrera ou celle du "Triplete" de Jose Mourinho, l'Inter s'est régulièrement retrouvée au sommet du football italien. Voici un onze (possible) de légende. Walter Zenga Peut-être l’un des palmarès les plus légers de ce onze, avec un Scudetto (1989), deux Coupes de l’UEFA (1991, 1994) et une Super Coupe Italienne (1989), mais un talent hors norme, une casquette devenue célèbre et un charisme sans égal dans les buts de l’Inter. Zenga est l’indiscutable titulaire de cette équipe et ce ne sont pas ses 473 matches sous le maillot Nerazzurro qui rendront ce choix illégitime. Derrière, c’est une succession de grands gardiens qui ont défilé, avec des succès souvent plus importants, des souvenirs impérissables, mais aucun n’a réellement su faire oublier le grand Walter. Javier Zanetti Zanetti a rejoint l'Inter en 1995 et était le premier achat de Massimo Moratti (!) L'arrière a passé 19 ans avec le club, récoltant 858 apparitions avec l'Inter dans toutes les compétitions, le laissant quatrième sur la liste pour les apparitions en Serie A. Capitaine de l'équipe pendant treize ans, Zanetti a mené l'Inter à cinq titres de champion et un trophée de la Ligue des champions. Surnommé El Tractor pour son incroyable rythme de travail, la légende de l'Inter était capable de jouer de chaque côté de la défense et a même figuré au milieu de terrain. Giuseppe Bergomi L'un des hommes notables d'un club de l'Inter, Bergomi est passé par les rangs des jeunes et a fait ses débuts pour eux en 1980. Au cours de ses 20 ans de carrière avec le club, Bergomi a disputé 754 matchs, dont 517 en Serie A, et détient actuellement le record du plus grand nombre d'apparitions en Coupe UEFA, 96 matchs. Bergomi a d'abord commencé arrière droit et a ensuite été déplacé au cœur de la défense et a été une figure clé du triomphe au Scudetto en 1989. Le défenseur a remporté trois autres Coupes UEFA tout au long de son séjour avec l'Inter. Ivan Córdoba Peu de temps après son arrivée en provenance de San Lorenzo, le défenseur colombien a noué un formidable duo avec Marco Materazzi. Malgré sa petite taille, Córdoba était un élément crucial de la ligne arrière de l'Inter au début des années 2000 et a mené le club à cinq Scudetti et une Ligue des champions. Connu pour son athlétisme et son rythme, Córdoba a souvent été placé au poste d'arrière. Le défenseur a fait 324 apparitions avec le club au cours de son mandat de 12 ans, remportant quinze titres et a même été vice-capitaine derrière Zanetti. Giacinto Facchetti Facchetti faisait partie intégrante de la "Grande Inter" d'Helenio Herrera, faisant 634 apparitions et marquant 59 buts. L'homme de l'Inter reste le défenseur le plus prolifique de l'histoire de la Serie A. Facchetti a commencé sa carrière en tant qu'attaquant avec son club de la ville natale Trevigliese, mais Herrera l'a rapidement converti en arrière latéral offensif. En 1966, Facchetti a marqué 10 buts en une saison, le plus grand nombre pour un défenseur jusqu'à ce que Materazzi batte ce record. Le défenseur a passé toute sa carrière avec l'Inter, remportant quatre titres de champion, deux coupes d'Europe et une coupe intercontinentale. Facchetti a été le capitaine de l'Italie lors de l'Euro 1968. Esteban Cambiasso Le milieu de terrain argentin a rejoint l'Inter après l'expiration de son contrat avec le Real Madrid en 2004. Cambiasso est rapidement devenu un pilier du milieu de terrain de l'Inter aux côtés de son compatriote Juan Sebastián Verón et a joué un rôle majeur dans le Triplete. Déployé devant la ligne