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Le club a publié un tweet retraçant ses 115 ans d'histoire. "Nos couleurs, nos maillots, notre ville. Joyeux anniversaire, Inter." Le tweet est déjà en haut de la chaîne officielle des Nerazzurri qui a publié une vidéo fantastique pour célébrer le 115e anniversaire de l'histoire de notre club. Magnifique : pour l'éternité, toujours avec l'Inter dans notre cœur et dans notre tête. Traduction alex_j via FCInterNews.
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À l'occasion du 115e anniversaire de la fondation du Club et parallèlement à la sortie du nouveau livre officiel "Les maillots de l'Inter", notre vice-président Javier Zanetti a rencontré les fans à l'Inter Store Milano pour célébrer l'anniversaire de notre Beneamata. Notre ancien capitaine, comme en témoignent certains clichés republiés sur les réseaux sociaux de l'Inter, s'est consacré aux fans qui ont obtenu les premiers exemplaires disponibles de son nouveau livre, la Galleria Passarella de Milan devenant noire et bleue et accueillant des centaines de fans. Javier Zanetti a posté sur Instagram: "Merci à tous les fans de l'Inter qui sont venus à l'Inter Store pour fêter ensemble les 115 ans de l'Inter. C'était une grande émotion de revivre l'histoire et des maillots que j'ai 'ai eu l'honneur de défendre pendant tant d'années ! Joyeux anniversaire !" Il a également fait part de son émotion: "C'est une histoire sans fin… Depuis 115 ans et pour toujours. L'Inter c'est un sentiment. Un Amour qui ne connaît pas de limites, notre famille, nos frères du monde et partout dans le monde... jusqu'au Meazza. Les célébrations, les soirées magiques, les victoires indélébiles, l'élégance dans les couleurs du ciel et de la nuit... de cette nuit du 9 mars 1908. Représenter l'Inter est un honneur au quotidien. L'histoire de l'Inter appartient à tous ses supporters, ses habitants, sa ville. Sans frontières, sans limites, passion infinie. Aujourd'hui et toujours, seule, l'Inter. Bon anniversaire !" Traduction alex_j via FCInterNews.
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Inter 1993-1994 : la saison la plus folle et schizophrénique de toutes
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Imaginez faire partie de l'un des plus grands clubs de l'un des principaux championnats européens. Avant le début de la saison, vous vous asseyiez et discutiez en salle de conférence de ce qui constituerait une bonne saison et de ce que vous considéreriez comme une mauvaise. Finir dans la deuxième moitié du tableau, se rapprocher beaucoup plus de la relégation que vous ne l'imaginiez relèverait-il de la rubrique désastre ? Gagner l'une des compétitions européennes majeures ferait-il de la saison un succès ? Notre Inter a réussi à faire les deux en 1993-1994 dans un cas de schizophrénie calcio à une échelle épique. Voici le récit de cette saison incroyable où notre Inter aurait réussi l’exploit de gagner la coupe de l’UEFA tout en étant reléguée. Il y a des victoires qui sont la digne conclusion d'une saison extraordinaire, le résultat de belles performances avec de belles équipes qui restent dans l'histoire pour leur invincibilité, cet aura des équipes gagnantes. Il y a ensuite d'autres victoires. Des victoires qui apparaissent comme une tache blanche, comme une sorte de vengeance, dans une toile grise qui contient les quelques et rares hauts et les très nombreux bas d'une saison entière. Mais ces victoires sont destinées à résonner également dans l'éternité. Il s'agit de la Coupe UEFA remportée par l'Inter lors de la saison 1993-1994. Dans une année au cours de laquelle la célèbre équipe qui "n'a jamais été en Serie B" est restée en Serie A grâce à un seul petit point, ce petit point qui fait toute la différence entre les équipes légendaires et moyennes ou anonymes. L'Inter, après avoir plus ou moins moyennement terminé le cycle allemand avec une amère huitième place, s'est appuyée lors de la saison 1992-1993 sur Osvaldo Bagnoli, le célèbre entraîneur de Vérone, champion surprise en 1985, tout en investissant sur Sammer et Pancev. Le premier fut un flop, le deuxième fut victime d'incompréhensions et de contresens et ne sera pas tout à fait au diapason des Nerazzurri et de Ruben Sosa, le nouveau pivot de l’attaque interiste. Les résultats sont immédiats : malgré un départ avec le frein à main pas complètement desserré, l'Inter est arrivée deuxième tout en touchant dans certaines situations le Scudetto. Ruben Sosa est le pilote incontesté de notre voiture avec 20 buts en 28 matchs. L'Inter décide également d'investir dans Jonk et Bergkamp pour tenter de renforcer l'équipe et aspirer à des résultats plus prestigieux. Mais, malheureusement parce que c’est l’Inter, cela n'arrivera pas. Et cela en raison des innombrables matchs décevants du Néerlandais non volant appelé ainsi pour sa peur légendaire historique de voler. En Coupe UEFA, cependant, les résultats sont différents lors des premiers tours, Dennis Bergkamp apparaît possédé et marque d’un formidable ciseau retourné dont on ne se souvient pas assez, ciseau avec lequel il anéantit le Rapid Bucarest (3-1, 2-0). Au tour suivant, quoique difficilement, l’Apollon Limassol a été éliminé. Cette remontée subie, 0-2 à 2-2, au retour sur le sol chypriote apparaît immédiatement comme une sonnette d'alarme (score final 3-3, l’Inter ayant gagné 1-0 à l’aller), comme un manque de stabilité non seulement tactique, mais aussi dans le contexte environnemental et corporatif noir et bleu. Hé oui, on paye l'absence de Nicola Berti, pivot au centre, absent pour blessure. En huitièmes de finale les nerazzurri affrontent Norwich et c'est certainement l'Inter, tant à l'aller qu'au retour, impose son jeu en gâchant cependant plusieurs occasions. Le risque de subir un revers en Angleterre au retour était grand (1-0, 1-0). Au match aller, c'est un formidable tir de Ruben Sosa qui a causé le penalty pour Bergkamp dans un match globalement ennuyeux. Au retour pourtant, après un penalty refusé, c'est toujours le Néerlandais qui au cours d'une redoutable contre-attaque punit le gardien adverse d'une formidable frappe du pied droit au second poteau. Berkamp ouvre les portes des quarts grâce à ses deux buts. Il et semble sauver Bagnoli, plus que jamais sur la sellette. Le verbe sembler, en effet, est bien à propos car en février, Bagnoli est limogé pour être remplacé par Gianpiero Marini, ancien joueur de l’Inter du titre 1979-1980. Il est ainsi jeté dans la mêlée pour entraîner l'un des plus importants clubs de football d'Italie. Pour expliquer ce limogeage, rappelons qu’à Noël, l'Inter était cinquième de la Serie A en n'ayant perdu que trois matchs sur seize. Les performances n'étaient pas excellentes, mais on s'attendait à ce que la seconde moitié de la saison soit meilleure que la première, une conviction renforcée par le retour de Berti après une longue blessure. Cependant, ce qui suivit après Noël a été une séquence de résultats… disons bizarres. Parmi les cauchemars comme la défaite 1-0 à Reggiana, il fallait le faire, il y a eu de très bonnes performances comme les victoires consécutives contre Foggia et à Cremonese. Ce qui a achevé Bagnoli, ce sont dix jours terribles au cours desquels l'Inter est sortie de la Coppa Italia à la Sampdoria, un match nul miraculeux à domicile contre Cagliari avant la défaite contre la Lazio. Ernesto Pellegrini en avait assez vu et Bagnoli a été licencié. L'Inter occupait la sixième position de la Serie A et rien n’était donc perdu. Mais Piacenza était un endroit difficile à atteindre et une défaite 2-1 là-bas suivit. Bien que peu souhaitable, elle n'a pas représenté une catastrophe lors du premier match de Marini. Ce qui était inquiétant, c'était que des points étaient inexorablement perdus sur la route. Plus vous en perdez, moins il faut en perdre. Doucement mais sûrement, l'Inter glissait vers le fond du tableau. Mais en Europe et de manière totalement inexplicable, l'Inter de Marini s'avère aussi écrasante que celle de Bagnoli et le quart de finale en est la preuve. Cette fois ci, l'adversaire de l'Inter est le Borussia Dortmund, un gros morceau. Il s'agit, en fait, du Borussia Dortmund d'Ottmar Hitzfield, parmi lesquels dans les rangs se trouve le susmentionné Sammer, qui entre-temps était passé directement dans les rangs allemands. Ce BvB est la colonne vertébrale du futur vainqueur de la Juventus de Lippi en Champions League, trois ans plus tard. Le quart de finale se joue le 1er mars, le Borussia Dortmund démarre très fort, et Zenga se retrouve immédiatement à devoir faire des sauvetages incroyables sur Karl-Heinz Riedle. L'Inter a pris l'avantage à la 33e minute, grâce au but de Jonk d’une froideur chirurgicale. Jonk, peu après, à la 36e minute, remet ça. L'Inter est mortelle en contre-attaque et un but valable de Dell'Anno est annulé pour un hors-jeu inexistant. Le Borussia Dortmund réduit l'écart, Schulz profitant d'une erreur de Zenga lors de sa sortie. Pour conclure cette soirée européenne mémorable, Shalimov marqua à la 89e minute, d'une contre-attaque d'école conclue par une passe décisive de l'habituel Ruben Sosa. Belle victoire 3-1 en Allemagne. Le 15 mars, au match retour, c'est l'Inter qui joue avec le feu, encaissant des buts de Zorc et Ricken qui rouvrent la danse et remettent en selle le BvB. L'Inter cherche désespérément un but, un but qui calmerait les eaux torrentielles, un but qui les sauverait. Malheureusement, Bergkamp frappe sur le poteau qui vibre dans l'âme des supporters qui craignent alors le pire. La réponse de Dortmund ne s'est pas fait attendre, l'ancien de service frappant une barre transversale avec un gauche furieux qui semble se briser comme l'espoir du Borussia Dortmund. Espoir définitivement anéanti par le but de Manicone qui, en contre-attaque, exonère l'Inter de la pire agonie possible, donnant aux nerazzurri l'accès à la demi-finale de la Coupe UEFA. En championnat ? Hé bien, une descente en enfer, un avion tombant lentement mais sûrement. Une victoire 1-0 à domicile contre l'Udinese en difficulté prendrait une importance capitale à la fin de la saison alors que l'Inter perdait ses quatre prochains matches pour ne rester qu'à deux points au-dessus de la zone de relégation. Un derby milanais très disputé avait vu le nul jeté par la fenêtre à cause de Daniele Massaro marquant en fin de match. Heureusement, les joueur de Lecce étaient dociles pour une victoire 4-1, une victoire qui fera finalement la différence entre la survie et l'impensable. Retour en coupe UEFA. L'adversaire, en demi-finale de la coupe UEFA, est Cagliari, un Cagliari étonnant capable d'éliminer la Juventus de Trapattoni via une double victoire, qui bénéficie de l'immense et incontesté talent de Luis Oliveira qui avait amené les Sardes vers ce but inattendu, ainsi que d'avoir disponible un joueur inconnu à l'époque, un joueur qui sera plus un excellent entraîneur, Massimiliano Allegri. La demi-finale arrive à un moment compliqué pour l'Inter. En effet, elle vient subir cinq défaites consécutives et s'apprêtant également à subir la sixième. A Cagliari, le 30 mars, l'Inter s'est inclinée 3 à 2, tête de Fontolan et avec tir de Ruben Sosa, qui toucha le poteau avec un coup franc de 40 mètres. Mais rien ne peut faire face à la performance et la personnalité de Cagliari, qui avec Oliveira, Criniti, Pancaro s'offre une victoire historique qui semble enterrer une Inter malade… mais qui a tout de même inscrit deux buts à l'extérieur et qui même si elle saigne abondamment, n’est pas morte. A son retour, au Meazza, le 12 avril, l'Inter a réalisé une performance vraiment mémorable, prenant l'avantage avec le penalty de Bergkamp en première mi-temps, puis doublant la mise avec une action conclue par Berti. La cerise sur le gâteau de cette inoubliable soirée européenne est le but de Wim Jonk, l'habituel Wim Jonk. La victoire de l'Inter signifie une finale, une finale qui peut marquer le rachat d'une saison pas encore désastreuse mais proche de l'abîme. N’oublions pas que les nerazzurri sont toujours en lute avec pour éviter de tomber en Serie B. La finale est contre Salzbourg et le match aller se joue à Vienne le 26 avril. Salzbourg fait tout pour gagner cette Coupe, mais ce soir-là sera nerazzurro. Minute 35, coup franc sur l'aile droite pour l'Inter, Ruben Sosa voit l’appel de Berti, sa marque de fabrique, qui est servi, et marqua au deuxième poteau. C'est le deuxième but de Berti en finale européenne et ce but, comme dans le cas de la Coupe UEFA 1990-1991, s'avérera gagnant. En attendant, l'Inter, toujours menacée de relégation, doit s'imposer pour être sûre de rester comme toujours dans son histoire en Serie A. Ils jouent contre la Roma qui se bat pour une place en Europe. Et c'est la Roma qui a pris les devants, avec un but de Giannini. La situation est renversée par Fontolan, et l'âme de l'Inter, Nicolino Berti. La Roma a égalisé avec des buts de Cappioli à la 80e minute. Il faut attendre le dernier tour, lors du derby entre Parme et Pacienza pour sauver définitivement l'Inter du cauchemar de la Serie B. En effet, le 0-0 sauva notre équipe qui perdit contre la Dea 2-1 lors de la dernière journée. A son retour à Milan, le 11 mai 1994, l'Inter cherchait le but qui bouclerait définitivement les comptes et remporterait sa deuxième Coupe UEFA. Mais les occasions sont plusieurs fois gâchées. Ensuite, c'est Salzbourg qui s'est montré devant, touchant le poteau et stoppé par l'un des meilleurs Walter Zenga de tous les temps lors de son dernier match sous notre maillot. On arrive alors à l'acte final : minute 62, il y a encore une énième contre-attaque noire et bleue, avec Ruben Sosa servant Jonk, qui d'une feinte esquive son marqueur direct et, après s'être approché de la surface, marque d'un tir et donne la seconde Coupe UEFA dans l'histoire de l'Inter. Une Coupe UEFA qui, dans une saison marquée par le gris très foncé d'un gros échec, apparaît comme une tache blanche éclatante. Mais elle aura mis fin à une époque, celle de Pellegrini, au crépuscule avant l'arrivée de Massimo Moratti en 1995, qui à son tour écrira d'autres pages indélébiles de l'histoire de nerazzurra. Peut-être qu'en le lisant maintenant, c'est ainsi que nous comprenons le football maintenant alors que nous ne réalisions pas pleinement ce qu'était cette saison. C'est comme si une équipe comme Udinese et Sssuolo dans une saison classique ou normale luttant pour ne pas être reléguée, parvenait à battre et à éliminer en Ligue Europa des équipes comme: Tottenham, Arsenal, Atletico Madrid. Des équipes que l'on retrouve désormais en Ligue des Champions. Inutile de dire, la joie d'une telle conclusion, pour tous les supporters de l'Inter qui la portent encore dans leur cœur. C'était plein de rebondissements, de cauchemars en triomphes historiques en mois, semaines, jours. Ce n'est pas un hasard si nous sommes Interista depuis ou malgré cette année-là. C'était la saison la plus folle de toutes, c'était la saison de la "Pazza Inter". Texte alex_j.- 6 commentaires
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Cet article est la traduction de ''Obafemi Martins the soaring super eagle who seduced the San Siro and St James Park'' par Billy Munday paru le 16/10/2019 sur le site These Football Times. Il relate le passage de l'inoubliable Obafemis Martins à l'Inter puis chez les Magpies. Il n'est pas exagéré de prétendre que Didier Drogba a changé le football. Les petites et grandes paires d'attaque étaient la norme au début du 21e siècle et ils ont résisté à l'épreuve du temps pendant la prochaine décennie. Mais une fois que Drogba a commencé à assumer seul le travail de deux hommes, les poteaux de but ont bougé. Un attaquant suffisait s'il était aussi fort, puissant, rapide, techniquement doué, intelligent et puissant que cet Ivoirien en particulier. Cependant, Drogba n'était pas le seul à ouvrir la voie. Obafemi Martins n'était pas aussi grand ni aussi bien bâti que son homologue africain (1'70, ndlr), mais cela ne l'a pas empêché d'atteindre les hauts sommets qu'il a atteints au cours de sa carrière. Né à Lagos, Martins a fait le transfert intimidant mais déterminant de sa carrière en Italie avec son frère aîné Ladi à l'âge de 16 ans. Après avoir montré leurs talents avec Reggiana, les deux garçons, ils l'étaient encore à ce moment-là, ont été repérés et récupérés par Inter en 2001. Avec un an ou deux à trouver fréquemment le filet dans les rangs de la Primavera, Obafemi a fait irruption dans l' équipe première des Nerazzurri lors de la campagne 2002-2003. L'équipe d'Héctor Cúper lançait un défi pour le titre aux Turinois et n'avait perdu que deux matches de championnat au moment où Martins a fait ses débuts seniors contre Parme en décembre. Deux mois plus tard, il était dans le onze de départ pour le voyage de l'Inter en Allemagne pour affronter le Bayer Leverkusen en Ligue des champions. Les finalistes de la saison précédente étaient en bas du tableau après avoir perdu chacun de leurs cinq premiers matches de la deuxième phase de groupes, mais la place de l'Inter en quart de finale était toujours en jeu avec Newcastle juste un point derrière eux. Néanmoins, Cúper a jeté Martins dans le bain et il a marqué son arc européen dans un style qui deviendrait familier à beaucoup dans les années qui ont suivi. Il est très rare qu'une célébration passe devant le but mais, dans ce cas, cela n'aurait pas pu être plus vrai. La défense lâche de Leverkusen a laissé Martins partir en trombe et, bien que la finition calme du pied gauche laisse entendre un calme bien au-delà de ses années, l'audacieux étalage de flips de l'adolescent a ébloui les spectateurs du monde entier ce soir-là. Soudain, il n'était pas Obafemi Martins le puissant buteur, mais ce gamin qui fait la pirouette arrière ce qui, pour quelqu'un qui essaie de se faire un nom, n'est pas nécessairement négatif. Après avoir dépassé Valence en quart, l'Inter était prête pour une confrontation en demi-finale avec le Milan de Carlo Ancelotti, et les Rossoneri avec un but à l'extérieur avant le match retour, Cúper a jeté Martins à la mi-temps pour essayer de sauver la partie. Avec Paolo Maldini et sa ligne arrière énervée par la présence de ce jeune non-conformiste, Martins a pleinement profité de son rythme vertigineux et du manque de rythme de ses adversaires. Avec 84 minutes au compteur, il s'est battu avec Maldini avant de tapoter un ballon haut vers la surface de réparation avec son dos. Alors que Christian Abbiati a sprinté pour le nullifier, Martins a dépassé Maldini et a placé le ballon dans le coin le plus proche pour ramener l'Inter dans le match nul. Ce moment de génie pur et spontané n'a finalement pas aidé les Nerazzurri à se qualifier pour la finale de la Ligue des champions, mais il a plus qu'impressionné. Il en a été de même pour un voyage dans le nord de Londres l'année suivante alors que Martins a lancé le troisième de l'Inter dans les 45 premières minutes contre les futurs Invincibles d'Arsène Wenger. Alors que les fans d'Arsenal restaient bouche bée devant l'effondrement de leur équipe en première mi-temps, ils étaient de retour, les backflips sans fin. Il n'y a pas eu d'acrobaties dans le derby quelques semaines plus tard, car le pivot et la frappe de Martins se sont avérés être une simple consolation alors que Pippo Inzaghi, Kaká et Andriy Shevchenko ont infligé la première défaite de la campagne aux hommes de Cúper. Puis, sur un autre derby, le Derby d'Italia, et Martins marquait et faisait à nouveau la roue, avec l'Inter gagnant 3-1 cette fois. C'était un renversement de rôle dans le match retour alors que Martins marquait le premier pour mettre les Nerazzurri sur la voie d'une victoire 3-2 contre la Juventus. Un but bien encaissé et quelques culbutes de plus, les temps forts d'une autre performance percutante dans un affrontement titanesque pour le Nigérian qui n'avait pas encore 20 ans. Malgré sa capacité à imprimer sa marque sur un match, Martins n'a jamais été le prénom