de quatre défenseurs, le milieu de terrain a agi comme un destroyer, mais avait un sens aigu du but, comme en témoignent ses 51 frappes tout au long de sa carrière à l'Inter. Cambiasso a passé dix saisons avec le club, faisant 315 apparitions et remporté 15 titres dont cinq Scudetti, avant de rejoindre Leicester en 2014. Luis Suarez Le maestro espagnol a suivi Helenio Herrera à l'Inter en 1961 et est devenu le joueur le plus cher du monde à l'époque. El Arquitecto reste le seul joueur espagnol à avoir remporté le Ballon d'Or et a été la force créatrice de la Grande Inter de Herrera. Suarez était également capable de trouver le fond du filet et a marqué 55 buts lors de ses 328 apparitions avec le club. Suárez a passé neuf saisons avec les Nerazzurri, remportant trois Scudetti, deux Coupes d'Europe et une Coupe intercontinentale. Mario Corso Un autre membre de la Grande Inter de Herrera, Corso a fourni l'étincelle offensive dans le dernier tiers du terrain, marquant 75 buts en 413 apparitions avec le club. Le natif de Vérone a marqué lors de ses débuts à 16 ans, devenant ainsi le plus jeune joueur de l'histoire de l'Inter à le faire. Corso a été surnommé Il Piede Sinistro di Dio, le pied gauche de Dieu, pour ses centres précis et ses coups francs et s'est rapidement fait un nom sous le maillot noir et bleu. L'ailier a passé 16 ans avec le club, remportant huit titres, dont quatre Scudetti et deux Coupes d'Europe. Corso a brièvement été capitaine de l'équipe avant de terminer sa carrière avec le Genoa. Sandro Mazzola Mazzola est un autre joueur qui a passé toute sa carrière de 17 ans avec les Nerazzurri. L'attaquant a joué un rôle déterminant dans le système de contre-attaque de Herrera et a utilisé son incroyable changement de rythme pour dévaster l'adversaire lors des contres. En 1965, Mazzola a terminé comme capocannoniere de la ligue, marquant 17 buts. À peine six ans plus tard, l'homme de l'Inter a terminé deuxième au Ballon d'Or derrière Johan Cruyff. Mazzola a disputé 417 matches avec le club et marqué 116 buts, aidant les Nerazzurri à remporter quatre Scudetti, deux Coupes d'Europe et une Coupe intercontinentale. Ronaldo (le vrai) L'Inter a battu le record du monde de transfert lorsqu'elle a déclenché la clause libératoire du Brésilien en 1997. Le mandat de cinq ans a finalement déraillé à cause des blessures, mais l'impact d'El Fenomeno sur le club ne peut être sous-estimé. L'attaquant a passé cinq saisons avec l'Inter, marquant 49 buts en 68 apparitions et a mené l'équipe à un triomphe en Coupe UEFA en 1998. Au-delà de son impressionnant record de buts, l'attaquant a remporté deux Ballon d'Or et a été capitaine de l'Inter jusqu'à ce qu'il rejoigne le Real Madrid. Giuseppe Meazza Meazza a été l'un des canonniers les plus prolifiques de l'histoire italienne, marquant 242 buts en 13 saisons avec le club. En fait, il a inscrit 100 buts en championnat à l'âge de 23 ans. Meazza a reçu le surnom de il Ballila, le petit garçon, par son coéquipier Leopoldo Conti après avoir commencé à s'entraîner avec l'équipe senior à seulement 17 ans. L'attaquant est actuellement le meilleur buteur de l'Inter et a mené les Nerazzurri à trois titres de Serie A. Meazza reste l'un des trois joueurs italiens à avoir remporté deux Coupes du monde, en 1934 et en 1938. Un an après son décès, le San Siro a été nommé en son honneur et est depuis devenu le Stadio Giuseppe Meazza. Note: les stats des joueurs sont toujours sujettes à caution (je n'ai jamais compris comment elles sont calculées).