sur la feuille d'équipe et a souvent été exclu du onze de départ. Cela n'était pas étonnant avec une équipe se composant d'un Christian Vieri à son apogée, d'un Adriano qui était sur le point de devenir l'un des éclairs les plus brillants du 21e siècle, et d'Álvaro Recoba et Júlio Cruz. Roberto Mancini a pris les commandes à l'été 2004 et a de nouveau altéré la dynamique. Adriano est devenu une machine à marquer devant le but, mais même les meilleurs tireurs d'élite ont besoin d'aides pour les aider à gérer le mandat de buteur. Martins a joué plus de matchs que n'importe lequel de ses collègues attaquants au cours de la saison suivante et est devenu l'homme, non seulement pour la grande occasion, mais pour tous les autres. Sur ses 31 apparitions en Serie A cette campagne, 16 sont venues en tant que titulaire. Il a été le meilleur buteur du club lors de sa course triomphale à la Coppa Italia et a également joué un rôle important jusqu'à ce que son parcours en Ligue des champions soit interrompu par ses propres fans lors du fiasco des quarts de finale avec la Milan. Mancini a également utilisé Martins sur le banc, la marque de cette technique venant un après-midi de janvier contre la Sampdoria. Vitali Kutuzov a donné l'avantage aux visiteurs 2-0 avant les cinq dernières minutes au Meazza avant que le prodige de l'Inter ne renverse le match. Son arrivée à la 88e minute avec l'extérieur de son pied gauche a amené le premier avant de se cogner et de se frayer un chemin devant la défense de la Samp et de choisir Vieri pour une volée pour l'égalisation. Recoba a inscrit le vainqueur à la quatrième minute du temps supplémentaire pour déclencher des célébrations qui semblaient impossibles dix minutes plus tôt. Basculant notre attention de l'Inter vers le football international, le Nigeria de Martins n'a pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2006, terminant deuxième face à l'Angola dans leur groupe. Martins a cependant participé à la Coupe d'Afrique des Nations 2006 en Égypte alors que les Super Eagles ont été battus par un but de Didier Drogba lors de leur demi-finale avec la Côte d'Ivoire à Alexandrie. Lorsque Martins est revenu en Italie après la fin de la compétition, l'Inter a eu la chance de se remettre en lice pour le Scudetto lors d'une rencontre contre les leaders de la Juve. Martins a commencé mais a été remplacé par Cruz peu de temps après que Zlatan Ibrahimović ait donné la tête à la Vieille Dame. Walter Samuel a égalisé, mais Alessandro Del Piero a volé les trois points et poussé l'Inter hors de la course au titre dans les phases finales. Une défaite dans le derby à la mi-avril a été le dernier clou dans le cercueil en termes de premier titre de champion en 17 ans mais, au milieu d'un scandale de matchs truqués et de corruption qui a secoué les meilleures équipes italiennes, il y a eu une résurrection. Avec la Juventus, Milan et la Fiorentina ayant tous reçu de lourdes déductions de points, le Scudetto est tombé sur les mains de l'Inter. Les crimes de Calciopoli ont peut-être mis une médaille de Serie A autour du cou de Martins, mais cela n'a guère aidé sa carrière à l'Inter. Après la relégation de la Juventus au deuxième niveau, Ibrahimović a été récupéré par les Nerazzurri, tandis que Hernán Crespo est également venu de Chelsea. Avec Adriano toujours là, Martins savait que son temps était écoulé et a demandé un transfert. Newcastle est venu et il portait des rayures noires et blanches sur Tyneside à la fin du mois d'août. Deux mois après avoir déménagé du Meazza à St. James, les sceptiques ont commencé à baver leurs mots, prêts à radier cet attaquant de 21 ans. Prendre le numéro 9 d'Alan Shearer juste un an après sa retraite était pour le moins courageux mais, après plusieurs semaines de maladie et de blessures, un héros a commencé à émerger. "Jouez comme vous le faisiez au parc", disent de nombreux entraîneurs aux jeunes joueurs. Parks a commencé à se faire aimer de Martins. Ses neuf premiers buts à Newcastle sont venus à eux; un à Upton, un à Ewood et sept à St. James'. Cette course a été stoppée avec une visite à White Hart Lane en janvier. Jermain Defoe et Dimitar Berbatov avaient donné à Tottenham une avance de 2-1 après70 minutes, mais cela n'a pas tenu. Kieron Dyer a envoyé le ballon à Martins à 25 mètres du but, le Nigérian a frappé le ballon avec une précision et une puissance stupéfiantes dans le coin supérieur, laissant tout le terrain, et même lui-même, un peu hébété. Les Spurs n'avaient toujours pas récupéré lorsque Martins passa à Nicky Butt pour terminer le revirement quelques instants plus tard. Soudain, le football anglais s'est redressé et s'est frotté les yeux sur cette fusée d'un attaquant, qui ferait à nouveau des ravages au Lane. Quelque 14 mois plus tard, les Magpies étaient de retour et avec Kevin Keegan à la barre cette fois. Un trident de Martins, Mark Viduka et Michael Owen est devenu aussi effrayant que cela puisse paraître en seconde période. Martins, à Viduka, à Owen et but. C'était le troisième. Le quatrième est venu via Joey Barton , qui a envoyé Martins courir contre un Jonathan Woodgate paniqué. Une feinte de corps a suffi à envoyer le héros de la finale de la Coupe de la Ligue au sol, permettant à Martins de rentrer chez lui devant les Geordies itinérants. Et oui, il en est sorti un magnifique backflip unique, peut-être plus mature, près du coin, juste pour faire bonne mesure. Une fois l'avance de trois buts acquise, Owen est parti; Viduka aussi. Keegan a laissé le taureau dans le magasin de porcelaine, accordant à Martins les 90 minutes complètes. Mike Ashley a célébré ces buts avec son maillot Newcastle dans la loge des réalisateurs. Un an plus tard, les sourires n'étaient pas là, Ashley non plus de temps en temps. Shearer a été poussé sur la sellette pour tenter de sauver son club bien-aimé de la relégation. Middlesbrough a visité un parc St James à fleur de peau un lundi soir de mai. Les deux équipes étaient à égalité avec Hull avec 31 points, les hôtes étant le seul des trois à être à l'extérieur de la zone de relégation. Le score étant bloqué à 1-1 à 20 minutes de la fin, Shearer a lancé Martins. Quelques secondes plus tard, il est retourné à la pirogue et a sauté sur son patron après avoir dépassé Brad Jones pour donner aux Magpies une avance dont ils avaient désespérément besoin. Peter Løvenkrands s'est assuré des points avec un troisième, mais c'était la bataille plutôt que la guerre que Newcastle avait gagnée. Ils ont abandonné l'élite de l'Angleterre pour la première fois depuis 1993 et cela a marqué la fin du séjour de Martins dans le nord-est. Il a visité Wolfsburg et Kazan avant de se retrouver en Premier League avec Birmingham. Les prochaines étapes de la tournée de football mondial de Martins sont venues avec Levante en Espagne, Seattle Sounders aux États-Unis et Shanghai Shenhua en Chine, pour qui il a joué son dernier match à l'été 2018. Une grave blessure au genou aurait dû mettre fin à sa carrière, mais il n'a pas encore abandonné. "J'ai 34 ans mais je me sens comme un adolescent, et avec cette sensation, je peux toujours jouer pour n'importe quelle grande équipe à travers le monde", a déclaré Martins à Goal en septembre. Ainsi, où que vous vous trouviez, il pourrait y avoir un footballeur fantastique qui viendra très bientôt sur un terrain près de chez vous.'' Voici les buts d'Obafemis pour l'Inter Traduction alex_j via thesefootballtimes.co.
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Ceci est la traduction de ''The Heartbreak of Ronaldo at Internazionale'' par Blair Newman (non, rien à voir avec Victor) paru sur le site These Football Times le 18/09/2018. L'article retrace le bref passage de Ronaldo chez nous. Ronaldo était plus force de la nature que footballeur. Il était un dribbleur irrépressible, un coureur puissant et un finisseur d'une précision infaillible. En Italie, le terme « fantasista » est strictement réservé aux meneurs de jeu, mais il s'appliquait aussi à cet attaquant brésilien, qui était une pure fantaisie. En effet, sa combinaison de vitesse fulgurante et de carrure trapue était quelque chose que l'on ne voyait généralement que dans la réalité virtuelle. Il était l'attaquant PlayStation que chaque joueur a créé, à un moment ou à un autre, juste pour nous faire sentir ce que cela ferait d'être aussi aussi imparable sur un terrain. Les opposants ne pouvaient que regarder et espérer, les défenseurs étaient rendus obsolètes. Ronaldo, à son apogée, était une hallucination collective d'un football devenue réalité. Cependant, le 12 avril 2000, il avait l'air terriblement humain. Après des mois d'absence pour cause de blessure, il est revenu sur le terrain ce jour-là afin d'essayer de renverser un match. L'Inter Milan menait la Lazio par deux buts à un lors du match aller de la finale de la Coppa Italia et ils avaient besoin de leur superstar. Mais, alors qu'aucun simple marqueur ne pouvait l'empêcher de marquer, seul son propre corps le pouvait. Ronaldo a cherché à courir vers la défense de la Lazio. Les attentes ont augmenté alors que cette icône, cette force irrésistible, a commencé à prendre de l'ampleur. Le ballon était, collait à ses pieds et la surface de réparation était proche, ce qui signifiait, selon toute vraisemblance, qu'un but se profilait à l'horizon. Pour les fans de l'Inter, ces moments étaient porteurs d'espoir. Mais dès que les rêves d'un égaliseur sont apparus, ils se sont à nouveau évanouis au milieu d'un spectacle déchirant. Après avoir fait signe de tourner à droite, le genou droit de Ronaldo s'est plié. Il tomba rapidement au sol en serrant sa jambe droite, pleurant de douleur. Immédiatement, les joueurs de la Lazio qui, quelques secondes auparavant, l'avaient craint ont cherché à l'aider, agitant les bras en l'air pour une assistance médicale. Alors que Ronaldo a été emporté sur une civière, l'espoir des Interisti a été définitivement anéanti. L'Inter a perdu 2-1. Le Milan était l'équipe à battre en Italie du début au milieu des années 1990. Après avoir conservé la Coupe d'Europe en 1990 sous Arrigo Sacchi, Fabio Capello a pris les rênes en 1991 et a mis en place un style de jeu fonctionnel mais passionnant qui les a vus remporter trois Scudetti successifs et démanteler la Dream Team du Barcelone de Johan Cruyff 4-0 en 1994. Et, après un titre de la Juventus de Marcello Lippi en 1995, ils sont revenus au sommet de la hiérarchie de la Serie A l'année suivante. Non seulement le Milan de Capello avait l'une des meilleurs défenses de tous les temps, composée de Franco Baresi et Paolo Maldini, mais ils ont été douchés de stars étrangères grâce aux millions de Silvio Berlusconi. Marcel Desailly patrouillait sans relâche au milieu de terrain, Zvonimir Boban créait et Dejan Savićević faisait sa magie entre les lignes. Les Rossoneri avaient tout pour plaire, et leurs grands rivaux citadins ne pouvaient que les regarder avec envie. L'Inter était «l'autre» équipe milanaise pendant cette période, leur forme vacillant de manière erratique alors qu'ils rebondissaient de course au titre au néant du milieu de tableau avec une vitesse déconcertante. Cependant, en 1995, Massimo Moratti est devenu président du club et, dans le but de rajeunir ce géant malade (rappelons qu'on a failli descendre en 1994, ndlr), a dépensé beaucoup d'argent sur le marché des transferts. Paul Ince a été l'un des premiers à arriver, signant de Manchester United, et au cours des deux années suivantes, l'Anglais a été rejoint par un cortège de nouveaux joueurs passionnants. L'Inter a fait venir Youri Djorkaeff, Iván Zamorano, Aron Winter, Nwankwo Kanu , Benoît Cauet et Diego Simeone dans leurs tentatives de concourir à nouveau pour le Scudetto. Et puis il y a eu Ronaldo. À seulement 20 ans, le Brésilien était déjà de renommée internationale au moment où l'Inter a payé des frais de transfert record de 13,2 millions de livres sterling pour l'emmener de Barcelone en juin 1997. Dans toutes les compétitions au cours de son année avec les géants catalans, il a marqué 47 buts en 49 matchs, s'appuyant sur les 54 en 57 sorties du PSV Eindhoven au cours des deux années précédentes. En plus de cela, il avait été couronné Joueur mondial de l'année de la FIFA en 1996, devenant ainsi le plus jeune détenteur de ce prix. Ronaldo n'était pas simplement une signature; il était une déclaration. À une époque où bon nombre des meilleurs joueurs du monde entier se retrouvaient en Serie A, les meilleurs avaient choisi l'Inter comme prochaine destination. Le malheur était passé, la morosité était levée. Moratti avait financé l'accord pour mettre fin à l'attente, l'Inter ne serait plus "l'autre" équipe de Milan. Ils ne ressentiraient plus le besoin de maudire Berlusconi. Les rôles, semblait-il, tournaient. Les six premiers mois ont été étonnamment prévisibles, ce qui est étrange pour l'Inter. Ronaldo a marqué des buts. Et l'Inter a gagné des matchs, régulièrement. Les Nerazzurri sont restés invaincus lors des 12 premiers matches de 1997-1998 et, à mi-parcours de la saison, avaient un point de retard sur la Juventus dans la course au titre. De plus, ils avaient battu leurs rivaux turinois au Meazza grâce à une frappe de Djorkaeff. Le fournisseur du but? Ronaldo ! Ignorant Paolo Montero et évitant Ciro Ferrara, son centre a laissé son coéquipier français avec la plus facile des finitions. Luigi Simoni, nommé entraîneur-chef à l'été 1997, avait galvanisé l'équipe, construisant une unité de contre-attaque rapide et réactive avec Ronaldo comme centre d'attaque. "Il Fenomeno" était le seul joueur de l'Inter chargé de ne pas s'occuper de la phase défensive, agissant comme un phare pour les transitions offensives de l'Inter avec son rythme, sa force et sa course agressive. L'adaptation si rapide de Ronaldo aux limites tactiquement détaillées et défensivement résolues du calcio était remarquable, tout comme sa capacité à réaliser les fantasmes d'un club, propriétaires et fans inclus, qui aspirait si désespérément à une période de succès. Sa prise en charge du fardeau était d'autant plus impressionnant compte tenu du calibre de ceux qui avaient échoué avant lui; lorsqu'il a conservé son statut de joueur mondial de l'année de la FIFA en 1997, il a vu la concurrence de Roberto Carlos et Dennis Bergkamp, deux anciens joueurs de l'Inter qui ont connu une meilleure fortune personnelle après avoir quitté le club. Après une mi-saison mouvementée, les hommes de Simoni ont remporté six matches de championnat consécutifs, Ronaldo marquant dans chacun. Cette séquence de forme comprenait une victoire 3-0 sur Milan au cours de laquelle le joueur a trouvé le chemin des filets avec un superbe lobe. Ce fut l'un des nombreux moments exceptionnels de son superbe premier mandat. Mais, cruellement, la première saison de Serie A de Ronaldo et de l'Inter se terminerait dans l'acrimonie plutôt que dans la célébration. Essentiellement, la course au Scudetto s'est résumée à un match : le Derby d'Italie entre la Juventus et l'Inter. Ils se sont rencontrés au Stadio delle Alpi avec quatre matches à jouer et avec un seul point les séparant au sommet de la Serie A. Les tensions étaient fortes tout au long du match alors que des défis robustes et de jolis plongeons ont ponctué ce choc spécial des titans du football italien; Simeone a été clouté par Edgar Davids, tandis que Ronaldo a été à plusieurs reprises nié du ballon par des marqueurs intransigeants. Alessandro Del Piero a donné l'avantage à la Juventus en première mi-temps avec un beau tir. Cela a forcé une riposte de l'Inter, qui savait que la défaite signifierait un écart de quatre points. Mais, malgré tous leurs efforts, un but égalisateur ne viendrait pas. Et, à seulement 20 minutes de la fin, il y a eu une éruption de controverses. Ronaldo, faisant irruption dans la surface de réparation de la Juventus, a été mis en échec sans pitié par Mark Iuliano après avoir poussé le ballon au-delà du défenseur central italien. Mais le penalty n'est pas venu. L'arbitre Piero Ceccarini a laissé le match se poursuivre et, alors que l'équipe locale lançait une contre-attaque, il s'est retrouvé à fuir les protestations bruyantes. Quelques secondes plus tard, il a sifflé, cependant, pointant vers l'endroit après que Del Piero ait été stoppé par un coup de pied inopportun de Taribo West. Simoni et ses joueurs ont eu du mal à contenir leur indignation et, même si le pénalty a été sauvé par Gianluca Pagliuca, le sentiment d'avoir été trompé s'est poursuivi alors que la Juventus a remporté le match et, par la suite, a remporté le titre. Loin des affaires intérieures controversées, Ronaldo a ébloui la compétition continentale, aidant l'Inter à la finale de la Coupe UEFA où il a battu la Lazio à lui tout seul. Il était injouable pour l'équipe romaine, frappant la barre avec un tir de loin avant de sceller une victoire 3-0 après avoir tranquillement contourné Luca Marchegiani pour marqué dans le but vide. Pourtant, malgré la finale victorieuse, la saison 1997-1998 de l'Inter a été imprégnée d'un sentiment d'injustice. Qu'est-ce qui aurait pu être ? C'est la question que tous les fans de l'Inter doivent se poser en silence lorsqu'ils réfléchissent aux années Ronaldo. Sa première campagne avait été enivrante. Même les défenses italiennes les plus acharnées se sont retrouvées dans son sillage. Son style de dribble, une avalanche d'enjambements, de feintes, de rebondissements exécutés d'un coup et à la vitesse de l'éclair, était envoûtant. Son explosivité était une véritable merveille, mais même alors, son corps était apparemment dans une lutte constante pour se suivre. En 1998-1999, les blessures ont commencé. Il n'a joué que 28 fois et marqué 15 buts, soit moins de la moitié de ce qu'il avait réussi lors de son premier voyage en Serie A. L'Inter a glissé à la huitième place du championnat. Les entraîneurs allaient et venaient, et une normalité décevante a repris. Ronaldo s'est rompu un tendon au genou droit le 21 novembre 1999 lors d'un match de championnat contre Lecce. Il est parti déterminé à revenir plus fort, mais à ce stade, le poids des espoirs du club, l'éclat des médias et les accords de sponsoring lucratifs étaient trop lourds à gérer. Il est revenu lors de la finale de la Coppa Italia 2000, émergeant avec impatience du banc des remplaçants, suppliant son corps de se conformer à ses exigences. Mais sa remontée d'un enfer très personnel n'a duré que sept minutes. Écrasé par l'une de ses propres feintes, il y avait un désespoir troublant dans le traumatisme du joueur. Auparavant, le nom de Ronaldo évoquait une aura féroce. Le monde avait regardé avec impatience chacun de ses contacts. Maintenant, le monde regardait toujours, mais cette fois avec horreur. Il était enclin, il était fragile et, à 23 ans, son avenir était incertain. D'innombrables opérations ont suivi dans le but de le ramener à son meilleur niveau, mais il manquerait l'intégralité de la saison 2000-2001 alors que l'Inter terminait cinquième. Ronaldo remonterait, mais pas avec l'Inter. Et l'Inter finirait par mettre fin à sa longue attente d'un Scudetto, mais pas avec Ronaldo. Le partenariat entre le joueur et le club a finalement été une attente insatisfaite mais, ne serait-ce que pour une courte période, il a produit des résultats spectaculaires. Nous sommes le 3 mars 1998 et Ronaldo est là où il aime être: la surface de réparation adverse. C'est le quart de finale aller de la Coupe UEFA et l'Inter affronte Schalke. Johan de Kock regarde attentivement, se chuchotant sans doute : « Gardez les yeux sur la balle ». Olaf Thon arrive pour aider son coéquipier. Ronaldo voit venir l'Allemand et récupère le ballon. De Kock sort une jambe gauche effrayée, mais Ronaldo traîne à nouveau le ballon hors de vue. Puis, avec Thon empiétant par derrière, il muscade de Kock. Trois secondes, trois mouvements subtils, deux défenseurs sans ballon. Ronaldo continue. Les fans de l'Inter regardent avec espoir. Traduction alex_j via thesefootballtimes.co.
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Alors que l’Inter affrontera Liverpool en huitième retour ce Mardi, voici une histoire tenace chez nos amis anglais : la deuxième demie finale Inter – Liverpool de 1965 fut truquée par le fameux Dezso Solti. Voici cette histoire singulière publiée dans "Notorious match-fixer Solti’s game of fine margins echoes down the years" par Jonathan Wilson parue sur The Guardian. Introduction Peu de gens dans le football moderne connaissent le nom de Dezso Solti. Beaucoup, cependant, connaissent les résultats de son travail : les victoires de l'Inter dans les Coupes d'Europe 1964 et 1965, ainsi qu'un certain nombre d'autres matchs continentaux impliquant des équipes italiennes. Le "truqueur" hongrois était l'homme au cœur du trucage de matchs au plus haut niveau encore découvert dans l'histoire du football. La méthode de choix de Solti consistait à inviter l'arbitre désigné dans une somptueuse chambre d'hôtel, à déposer des liasses d'argent et peut-être les clés de voitures chères, et à faire quelques implications. Souvent, il y avait des suggestions subtiles sur l'avenir de l'officiel dans le jeu. Solti le truqueur Pour les fans Liverpool, le match en Ligue des champions contre l'Inter évoquera inévitablement des souvenirs de 1965. Menant 3-1 dès le match aller de leur demi-finale de la C1, Liverpool s'est rendu au Meazza et a perdu 3-0 dans un match qui, selon les joueurs, était truqué. Le premier but de l'Inter fut marqué sur un coup franc direct alors qu'ils le croyaient indirect, le second après que le ballon ait été arraché au gardien Tommy Lawrence alors qu'il le faisait rebondir avant de dégager. Les preuves dans ce cas sont circonstancielles, même si, comme Brian Glanville l'a noté dans une enquête sur le trucage de matchs dans le Sunday Times près d'une décennie plus tard, les équipes italiennes ont remarquablement bien réussi lorsque l'arbitre qui a arbitré ce match, José María Ortiz de Mendíbil, était en charge. Il y avait également eu des décisions très étranges lors de la demi-finale de l'année précédente lorsque l'Inter avait battu le Borussia Dortmund, mais la première preuve concrète de trucage est survenue l'année suivante. Comme l'a révélé le journaliste hongrois Péter Borenich dans son livre de 1983 "Csak a labdán van bőr", "Seul le ballon a une peau", Budapest dans les années 1960 et 1970 est devenue l’épicentre du trucage de matchs européens. En son cœur se trouvait le Hongrois Dezső Solti, qui avait approché l'arbitre György Vadás, lui offrant assez d'argent pour "cinq, six Mercedes" pour assurer que l'Inter batte le Real Madrid en demi-finale aller. Mais Vadás a refusé, le match s'est terminé 1-1 et c'est Madrid qui a battu le Partizan lors de la finale de 1966. En 1983, Solti purgeait déjà une interdiction de professer dans le football pour sa part de responsabilité dans le scandale révélé par Glanville, ayant offert à l'arbitre portugais Francisco Marques Lobo 5 000 $ et une voiture s'il assurait que la Juventus battait Derby en demi-finale de la C1 de 1973. Lobo a signalé l'approche et est généralement considéré comme ayant arbitré le match retour équitablement. Mais le mal avait été fait au match aller alors que la Juve l’avait remporté 3-1. Brian Clough était si certain que le match avait été arrangé que la conférence de presse d'après-match du manager du Derby consistait en une seule phrase : "Je ne parlerai pas aux salauds qui trichent ; aux bâtards tricheurs, je ne parlerai pas." En partant, il se tourna vers Glanville : "Traduis ça pour eux, Brian." Si on se souvient de Solti maintenant, c'est comme un croque-mitaine, mais son histoire est bien plus compliquée que cela. Steinberger capturé et envoyé à Auschwitz Il est né Dezső Steinberger en 1912 dans une famille de marchands à Balmazújváros, une petite ville à 20 miles au nord-ouest de Debrecen. En 1944, après l'invasion allemande de la Hongrie, il fut arrêté avec les autres Juifs de la région et envoyé à Auschwitz. Sa famille immédiate fut tuée quelques heures après son arrivée, mais Steinberger était en bonne forme physique et donc utilisé comme main-d'œuvre. Il a joué dans les buts dans l'une des équipes de football du camp et a commencé à obtenir des faveurs en informant sur d'autres prisonniers. À un moment donné de l'hiver 1944-1945, Steinberger a réparé la voiture d'un officier SS. Impressionné par ses capacités linguistiques et son utilité générale, l'officier a commencé à utiliser Steinberger comme factotum général. Cet officier n’était ni plus ni moins que Josef Mengele. Alors que les forces soviétiques se rapprochaient, Steinberger a participé à l'une des marches de la mort vers l'ouest. Après avoir passé du temps à Dachau et à Mühldorf-Mettenheim, il fut embarqué dans un train pour être emmené dans les montagnes et massacré. Cependant, un commandant local de la Wehrmacht, dans un accès de conscience, a retardé le train pour s'assurer qu'il serait intercepté par les forces américaines. Les États-Unis l'ont hébergé dans un camp temporaire à Feldafing près de Munich, et il a été interrogé sur ses liens avec Mengele avant, finalement, d'être renvoyé en Hongrie. La guerre l'avait changé. "J'étais affaibli en tout", écrit-il dans ses mémoires. "J'étais faible de caractère, de volonté, en tout. Auschwitz a tout brûlé." De Steinberger à Solti Il a été approché par l'ÁVH, la police secrète hongroise. Péter Veres , le chef du Parti national des paysans, qui était le plus grand opposant au programme communiste de collectivisation, était également originaire de Balmazújváros. Steinberger le connaissait-il et pouvait-il le piéger dans quelque chose qui le forcerait à démissionner ? Il le pouvait, et il l'a fait. En récompense, Steinberger a dit qu'il voulait quitter le pays. L'ÁVH lui a dit que cela pouvait se faire s'il obtenait un visa d'artiste. Steinberger a donc suivi une formation de magicien de scène et, en 1949, il a obtenu un passeport, délivré au nom de Dezső Solti. Il est parti pour l'Italie avec six danseuses qui, selon lui, étaient essentielles à son numéro, mais d’après les dossiers de l'ÁVH, il s'agissait d'une couverture pour le trafic de prostituées. La vie de Solti à Milan A Milan, Solti a rencontré le grand entraîneur Béla Guttmann, un autre juif hongrois. C'était la voiture de Solti, importée des États-Unis, que Guttmann conduisait (sans permis) lorsqu'il a percuté et tué un étudiant de 17 ans. Solti a tout pris sur lui assez longtemps pour que Guttmann puisse quitter le pays et éviter les tribunaux. Solti a travaillé avec des clubs de football en tant qu'agent, et plus encore. En mars 1990, Solti passe une journée avec le réalisateur Béla Szobolits, qui faisait des recherches sur un documentaire. "Il était de bonne humeur avec un regard espiègle dans les yeux", a déclaré Szobolits. "Il parlait beaucoup des femmes. Il était très religieux, sensible, facilement émotif." "Il vivait seul dans un appartement très moyen de deux chambres à Milan. Chaque jour, il se levait à 7 heures du matin et priait pendant une heure. Il lisait des passages de la Torah. Il y avait un bijoutier juif du même âge originaire de Roumanie qui venait tous les jours entre 10 et 12 heures. Solti déjeunait seul et dormait. Ensuite, il lisait les journaux et se rendait au centre-ville pour une glace. Il lisait de la philosophie après cela. Il prenait son repas du soir, puis se tenait à la fenêtre, regardant la ville, prenant l'air frais, avant d'aller se coucher après minuit." Conclusion Solti n'avait pas été clair, mais il a admis qu'il avait parfois donné des montres en or aux arbitres. "Le football est un jeu aux marges étroites", a-t-il déclaré à Szobolits. "Tout ce que nous avons fait, c'est essayer de nous assurer que ce n'était pas contre l'Inter. Si un coup franc devait être donné d'une manière ou d'une autre, nous voulions nous assurer que nous étions considérés comme la victime et non comme l'adversaire." Juste une autre ambiguïté dans une vie vécue dans un monde de moralité limitée. Traduction alex_j via The Guardian et connaissances personnelles.
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Un rêve débuté il y a 28 ans dans la périphérie de Nankin avec en poche quelques économies et dans sa tête des ambitions infinies pour accomplir quelque chose qui semblait impossible... Voilà les débuts du Suning, avec notre propriétaire qui est parvenu à devenir l'un des hommes les plus riches au monde, et ce à partir d'un petit magasin de climatiseurs... Voici l'histoire de la clairvoyance et la capacité d'un homme capable de créer un empire à partir de rien... Suning est né comme cela, alors que personne ne s'y attendait, que personne ne pensait que c'était possible et au moment où tous ont catégorisé de "vrai fou" notre bon Jindong. De la folie à la gloire Cette folie de la part de Jindong Zhang, ce coup de poker, l'a fait devenir l'entrepreneur à succès actuel. En 2016, cet "ovni" se fait connaitre en Italie en s'offrant l'Inter et en souhaitant faire grandir pas après pas son entreprise familiale. Dans le courant du mois d’août 2018, Zhang s'est livré à cœur ouvert, en s'exprimant sur l'année 1990, une année où tout a débuté. C'est un fait Jindong Zhang est un homme toujours autant passionné, un homme qui a la volonté de continuer à grandir continuellement. La Naissance du Suning "En 1990, il y a 28 ans, j'étais âgé de 27 ans, j'ai alors quitté un emploi sûr et j'ai loué une petite salle de moins de 200 mètres carrés sur Nanking Ninghai Road afin d'y créer un patchwork de 100 000 yuans (soit un peu plus de 12 000 euros). Quand j'ai décidé de créer une entreprise de vente au détail spécialisée dans les climatiseurs, les gens pensaient que j'étais fou." "Mais je savais ce que je faisais et ce que je voulais faire. A cette époque, en raison de la main-d'œuvre limitée, j'ai dû gérer un peu seul le groupe dans tous les secteurs du commerce. Mais je n'ai aucun regret car de toute façon, vous ne savez jamais quel sera le prix du succès." Activités diversifiées "Quand je me suis embarqué dans cette aventure, mon objectif était de faire en sorte que ma famille puisse vivre une très belle vie. Aujourd'hui, Suning travaille dur pour offrir une vie heureuse à ses 250 000 employés et à ses centaines de millions d'utilisateurs." "Au début de son activité, Suning, comme d'autres entreprises de vente au détail en Chine, ne pouvait être considérée que comme une entreprise à forte intensité de main-d'œuvre, loin derrière les entreprises technologiques. Mais aujourd'hui, nous sommes engagés dans de nombreux domaines, tels que l'intelligence artificielle, le e-commerce,... Nous reconcevons l'industrie et nous essayons d'avancer technologiquement sans négliger la vente au détail." Réforme "Au cours de ces quarante dernières années, la Chine s'est lancée dans une voie de réforme et d'ouverture au monde. C'est dans ce contexte que l'esprit d'innovation et d'entrepreneuriat du peuple a été fortement stimulé, ce qui a également donné vie à la recherche et au développement de nouvelles technologies." "Cette voie nous a permis de grandir, de marcher aux côtés des gens et à présent nous sommes parvenu à diriger ce monde. Je suis reconnaissant de ces années, lorsque j'observe le développement du Suning au cours des 30 dernières années, je ressens fortement toute l'énergie qui a découlé de cette poussée de technologie, qui a été la force motrice derrière nos ambitions." Les Services "J'ai toujours dit à mes employés : "Il faut investir dans les services et construire un système de services professionnels propre au Suning, cela lui permettra de se construire en disposant d'une compétitivité forte. La tendance de la société actuelle est de remplacer un bien précis et d'en confier sa destinée à une entreprise que l'on ne peut éviter, c'est un avantage." "Les entreprises peuvent décider de soit s'adapter à cette tendance, soit d'y résister. Ma décision était de "changer cette tension" et d'anticiper le temps en travaillant sur le commerce en ligne. Suning devait devenir une véritable entreprise de haute technologie et elle était appelée à devenir le plus grand fournisseur de gestion de détail intelligent en Chine et dans le monde." La Silicon Valley "J'ai promu l'établissement d'un Institut de recherche à la Silicon Valley, faisant de la sorte que le Suning soit un membre de ce lieu. A présent, celui-ci absorbe les meilleurs talents de technologie informatique du monde. Cette pensée était dans mon cœur depuis tant d'années, mais elle a toujours été repoussé car ce n'était pas encore le bon moment." "Le 20 novembre 2013, le Suning Silicon Valley Research Institute a été officiellement présenté. Nous visons toujours à avoir une balance entre la tradition et l'innovation, qui est le cœur du développement des affaires." La croissance "Au cours de ces 28 années, j'ai vu le Suning grandir, passer d'une petite boutique à une grande entreprise, d'une seule opération à des opérations diversifiées, d'une entreprise nationale à une entreprise qui réalise des opérations transnationales. L'esprit de Suning est de toujours innover et de se chercher de nouveaux défis. La concurrence ne manque pas, mais nous sommes confiants dans notre volonté de grandir toujours plus." "Notre philosophie de la vente au détail ne changera pas et elle restera toujours au sommet de nos préférences, quel que soit le visage de l'entreprise à l'avenir. A présent, nous allons vivre des années cruciales jusqu'en 2020, pour notre vente au détail sur Internet. Et nous n'en sommes qu'au début de notre Ère." Extrait de l'article publié en octobre 2018 : >> Voir plus d'articles sur le Suning : https://www.internazionale.fr/forums/tags/suning/
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Les visages oubliés de l'Inter : Laurent Blanc
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Cette série d'articles nous rappelle les joueurs dont nous avons (peut-être) oubliés, qu'un jour, ils ont porté notre maillot noir et bleu. A travers eux on refait l'histoire, on discute et on dissèque leur temps à l'Inter ainsi que le reste de leur carrière. Retrouvez l'ensemble des articles de cette série ici : Les visages oubliés de l'Inter. Nous poursuivons cette dernière en analysant le court séjour en noir et bleu de notre super défenseur Laurent Blanc. Un homme qui est peut-être plus célèbre pour son sens du but que pour ses deux ans au Meazza. Blanc a passé la majorité de sa carrière à jouer en France commençant par Montpellier. Le Français a passé huit saisons avec La Paillade, disputant plus de 250 matchs et marquant 80 buts en tant que milieu de terrain. C'est à 26 ans que Blanc décida de franchir le pas et de quitter le club qui lui avait donné sa chance pour rejoindre le Napoli. Le transfert a été perçu comme une surprise, mais Blanc sembla s'intégrer aux côtés de Gianfranco Zola et Careca, le tout sous la tutelle de Claudio Ranieri. Le Napoli, pour sa première saison sans Diego Maradona, a terminé à une respectable 4e place et Blanc a joué un rôle clé en disputant 34 matchs et marquant 6 buts. Cependant, Laurent voulait revenir en France après seulement un an passé en Italie. L'heureux élu fut Nîmes. Les Crocodiles avaient fait un sacré coup en signant Blanc et il est clair qu'ils ne pourraient le retenir longtemps compte tenu de son rapide essor. Une offre de Saint-Etienne est arrivée et Blanc décida de rejoindre les verts. Il est devenu un sujet de discussion car il était le deuxième meilleur buteur de la 1ère division lors sa première saison à Saint-Etienne, marquant 13 fois en D1. Blanc a attiré l'attention de l'équipe nationale et a commencé à nouer une relation spéciale avec la légende milanaise Marcel Desailly qui apporterait finalement à la France sa première Coupe du Monde en 1998. En raison de sa nouvelle exposition retrouvée avec les plus grandes équipes de D1 et de ses performances sur la scène internationale, Guy Roux a financièrement persuadé St-Etienne de se séparer de son bijou. Dans sa seule année avec Auxerre, Blanc a remporté son premier titre majeur, le championnat de D1. Les passages rapides de clubs en clubs après son long séjour à Montpellier sont devenus un élément de base de sa carrière. Cependant, il ne peut pas être blâmé d'avoir quitté Auxerre après une seule saison car il s'est retrouvé attiré par un transfert vers Barcelone. Un transfert au Camp Nou a été une réussite pour Blanc qui avait vraiment atteint les sommets après ses années de travail acharné dans son pays d'origine et sa brève période avec le Napoli. Encore une fois, il n'a passé qu'un an au club avant de partir à nouveau. Vingt-deux apparitions pour Barcelone était tout ce qu'il avait réussi avant un retour en France avec Marseille. Johan Cruyff était l'homme qui avait fait venir Blanc mais son départ peu après l'arrivée du Français l'a conduit à être managé par Bobby Robson. Cela n'a jamais emballé Blanc. Marseille s'est avéré être une bonne décision, mais qui s'est finalement terminée dans la tristesse après cette défaite en finale de la Coupe UEFA contre Parme et cette deuxième place en Ligue 1 lors de sa deuxième année au club. Blanc rira bien le dernier car il était un pilier de l'équipe de France vainqueur de la Coupe du Monde de 1998 malgré la finale manquée en raison d'un incident controversé avec le Croate Slaven Bilic. À l'été 1999, à l'âge mûr de 34 ans, Blanc a décidé qu'il tenterait à nouveau sa chance et est arrivé au Meazza. L’arrivée de Marcello Lippi a vu un changement généralisé au club. Le record de transfert le plus cher a été battu pour signer Christian Vieri, Clarence Seedorf a été ramené du Real Madrid et notre légende Iván Córdoba est arrivée de San Lorenzo. Blanc, qui était maintenant le capitaine de l'équipe de France, avait peut-être quelques kilomètres au compteur, mais était considéré comme un homme qui pouvait ajouter de l'expérience à une équipe qui cherchait à se remettre d'une 8e place décevante. Lippi a mené l'Inter à une quatrième place et à une finale de Coppa Italia lors de son premier mandat et le club a ensuite pu revenir en C1. Sur le plan personnel, la saison a été bonne pour Blanc qui a joué presque tous les matchs de Serie A et a été nommé pour le prix Golden Pirate de l'an 2000, un prix décerné par l'Inter Club San Pietro Nerazzurra Seveso. Les fans de l'Inter l'ont adopté et il s'est avéré être une acquisition astucieuse pour une équipe qui, sous Lippi, semblait bien fonctionner. Cependant, l'ère Lippi a été trop courte, Marco Tardelli le remplaçant à peine deux mois après le début de la saison suivante. Les Nerazzuri n'arrivèrent pas à se qualifier pour la phase de groupes de la C1 après une défaite contre Helsingborg. Contrairement à Robbie Keane, Blanc a conservé sa place sous Tardelli alors que l'Inter a connu une étrange série de haut et de bas qui les a amenés à la 5e place. Au cours de l'été, Blanc a fait l’objet d’un intérêt de Manchester United de la part de Sir Alex Ferguson. Ferguson avait essayé de signer Blanc deux fois avant (Barcelone et Inter), mais cette fois, il devait réussir. L'Inter et United ont conclu un accord pour que l'homme de 35 ans termine sa carrière à Old Trafford et a ainsi mis fin à sa courte histoire en noir et bleu. Il a ensuite remporté la Premier League avec United avant de raccrocher ses crampons en 2003 à l'âge de 37 ans. Le sort de Blanc à l'Inter est très différent de ceux que nous avons précédemment étudiés dans cette série. Aucun de ces joueurs n’a remporté le prix du joueur de l’année ou n’a été membre régulier de l'équipe première avant de passer à autre chose simplement parce qu’il a obtenu une meilleure offre. Bref, si l'Inter n'avait pas été aussi "pazza" et n'avait pas fait autant tourner ses managers, Blanc aurait certainement pu faire partie d'une équipe gagnante. Sûrement sous un bon management et avec les bons réglages tactiques, une équipe composée de Blanc, Ronaldo, Seedorf et Christian Vieri aurait pu être des challengers au Scudetto et une force pour la C1. Blanc ne pouvait tout simplement pas dire non à Ferguson une troisième fois.- 15 commentaires