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Aujourd'hui, notre flèche Jair Da Costa fête ses 81 printemps! Bon anniversaire et voici une rapide rétro de cet ailier qui a rejoint l'Inter en 1962 de Sao Paulo. Jair a disputé 260 matches toutes compétitions confondues avec le club, marquant 69 buts, dont le but vainqueur de notre deuxième triomphe en Coupe d'Europe contre Benfica en 1965. Le rapide n°7, dont on se souvient affectueusement pour ses feintes et ses astuces sur le flanc, a remporté quatre Scudetti, deux Coupes d'Europe et deux Coupes intercontinentales au cours de ses 10 ans au club. Justement, souvenons nous de ce but contre le Benfica. Il n'y a rien dans ce monde de si cruel et pourtant si doux pour ceux qui aiment le football. Un terrain noyé sous la pluie et la boue, un stade plein de supporters milanais (et oui, la finale s'est tenue au Meazza), une nuit de football sous les étoiles avec des nuages sombres dans le ciel milanais d'où coulait toute la nuit: était-ce un signe de chance ? A en juger par le résultat, il faudrait dire oui. Jair da Costa n'avait même pas 25 ans. Notre grand homme allongé sur l'herbe détrempée du Meazza venait de tirer avec son pied droit et de tomber par terre. Sa tête relevée, ses yeux suivaient avec impatience le ballon alors qu'il roulait vers Costa Pereira, le gardien de Benfica, qui se préparait pour un arrêt de routine. Il s'agenouille, mais le ballon glisse entre ses mains, entre ses jambes et dans le filet. BUT POUR INTER! C'est l'histoire de la façon dont le 27 mai 1965, Jair da Costa a offert à l'Inter sa deuxième Coupe d'Europe de l'histoire. Le premier était arrivé exactement un an auparavant, avec la finale remportée contre le Real Madrid à Vienne. Cette fois-ci, c'était à Milan et les Nerazzurri affrontaient Benfica d'Eusebio. Mais il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, car il s'agissait de la Grande Inter du magicien Helenio Herrera: Sarti, Burgnich, Facchetti, Bedin, Guarneri, Picchi, Jair, Peirò, Mazzola, Suarez, Corso. Notre grand homme était une vraie flèche. Il avait l'habitude de voler sur les ailes avec ses grandes enjambées. Il était arrivé en Italie de São Paulo en 1962: il ne savait rien de Milan, abasourdi la première fois qu'il a vu de la neige. Il quittera l'Inter dix ans plus tard, jouant 260 matchs et marquant 69 buts pour le Club, dont cette finale légendaire contre le Benfica. Une liste interminable d'honneurs: quatre Scudetti, deux Coupes d'Europe, deux Coupes intercontinentales et même un trophée de Coupe du monde en 1962 (où il était dans l'équipe du Brésil mais n'a jamais fait d'apparition en raison de la présence du légendaire Garrincha dans l'équipe). Aujourd'hui, le 9 juillet, Jair da Costa fête ses 81 ans. Un très joyeux anniversaire des fans des Nerazzurri du monde entier, ainsi qu'un grand merci pour tout ce qu'il a fait pour l'Inter, en particulier ce but sous la pluie au Meazza !
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Questionné ce jeudi 08 juillet 2021 lors de sa conférence de presse l’intronisant entraîneur de la Roma, le portugais s’est livré de la sorte sur l’Inter: Etes-vous déçu de ne pas rencontrer Antonio Conte, lorsque vous rencontrerez l’Inter ? "Il y a des entraîneurs qui font partie de l’Histoire du Club et qui ne peuvent pas être comparé. Lorsque l’on parle de Liedholm ou de Capello, on ne peut pas les comparer à d'autres. A l’Inter, personne ne peut être comparé ni à moi, ni à Herrera, on ne peut pas faire ça ." Suning en prend aussi pour son grade Deux missiles envoyés avec accusé de réception à destination d'un certain natif de Lecce et à un certain groupe basé à Nankin! ®Antony Gilles – Internazionale.fr
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L’ancien ministre de la Défense, Ignazio La Russa est de confession interiste. Celui-ci s’est livré à Claudio Brachino dans le cadre de la rubrique "Primo Piano" de l’Agence Italpress "Nous avons eu Herrara, Trapattoni.....je suis amer, mais les entraîneurs passent et l’Inter reste. Comme Mourinho est en place et qu’Allegri va à la Juve, et vu que l’année prochaine nous ne remporterons pas le Scudetto, courageux pour courageux, je prendrais Zenga. Je me fierai à une personnalité qui ne partirait pas car il est interiste jusqu’à l’os." "Le vrai problème n’est pas la crise économique, mais le gouvernement chinois, qui a décidé de couper l’eau." L’Inter devra-t’elle céder l’un de ces champions ? "Je crois que oui et je pense qu’ils vont vendre Hakimi, même si un comme lui, contrairement à un attaquant ou à un défenseur, il n’y en a pas deux." Valideriez-vous son idée de laisser les rennes du club à Spiderman ? ®Antony Gilles – Internazionale.fr