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Vendredi dernier, le FC Séville a battu notre équipe favorite et a empoché sa sixième C3 en six finales, l'Inter ne restant bloquée qu'à trois. Cependant, dans les médias nous entendons souvent que la Ligue Europa n'est pas aussi forte que l'était la Coupe de l'UEFA. Dans cet article, nous expliquons cet état de fait. Mode de comparaison Comparer des coupes qui se sont tenues dans des époques différentes est une chose très ardue. En effet, afin d'obtenir un comparaison objective et sensée, nous devons remettre les événements dans leur contexte, mettre de côté nos préjugés et notre "chauvinisme". Si nous voulions être extrêmement rigoureux, nous devrions analyser année par année les clubs participants, leur effectif, leur budget... Ce "marquage individuel" serait fastidieux et demanderait du temps, beaucoup de temps. Pour rester concis et didactique, nous privilégions "un marquage en zone" en nous focalisant sur les grandes lignes historiques et économiques. Un peu d'histoire La Coupe UEFA a été précédée par la Coupe des Villes de Foires, qui était une compétition de football européenne disputée entre 1955 et 1971. La compétition est passée de 11 équipes lors de la première à 64 équipes lors de la dernière. Elle était devenue si importante sur la scène européenne qu'elle fut reprise par l'UEFA et relancée la saison suivante en tant que Coupe UEFA. Sachant que le FC Barcelone gagna la première coupe des Villes de Foires et Leeds United la dernière, un match fut disputé entre ces deux équipes pour déterminer celle qui garderait la coupe. Le Barça battit Leeds et la conserva. La Coupe UEFA a été disputée pour la première fois lors de la saison 1971-1972, avec une finale entièrement anglaise, Wolverhampton Wanderers contre Tottenham Hotspur, les Spurs remportant les premiers honneurs. Jusqu'à la saison 1996-1997, la finale se disputée en matchs aller et retour. Une finale unique se joue depuis la saison 1997-1998. Depuis la saison 2009–2010, la compétition est connue sous le nom d'UEFA Europa League. Dans le même temps, l'UEFA Intertoto Cup, la compétition de troisième niveau de l'UEFA, a été supprimée et a fusionné avec la nouvelle Ligue Europa. La Coupe de l'UEFA était nommée C3 car elle est venue après la Coupe d'Europe des Clubs Champions (C1) et la Coupe des Vainqueurs de Coupes (C2). Coupe de l'UEFA 1991: L'Inter des Z'allemands, gute, starke und shöne Effet de l'élargissement de la C1 Il faut noter que la C2 a disparu après la saison 1998-1999 car son niveau fut très affaibli après les différentes réformes de la C1 et C3. En effet, il faut savoir que la C1 a été introduite en 1955 sous le nom de Coupe d'Europe des Clubs Champions. Au départ, il s'agissait d'un tournoi à élimination directe ouvert uniquement aux champions des championnats européens, son vainqueur étant considéré comme le champion d'Europe des clubs. Le concours a pris son nom actuel en 1992, ajoutant une phase de groupes aller et retour et permettant à plusieurs participants de certains pays d'y jouer. La C1 a depuis été élargie, et alors que la plupart des championnats européens ne peuvent encore inscrire que leur champion, les plus forts comptent désormais jusqu'à quatre équipes. Avant, pour la Coupe de l'UEFA, les deuxièmes et troisièmes des meilleurs championnats y participaient. Maintenant non. Voyons l'allure de la Ligue Europa si nous avions conservé ce format. On aurait Manchester City et United, Borussia Dortmund et RB Leipzig, FC Barcelone et Atletico de Madrid, Inter de Milan et Atalanta de Bergamme, Olympique de Marseille et Rennes. Nous voyons de suite que cette C3 aurait tout autre allure et aurait de quoi rivaliser la C1. C'est simplement pour cela que les médias disent que la Coupe de l'UEFA était une Coupe des Champions bis, leur niveau étant pratiquement équivalent. D'ailleurs, il suffit de regarder les noms prestigieux des équipes ayant gagné la Coupe de l'UEFA. Nous pouvons citer Liverpool, Le Real Madrid, Le Bayern de Munich, l'Inter de Milan, la Juventus entre autres. Des clubs qui ont gagné la Coupe de Champions auparavant. De manière non officielle, beaucoup considèrent que le niveau de la C3 avait commencé à baisser à partir du début des années 2000 (vers 2002-2003). Statistique intéressante, il n'y a qu'un seul club qui a remporté la Ligue Europa alors qu'il avait remporté la Coupe des Champions, c'est l'United en 2017. Ainsi, l'élargissement de la C1 a affaibli la C3 et a fait disparaître la C2. La disparition de l'URSS et de la Yougoslavie Si l'élargissement d la C1 a eu un impact sur le niveau de la C3, il faut aussi prendre en compte deux autres phénomènes qui sont liés. L'un est politique alors que l'autre est économique. Le premier est la disparition de l'URSS et celle de la Yougoslavie. En effet, lors de la création de la C1, C2 et C3, le bloc de l'est existait. Depuis 1991-1992, ces deux pays ont disparu augmentant significativement le nombre de participants. Nous savons que l'augmentation de participants fait automatiquement diminuer le niveau général car au lieu de jouer un championnat national, les équipes d'ex-URSS et ex-yougoslaves ne jouent qu'un "championnat régional"; même si cette réflexion est moins valable pour les clubs russes et ukrainiens. C'est aussi pour cette raison que les clubs de l'est, comme nous les appelons avant, ont progressivement disparu de la C1 à partir des quarts de finale, voire des huitièmes. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les pages sur Wikipedia. Ainsi, comme ces clubs sont régulièrement reversés en C3, nous comprenons qu'ils font, malgré eux, diminuer le niveau de la Ligure Europa comparé à la coupe de l'UEFA. Tout comme l'élargissement de la C1, la disparition de l'URSS et de la Yougoslavie ont mécaniquement fait baisser le niveau de la Ligue Européen comparé à celui de la Coupe de l'UEFA. Coupe UEFA de 1994: année étrange où le succès a frôlé la relégation L'arrêt Bosman, l'arrêt de mort des petits clubs Enfin, il faut aussi mettre en avant cet arrêt qui définitivement tué les petits clubs. Rappelons que l’arrêt Bosman est une décision de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE), rendue le 15 décembre 1995 relative au sport professionnel. Il trouve sa source dans le litige opposant le footballeur belge Jean-Marc Bosman à son club du FC Liège. Celui-ci refusant son transfert vers le club français de Dunkerque, Bosman a porté l'affaire devant la CJCE. Il conteste la conformité des règles régissant les transferts, au regard du droit communautaire. L'arrêt Bosman a une portée considérable, non seulement pour le football mais pour toutes les disciplines sportives professionnelles ou semi-professionnelles, et ce dans tous les pays membres de l’Union européenne. Cette décision (jurisprudence) établit l'illégalité des quotas de sportifs communautaires et de ceux de sportifs non communautaires ressortissant d’États ayant signé des accords d’association ou de coopération de l’Union européenne. C'est-à-dire que depuis cet arrêt, il n'est plus possible de limiter le nombre de sportifs des nationalités concernées dans une équipe ou une compétition professionnelle. Avant, le nombre de joueurs étrangers était limité à trois. Depuis cet arrêt, c'est no-limit. On comprend alors que les clubs les plus puissants, qui était généralement les clubs historiques, ont pu acheter les meilleurs joueurs à des prix qui ne cessent d'augmenter. Ceci crée un assèchement des clubs moyens et modestes. Ces derniers, ne pouvant plus ou difficilement jouer les tournois européens, ne se cantonnent "que" dans leurs championnats nationaux. Pour être rentables, ils doivent vendre aux clubs les plus puissants. D'ailleurs, cela explique aussi pourquoi des clubs se concentrent sur la formation afin de rester rentables à défaut d'être compétitifs sur le plan européens. Ceci est au moins positif. C'est principalement pour cette raison qu'il n'y a pratiquement plus de turnover en C1. Là encore, depuis l'arrêt Bosman seuls deux clubs ont gagné la C1 sans jamais l'avoir remporté la Coupe des Champions, Dortmund en 1997 et Chelsea en 2012. De plus, généralement, seuls les clubs issus des six championnats les plus forts passent les poules de la C1. Les clubs puissants deviennent de plus en plus puissants, ne jouant que la Champions League, cela a fait baisser le niveau de la Ligue Européen comparé à celui de la Coupe de l'UEFA. Coupe de l'UEFA 1998: Taribo c'est bon la vie, pour les grands et les Kanchelskis... Et l'Inter dans tout ça? L'Inter est un des rares clubs à avoir gagné la Coupe des Champions (2 fois), la Champions League (1 fois) et la Coupe de l'UEFA (3 fois). Son histoire européen est de facto lié à cette C3. D'ailleurs, si l'Inter avait battu Séville Vendredi dernier, elle aurait été le seul club à avoir remporté Coupe des Champions, la Champions League, la Coupe de l'UEFA et la Ligue Europa. Elle aurait pu rentrer un peu plus dans l'Histoire du football européen. L'autre club qui aurait pu accomplir cet exploit est Liverpool, autre icone du football européen. Il est ironique de constater que ces deux légendes ont buté sur le FC Séville. Marquer l'histoire du football soit en introduisant un nouveau système de jeu (le Catenaccio) ou en faisant un exploit (le Triplété) est l'adn de l'Inter. Elle demande un peu de temps et de patience, c'est tout. Dans tous les cas, elle a remporté trois Coupes de l'UEFA qui étaient d'un niveau supérieur à celui de l'actuelle Ligue Europa.
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Flashback tactique : quand Helenio Herrera créa le catenaccio
alex_j a posté un article dans Nos Dossiers
Après la défaite de notre équipe favorite contre Séville, pas d'article concernant une analyse post-mortem. Au lieu de cela, nous vous proposons un retour dans le passé avec une présentation de la méthode déployée par Helenio Herrera, le Catenaccio. Considéré comme l'un des meilleurs entraîneurs de tous les temps, Helenio Herrera est synonyme de "Catenaccio". La tactique utilisée par Herrera, en particulier à l'Inter Milan entre les années 1960 et 1968, est considérée comme notoire, négative et cynique par beaucoup, encore maintenant ! La Serie A est considérée principalement comme une ligue se concentrant sur la défense et la base de ce cela a commencé avec l'Inter Milan de Herrera. Bien qu'il n'ait peut-être pas lancé la tendance à pratiquer un football pragmatique et défensif, il a définitivement jeté les bases de son succès. La tactique consistant à utiliser des hommes supplémentaires en défense a en fait été lancée par Karl Rappan à l'époque du Servette de Genève. Il a expérimenté la tactique dans un club qui se battait pour sa survie. Dans un tel cas, il était nécessaire de renforcer la défense. Cependant, il a plus tard obtenu un grand succès avec quand il a imposé la même stratégie lorsqu'il était entraîneur de l'équipe de Suisse dans les années 1930. L'idée n'a pas été vraiment bien reçue à ce moment-là et n'a été que peu utilisée ici et là. Ce n’est qu’au début des années 60 que le Catenaccio a pris le devant de la scène en tant que philosophie ou modèle de football. Fait intéressant, ce n’est pas Herrera qui a initialement introduit cette idée en Italie. C'est plutôt le manager de Salernitana, Giuseppe Viani, qui a obtenu un certain succès en utilisant de telles tactiques après avoir supervisé son équipe pour une promotion. Cela en a inspiré d'autres, en particulier Nero Rocco, qui a utilisé le système au Milan et avec lequel ils ont décroché la Coupe d'Europe sous ses ordres en 1963. Cela ne faisait que retarder l'inévitable car La Grande Inter est devenue le top sujet en Europe. Le Catenaccio deviendrait légendaire et ne sera certainement jamais oublié. Helenio Herrera a été le premier pour de nombreuses choses. Herrera a introduit l’idée de collecter des crédits pour la performance de l’équipe. Le club italien a obtenu d'énormes distinctions sous le directeur argentin et a été appelé "Grande Inter". Herbert Chapman, inventeur de la formation en WM (un 3-2-2-3, ce qui forme un W et un M) et Karl Rappan avec Herrera sont devenus les personnes les plus notables dans le domaine des tactiques de football. La Grande Inter de Herrera est devenue la première ère déterminante du football car elle a été la première de la ligne dans laquelle le Milan de Sacchi, le Barca de Pep et d'autres équipes dominantes ont traversé. Selon le célèbre livre de Jonathan Wilson, "Inverting the Pyramid", Helenio avait cité ce qui précède. On lui a souvent reproché de pousser ses joueurs à un point où il ferait n'importe quoi pour réussir. Hererra était un pur pragmatiste et était très pratique sur les choses qui étaient censées arriver et comment il pouvait les changer pour en tirer le résultat le plus bénéfique pour lui et son équipe. Les joueurs étaient cependant très dévoués et croyaient en ses idées théoriques. Après avoir décroché le premier Scudetto avec l'Inter, les joueurs, qui manquaient un peu de compétences linguistiques, l'ont joyeusement appelé "Signor Mr". Il a dit: "Mais j'ai simplement mis en œuvre des choses qui ont ensuite été copiées par chaque club : travail acharné, perfectionnisme, entraînement physique, régimes et trois jours de concentration avant chaque match." Herrera était un homme discipliné selon sa fille. Ses matins commençaient par le yoga et sa nourriture se limitait principalement au parmesan et à l'huile d'olive. Pendant son passage à Barcelone, Herrera a trouvé un livre sur le mysticisme qui contenait des détails sur les exercices physiques du XVIe siècle. Cela lui a donné l'idée de retraites de football. Comme mentionné précédemment, Herrera est redevenu le premier en quelque chose quand il a introduit ces retraites dans le football. Pour la première fois dans l'histoire, des joueurs de football ont été envoyés pour se détendre dans des endroits verts et sereins pour atteindre la paix intérieure. Ils étaient encouragés à être dans des espaces silencieux, à penser de l'intérieur, à étudier les tactiques et à mener une vie solennelle. L'idée de passer des vacances en équipe et les programmes de rééducation après des blessures ou une baisse de forme a été initiée par Helenio Herrera quand il était à Barcelone en 1959. L'année suivante, Herrera a pris en charge l'Inter et le reste est de l'histoire, disent-ils. Sa contre-attaque défensive a été très critiquée et n'a pas été appréciée pour la façon dont son équipe a pu créer et occuper avec brio des espaces dans le territoire adverse lors des contre-attaques. Herrera était obsédé par la mentalité des joueurs et de toutes les personnes impliquées dans l'équipe. Il voulait que tout le monde donne tout. La mentalité positive et gagnante était plus importante pour Helenio Herrera. Même dans les conférences de presse, les joueurs n'étaient pas autorisés à exprimer ce qu'ils ressentaient. Ils étaient encouragés à livrer des messages positifs aux médias. Ils seraient condamnés à une amende s'ils s'étaient écartés du scénario pré-établi. Comme indiqué précédemment, les régimes alimentaires des joueurs ont été soigneusement surveillés et contrôlés. Sur le terrain d'entraînement, Herrera a été le premier manager à s'écarter des méthodes précédentes. Il a apporté des exercices dont personne n'avait jamais pensés auparavant. Il a eu une vision qu'aucun n'a jamais eue auparavant. Il a parlé de sa philosophie pendant les exercices, explique les attaques rapides comme l'éclair, des profondeurs et la valeur du chevauchement des arrières latéraux. Les joueurs étaient des athlètes bien entraînés, une vie propre et un esprit sain, comme l'indique le livre "Road to Lisbon: A Novel." Herrera a même été le premier manager à motiver ses joueurs comme aucun autre. Il épinglait des citations et des phrases de motivation sur les murs de la loge et s'assurait que tout le monde les voyait facilement. Le style de Herrera à Barcelone était scintillant et il parlait de sa confiance en lui. Il a déployé les milieux offensifs dans les espaces larges du milieu de terrain, ce qui leur a donné la créativité au milieu de terrain. Au cours de la saison 1958-59, Barcelone avait remporté la ligue par quatre points en amassant 96 buts en 30 matchs. La saison suivante, Herrera a remporté son deuxième titre de champion avec le Barça uniquement grâce à la différence de buts, mais il a perdu la C1 contre le Real Madrid, score total de 6-2. Cela a incité aux dirigeants de Barcelone à le limoger et il a choisi l'Inter. La tactique à l'Inter était très rigide et précise. Les joueurs défendraient en profondeur et une fois que les défenseurs gagneraient le ballon, il serait donné à Jair qui exploserait dans le bon passage ou à Suarez qui était le chef d'orchestre. Suarez était habile à trouver les joueurs dans les vastes zones. Corso et Mazzola étaient souvent déployés derrière l'attaquant. Picchi était le libéro de l'équipe, le défenseur central libre et bas, dont son nom. Le positionnement du libéro est plus libre et fluide que celui des autres défenseurs puisqu'il était le dernier homme avant le but de Sarti. Facchetti était l'un des joueurs clés de l'équipe de Grande Inter, il était celui qui a soutenu Herrera lorsque beaucoup l'ont accusé d'être de le gourou de la négativité. "J'ai inventé le Catennacio. Le problème est que la plupart de ceux qui m'ont copié m'ont mal copié. Ils ont oublié d'inclure les principes d'attaque que mon Catennacio incluait." Il y avait des ajustements dans l'équipe ici et là à chaque fois qu'un joueur se blessait ou qu'il y avait un changement dans l'approche. Le changement de philosophie n'a cependant jamais été visible. L’équipe d'Herrera a prouvé que ses détracteurs avaient tort et a joué aussi bien qu’elle a obtenu des distinctions et personne n’a pu les remettre en question. Ils ont remporté la Serie A en 1963, 1964 et 1966 et deux championnats d'Europe consécutifs dans les années 1964 et 1965. La tactique de la Grande Inter tournait principalement autour des facteurs suivants: Le libero, Picchi; L'arrière latéral, Facchetti; Les ailiers, Jair et Corso; Le 10, Suarez. Picchi, le joueur qui a enseigné à tout le monde le rôle de Libero, était l'épine dorsale du Catennacio. Leurs performances défensives collectives ont fourni aux joueurs attaquants la plate-forme pour être impitoyable dans les attaques. Picchi peut être appelé à bien des égards le balayeur ou le libéro, c'est lui qui représente le terme "verrou". L'utilisation du verrou signifiait que la moitié centrale offensive était conservée, mais les ailiers sont retirés dans la ligne défensive. La moitié centrale est restée le point focal offensif de l'équipe et c'était Luis Suarez dans la plupart des cas. Bien que Picchi ait manqué un peu de flair, il s'est assuré que son gardien de but ne soit pas dérangé par sa discipline de position. Selon Kenneth Wolstenholme, l'auteur de The Pros, "Si un joueur dépassait la ligne de quatre, soit en dribblant, soit en créant un espace avec un une-deux avec un collègue, il serait confronté à Picchi. Tout joueur qui courrait pour récupérer une longue passe serait confronté à… Picchi. Tout lob haut ou centre qui flottait dans la surface de l'Inter serait enlevé par… Picchi." Facchetti, souvent reconnu comme le premier arrière offensif de son genre, Giacinto Facchetti est l'un des meilleurs joueurs jamais produits par l'Italie. Il a montré de l'excellence dans le jeu et ce que les défenseurs pouvaient faire au lieu simplement défendre. Les arrières latéraux de cette époque et avant étaient contraints à une zone spécifique et ont simplement été invités à passer le ballon aux avants. Peut-être le premier défenseur à avoir jamais possédé les compétences nécessaires pour avancer, il faut dire que Herrera l'a utilisé avec brio. Facchetti était un ailier au début de sa carrière avant qu'Herrera ne fasse subir à Facchetti sa métamorphose. Son instinct offensif et ses exploits de but à l'avant étaient dus au fait qu'il était un ailier avant. Le rythme de travail de Facchetti et son désir de travailler pour l’équipe ont été évalués au-dessus de ses compétences techniques, ce qui a amené Herrera à le convertir en un arrière latéral idéal... cet idéal arrière latéral montant dans son plan directeur. Sur Facchetti, Herrera a déclaré: "J'avais Picchi comme balayeur, oui, mais j'avais aussi Facchetti, le premier arrière à marquer autant de buts qu'un attaquant." "En attaque, tous les joueurs savaient ce que je voulais: du football vertical à grande vitesse, avec pas plus de trois passes pour atteindre la surface adverse. Si vous perdez le ballon en jouant verticalement, ce n’est pas un problème, mais si vous le perdez latéralement, vous le payez avec un but." Jair da Costa était un ailier brésilien offensif capable de jouer en tant que deuxième attaquant lorsque son équipe en avait besoin. C'était un "express" extrêmement rapide à droite, possédant une technique brillante. Il était également connu pour son incroyable