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Le 27 Mai 2021, Armando Picchi décédait d'un cancer. Pour son 50e anniversaire de sa mort, voici un hommage. "Si l'Inter doit quelque chose à il Mago, combien il Mago nous doit-il aux joueurs? Beaucoup, peut-être beaucoup." Armando Picchi "Picchi était un directeur défensif... ses passes n'étaient jamais aléatoires et sa vision était superbe." Gianni Brera Armando Picchi avait le type de traits du visage qui donnaient l'impression d'avoir vécu cent vies à l'âge de 18 ans. Regarder de vieilles séquences vidéo en noir et blanc ne fait rien pour améliorer l'apparence du libéro original italien, mais cela met en perspective qu'il a joué le jeu avec l'intelligence et l'expérience d'un joueur mûr au-delà de ses années. Né à Livourne en 1935, le futur porte-étendard de tous les titulaires en venir du poste est né la même année que l'achèvement du stade du club de sa ville natale. Une relation symbiotique entre le nouveau-né et l'amphithéâtre de football nouvellement fini de Livourne fusionnera complètement en 1990, mais avant cela, Picchi établira la norme par laquelle tous les futurs défenseurs italiens seraient jugés. Leo Picchi était l'aîné d'Armando de 14 ans et était, comme c'est souvent le cas, le frère aîné qui a initié une histoire d'amour avec le beau jeu. Leo a fait ses débuts pour l'équipe locale de Livourne en 1945 a joué un rôle central dans l'identification du talent de son jeune frère, le recommandant au club et le mettant en route pour suivre ses traces. Tout comme Leo a quitté l'équipe première pour pour le Torino, Armando a fait ses débuts en équipe Primavera. En 1954, Armando a finalement fait ses débuts dans l'équipe première de Livourne, commençant sa carrière en tant qu'arrière droit. Tout au long de ses 99 apparitions pour son bien-aimé Livourne et marquant 5 buts, le premier d'entre eux le 30 Décembre 1956 contre Mestre, Picchi jouait et se développait dans un position large. Armando Picchi restera dans l'équipe de sa ville natale pendant 5 ans, de 1954 à 1959 lorsque le président de SPAL, Paolo Mazza, notant sa qualité a décidé de le recruter pour son équipe en Serie A. Avec les bleus et blancs, cependant, il n'est resté que pendant une seule saison et 27 matchs, contribuant à la cinquième place du SPAL, le meilleur résultat de l'histoire de l'équipe. La promesse de Picchi avait attiré l'attention d'Helenio Herrera, qui tenta l'arrière latéral de l'équipe provinciale à l'Internazionale, et bien que ce ne soit pas évident à l'époque, les graines de la Grande Inter avaient été semées. Rejoindre l'Inter en même temps que Picchi était un autre élément essentiel du plan directeur de Herrera, Giacinto Facchetti. Picchi jouerait initialement en tant que défenseur droit de l'Inter et Facchetti, un défenseur qui avait des décennies en avance sur son temps, jouerait en tant que latéral gauche. Les deux premières saisons de Herrera et Picchi ont été une période de pauvreté si l'on considère la principale monnaie d'argent du football. Au milieu d'une disette de six saisons pour le Scudetto lorsque Herrera est arrivé (son dernier Scudetto datait de la saison 1953-1954), et malgré une troisième place suivie de la deuxième la saison suivante (l'Inter termina 3e en 1960-1961, et 2e en 1961-1962) le propriétaire de l'Inter, Angelo Moratti, n'a pas été impressionné. Des rumeurs tournaient comme des vautours voraces autour d'Herrera, et avec elles la possibilité très réelle que deux saisons seraient tout ce qu'il verrait du Giuseppe Meazza. Mais l'histoire est jonchée de moments décisifs. Moratti a choisi de donner un peu plus de temps à Herrera, forçant le manager à reconnaître que son équipe était trop ouverte et susceptible de concéder des buts (l'Inter concéda 39 buts en 1960-1961, 31 buts en 1961-1962 et 20 en 1962-1963, lors du premier Scudetto sous Hererra). Herrera a choisi de changer le style de jeu de l'équipe. Une ligne de quatre arrières fut déployée, mais avec l'instinct d'attaque naturel de Facchetti, il a été autorisé à patrouiller sur tout le flanc gauche du terrain. L'homme supplémentaire a été