capacité de frappe. C'était un brillant spécimen d'ailier parfait pour l'Inter. En 119 apparitions pour la Grande Inter, le Brésilien a marqué 39 buts. Mario Corso, quant à lui, a passé la majeure partie de sa carrière chez nous. Semblable à Jair, Corso était ultra rapide sur les flancs avec un rythme sur le ballon. Étant gaucher, il était réputé pour ses passes astucieuses et sa capacité à distribuer le ballon. Il était capable de jouer sur les deux flancs, mais sa capacité de franchissement d'un pied gauche plus fort le limitait au flanc gauche dans la plupart des occasions. Cependant, certains de ses traits n'étaient pas similaires à ceux de son partenaire. Jair était un ailier typique alors que Corso ne l’était pas. L'Italien est connu pour sa capacité à lui donner un rôle gratuit et joué entre les lignes. Son pied gauche lui a valu le surnom de "pied gauche de Dieu" car il était très mortel. Il était également un très bon tireur de coups francs. On se souvient de Luis Suarez pour différentes choses. Seul Espagnol à avoir remporté le Ballon d’Or jusqu’à ce jour, il a été la catapulte de l’équipe de La Grande Inter. Surnommé "l'architecte", Suarez était au centre des choses pour l'Inter. Il a été utilisé comme attaquant à Barcelone, mais à son arrivée à l'Inter, Helenio avait des idées différentes. Herrera le mette plus en arrière et le déploya en tant que créateur de jeu en profondeur. Il avait la vision de trouver des joueurs devant lui. Son large éventail de passes en a fait un pivot dans les plans de Herrera. La Grande Inter d'Herrera avait annulé presque toutes les vulnérabilités en tant qu’unité défensive et était brillante au niveau compteurs. Les versions qui sont venues plus tard n’ont jamais été à la hauteur de ce que l’équipe d'Herrera avait utilisé. Cependant, le centre de la défense était souvent un problème lorsqu'ils affrontaient une équipe offensive et cela s'est avéré coûteux lorsque le Celtic a battu l'Inter en finale de la C1 en 1967 et a montré au monde qu'une équipe offensive peut se frayer un chemin dans une équipe défensive. Malgré le grand succès remporté par Herrera avec son équipe de l'Inter, il y avait un sentiment amer au milieu de tout cela. Le Celtic de Jock Stein a mis fin à la suprématie de l’Inter en Europe lors de la finale de 1967 avec Bill Shankly citant la victoire du football ce jour-là. L'Inter a été brillante sur le terrain sans aucun doute, mais ce n'était pas sans sa juste part de "délits" en dehors du terrain. Les rapports de vandalisme, de hooliganisme et de corruption étaient toujours répandus lorsque l'Inter jouait. Leurs adversaires n'ont jamais été autorisés à dormir et à se reposer paisiblement dans leurs hôtels avant les jours de match alors qu'il y avait de nombreux rapports de favoritisme dans l'arbitrage. Des fautes grossières sont passées inaperçues sur le terrain tandis que le niveau d’obsession de ses joueurs augmentait à tel point que beaucoup d’entre eux vomissaient avant la finale de 1967 contre le Celtic. Il a été dit qu'Armando Picchi avait demandé au gardien Sarti de laisser entrer le ballon après un point pendant le match, affirmant qu'il était inutile de continuer à défendre et que le Celtic finirait par marquer. Les joueurs n'ont pas cru que Picchi lui-même disait cela, mais c'était l'agonie mentale que les joueurs ont dû subir pour se conformer aux exigences d'Helenio Herrera. Il a quitté l'Inter pour entraîner la Roma après cette saison et il était difficile de trouver une période stellaire par la suite. Dans les dernières étapes de sa vie, Herrera s'est impliqué dans le journalisme et a commencé à écrire pour les journaux. Il ne pourrait jamais reproduire les mêmes niveaux de succès en raison des exigences et de la concentration qui ont été nécessaires pour créer un tel modèle. Même à l'Inter, comme c'était le cas lors du match contre le Celtic, l'Inter a décliné et cela était dû aux méthodologies adoptées par l'Argentin. Le fait que les joueurs n'étaient pas autorisés à voir quelqu'un d'autre que leurs coéquipiers entre les matches était contre-efficace. La nervosité et la tension qu'elle créait avant les matches seraient insupportables même pour les joueurs les plus forts. De tels échecs ne doivent pas et ne peuvent pas nuire au succès et à la grandeur d'Helenio Herrera. Il a laissé un héritage qui ne pouvait être reflété par personne et, ce faisant, il a laissé une identité pour le football et sa culture non seulement en Italie mais dans toutes les régions du monde. Cela s'est justifié lorsque l'Inter Milan de Jose Mourinho a remporté le triplété avec un style similaire. Beaucoup peuvent mal comprendre ses idées et se méprendre sur sa philosophie, mais il était un type de manager très différent et le premier du genre. Dans La Grande Inter, le Franco-Argentin a non seulement créé une équipe dominante mais aussi une équipe qui a révolutionné le jeu. Helenio Herrera est l'une de ces âmes qui ne peuvent jamais être mises en parallèle et l'homme est à juste titre l'un des plus grands entraîneurs de tous les temps. A bien noter : Contrairement à la croyance populaire, Herrera N'A PAS MIS UN BUS. La connotation peut être attachée à la mise en place de lignes parallèles de joueurs conçues pour étouffer le jeu adverse au détriment de la mobilité. Quelque chose dont Jose Mourinho, pour le meilleur ou pour le pire, est un maître. Herrera n'a pas fait ça. Certes, l'équipe a mis en place des lignes organisées pour maintenir une forme fixe. Mais Herrera n'a pas sacrifié la fluidité pour cela. Au lieu de cela, il a innové et créé un poste qui peut être décrit comme un demi-arrière. Sur la droite, le Brésilien Jair da Costa était converti en attaquant. Son rôle était de charger en avant chaque fois que la possession était gagnée. En fait, Jair était le débouché pour Suarez, Corso, Zaglio et Pichhi chaque fois qu'ils gagnaient le ballon. Parmi ceux-ci, Suarez, Corso et Pichhi étaient des passeurs particulièrement accomplis connus pour leur autonomie. Cela complétait parfaitement la capacité de Jair à avancer. L’aile gauche était peut-être l’un des premiers exemples mondiaux d’ailier inversé. Bien que naturellement gaucher, Giacinto Facchetti était réputé pour la finition. Il a marqué 59 buts sur 450 matches pour l'Inter. Ce serait sans égal, même aujourd'hui. Facchetti et Jair étaient les deux joueurs qui ont fourni l'équilibre et la poussée à la machine Inter. Ils ont veillé à ce que l'équipe reste organisée avec des hommes derrière le ballon lorsque l'opposition a le ballon, mais aussi que cela ne les gêne pas lorsqu'ils décident d'aller de l'avant.- 4 commentaires
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Histoire d'une finale de C3 racontée par Zenga : Inter - Roma 1991
alex_j a posté un article dans Coupes d'Europe
Notre club favori affronte Séville ce soir pour un quatrième trophée en C3. Pour mémoire, voici la finale de 1991, Inter - Roma, racontée par notre légende Walter Zenga. Lorsque nous parlons des Inter vs Roma, nous pensons immédiatement à des matchs spectaculaires pleins de buts, de remontées et de drames jusqu'à la dernière minute. Les deux équipes se sont affrontées dans six finales au total ! Cinq en Coppa Italia (trois gagnées par l'Inter) et une fois en Coupe UEFA. Cette finale en 1991 a apporté aux Nerazzurri leur première Coupe UEFA de l'histoire après deux matchs aller et retour : une victoire 2-0 à San Siro et une défaite 1-0 à l'Olimpico. Hé oui, les finales de la C3 étaient jouées en aller et retour, jusqu'en 1997. C'était l'Inter de Giovanni Trapattoni et le trio allemand constitué de Brehme, Matthäus et Klinsmann, avec Berti et Bergomi, et bien sûr Walter Zenga comme dernière ligne de défense. Un vrai grand gardien et un fan inconditionnel de l'Inter qui a porté le maillot des Nerazzurri pendant une grande partie de sa vie. Notre Spider-Man nous ramène dans le temps en se remémorant ses souvenirs contre les Giallorossi. "Cette Inter, quelle équipe !! C'était une saison folle, nous avons dû beaucoup nous battre en championnat mais nous volions littéralement en Coupe d'Europe. On a failli se faire sortir par le Rapid de Vienne et nous le serions sans mon double arrêt à la 90e minute… C'était juste ça. Comme je l’ai déjà dit, le match que j’aimerais rejouer est celui de mes débuts pour l’Inter. De cette façon, j’aurais la chance de disputer 472 autres matches sous les couleurs des Nerazzurri." Un lien éternel avec le Club qui a été significativement renforcé lors de cette finale remportée contre la Roma : "La finale aller et retour a vraiment été difficile. Ce furent deux matchs pleins de tension, tous les deux avec des stades pleins de supporters qui étaient tous fous d'impatience ! Matthäus et Berti ont tous deux marqué au match aller, je n’ai pas eu à effectuer de grands arrêts. San Siro était bondé, notre équipe était solide et nous avions beaucoup de caractère. Il y avait plus de 70 000 fans à l’Olimpico, c’était une atmosphère vraiment difficile à jouer. Mais nous étions si forts et nous savions que même après le but de Rizzitelli dans les dernières minutes, nous n’allions pas nous effondrer. Nous savions gérer les situations les plus délicates. De plus, je jouais avec Bergomi et Ferri, avec les Allemands, j'étais bien protégé, en fait ce but contre la Roma a été le premier que j'ai concédé dans la coupe pendant un moment après une série de clean sheets." "Lothar a marqué un pénalty au match aller, même si pendant la semaine, je me tenais entre les poteaux et mettais Andy Brehme au défi de me maltraiter, il marqua dix pénalty sur dix contre moi ! Cinq du pied droit et cinq du gauche. Un vrai phénomène ! Mais Matthäus était tout simplement incroyable. De temps en temps pendant le match, il revenait dans la zone et me disait : "Donne-moi le ballon et je m'en occupe." Nous avons joué sans Serena à Rome après s'être blessé à l'épaule. Je me souviens de la joie sur le terrain et des gens qui nous attendaient à l'aéroport quand nous avons ramené la coupe à la maison." Cette équipe a ensuite remporté à nouveau la Coupe UEFA trois ans plus tard, contre Salzbourg à San Siro. C'était le dernier match de Walter Zenga sous notre maillot. Une aventure de douze ans qui s'est terminée par une série d'arrêts incroyables: "Personne ne pourra jamais me retirer la joie que j'ai ressentie ce soir-là. Je savais que ce serait mon match d'adieu avec l'Inter. Cela avait été une longue saison difficile. San Siro se balançait, tout le monde chantait mon nom. Jonk a marqué et nous avons gagné devant tout le monde. Un scénario parfait et inoubliable." Voici une petite vidéo de la finale aller, remarquons l'ambiance incroyable : Et une vidéo de la finale retour : Que de beaux moments que nous voudrions revivre ce soir!- 4 commentaires
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Après sa victoire 2-1 contre le Bayer Leverkusen, l'Inter peut espérer remporter une quatrième C3. Retour sur un match d'anthologie, le 7 Novembre 1990, 16e de finale de la coupe UEFA, Inter vs Aston Villa. Prélude On dit qu'après un coucher de soleil, c'est toujours l'aube. Il en a toujours été ainsi, pour tout, et la conscience de pouvoir regarder le soleil se lever nous fait espérer que tôt ou tard ce soleil se lèvera vraiment. Mais il y a deux éléments essentiels pour que tout cela se produise : l'un est la certitude du coucher de soleil précédent, l'autre est le sentiment de découragement qu'il laisse. Si la conscience de ces deux événements est absente, alors l'aube restera loin. Coucher de soleil Il est 23 heures le mercredi 24 octobre 1990 et dans le ciel anglais le soleil s'est déjà couché depuis un certain moment. Mais à Birmingham, la lune n'est toujours pas dans le ciel. En effet, l'Inter revient dans les vestiaires de Villa Park après une défaite cuisante. Pas tant pour le score lui-même, un froid 2-0 à l'automne (buts de Nielsen et Platt), que pour le poids qu'un tel résultat prend si vous êtes obligé de le renverser pour continuer à rêver. Ils sont en fait en huitièmes de finale de la Coupe UEFA et la porte pour le deuxième tour passe par un retour au Meazza. Au tour précédent, l'Inter avait éliminé le Rapid de Vienne, après avoir perdu 2-1 en Autriche et gagné 3-1 à domicile, un petit retour, un petit aperçu de ce que le destin avait voulu présenter aux Nerazzurri quelques semaines plus tard. Mais maintenant, devant nous se trouvent les Britanniques, bien mieux côtés, de David Platt, et l'entreprise est bien plus difficile. Avant de regagner les vestiaires, dans l'obscurité de ce soir-là, les Nerazzurri avaient cherché le confort de la lune, absente, mais ne trouvaient que beaucoup plus de déception. À ce moment-là, il en était certain, le coucher de soleil était là et le découragement était grand. L'opération de rédemption pourrait démarrer. Confiance Les paroles de Trapattoni traversent le cœur des Nerazzurri... qui y croient. Les billets sont tous vendus quelques jours avant le match : Aston Villa arrive au Meazza le 7 novembre, avec une victoire 2-0 au match aller en poche, et un stade full est attendu, avec 80 000 personnes qui feront de La Scala un chaos. Cette Inter est parfois la même qui a remporté le scudetto des records deux ans plus tôt. Dans le but, il y a toujours Walter Zenga, maintenant un étendard Nerazzurro; devant lui son oncle Bergomi, Ferri, Battistini et l'arrière gauche d'Allemagne Andie Brehme; la pression au milieu de terrain est donnée par l'omniprésent Nicola Berti, Bianchi, Pizzi et le monumental Lothar Matthaus; les deux fers de lance sont Aldo Serena, bombardier du dernier Scudetto, et Jurgen Klinsmann, ancien champion de Stuttgart et champion du monde avec l'équipe nationale : il est la valeur ajoutée d'une Inter qui, en Italie, n'avait pas réussi à s'imposer après le treizième titre, mais il voulait le faire en Europe. Le retour au premier plan passe aussi de ses pieds. Ouverture Cet Aston Villa est une équipe solide, ainsi que très physique, mais à sept minutes de jeu, le premier rugissement réchauffe le onze Nerazzurro : Battistini balance derrière la moitié du terrain, Jürgen Klinsmann s'enfonce, s'embourbe dans la défense adverse et après avoir aussitôt subi une charge du défenseur, tombe... mais il parvient à toucher les filets. Le gardien ne peut rien faire. L'Inter est déjà en tête, 1-0 et le rêve continue ou renaît. Alors que le public acclame leurs favoris, leurs stars, le jeu continue et l'équipe de Trapattoni est maîtresse du terrain, écrasant les Anglais qui sont dans l’incapacité de lancer une attaque ou un contre mortel. La première étape se termine, mais il reste encore beaucoup de temps pour tenter l'assaut. Rêve Dans les vestiaires, l'entraîneur de Cusano Milanino recharge correctement l'équipe et à son retour sur le terrain, les Nerazzurri dévorent leurs adversaires, faisant preuve d'une grande pression et d'une agressivité doublée par rapport à la première mi-temps. A la 62e minute, notre numéro dix, Lothar Matthaus, tire un coup franc – corner, très à droite de la surface. Le ballon est dirigé vers le poteau le plus proche où Pizzi s'étend pour une tête; au deuxième poteau se trouve Berti, l'idole du stade, qui frappe d'une demie volée gauche vers le poteau opposé. Le filet vibre pour le 2-0, et le vrai match, comme le suggère Pizzul dans le commentaire, commence maintenant. Aston Villa s'effondre sous les coups du Meazza, galvanisé par cette nouvelle situation d'égalité; les Nerazzurri semblent courir deux fois plus. C'est précisément la sensation qu'on ressent à la 74e minute, lorsque Brehme lance Pizzi sur l'aile, qui s'envole et, après avoir raté le premier centre, frappe le second, peut-être hors jeu, qui sait ? Alessandro Bianchi attend au deuxième poteau, qui centre à la volée et bat à nouveau Spink. Le 3-0 envoie l'Inter au paradis et Aston Villa en enfer. L'Inter a une autre chance avec Klinsmann d'arrondir le score, mais notre panzer gaspille son obus après avoir très bien construit son action. Ça se termine comme ça. Pour les 80 000 fans du Meazza, c'est une grande fête. Le retour est complet, l'Inter est au troisième tour de la Coupe UEFA (qu'elle remportera ensuite en mai contre la Louve, une équipe fière de perdre) et la lune revient briller dans le ciel avant que le soleil ne renaisse. Résumé vidéo
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Les visages oubliés de l'Inter : Roberto Carlos
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Cette série d'articles nous rappelle les joueurs dont nous avons (peut-être) oubliés, qu'un jour, ils ont porté notre maillot noir et bleu. A travers eux on refait l'histoire, on discute et on dissèque leur temps à l'Inter ainsi que le reste de leur carrière. Retrouvez l'ensemble des articles de cette série ici : Les visages oubliés de l'Inter. Comment un joueur qui a terminé finaliste du Ballon d'Or, vainqueur de la Coupe du Monde avec son pays et triple vainqueur de la Ligue des Champions avec le Real Madrid a-t-il pu avoir un séjour si anonyme à l'Inter ? Comme beaucoup de grands joueurs brésiliens, Roberto Carlos a commencé à exercer son métier dans son pays natal avec Palmeiras et l'Atlético Miniero. Ses performances en tant qu'arrière lui ont valu des honneurs nationaux, il faisait partie de l'équipe qui a terminé deuxième de la Copa America 1995. Sur le papier, les statistiques de sa saison semblent assez solides. Sept buts en 34 matchs toutes compétitions confondues, plutôt correct pour un homme qui a joué arrière gauche, ailier gauche et milieu. Cependant, c'est là que réside le problème. Octavio Bianchi ne devait rester que jusqu'au mois de septembre de cette saison et son remplaçant, la légende du club Luis Suarez, n'a occupé ce siège que pendant un mois. L'Anglais Roy Hodgson est arrivé après avoir dirigé la Suisse pendant la Coupe du Monde de 1994 et sa qualification pour l'Euro 1996. Hodgson était extrêmement respecté en tant que manager, pour son travail avec la Suisse car il les a guidé vers leur premier tournoi majeur depuis 1966 et son travail en Scandinavie en général aux côtés de Bob Houghton lui avait valu un statut de légende. Cependant, lui et Roberto Carlos ça n'a jamais collé selon le joueur. Hodgson semblait déterminé à faire jouer Roberto Carlos plus haut sur le terrain, dans un rôle central ou sur l'aile, ce qui ne satisfaisait pas le joueur. Roberto Carlos a protesté contre le fait de jouer dans un rôle plus avancé car il ne voulait pas que son rôle dans l'équipe nationale soit compromis. Il voulait être le premier choix à gauche avant la prochaine édition de la Copa America et de la Coupe du Monde. Hodgson a ammené l'Inter à une septième place en Serie A et aux demi-finales de la Coppa Italia, mais Roberto Carlos n'allait pas rester pour le prochain mandat sous la direction de Hodgson. Le brésilien a quitté l'Inter après une seule saison, signant pour le Real Madrid, où il deviendra l'un des meilleurs arrières gauches de sa génération. Plus de 400 apparitions pour le Real, trois titres en Ligue des champions et quatre fois vainqueurs de la Liga pendant son séjour au club. Depuis sa retraite, à la suite de séjours au Fenerbahce, Corinthians, Anzhi et Deli Dynamos en Inde, Roberto Carlos a expliqué très clairement pourquoi son passage à l'Inter n'a pas fonctionné. Il a mené de nombreuses interviews où il a accusé Hodgson d'être lié à son départ et a demandé l'aide de Massimo Moratti pour partir du club (*). Carlos a affirmé que Hodgson "ne connaissait pas grand-chose au football" (**) et qu'il craignait de perdre sa place dans l'équipe nationale du Brésil. Avec le recul, il est clair que le brésilien a poursuivi une brillante carrière à la fois pour son pays et au Bernabéu, ce qui témoigne de sa croyance en ses capacités à jouer comme arrière gauche. Cependant, Hodgson n'a pas quitté l'Inter en disgrâce. Il nous a menés à la finale de la Coupe UEFA que l'Inter a perdu lors d'une séance de tirs au but contre Schalke 04. Au bon endroit mais au mauvais moment, peut-être ou aurait-il dû être plus compréhensif et respectueux des méthodes de ses managers ? Nous ne le saurons jamais. (*) "J'ai joué ailier à l'Inter. Le problème, c'est qu'au cours des sept premiers matchs, j'ai marqué sept buts. Ils m'ont mis en avant et j'ai beaucoup souffert à cause de ça. J'ai parlé avec Massimo Moratti et je lui ai dit que je ne pouvais pas continuer à jouer car en trois mois, j'ai la Copa America et ce jour-là j'ai eu une réunion avec le président du Real Lorenzo Sanz et en 10 minutes c'était reglé. Je suis parti, direction Madrid. À cette époque, les choses se faisaient très rapidement." (**) "Roy Hodgson m'a constamment aligné en tant qu'ailier et la Copa America était proche, je voulais être là à tout prix et je pensais que je ne serais pas appelé si je continuais à être utilisé comme attaquant, la Serie A était extrêmement populaire au Brésil et tout le monde regardait les matchs à la télévision. Ma mère m'a appelé une fois et m'a dit: "Pourquoi joues-tu en tant qu'attaquant? Tu es un arrière gauche", j'ai finalement appelé Massimo Moratti et je l'ai supplié de persuader Hodgson de me placer à ma position légitime, il m'a dit que j'attaquais trop et que les arrières latéraux en Italie sont généralement plus défensifs que moi, puis Je lui ai demandé de me vendre. Le lendemain, Capello a appelé Moratti pour lui dire qu'il me voulait au Real Madrid. Et Moratti était vraiment gentil de me laisser partir."- 9 commentaires