placé dans le rôle de "sweeper" derrière les quatre arrières. L'Inter jouerait un système de marquage individuel et laisserait ce joueur supplémentaire à l'arrière pour intercepter tout adversaire ou une balle manquée. C'était un poste qui exigeait de l'intelligence, du sang-froid, de la vision et de l'anticipation. Picchi avait tous les attributs techniques et mentaux nécessaires et il est donc devenu LE libéro, le capitaine et la voix de Herrera sur le terrain. La saison 1962-1963 a vu la manifestation de la pensée tactique de Herrera et des modifications astucieuses porter ses fruits. Tandis que la prétention de Herrera d'avoir inventé le concept même du catenaccio est une discussion pour un autre article, ce qui était immédiatement clair était que Picchi sous la tutelle de Herrera définissait LE libero. Picchi n'était pas un personnage physiquement imposant sur le terrain, mais sa capacité à lire le jeu et à ressentir le danger avant qu'il ne devienne apparent garantissait que son 1m71 était rarement nécessaire pour un football dur et rugueux. Son corps n'était que le conduit qui transportait le cerveau du footballeur dans la bonne position pour étouffer la menace de son adversaire. En 1963, l'Inter a remporté son premier titre de Serie A en neuf ans en ne concédant que 20 buts en 34 matchs. La réinvention tactique par Herrera de la ligne arrière a eu des effets profonds, non seulement pour le club mais aussi pour le football italien au sens large. Picchi était considéré comme une extension du manager, dirigeant ses coéquipiers sur le terrain, donnant des instructions et orchestrant le jeu à ses conditions. Son instinct naturel de défense signifiait qu'il passait très rarement dans l'atmosphère raréfiée de la moitié de terrain adverse, comme son manager l'avait prévu. Le contrôle de Picchi sur le jeu était tel que le légendaire journaliste de football italien, Gianni Brera, a dit: "Picchi était un directeur défensif... ses passes n'étaient jamais aléatoires et sa vision était superbe." Il y a une belle anecdote dans le livre fondateur de John Foot, Calcio, qui illustre la confiance suprême de Picchi dans sa capacité à diriger le jeu sans avoir besoin des instructions de son manager. Au cours d'un match vers le milieu des années 1960, Herrera essayait de transmettre des instructions à ses joueurs. Frustré par le manque d'attention porté vers lui, il appela un joueur sur la ligne de touche et lui a donné les instructions à passer à Picchi. Après un moment, Herrera a demandé au joueur: "Qu'est-ce que Picchi a dit?" Le joueur a répondu, presque par excuse: "Vas te faire foutre et vas te faire foutre aussi à Herrera." L'Inter a remporté le match. Nous reviendrons sur un autre match disputé en Janvier 1966 démontrant les capacité de Picchi à diriger un match plus tard. Alors que Herrera ne pouvait pas toujours compter sur Picchi pour suivre les instructions comme un bon soldat, il savait que le libéro ne quitterait jamais son poste. Picchi était défensivement enclin au noyau, mais il pouvait jouer. Ce n'était pas le genre de défenseur qui se consacrait à tout prix à dégager les lignes; il aimait faire descendre le ballon et le déplacer rapidement. Même si la moitié de terrain adverse était considérée comme une zone interdite, le natif de Livourne aimait lancer des attaques. La saison 1963-1964 de Picchi avec les Nerazzurri les a vus échouer à conserver leur Scudetto, perdant contre Bologne 2-0 dans un match couperet après avoir fini avec le même nombre points sur la saison malgré une différence de buts moins bonne (+36 pour Bologne contre +33 pour l'Inter; les deux équipes ont marqué 54 buts mais Bologne n'en a encaissé que 18 contre 21 pour l'Inter). A l'époque, un match couperet était joué pour départager deux équipes ayant le même nombre de points, les goal averages n'étant pas utilisés avant la Coupe du Monde 1970. Cependant, la pilule amère d'une défaite nationale a été plus que compensée par un succès en Coupe d'Europe. Picchi a mené l'Inter à son tout premier succès continental, battant en finale le puissant Real Madrid. Peut-être plus important que la simple gloire, certainement pour Herrera et son capitaine, c'était une campagne qui a justifié le caténaccio et la capacité de Picchi à rassembler son équipe. En effet, l'Inter n'a concédé que cinq buts en neuf matches contre les champions anglais, français, yougoslave, allemand et espagnol. En