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Dans cette longue lettre, Roy Hodgson évoque, avec nostalgie, son passage à l'Inter de Milan. Il parle de sa solide amitié avec notre légende Giacinto Facchetti, la haute estime qu'il a de Massimo Moratti, des débuts d'un certain Javier Zanetti ainsi que des spécificité de la Serie A et culture italienne. Roy Hodgson a entraîné des équipes comme Malmö, Neuchatel Xamax, Grasshoppers Zurich, Fulham et Liverpool et a également managé les équipes nationales de Suisse et d'Angleterre. Suite à sa défaite contre l'Islande (2-1) lors de l'Euro 2016, il entraîne le club de Crystal Palace. J'étais encore le manager de la Suisse quand je suis rentré chez moi un après-midi pour un message au téléphone de Giacinto Facchetti. C'était un message très bref: "Je suis Giacinto Facchetti - pouvez-vous m'appeler?" Je l'avais rencontré à quelques reprises lorsque j'étais avec Malmö, et nous avions joué contre l'Inter Milan en C1 (le 1er tour de la C1 1989-1990, ndlr). "Je me demande de quoi il s'agit?" Dis-je à ma femme. Quand je l'ai rappelé, il m'a expliqué que Massimo Moratti cherchait un nouvel entraîneur et qu'ils m'avaient identifié comme le manager qu'ils aimeraient avoir. Une réunion a donc été mise en place. Le jour de la rencontre, il y avait aussi un match entre Bâle et les Grasshoppers au St Jakob Park. Le plan était donc que j'irais au match et que je partirais directement de là pour Milan pendant la nuit. Je rencontrerais ensuite Massimo Moratti le lendemain. Il a fallu plus de temps que prévu pour m'éloigner du stade et le tunnel a été fermé. J'ai donc dû passer par le col ce qui, avec la neige, a été une très mauvaise expérience. J'ai également dû m'arrêter près de Bellinzone lorsque j'avais franchi le col. C'était aux premières heures du même jour que je devais rencontrer Moratti. Le fait qu'on m'ait finalement demandé de prendre le poste semblait à peu près écrit dans les étoiles. La fédération suisse avait précédemment refusé pour moi les contacts de clubs européens. Mais à cette occasion, j'ai clairement indiqué que c'était une réelle opportunité, et que j'aimerais en profiter. Au départ, l’idée était de prendre le dernier match amical de la saison (qui était contre l’Angleterre à Wembley) les matches amicaux en mars, puis de les amener à l’Euro 96. L'Inter avait accepté, mais la fédération suisse avait changé d'avis après un certain temps et avait décidé qu'elle avait besoin d'un manager à temps plein pour bien se préparer, quelque chose qu'elle ne pensait pas que je pouvais faire tout en gérant l'Inter. Le résultat est que je ne les ai pas managés lors de ce tournoi. L'Inter a connu un début de saison 1995/1996 médiocre. Je suis arrivé en octobre, alors qu’ils avaient déjà joué plusieurs matchs qui n’avaient pas très bons. Je savais que ça n'allait pas être facile, mais après quatre ans de travail en tant que manager de l'équipe nationale suisse, je voulais revenir chaque jour sur le terrain d'entraînement. Le glamour et l'enthousiasme, le fait de gérer une équipe comme l'Inter étaient également trop difficiles à refuser, même si je quittais quelque chose de beaucoup plus stable que l'Inter ne l'aurait jamais été. J'ai eu la chance que Moratti soit derrière moi pour signer, mais le plus important pour moi était Giacinto Facchetti. Il était en quelque sorte un chef d'équipe. Il m'a soutenu jusqu'au bout et m'a conduit à travers les situations politiques qui se développent dans un club comme celui-là, où il y aura toujours des factions et qui eut un passé aussi glorieux sans en avoir un récent glorieux. Il fallait toujours tester pour quelqu'un qui n'était pas habitué à cet environnement. Rien dans ma carrière ne m'avait préparé à une telle étape, j'ai donc dû apprendre très rapidement. J'ai eu la chance d'avoir un ami à mes côtés, Facchetti. Je ne pense pas que j'aurais pu survivre sans lui. Ma façon de travailler est intense. Ma compréhension limitée de l'italien signifiait que la communication reposait souvent sur des exaltations, des encouragements, de la positivité. Pendant les séances d'entraînement, vous vous en sortez souvent avec des démonstrations et grâce à votre personnalité. Les joueurs sont également rapides à s'adapter. Ce n'est pas comme si vous enseigniez quelque chose qu'ils n'ont jamais fait ou pensé. En ce qui concerne les choses nécessitant des explications spécifiques, Giacinto m'a aidé. Il ne pouvait pas parler anglais, donc je lui parlais en français. Le problème était que parce qu'il était si consciencieux, il ne voulait rien dire de ce que je n'avais pas dit et les réunions prenaient trop de temps. Nous avons essayé avec Paul Ince et Massimo Paganin qui traduisaient de l'anglais. Rien de comparable à cette passion arriva. Giacinto m'a dit: "Écoutez, cela ne fonctionne pas. Vous devrez essayer de le faire et d'essayer parce que vous comprenez l'italien." Pour être honnête, je l'ai fait. "Même si vous vous trompez, et même si vous ne comprenez pas nécessairement les mots correctement, ils comprendront quand même." J'ai eu de la chance d'avoir des personnes autour de moi qui m'ont vraiment aidé, mais tout dépend de moi et des facultés d'adaptation du coach. C'était très exigeant, en particulier avec toute la pression qui existe à Inter et à un moment où, le cas échéant, ils échouaient. L’équipe de Giovanni Trapattoni avait remporté la Serie A à la fin des années 1980, mais depuis lors, il y avait eu un net déclin. Le père de Massimo Moratti était propriétaire du club pendant ces beaux jours. Massimo était depuis devenu propriétaire, et c'était son rêve de la reconstruire à nouveau, de faire ce que son père avait fait pour que l'Inter soit définitivement liée au nom Moratti. Il était très cultivé, très poli, très courtois, classe et, surtout, un très grand fan. Il vit et respire l'Inter plus que quiconque, mais cela peut être un léger inconvénient. En effet, cette passion pourrait le mettre en contact avec de nombreuses autres personnes qui lui ont dit ce qui devait être fait lorsque Giacinto ou moi-même disions autre chose. Travailler avec lui était très intéressant, donc je suis reconnaissant pour ce temps. Il m'a bien traité, et nous avons certainement eu un respect mutuel, même si nous n'avons pas continué à faire de l'Inter le club qu'il voulait. J'avais hérité d'une équipe relativement modeste. Roberto Carlos était là pour la première saison - il était une star, mais un jeune avec les U21 du Brésil. Comme Marco Branca, il avait un talent naturel donné par Dieu. Javier Zanetti est devenu un grand nom, mais il ne l'était certainement pas à l'époque. Paul Ince était l'autre grand joueur étranger, qui avait récemment remporté la Premier League avec Manchester United. Nous avions aussi Gianluca Pagliuca dans le but et Giuseppe Bergomi à l'arrière. Javier n'était même pas transféré pour être le grand joueur qu'il est devenu, il s'est imposé comme ça. Il avait un professionnalisme incroyable et une volonté de tirer le meilleur parti de lui-même. Quoi que ses managers ou entraîneurs de conditionnement physique voulaient qu'il fasse, il allait montrer qu'il pouvait le faire. Bergomi était le même. Il s'agissait de la quantité de leur travail, de leur sérieux en tant que professionnels et de faire des sacrifices. À mon arrivée, je craignais que cette équipe hésite à s'adapter à mes méthodes. J'étais déterminé à ne pas simplement continuer avec la méthode infructueuse, le catenaccio, des défenseurs marquant l'homme pour l'homme, par exemple (quelque chose maintenant considéré comme un vieux défaut italien). Les Allemands avaient également joué ce type de football et y avaient réussi. Mais j'étais déterminé à ne pas faire ça. Nous allions jouer avec une défense à quatre, où tout le monde allait se compléter de la manière qui est tenue pour acquise aujourd'hui, et avec deux attaquants. Je ne voulais pas non plus nécessairement que mes milieux de terrain soient des ailiers, mais plutôt sortant de la ligne. Mais je venais en Italie après une période, à bien des égards, de succès énorme. Cela incluait ces cinq dernières années en Suède, où notre équipe de Malmö avait remporté le championnat chaque saison, et rien avec la Suisse ne m'avait dissuadé de ma capacité à amener des équipes à jouer de cette manière. Si j'avais été particulièrement inquiet, j'aurais réfléchi plus attentivement avant d'accepter le poste. Je savais qu'ils pouvaient jouer de cette façon s'ils y adhéraient, et j'étais assez surpris de l'humilité et de la modestie de ces joueurs. Il n'y avait vraiment personne qui s'y est opposé tout en déclarant: "Mais nous le faisons de cette façon depuis des années." Giuseppe Bergomi était un exemple typique. Il avait passé toute sa vie à jouer en tant que marqueur, très heureux si le ballon était de l'autre côté du terrain et qu'il ne participait pas au jeu, tant qu'il était à côté de son vis-à-vis. Pour lui, jouer arrière droit dans une défense à quatre, ce qui n'était pas du tout sa meilleure position, et accepter cela en disait beaucoup sur lui. Javier Zanetti aussi. À l'entraînement, les joueurs s'arrêtaient pour me poser des questions. "Que dois-je faire ici? Que voulez-vous que je fasse?" C'était un véritable environnement de coaching. Nous nous sommes qualifiés pour la Coupe UEFA de la saison suivante par la petite porte, ce qui fut un coup de chance, car nos grands rivaux de la Juventus battant l'Ajax en finale de la C1 avaient libéré une nouvelle place. Pagliuca était notre gardien de but; puis il y avait Bergomi, Paganin, Gianluca Festa et Roberto Carlos. Au milieu de terrain, nous avions Zanetti, Salvatore Fresi, Paul Ince puis Davide Fontolan avant que Nicola Berti ne se remette d'une blessure. Marco Branca et Maurizio Ganz étaient nos attaquants et ont complété notre équipe. C'était pour la deuxième saison où nous avons signé des noms plus célèbres, Youri Djorkaeff, Jocelyn Angloma et Ivan Zamorano étaient parmi eux. Mais, étrangement, cela ne nous a pas fait une meilleure équipe. L'équipe précédente était plus cohésive à bien des égards même si nous avons réussi un peu plus en termes de résultats. Vous pouvez avoir trop de richesses et de joueurs qui ne se complètent pas ou qui veulent faire le même travail. Pour cette deuxième saison, Angloma est devenu arrière droit, Fresi est passé défenseur central aux côtés de Paganin ou Fabio Galante, et Alessandro Pistone a joué arrière gauche. Javier et Aron Winter étaient souvent nos grands milieux de terrain, avec Ince et Ciriaco Sforza au milieu de terrain, derrière Zamorano et Branca ou Ganz. Nous avons eu la témérité de perdre la finale de la Coupe UEFA à la fin de cette saison, face à une équipe inférieure à Schalke. Nous aurions fait encore mieux dans l'ensemble, mais nous avions une très petite équipe qui, à la fin de cette saison, avait atteint sa limite par tous ces matchs de coupe supplémentaires. Au final, cela nous a coûté. Massimo Moratti m'avait proposé un nouveau contrat et a dit qu'il voulait que je reste au-delà de la saison 1996/1997, mais ce contrat ne s'est pas concrétisé. Nous avons eu une relation respectueuse, mais pour une raison ou une autre, je ne pense pas qu'il voulait aborder ce sujet avec moi. Blackburn est venu me chercher et j'ai dit à Moratti: "Ecoute, je ne suis pas sûr que tu le veuilles. Blackburn veut vraiment que j'y aille, donc à la fin de cette saison, je vais y aller." Il a dit: "Non, non, non. Nous ne voulons pas que vous y alliez. Je veux que tu restes." Alors j'ai appelé Jack Walker et je l'ai déçu, vraiment, parce qu'il était assez convaincu que je venais. En signe de bonne volonté, il m'avait proposé des frais de transfert qui seraient ensuite déduits de mon salaire. Massimo m'avait persuadé de ne pas le prendre, mais un autre mois s'est écoulé et nous nous débattions un peu dans la Serie A, à cause des blessures. Je ne lui ai pas donné une seconde chance de changer d'avis. Il pensait probablement que deux ans suffisaient; Blackburn me voulait vraiment, alors c'est là que j'y suis allé. Ce n'était pas facile de partir. Il y avait beaucoup de choses sur la vie italienne et l'Inter qui m'ont manqué au départ, qui me manquent encore, qui inclut le glamour et tout cela. Vous vous demandez si vous essayez de rester, avez des si, mais je ne me permets pas souvent de me vautrer ou même de contempler ces choix parce que ma carrière a été si bonne pour moi. Et tant de décisions impulsives se sont avérées être de bonnes décisions. Même les mauvais m'ont donné quelque chose, ne serait-ce qu'en termes d'expérience de vie et de connaissance d'autres pays et cultures. Au lieu de cela, je suis heureux que mon amitié avec Giacinto et ma relation avec Massimo soient restées malgré mon départ. ®alex_j - internazionale.fr
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Roy Hodgson, manager de l'Inter Milan de 1995 à 1997 livre ses impressions sur la Serie A de l'époque ainsi que sur notre équipe. Lors de ma première saison en tant que manager de l'Inter, la Premier League était encore à ses balbutiements. C'était en 1995, et l'Italie était la destination de tous meilleurs joueurs... et c'est aussi où l'argent était. Il n’y avait pas alors de joueurs touchant 1M£ en Angleterre, mais il y en avait certainement en Italie. De nombreuses stars mondiales y jouaient. Les meilleurs internationaux néerlandais, allemands et brésiliens sont tous venus en Italie. À cet égard, c'était une ligue fascinante! C'était un peu comme la Premier League d'aujourd'hui. Chaque semaine, vous regardiez les équipes, et chacune auvaient trois top-joueurs étrangers et qui avaient des noms connus. La passion en Italie était aussi comme en Angleterre. Les clubs signifient beaucoup pour leurs fans qui se se massaient en foule car chaque match était d'une importance vitale. Cette intensité a été le plus grand changement par rapport à tout ce que j'avais vécu auparavant dans ma carrière. À Malmö, par exemple, la pression n'a rien à voir avec ça! Lorsque vous gagnez tout le temps là-bas, la vie peut même devenir assez facile. C'était incroyable de travailler pour l'Inter même si je n'étais pas aussi bien préparé que j'aurais dû l'être pour ce club monumental. Même si je n'étais pas jeune en termes d'âge, j'étais probablement assez jeune dans ma préparation mentale pour prendre en charge un si gros travail. J'ai eu la chance que les deux hommes qui comptaient le plus pendant mon séjour là-bas, Massimo Moratti et Giacinto Facchetti, m'ont soutenu à travers cela en m'encourageant constamment et en ne prenant pas le risque de me débarrasser de moi. La Juventus et l'Inter étaient les deux plus grands clubs italiens. Nous avions plusieurs centaines de fan disséminés dans toute l’Italie, il n’était donc pas question que seule la moitié de Milan s’intéresse à notre sort, c’était pratiquement tout le pays. Le plus grand derby est toujours Inter-Juventus, pas Inter-Milan. Cette intensité. Giacinto me disait: "Cela viendra en Angleterre. Nous menons en ce moment, mais vous nous rattraperez certainement et cela ne m'étonnerait pas que vous nous rattrapiez et que vous nous dépassiez." Je me plaignais parfois de certains aspects du football italien. L'un d'eux, qui était important à l'époque, était le processus judiciaire que les télévision menaient après chaque match. Un groupe d'experts démontait l'équipe, entraîneurs, joueurs et propriétaires inclus. Quand je suis retourné en Angleterre, au Blackburn Rovers après avoir quitté l'Inter, j'ai rencontré des gens comme Gianluca Vialli et Ruud Gullit, qui avaient joué en Italie. À cette époque, il était considéré comme un monde différent. La Premier League était considérée comme un environnement bien meilleur que la Serie A. C'était tellement plus détendu. C'était comme ça le football en Angleterre, vous ne vous sentiez pas comme si vous étiez dans un bocal pour poisson rouge, et que votre vie ne valait pas la peine d'être vécue si vous n'aviez pas marqué de but samedi. Mais cela a changé. Très courant en Italie était la suggestion que tel ou tel entraîneur ne "mangerait pas le panettone". C'était classique, chaque jour de chaque semaine, quand il y avait des spéculations sur la question de savoir si un entraîneur serait toujours employé lorsque le panettone circulerait à Noël. "Qui sera le prochain à partir?" Bien sûr, les flammes étaient également alimentées par les spéculations et les rumeurs. Cela a souvent conduit les fans à se retourner contre les gens, et à ce moment-là, il faut des propriétaires forts pour vraiment lutter contre ce genre de chose. Je suis arrivé à Milan avec une certaine confiance, car j'avais de bons résultats et de moins bon avec la Suisse, et avant en Suède. Mais cela ne m'a pas préparé au type de réception que tous les managers reçoivent dans le football italien. J'ai trouvé très difficile de traiter avec la presse. J'aurais peut-être trouvé cela plus facile si j'avais parlé plus couramment l'italien, ou si je l'avais fait dans ma propre langue. C’était la première fois que j’étais dans cette situation où il y avait tant de journaux sportifs qui devaient remplir au moins une page, chaque jour, sur l'Inter. Donc, chaque jour, il y avait des conférences de presse au club. Je n'avais pas à faire tout seul moi-même, mais chaque jour tant de choses étaient écrites dans La Gazzetta dello Sport, Tuttosport, etc. Il y avait une aura autour du club et de l'endroit que je n'avais jamais connu auparavant, peut-être dans un match international étrange, mais rien de tel. C'était un baptême du feu. À moins que vous ne soyez Pep Guardiola ou Jürgen Klopp, chaque emploi qui devient disponible en Angleterre mène à: "Est-il le bon homme?" Même José Mourinho avait subi cela quand il a rejoint Tottenham, même un manager de cette qualité. Pendant mes deux années à l'Inter, Milan était un club qui avait plusieurs entraîneurs différents. Ils se sont rapidement débarrassés des gens - même ceux de la qualité d'Arrigo Sacchi et Fabio Capello. De nos jours, il y a très peu de managers qui vont obtenir le soutien sans réserve de grands groupes de fans, car il faut avoir une position presque inébranlable en termes de perception. J'ai été malheureux, en ce sens, avec le timming de mon arrivée à l'Inter. Dans les années 1990, il y avait beaucoup de managers étrangers dans le pays et cela aurait été mieux si j'étais l'un des deux ou trois uniquement. Il n'y avait alors que trois joueurs étrangers autorisés dans une équipe, donc c'était différent de ce que la Premier League est devenue. Pendant que j'étais le sélectionneur de l'Angleterre, j'ai assisté à des matchs de Premier League dans lesquels il ne pouvait y avoir qu'un ou deux Anglais. Ce n'était certainement pas le cas en Italie. Chaque match auquel vous avez participé aurait présenté 16 Italiens sur les 22 sur le terrain. L'Italie est aussi un pays cultivé et les Italiens ont un énorme sens du style. Les gens venaient juste au nord du pays jusqu'à Milan pour faire leurs courses sur la Via Monte Napoleone. Comme c'est aussi le cas en Angleterre - mais moins à Londres, parce que c'est tellement cosmopolite - vous ne pouviez pas sortir trop souvent sans que les gens vous regardent ou veuillent vous parler. C'était certainement comme ça à Milan. Milan était un endroit difficile pour errer tranquillement dans les rues si vous ne vouliez pas être impliqué avec les fans. Cependant, je n'ai jamais rien trouvé trop intrusif car neuf fois sur dix, les personnes étaient agréables et positives. L'Inter était un club incroyable pour lequel travailler. Mais c'était la qualité des gens et des fans qui était particulièrement mémorable pour moi.
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Les visages oubliés de l'Inter : Gabriel Batistuta
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Cette série d'articles nous rappelle les joueurs dont nous avons (peut-être) oubliés, qu'un jour, ils ont porté notre maillot noir et bleu. A travers eux on refait l'histoire, on discute et on dissèque leur temps à l'Inter ainsi que le reste de leur carrière. Retrouvez l'ensemble des articles de cette série ici : Les visages oubliés de l'Inter. Le tour est venu à Gabriel ‘Batigol’ Batistuta. Le grand argentin est un homme connu pour avoir passé des années à déchirer la Serie A avec la Fiorentina et la Roma, alors quand il est venu à l'Inter après des passages dominants avec ces deux clubs, les attentes étaient mitigées en raison de son âge élevé. Batistuta est arrivé en Europe en 1991 de Boca Juniors, rejoignant La Viola pour remplacer Roberto Baggio, parti à la Juventus. C’est à la Fiorentina que ‘Batigol’ passera les plus belles années de sa carrière et où il plongera dans le folklore comme l’un des meilleurs joueurs du club. Sur une période de neuf ans, Batistuta a marqué plus de 200 buts pour la Viola et a fait partie de l'équipe qui a soulevé la Coppa Italia et la Supercoppa en 1996. Ses performances à Florence lui ont valu une troisième place au Ballon d'Or 1999. Après avoir vu leurs voisins honnis de la Lazio remporter le Scudetto en 2000, la Roma décida qu'elle avait besoin d'un titre à part en termes de vantardise dans la capitale. Au cours de l'été 2000, la Louve paye 36 M€ à la Fiorentina pour Batistuta, alors âgé de 31 ans, provoquant la joie dans les rues de Rome et le désespoir dans les rues de Florence. Cette décision s'est avérée excellente pour Batistuta et la Roma qui ont en fait remporté le titre de champion en 2000/2001. L'argentin ayant marqué 20 fois dans le championnat et formant un partenariat mortel avec Francesco Totti et Vincenzo Montella. Cependant, c'était le chant du cygne de Batistuta. Le grand attaquant commençait à voir les kilomètres au compteur le rattraper et il n'a trouvé les filets que six fois l'année suivante, alors que la Roma n'a pas conservé son titre, terminant à seulement un point du vainqueur de la Juventus. À ce moment-là, Batistuta a 34 ans et la Roma tient à le vendre dans l'espoir de pouvoir récupérer une partie de l'investissement qu'ils avaient fait sur lui. L'Inter est venu avec une offre de prêt avec option d'achat pour que Batistuta puisse s'associer avec Christian Vieri en attaque. 'Batigol' a rejoint l'Inter pour le plus grand plaisir de nos fans qui ont évalué la perspective de voir les deux attaquants jouer ensemble à l'avant comme vraiment appétissante. Cependant, ce transfert avaient aussi ses cyniques qui ont affirmé qu'il était déjà trop tard pour signer Batistuta et, finalement, ils avaient raison. Batistuta a fait 12 apparitions pour les nerazzurri, récoltant seulement deux petits buts. Son partenariat avec Vieri n'a pas éclaté autant que les fans l'avaient espéré, bien que Batistuta fut un bon associé pour Vieri, avec quatre assists. En fin de compte, les performances de Batistuta sous un maillot Inter étaient celles d'un homme qui avait déjà passé son meilleur niveau. Il manquait le rythme et la puissance qui avaient fait de lui une icône de la Serie A à la Fiorentina et à la Roma. Il est revenu à Rome cet été et est parti pour le club qatari Al-Arabi, où il allait terminer sa brillante carrière en gagnant un dernier bulletin de salaire. Il ne fait aucun doute que Batistuta est l'un des plus grands attaquants à avoir jamais honoré l'Italie. Sa loyauté envers la Fiorentina était inébranlable dans les années 90 car il a même joué en Serie B avec le club après leur relégation en 1993. Il a conquis le cœur des fans de Florence qui ont depuis érigé une statue son honneur. Bien que coûteux, son transfert à Rome a finalement guidé la Louve vers le Scudetto en 2001, les 20 buts de Batistuta jouant un rôle déterminant à cet égard. Au moment de son arrivée de 2003, Batistuta n'était plus au meilleur de sa forme. L'Inter avait simplement signé l'argentin trop tard dans sa carrière. Les vingt buts en une saison d'un attaquant d'antan avaient trop de kilomètres au compteur et cela a été prouvé par son prochain transfert qui l'a vu quitter la Serie A pour une dernière pige au Qatar avant de raccrocher les crampons. Si l'Inter avait réussi à convaincre Batistuta de quitter la Viola dans les années 1990, il ne fait aucun doute que nous aurions vu un joueur qui aurait illuminé le Meazza. Cependant, nous devons plutôt accepter que le Batistuta qui est venu chez nous était un Batistuta qui, sans le blâmer, n'était simplement plus à son meilleur. ®alex_j - internazionale.fr- 9 commentaires
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12 mai 1965: une victoire historique sur Liverpool
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Les plus grandes victoires ne doivent pas nécessairement déboucher directement sur un trophée. En ce qui concerne l'Inter, il y a eu des soirs qui ont servi de prélude au succès de la C1, des soirées inoubliables qui sont entrées dans l'histoire en raison de l'importance de l'occasion et de l'exploit réalisé. Et celle du 12 mai 1965 restera à jamais l’une des soirées les plus magiques et uniques de l’histoire du Club. Il y a 55 ans, ce 12 mai s'est terminé sur un 3-0 contre Liverpool. Pour vraiment avoir une idée de l’ampleur de cette victoire, des mots ne sont pas suffisants, veuillez regarder aussi la vidéo en fin d'article. Les deux équipes s'affrontaient lors du match retour de leur demi-finale de la C1, une compétition que l'Inter cherchait à remporter pour la deuxième année consécutive. Le match aller en Angleterre, cependant, ne s'est pas passé comme prévu, Liverpool ayant gagné 3-1. Il fallait quelque chose d'exceptionnel. Au Meazza, l'équipe d'Helenio Herrera a rappelé au monde pourquoi elle avait gagné le surnom de "la Grande Inter". Le retour a commencé après huit minutes grâce au "pied gauche de Dieu", Mario Corso, qui a envoyé les fans nerazzurri au paradis avec un magnifique coup franc. Le meilleur départ possible. Une minute plus tard, avec une Inter surfant sur une vague positive, Joaquim Peirò a marqué dans un style légendaire. Après son décès il y a quelques semaines, nous avons dit au revoir à une icône de cette équipe en décrivant exactement ce qui s'est passé ce soir-là. Et puis il y avait le magnifique but pour le 3-0, l'un des plus symboliques marqués par cette équipe. Partant d'une position défensive, Giacinto Facchetti fait une incursion en avant sans le ballon. En atteignant le bord de la surface, il l'a finalement reçu. C'est alors qu'il a déclenché une frappe imparable du pied droit si puissante qu'elle a touché le fond du filet et est resorti. Cette victoire historique a assuré la qualification pour la finale de la C1 pour la deuxième année consécutive. La finale a eu lieu le 27 mai 1965 et le but de Jair contre le Benfica au Meazza se révélera décisif. INTER 3-0 LIVERPOOL Buteurs: Corso 8′, Peirò 9′; Facchetti 62’ Inter: Sarti; Burgnich, Facchetti; Bedin, Guarneri, Picchi; Jair, Mazzola, Peirò, Suarez, Corso. Coach: Herrera. Liverpool: Lawrence; Lawler, Moran; Strong, Yeats, Stevenson; Callaghan, Hunt, St. John, Smith, Thompson. Coach: Shankly. Arbitre: Ortiz de Mendebille (Spain). ®alex_j - internazionale.fr -
Si le 22 mai est la date que tous les fans de l'Inter associent à l'inoubliable Triplete en 2010, le 27 mai restera à jamais un jour béni. En seulement deux ans, l'Inter a remporté deux coupes d'Europe consécutives le 27 mai : en 1964 contre le Real Madrid et en 1965 contre Benfica. 27 Mai 1964 Un Real Madrid de Di Stéfano, Puskás et Gento, une équipe qui avait remporté cinq Coupes d'Europe ! Mais même s'il était difficile de penser que l'Inter pourrait renverser la situation, ce n'était nullement impossible pour la troupe du magicien Herrera. Vienne, le Praterstadion. L'Inter a placé Tagnin pour marquer Di Stéfano, dans le but d’annihiler le danger qu'il crée. Giuliano Sarti devait jouer entre les poteaux, mais il a pris un coup douloureux à l'échauffement. Bugatti était prêt à prendre sa place, mais notre n°1 a serré les dents et a joué un match parfait. Concentration défensive suprême et volonté de jouer sur les contres : ce sont les armes choisies par Helenio Herrera. Et les contre-attaques des nerazzurri ont été menées par de vrais champions. L'ouverture du score est venu sur le coup de la mi-temps, avec un long-tir du pied droit de Mazzola : explosif, étourdissant et magnifique. En seconde période, l'Inter a été contrainte de subir beaucoup de pression. Mais elle a réussi à tenir le fort grâce à notre géant capitaine Picchi. Le but de Milani qui porta le score à 2-0 est venu à la 60e minute lorsqu’il le plaça dans le coin inférieur avec son droit et ce, juste avant les efforts acrobatiques de Felo pour porter le score à 2-1. Le bois, les sauvetages de Picchi sur la ligne de but et beaucoup de cœur ont aidé l'Inter à garder les Blancos à distance, jusqu'au but de Mazzola pour remporter définitivement la victoire. Un doublé historique pour aider à remporter la toute première Coupe d'Europe des nerazzurri, avec Angelo Moratti comme président. EUROPEAN CUP FINAL 1963/64 INTER 3-1 REAL MADRID, 27 Mai 1964 - Vienne, Praterstadion INTER: Sarti, Burgnich, Facchetti, Tagnin, Guarneri, Picchi, Jair, Mazzola, Milani, Suarez, Corso. Manager: Helenio Herrera. REAL MADRID: Vicente, Isidro, Pachin, Müller, Santamaría, Zoco, Amancio, Felo, Di Stéfano, Puskás, Gento. Manager: Miguel Muñoz. Arbitre: Josef Stoll (Austria) Buteurs: 43' Mazzola, 60' Milani, 70' Felo (Real), 76' Mazzola. 27 Mai 1965 Un an après la finale à Vienne et après un retour incroyable contre Liverpool, les nerazzurri de H.H. a affronté le Benfica d'Eusebio au Meazza. Il y a eu deux changements à notre onze de départ par rapport à l'année précédente : Bedin à Tagnin avec une tâche similaire encore une fois, ne laissant rien à Eusebio. Pendant ce temps, Peirò était venu pour Milani. Malgré le terrain trempé par la pluie, Eusebio semblait inarrêtable et a permis à Serti de faire des arrêts miraculeux. Ensuite, la percée à la 42e minute : une longue balle de Facchetti, une belle interaction entre Mazzola et Corso, et une balle traversante pour Jair qui le glisse avec son droit. L'eau, la boue, la tension. Costa Pereira, le gardien de Benfica, est parti pour capté le ballon mais il l'a traversé, passant entre ses jambes pour terminer dans les filets, 1-0. Mazzola a eu l'opportunité de porter le coup de grâce en seconde période, mais n'a pu concrétiser par un mélange de Pereira et du poteau. Le Benfica est ensuite réduit à dix joueurs : Pereira s'était blessé en effectuant cet arrêt, et sans remplaçant à l'époque, son coéquipier Germano a été contraint de le remplacer. Malgré le désavantage numérique, Benfica a tenu la dragée haute, mais Sarti a encore une fois été décisif. Au coup de sifflet final, l'Inter est restée au sommet de l'Europe, soulevant le trophée pour la deuxième année consécutive. EUROPEAN CUP FINAL 1964/65 INTER 1-0 BENFICA, 27 Mai 1965 - Milan, Stadio San Siro INTER: Sarti, Burgnich, Facchetti, Bedin, Guarneri, Picchi, Jair, Mazzola, Peirò, Suarez, Corso. Manageur: Helenio Herrera. BENFICA: Costa, Pereira, Cavém, Cruz, Germano, Raul, Neto, Coluna, José Augusto, Torres, Eusébio, Simões. Manageur: Elek Schwartz. Arbitre: Dienst (Switzerland). Buteur: 42' Jair. ®alex_j - internazionale.fr
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Les moments fondamentaux de Kiev à Londres, les séances d'entraînement à intensité maximale, la bataille contre la Roma en finale de la Coppa Italia, la course pour le Scudetto et ce soir-là à Madrid. Tant de moments ont fait la saison 2009-2010. Chivu et Cordoba les ont traversés pour nous dans une édition spéciale # Timeless2010 d'Inter Calling. La première balle est allée au début de la saison et aux nouveaux arrivants à l'Inter, comme Chivu l'a rappelé : "Ceux qui sont arrivés l'été ont ajouté quelque chose à l'équipe, nous avions transféré de grands joueurs comme Milito et Samuel Eto’o. Même si nous avons perdu la Super Coupe, nous avions bien joué et vous pouviez déjà voir les signes d'une équipe solide, surtout en seconde période." Cordoba a cité Kiev comme l'un des moments les plus importants de cette année : "Ce match était si important et il a capturé un peu le caractère de cette équipe, notre refus d'abandonner et comment nous nous battions pour un résultat jusqu'à la fin, nous avons eu des joueurs qui ont toujours tout donné." Chivu s'est battu contre tout et contre tout le monde, y compris la blessure subie à Vérone : "Nous nous entraînions si durement pour nous assurer que nous serions prêts pour dimanche, et Mourinho nous a aussi poussés mentalement pour nous assurer que nous savions que nous pouvions battre n'importe qui, puis nous avons eu le l'humilité requise et la volonté de bien faire. Nous avons eu une excellente saison. Ma blessure ? Compte tenu de la gravité, même moi j'avais des doutes, mais ils m'ont assuré que je serais de retour à ce que j'étais avant, c'était juste à moi de voir combien de temps cela prendra, et en attendant, j'avais toujours mes coéquipiers autour de moi. Même là, Mourinho m'a poussé à surmonter la peur et l'incertitude, il m'a suggéré de voyager avec l'équipe dès Londres, mais je n'étais pas encore tout à fait là. En Roumanie, ils disent que pour réaliser quelque chose d'important, vous devez faire un sacrifice. Il y a aussi une légende à ce sujet, et quand j'étais en soins intensifs, ma femme m'a dit que c'était ça le sacrifice et que nous gagnerions la Ligue des Champions. Je pensais qu'elle était folle." Pour Cordoba, le système et la détermination ont été des facteurs fondamentaux : "Le 4-2-3-1 a été décisif pour les derniers matchs, lorsque les équipes n'ont laissé qu'un tout petit espace ouvert, l'Inter était prête à faire du mal. Vous l'avez vu dans le match contre Barcelone, c'était l'équipe la plus forte de l'histoire mais nous savions qu'ils pouvaient également céder derrière. Nous étions prêts à leur faire mal et c'est exactement ce que nous avons fait. Depuis Chelsea, ce système a démarré une manière de jouer qui était juste décisive." Et puis le match retour contre Barcelone et les histoires de Chivu : "Je devais quitter le banc à Barcelone et sachant cela, j'ai laissé la préparation à ceux qui commençaient. La mienne, je l'ai gardée légère et j'ai essayé de relâcher un peu la tension, et puis quand tout le monde est sorti, je me suis assis sur le lit de massage. Ensuite, ils m'ont dit de mettre mes chaussures et d'aller me réchauffer, alors j'ai fait l'échauffement seul. Quand j'étais là-bas, Mourinho m'a dit que je jouerais au milieu de terrain à gauche, en tant qu'homme supplémentaire pour surveiller Dani Alves. Je lui ai dit que je ferais tout parce que je savais que mes coéquipiers seraient à mes côtés pour tout donner aussi. Puis Thiago Motta a été expulsé et j'ai dû jouer au milieu avec Cambiasso devant la défense. Je ne me suis jamais senti aussi compétitif de toute ma vie parce que nous savions que ce serait difficile avec dix d'entre nous, mais nous avons tous réussi à garder notre concentration au maximum." Deux des batailles les plus féroces ont eu lieu en championnat et en finale de la Coppa Italia contre la Roma : "Lorsque la Roma nous a dépassés, nous nous sommes dit que nous ne pouvions plus reculer", a déclaré Cordoba. "Ensuite, lorsque le match entre la Roma et la Sampdoria s'est terminé, nous nous sommes dits que personne ne pouvait nous arrêter et que c'était comme ça. Tout le travail que nous avons fait et notre désir de gagner nous ont poussés vers ce que nous avons réalisé. La finale de Coppa Italia a également été une bataille jusqu'à la fin." Une bataille que Chivu a également abordée : "Nous savions que la finale de Coppa Italia ne serait pas facile. La Roma voulait nous faire savoir à quel point elle la voulait. Mais nous voulions tout gagner, nous ne voulions pas sacrifier cette coupe. Les Romains n'étaient pas au courant de cela ni du fait que nous nous entraînions chaque jour avec cette ténacité, cette force et cet avantage compétitif avec lesquels ils voulaient nous battre." Enfin un mot sur cette nuit à Madrid : "Après avoir passé plus de dix ans à l'Inter, c'est comme un rêve d'avoir réalisé quelque chose d'aussi incroyable", raconte Cordoba. "Il n’y a pas beaucoup d’équipes au monde qui ont réussi à remporter le Triplé. Puis notre retour à San Siro à l'aube, avec le stade plein à craquer. Ce sont des moments que je n'oublierai jamais." Un match qu'ils ont préparé tout au long d'une saison, et un rêve aussi pour Chivu : "Nous nous préparions pour la finale de la Ligue des Champions toute la saison, à la pause, Mourinho nous a dit que nous jouions trop bien et que le Bayern en profiterait en deuxième mi-temps, mais on y est parvenus parfaitement, c'était notre rêve. Au début, nous étions heureux d'avoir remporté une finale de Ligue des Champions, puis quelques minutes après le coup de sifflet final, on a en fait tilté que nous venions de gagner le Triplé."
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Lorsque Zanetti et Milito se retrouvent face à face, quelque chose de spécial est toujours à prévoir. Et cela s’applique en particulier lorsque c'est le dixième anniversaire du Triplete. Lors d'un événement live sur le compte Instagram officiel du Club, le capitaine historique et El Principe ont parlé de l'incroyable épopée qui a abouti au triomphe en Ligue des Champions à Madrid grâce à un Milito en forme : "C'était un rêve pour moi de rejoindre un club comme l'Inter, j'ai rejoint une famille. C’est ce que l’Inter est pour moi et je suis fier d’en avoir fait partie. Ce 22 mai est une journée spéciale pour nous tous. Le groupe était extraordinaire et le reste dix ans après. Nous restons en contact aujourd'hui. Je me souviens toujours de tout parfaitement, c'est comme si tout s'était passé hier. Étant donné la difficulté et l'importance de cet exploit, ce que nous avons réalisé restera gravé dans l'Histoire." Zanetti a rappelé avec émotion les dernières étapes au Bernabeu, lorsque le rêve était sur le point de se réaliser : "Lorsque tu es sortis et que tu as reçu une standing ovation cette nuit-là, et lorsque Julio Cesar s'est saisi du ballon, des larmes me sont venues aux yeux. J'ai regardé Walter Samuel, qui a dit "Allez, nous avons encore trois minutes à jouer", mais je me sentais déjà incroyablement ému à cause de ce que nous avions accompli. Toutes les différentes composantes - l'équipe, le Club et les fans - étaient en phase, nous permettant de réaliser cet exploit. Nous étions aussi un groupe soudé hors du terrain. Tous nos matchs sont présentés aujourd'hui et je ressens toujours les émotions que j'ai ressenties à Madrid." Parmi les deux phases les plus difficiles, il y a eu les demies-finales contre Barcelone. Elles étaient très spéciales pour Milito étant donné qu'il jouait contre son frère Gabriel : "Après avoir surmonté Barcelone, nous savions que nous devions gagner ce trophée. Je me souviens de la première étape, mon frère était sur le banc et mon père fut joyeux quand j'ai marqué notre troisième but. Il s'est excusé auprès de lui par la suite. Je me souviens aussi de la façon dont nous avons célébré le match entre la Roma et la Sampdoria, nous n'y jouions même pas, mais c'était l'un des matchs les plus difficiles à passer. Nous étions tous découragés lors de notre retour en train après notre nul à Florence, mais tu as vraiment encouragé tout le monde et tu as toujours été positif. Perdre n'était plus une option et nous avons toujours été de l'avant." Zanetti a également rappelé les phases finales de cette campagne : "Au cours du dernier mois, tous nos matchs étaient essentiellement des matchs à élimination directe. Il y avait une énorme pression. Aujourd'hui est un jour qui appartient à tous nos fans, qui ont toujours été là pour nous. Je me souviens quand on m'a montré ce qui se passait au Duomo alors que nous étions encore à Madrid, je voulais partir immédiatement et embrasser nos fans un par un." Et puis il y avait la force d'un groupe extraordinaire: "Je savais que je rejoignais un groupe de grands champions et que vous aviez tous un rêve à réaliser ensemble, tel que capturé par la chorégraphie du Bernabeu", a déclaré Milito. "Les fans méritaient ces triomphes, ils nous ont toujours poussés. Ce n’a pas été facile, nous nous souviendrons toujours du match à Kiev. La mentalité de Mourinho était également vitale. Après la finale, j'étais heureux pour tous nos supporters et pour Massimo Moratti car ils méritaient tous de vivre cette joie." Avant la fin de la conversation, Javier Zanetti a parlé de Gigi Simoni le jour de son décès : "Avant de raccrocher, je veux prendre un moment pour me souvenir de Gigi Simoni, qui était quelqu'un avec qui j'ai joué, et envoyer mes sincères condoléances à sa famille."