tant que régnants européens, Herrera, Picchi et l'Inter se sont mis à tenter de regagner le Scudetto. Contre la pression et la devise accrues auxquelles les Interistes étaient désormais confrontés, Picchi devait mener ses hommes dans l'inconnu lors d'un match à deux manches en Coupe Intercontinentale contre l'Independiente. Une défaite 1-0 à Buenos Aires a laissé ce titre à la portée de l'Inter, avec un 2-0 au Meazza. L'Inter fut sacrée meilleure équipe du monde. La saison 1964-1965 devait être la plus réussie de ce qui était maintenant l'émergence de Grande Inter. Armando Picchi a mené son équipe au titre, perdant seulement deux matchs au cours de la saison. Cependant, comme c'est souvent le cas, chasser les trophées les plus importants sur plusieurs fronts sape les ressources et voit la plupart des équipes échouer. Pas pour l'Inter. Picchi et Herrera ont maintenu l’intensité des Nerazzurri et une deuxième Coupe d’Europe successive a suivi. Une fois de plus, seulement cinq buts ont été concédés sur toute la campagne continentale. La finale avait la résonance d'une typique performance italienne alors que l'Inter menait 1-0 sur le Benfica après 42 minutes. C'était toute l'incitation dont le capitaine avait besoin, quittant rarement son tiers alors que l'Inter enregistrait une performance défensive proche de la perfection contre une brillante attaque portugaise. Le petit libéro avait aidé l'Inter à atteindre le plus grand des sommets, mais il y avait plus à venir des géants milanais. La saison 1965-1966 a offert à l'Inter l'opportunité de conserver sa Coupe Intercontinentale contre l'Independiente à nouveau. Avec une opposition familière est venu un résultat familier, mais cette fois-ci, Picchi et l'Inter n'ont pas concédé sur les deux matchs, remportant 3-0 au total. Le trophée final de l'ère de la Grande Inter était le Scudetto 1965-1966. Remportant le titre avec quatre points d'avance sur Bologne, l'Inter était une fois de plus difficile à décomposer, concédant 28 buts toute la saison mais en marquant, de manière inhabituelle, 70 buts. En soulevant sept trophées majeurs en quatre sensationnelles saisons, Armando Picchi avait conduit son équipe de l'Inter à un succès sans précédent. Cependant, le 30 Janvier 1966, l'Inter a rencontré Vicenza au Meazza et à la fin de la première mi-temps, le résultat récompensait les rouges et blancs avec un 1-2. Dans le vestiaire, les remarques et suggestions de Herrera n'ont pas été entendues par tous les joueurs et même Picchi a manifesté de manière flagrante sa dissidence. En seconde période, cependant, les Nerazzurri ont renversé le résultat en suivant les indications de l'ex joueur de Livourne. Cela cimenta, si besoin était, le charisme d'Armando. Il faut se rappeler que Vicenza a terminé 6e en 1964 et 1966. L'ironie de tout ce succès est qu'Armando Picchi n'a jamais eu l'occasion de transférer les performances de son club vers l'équipe nationale et n'a même pas été sélectionné pour la Coupe du monde 1966. Aux yeux du manager Edmondo Fabbri, Picchi était trop défensif. Avance rapide vers l'Ayersome Park le 19 juillet 1966 et avec cette défaite choc de l'Italie 1-0 face à la Corée du Nord; comme Fabbri aurait dû souhaiter avoir choisi le libéro indomptable de l'Inter. Ferruccio Valcareggi, l’homme chargé de redorer le blason de la réputation internationale écornée des Azzurri, a régulièrement sélectionné Picchi pour les éliminatoires du Championnat d’Europe 1968. Cependant, une grave blessure pelvienne subie lors d'un match de qualification contre la Bulgarie a essentiellement mis fin à sa carrière internationale. La raison pour laquelle l'un des plus grands footballeurs du pays n'a été sélectionné que 12 fois pour les Azzurri reste une anomalie . La saison 1966-1967 aurait été une saison impressionnante pour la plupart des clubs, mais la Grande Inter n'était pas une équipe ordinaire. Les normes exigées par Moratti, Herrera et Picchi signifiaient que les finalistes en Serie A et en Coupe d'Europe ont vu la rupture prématurée de la plus grande équipe d'Internazionale. Il Mago aurait manifestement pris cet affront du 30 Janvier 1966 personnellement et a en fait forcé l'Inter à vendre Picchi à Varèse en 1967. Il n'y avait pas de place pour le sentiment dans les coulisses du pouvoir au Giuseppe Meazza. Malgré cela, Armando Picchi restera toujours dans les mémoires comme Il Grande Capitano. Plus important encore, la définition même du libéro avait été modifiée par un homme qui jouait avec une telle diligence raisonnable dans son rôle et ses responsabilités qu'il ne marqua qu'un seul petit but pendant toute sa carrière à l'Inter. Il a essayé de retourner sur le terrain, mais à Varèse, il s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas jouer comme avant et a donc décidé de se retirer. Malgré tout, dans la ville lombarde, sa tâche n'était pas terminée car il a contribué en tant que joueur-entraîneur avec les Bosinis pendant tout le championnat 1968-1969. Malheureusement, il a raté le salut d'un seul point. En effet, le classement de Serie A de cette année-là s'est en effet clôturé avec Varèse quatorzième à 22 points, tandis que la Sampdoria et Vicenza toutes deux treizièmes avec 23 points. A cette époque, la Serie A se jouait à 16 clubs et les trois derniers étaient relégués. L'année suivante, Livourne a demandé à Picchi de les aider à se remettre en championnat car ils étaient en pleine zone de relégation en Serie B. Convaincu par quelques amis, Armando a décidé de prendre les rênes de l'équipe et a terminé cette saison à une incroyable neuvième place. Allodi et Boniperti, alors managers de la Juventus, ont réalisé ses qualités d'entraîneur et ont pensé le mettre à la tête de la Juventus. Le 16 février 1971, après seulement sept mois à la tête de la Juventus, le club a annoncé qu'Armando Picchi prendrait un congé indéfini pour lutter contre une forme aiguë de cancer. En effet, alors que Picchi souffrait de terribles maux de dos, c'est seulement après de nombreuses investigations qu'il fut découvert qu'il s'agissait d'une tumeur de la colonne vertébrale. Certains pensent que cette tumeur serait consécutive à se blessure au bassin. Les amis proches et la famille savaient que la maladie était en phase terminale. Son remplaçant serait Cestmír Vycpalek, l'homme qui a amené Gaetano Scirea à la Juventus, défenseur lui même décédé à 36 ans. Vycpálek qui a clôturé le championnat à la 4e place, derrière l'Inter, le Milan et Naples, remportant une place en Coupe UEFA. Quelques mois et la maladie ne lui laissa aucune issue, le 26 mai 1971, il quitta cette Terre. Du 19 Juin au 26 Juin 1971, il fut organisé le trophée Armando Picchi remporté par la Louve au dépend de l'Inter, la Juve ayant terminée troisième. Si la carrière de joueur d'Il Grande Capitano a révolutionné le développement tactique du calcio et a apporté un succès et une joie incomparables aux supporters de l'Inter, alors la carrière d'entraîneur de Picchi a été celle d'un potentiel malheureusement insuffisant. Alors que ses plus beaux jours étaient à l'Inter, son club d'enfance, Livourne, a conféré le symbole le plus concret du souvenir au grand capitaine de l'Inter. En 1990, le stade a été nommé en son honneur. Le Stadio Armando Picchi est un rappel permanent à l'équipe sortante de Livourne, aux habitants de la ville et aux fans du club qu'il y avait autrefois une légende au milieu de leurs rangs; un joueur la plupart ne rêvera jamais d'émuler, un Livournais qui avait grandi en dehors de sa ville natale, mais qui n'avait pas hésité à l'aider en cas de besoin. Au-dessus de cela, cependant, les souvenirs laissés par Picchi, les histoires racontées par les plus âgés, sont le plus grand témoignage d'un footballeur spécial. L'Italien était l'homme qui a fait de la défense une forme d'art et qui était l'épicentre d'un style de football révolutionnaire. Les images en noir et blanc du leader stoïque mais simple des hommes illustrent un footballeur qui comprenait implicitement le rôle du libéro et ce que c'était d'être un capitaine.
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Ayant remporté le Scudetto, Antonio Conte doit se consacrer à l'Europe en menant l'Inter à la victoire dans une Coupe internationale. C'est l'avis de Walter Zenga sur FcInterNews. "Pour moi, l'Inter a balayé le championnat. La célébration des supporters est liée aux nombreuses amertumes et déceptions qu'ils ont éprouvées ces dernières années, la dernière a été la Ligue Europa, finale perdue la saison dernière." "Cette équipe n'aurait pas gagné sans la force de Conte qui a été comparé à Mourinho, Herrera et Trapattoni. Il lui manque un trophée européen! Il devrait continuer à l'Inter pour le gagner: ce n'est qu'à ce moment qu'il pourra être placé aux côtés de ces grands techniciens."
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