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La lettre de Diego Milito aux supporters de l'Inter
Damien a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
"Papa, pourquoi tu te tiens à l'arrière comme ça ? Sur toutes les photos, on te voit à peine". Mon fils Leandro me pose toujours cette question. Je venais de marquer deux buts au Bayern Munich, il avait 3 ans : je l'ai mis sur mon épaule et j'ai descendu les marches vers la coupe, vers la gloire. Sur cette scène, il y avait beaucoup d'agitation et j'étais donc là, au fond dans un coin, à moitié couvert, avec Leandro qui me tenait les mains au-dessus de la tête, presque au-dessus des yeux, pendant que Pupi soulevait la Ligue des Champions. Il avait une position privilégiée. Leandro a maintenant 12 ans, il est gaucher, il est attaquant et joue au Racing. Et c'est un super fan interiste. Je sais que vous voulez savoir ce que j'ai fait la nuit avant Madrid, si j'ai eu sommeil, si j'ai rêvé de la finale. Mais pour y arriver, à Bernabeu, je pars de Quilmes, de Viejo Bueno où j'ai grandi, au sud de Buenos Aires. On peut dire que j'ai grandi comme Leandro, avec la balle sous le bras. Quel est le goût du football argentin ? Ce à quoi on s'attend : c'est plein de pression, depuis les jeux des petits. Il y a un esprit de compétition très élevé. Nous partons de rien, nous voulons gagner à tout prix. J'ai également joué second attaquant au Racing. J'y ai appris à développer mes qualités, j'ai toujours été amoureux du jeu, j'étais heureux d'entrer dans les ficelles de la manœuvre offensive avec mes mouvements. Des qualités qui m'ont permises de partir pour ce beau voyage en Europe, à Gênes. A 24 ans, j'ai quitté pour la première fois la maison de mes parents et ma petite amie, qui est devenue plus tard ma femme, et qui a pris l'avion avec moi pour l'Italie. Elle avait 21 ans, elle a tout abandonné pour partir avec moi. L'enthousiasme, ça ne rate jamais. À Marassi, à Saragosse avec mon frère, puis de retour à Gênes. Et puis Inter. L'installation fut facile. Je connaissais déjà Cambiasso, l'ancien coéquipier de mon frère en équipe nationale U20. Cuchu est devenu mon colocataire, j'ai partagé de nombreux moments avec lui pendant cinq ans : sérieux, intelligent, mais heureusement je m'endormais toujours avant lui ! Et puis il y a eu Zanetti : j'avais joué avec son frère Sergio en Argentine. Je me suis senti chez moi et sans aucun doute le rituel de l'asado (viande), avec Samuel comme chef cuisinier, y a contribué. Je sais, la légende le dit et tous mes coéquipiers sont prêts à dire que je ne faisais que manger, mais croyez-moi : parfois, j'ai aussi aidé Walter ! Il était naturel pour nous de rester à la Pinetina même après l'entraînement Nous nous sommes bien amusés, nous avons passé des soirées à rire et à manger. C'était un groupe vraiment uni, avec des séances d'entraînement où l'on pédalait fort, parce que la philosophie devait être : on s'entraîne comme on joue. La personnalité de cette équipe était incroyable. Et Mourinho était proche de tout le monde. Je vous avais promis Madrid, je fais encore quelques détours avant d'arriver à Bernabeu. Le premier est Kiev, simplement parce que je devais revoir le but de Sneijder à la télévision. Je me souviens de ces moments comme si je regardais un film : je ne voulais pas que le ballon dépasse la ligne de but, alors je suis allé le récupérer. Je pensais que la seule chose que je pouvais faire était de donner un coup de pied très fort au gardien de but, puis quelque chose se produirait. Après avoir tiré, je suis tombé sur le sol. Le temps que je me remette sur pied et que je voie Sneijder exulter comme un fou, je n'avais pas réalisé qu'il avait marqué ! Oui, j'ai beaucoup de souvenirs de ces moments, ce sont des moments que j'aime appeler très spéciaux. Et en fait, je me souviens bien de l'horloge du Camp Nou : elle ressemblait à du sel. Je l'ai regardé alors qu'une vie était déjà passée sur le terrain et il indiquait « 15 minutes » : interminable, mais quel courage ce soir-là de la part de tous ! J'ai aussi pris le climat très pesant dans le train Florence-Milan, qui nous a ramenés à la maison après un 2-2 mortel. Mais Pupi nous a aussi donné de l'optimisme ce jour-là. Et il avait raison, en partie grâce à cette incroyable soirée... de pizza chez moi pendant que nous regardions Roma-Sampdoria. Vous connaissez déjà l'histoire, mais c'est quand même un passage amusant de cette saison exceptionnelle : les Roms devant, nous tous tristes. Les pizzas arrivent, ma femme met Augustina, ma petite fille, dans mes bras et Pazzini dessine. A partir de ce moment, je n'ai pas laissé tomber Augustina une seule seconde, et la Samp a gagné ! Gagner la Ligue des Champions était mon rêve, le rêve de tout le monde. Ce n'était pas différent des autres, je peux dire que j'étais calme et concentré, je savais que ce serait difficile mais nous étions convaincus et déterminés. Le rituel était le même que d'habitude, avec le « mate » dans la chambre de Walter Samuel. Ce soir-là, pour nous détendre mais aussi nous motiver, nous, les Argentins, avons regardé "Iluminados por el fuego", un film sur nos compatriotes héros de la Guerra de las Malvinas. Des frissons. Puis tout le monde s'est endormi. La balle de Julio était longue, je l'ai regardée, je suis allé au duel avec Michelines, qui était énorme. Ici aussi, je vois tout, image par image. Wesley était prêt pour la passe : je savais que le ballon venait toujours avec lui. Je suis donc parti tout droit, en profondeur. J'ai fait un bon contrôle, j'ai vu Badstuber arriver sur ma droite. J'ai fait une feinte, on appelle ça une « amague », et après je courais pour exulter. Pour le deuxième but, il faut rembobiner la bande et remonter à 2001 : Racing-Lanus 2-0, avant-dernier match de championnat. Je pense à cette action depuis 9 ans : je pointe le défenseur au Cilindro de Avellaneda, en faisant un crochet, mais avec le ballon qui reste sur ma droite. Presque un tir extérieur, barre transversale, Chatruc marque dans le dos. À Madrid, ma feinte sur Van Buyten était la même que ce jour-là : j'étais juste meilleur pour garder la balle à la bonne distance afin d'ouvrir le plat du pied au deuxième poteau. À ce moment, j'ai idéalement embrassé les fans des Nerazzurri du monde entier. J'étais heureux, je le suis toujours, quand je pense à ce que nous avons fait, tous ensemble. L'empreinte que nous avons laissée dans l'histoire de ce club, notre Inter. Et je vous le dis : jamais, jamais de ma vie, je n'avais vu un stade rempli de gens à l'aube, à six heures du matin. Le retour de Barcelone avait déjà été fantastique, avec l'accueil à l'aéroport. Mais ce matin-là, San Siro était l'endroit le plus magique du monde : il n'y avait que nous, il y avait le peuple Interista. J'étais dévasté. Mais j'ai été submergé par le bonheur.- 18 commentaires
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Mourinho, larmes et défi, l'histoire de la saison 2009-2010 de l'Inter
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
De toutes les images durables du triomphe de l'Inter en finale de la Ligue des Champions 2010, une se démarque des autres. Voici l'histoire de la fascinante Inter de Mourinho... À l'intérieur du Santiago Bernabeu, une victoire 2-0 sur le Bayern Munich a provoqué des scènes de joie : Diego Milito courant vers les fans les bras tendus. Esteban Cambiasso faisant des tours d'honneur avec le vieux historique de Giacinto Facchetti. Javier Zanetti mettant le trophée en équilibre sur sa tête. À l'extérieur cependant, une histoire différente va se raconter. Les joueurs de l'Inter étant montés dans le bus plus tard dans la soirée, leur manager, José Mourinho, s'est glissé dans sa propre voiture. Et puis il en sauta de nouveau, courant pour embrasser Marco Materazzi. Les deux hommes se sont repliés l'un dans l'autre et ont pleuré. L'Inter venait d'entrer dans l'histoire, devenant la première équipe italienne à remporter un triplé en Serie A, en Coppa Italia et en Ligue des Champions. Et maintenant, nous savions que c'était exactement ça, l'Histoire. Le temps de Mourinho avec le club était terminé, il ne reviendrait pas. Examiner un grand club à travers le prisme d'une saison spécifique peut sembler un exercice arbitraire. Il y a toujours une évolution dans n'importe quelle d'équipe, toujours un report d'une année à l'autre. Pourtant, les vainqueurs du Triplete 2010 se sentent comme une exception, comme un chapitre glorieux dans le livre des records de l'Inter, un chapitre qui a une fin clairement définie, avec Mourinho partant vers le soleil couchant, et des nerazzurri qui ne seront plus couronnés champions nationaux ou européens depuis. Il y a aussi un début évident dans le mercato estival de 2009. L'Inter a recruté une foule de joueurs qui mèneraient au triplé : Milito, Thiago Motta, Samuel Eto’o, Lúcio et Wesley Sneijder. Mourinho est arrivé un an plus tôt, les menant à un titre de Serie A lors de sa première saison, mais c'était une exigence minimale. Le succès national a été facile pour l'Inter suite au scandale du Calciopoli en 2006, qui a vu la Juventus reléguée, et de nouvelles sanctions infligées à Milan, la Fiorentina et la Lazio. Cependant il y avait peu de preuves dans cette première saison de Mourinho qui pouvaient indiquer qu'il mènerait cette équipe au plus haut. L'Inter a terminé derrière le Panathinaikos en phase de groupes de la Ligue des Champions et s'est effondrée en huitième. Il avait demandé au club deux ailiers pour recréer le 4-3-3 qui lui avait si bien servi à Porto et Chelsea, mais Mancini et Ricardo Quaresma, tous les deux, n'ont pas été à la hauteur du montant de leur achat. Quelle part de l'évolution tactique qui a suivi était prévue ? Quelle part est due aux circonstances ? Mourinho était déterminé à faire en sorte que l'Inter presse plus haut sur le terrain, déclarant que son objectif était de monter la ligne défensive de 20 mètres. La signature de Lucio, un défenseur central mobile, était une étape délibérée, mais ailleurs, la politique de transfert de l'Inter semblait être dictée par les opportunités. Les nerazzurri ne souhaitaient pas vendre Zlatan Ibrahimovic, meilleur buteur de la Serie A en 2008-2009, mais Barcelone a fait une offre - 46 millions d'euros plus Samuel Eto’o - qu'ils ne pouvaient pas refuser. Avec Milito en provenance de Gênes, Mourinho avait maintenant deux attaquants prolifiques au lieu d'un, avec de l'argent restant pour un renfort supplémentaire. Sneijder est arrivé le 28 août et est entré directement dans le onze de départ pour aider l'Inter à démolir le Milan 4-0 un jour plus tard. De manière détournée, l'Inter aurait peut-être encore une fois dû remercier Barcelone. Le triplé des catalans en 2009 a incité le Real Madrid à sortir le chéquier et à signer les deux précédents vainqueurs du Ballon d'Or - Cristiano Ronaldo et Kaká - laissant Sneijder et Arjen Robben comme surplus. Des joueurs de classe mondiale étaient arrivés à l'Inter pour une fraction de leur valeur réelle. Ce contexte importait autant que leur talent. Ce sont des joueurs qui sont arrivés avec des écornures sur les épaules, motivés à prouver que leurs anciens employeurs avaient tort. Tactiquement, Mourinho a fait des faux pas. L’Inter a commencé par un 4-3-1-2 centré sur la créativité individuelle de Sneijder. Ce fut un triomphe à la maison et presque un désastre en Europe, où son étroitesse a été exposée à plusieurs reprises. Ils annulèrent leurs trois premiers matchs de groupe de la Ligue des Champions et semblaient la quitter avant cinq minutes d'éclat du néerlandais et une dernière victoire à l'extérieur au Dynamo Kiev. Émotionnellement, Mourinho a compris comment se mettre dans la peau de ses joueurs. Eto’o était tombé en disgrâce à Barcelone en partie parce qu’il n'avait pas suivi l’instruction de Pep Guardiola consistant à céder le centre de l’attaque à Leo Messi. Pourtant, Mourinho a réussi à persuader le Camerounais de faire exactement cela : passer sur l'aile gauche alors que l'Inter s'adaptait à la mi-saison en un 4-2-3-1. Il y avait des douleurs croissantes. Pendant des périodes importantes de sa plus grande saison, l'Inter n'était pas vraiment très bonne. Entre le 16 janvier et le 10 avril, les Nerazzurri ont remporté cinq des 14 matchs de Serie A, la Roma les dépassant pour leur prendre la première place. Pourtant, il y avait un esprit de défi qui a surmonté toutes les lacunes. Mourinho était le bon manager au bon moment pour Sneijder, Eto’o et Goran Pandev, lors d'un mercato d'hiver inspiré, alors libéré de son contrat avec la Lazio. Si ces joueurs arrivaient en se sentant méprisés, alors Mourinho a réaffirmé cette émotion, affirmant que les vainqueurs des quatre derniers titres de Serie A, déjà interistes, luttaient contre les forces nébuleuses des préjugés de l'establishment. Il a dénoncé la « prostitution intellectuelle » dans les médias italiens et mima le geste des menottes aux poignets alors que les commentaires allaient à l'encontre de l'Inter lors d'un match nul contre la Sampdoria. Ses attaques contre les officiels de Serie A étaient si implacables que des rapports ont fait état d'arbitres menaçant de boycotter les matchs de l'Inter. Tout cela était absurde, une distraction transparente, mais ce qui importait, était que ses joueurs acceptent. Sneijder a dit qu'il « tuerait et mourrait » pour Mourinho. Dejan Stankovic a déclaré qu'il « se serait jeté dans le feu » pour lui. Eto’o a parlé de ses actions, remplaçant en tant qu'arrière auxiliaire pendant plus d'une heure après que Thiago Motta ait été expulsé lors du match retour de la demi-finale de la Ligue des champions à Barcelone. L'Inter a eu sa part de chance. L'éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull avait obligé Barcelone à se rendre à Milan en bus pour la première étape de cette manche, où les catalans se sont effondrés pour une défaite disproportionnée 3-1. Pourtant, uniquement se concentrer sur cela serait ignorer ce qui a rendu cette équipe spéciale. L'histoire moderne des nerazzurri a été celle de la sous-performance, de devenir fragile lorsque la pression augmentait. L'Inter était l'équipe qui a perdu le titre de champion lors de la dernière journée de 2002, et qui n'avait jamais menacé de remporter la meilleure compétition de clubs d'Europe pendant les 15 ans de la présidence de Massimo Moratti à ce jour, malgré des dépenses somptueuses pour les transferts. L'Inter de Mourinho a bouleversé les stéréotypes : une équipe qui a livré son meilleur football dans les moments les plus tendus. Même avec un Sneijder expulsé après 26 minutes lors du derby en janvier contre le Milan, alors leurs plus proches rivaux au classement, l'Inter a tout de même gagné 2-0. En avril, juste au moment où les éventements menaçaient de nous sortir de la course au titre, les joueurs se sont retrouvés bloqués à 0-0 après 75 minutes contre une équipe de la Juventus qui s'était cloîtrée dans un bunker défensif composé de Fabio Cannavaro, Giorgio Chiellini et Gigi Buffon. Maicon a pulvérisé ce mur avec l'un des meilleurs buts marqués cette saison. Puis vint le Camp Nou, le carton rouge de Thiago Motta et Sergio Busquets jaillissant entre ses doigts. Combien d'autres équipes auraient pu résister, même avec un avantage de deux buts, pendant 62 minutes face à la meilleure attaque du monde ? Les choses sont devenues un peu tendues vers la fin, mais Julio César n'avait eu à faire qu'un arrêt notable avant que Gerard Piqué ne sorte de l'impasse avec six minutes restantes à jouer. La finale contre le Bayern a été plus simple. Milito a marqué les buts décisifs, tout comme il l'avait fait lors de la finale de la Coppa Italia et de la victoire du Scudetto sur Sienne lors de la dernière journée de la saison de Serie A. Sneijder a fourni sa passe décisive sur le premier match - sa sixième du tournoi, plus que tout autre joueur. Il a ensuite emmené les Pays-Bas en finale de la Coupe du Monde et, d’une manière ou d’une autre, il a terminé quatrième du Ballon d’Or. C'était peut-être un épilogue approprié, une preuve supplémentaire que personne n'a donné à cette équipe et à ces joueurs le respect qu'ils méritaient. Si Mourinho était revenu, il aurait pu l'utiliser pour renforcer cette mentalité nous-contre-le-monde. Au lieu de cela, il n'est même jamais rentrer à Milan pour célébrer. « Je n'avais pas encore signé de contrat avec le Real Madrid » , a-t-il expliqué quelques années plus tard, « mais j'avais déjà décidé. J'avais refusé deux fois auparavant et je ne pouvais pas le faire une troisième fois. Je savais que si je retournais à Milan, je changerait d'avis. » Materazzi n'avait commencé qu'une poignée de matchs cette saison-là, mais il avait un esprit de parenté, un joueur qui a absolument adhéré à l'approche du portugais. Que se sont-ils dit lors de ce moment désarmant et tendre en dehors du Bernabéu, quand ils ont su que l'aventure était finie ? « Je lui ai dit : Tu es une merde » , raconte Materazzi dans une interview à La Repubblica. « Tu pars et tu nous laisses avec [Rafa] Benítez. Je ne te le pardonnerai jamais. » « Je lui ai, finalement, pardonné. » alex_j - internazionale.fr- 11 commentaires
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Les visages oubliés de l'Inter : Matthias Sammer
alex_j a posté un article dans F.C. Internazionale Milano
Cette série d'articles nous rappelle les joueurs dont nous avons (peut-être) oubliés, qu'un jour, ils ont porté notre maillot noir et bleu. A travers eux on refait l'histoire, on discute et on dissèque leur temps à l'Inter ainsi que le reste de leur carrière. Retrouvez l'ensemble des articles de cette série ici : Les visages oubliés de l'Inter. Demandez à n'importe qui, quels sont les meilleurs milieux défensifs que le football allemand n'ait jamais produits et il ne fait aucun doute que Matthias Sammer sera dans la top liste. Sammer a commencé sa carrière en 1985 avec son club local le Dynamo de Dresde, ex RDA, qui était géré par son père Klaus. Sammer n'a pas pris le temps de s'adapter au football senior mais le chemin fut plus long pour trouver sa position sur le terrain. L'Allemand a marqué huit buts lors de sa première saison en jouant comme attaquant avant de se retrouver ailier la saison suivante. Pendant son séjour à Dresde, Sammer a décroché une médaille de vainqueur du Championnat d'Allemagne de l'Est ainsi qu'un titre FDGB Pokal. Dresde a été battu en demi-finale de la Coupe UEFA 1988-1989 par son compatriote ouest-allemand le VFB Stuttgart qui a engagé Sammer à la fin de cette saison. C'est à Stuttgart que Sammer a commencé à apparaître sous les projecteurs alors qu'il jouait maintenant dans la D1 allemande unifiée, la Bundesliga. Jouant maintenant dans son rôle de milieu de terrain central habituel, Sammer a aidé le club à terminer sixième au cours de sa première saison, ajoutant onze buts dans sa besace. Cependant, ce sont ses exploits de l'année suivante qui le conduiront au Meazza. Le VFB Stuttgart, avec Sammer à la tête de leur milieu de terrain, est devenu le premier champion allemand unifié en 1991/1992. Bientôt, un appel des Nerazzurri... À l'été 1992, l'Inter conclut la signature de Sammer pour remplacer Lothar Matthäus, qui est retourné dans son Allemagne natale cet été-là. L'achat a été considéré comme un grand coup pour l'Inter qui tentait de se battre pour le Scudetto aux côtés de son rival, l'AC Milan. Sammer ne durera qu'une demi-saison en Italie, citant son incapacité à s'adapter au style de vie italienne et le mal du pays comme raison de son court séjour. Sur le terrain, Sammer a réussi onze apparitions, marquant quatre fois. L’un des buts qu’il a marqué se trouve être contre la Juventus dans le Derby d’Italia, ce qui lui a instantanément valu le respect de tous les Interisti. Le sort court mais productif de Sammer à l'Inter n'a rien fait pour nuire à sa réputation naissante dans le jeu. Lorsqu'il a demandé à rentrer en Allemagne en janvier 1993, il n'a pas manqué d'offres. L'Allemand est retourné dans son pays natal avec le Borussia Dortmund où il a ensuite remporté succès personnels et en club. Sammer a été le capitaine de Dortmund pour remporter des titres allemands consécutifs et la Ligue des Champions en 1997 alors qu'ils triomphaient de la Juventus 3-1 à Munich. Sur le plan personnel, Sammer a remporté le Ballon D'Or en 1996 ainsi que le titre de Joueur de l'Euro la même année alors qu'il menait l'Allemagne au titre sur le sol anglais. Les blessures ont réduit sa carrière, mais il ne fait aucun doute que ses réalisations sur le terrain sont à la hauteur des meilleures de sa génération. Sammer a réussi la transition vers la gestion avec Dortmund, remportant le titre de Bundesliga 2002 avant de devenir directeur au Bayern Munich. Personne ne pourra jamais savoir si Sammer aurait pu être un grand Interiste ou non car son séjour au club fut trop court. Naturellement, il a cherché à rentrer chez lui, dans son Allemagne natale, car il ne pouvait pas s'installer en Italie. Mais on ne peut s'empêcher de penser à l'impact il aurait eu s'il avait dirigé le milieu de terrain des Nerazzuri tout au long des années 1990. Il aurait pu potentiellement jouer aux côtés d'un jeune Javier Zanetti et Ronaldo.- 12 commentaires
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L'Inter a partagé une lettre ouverte de notre légendaire attaquant Adriano dans laquelle l'attaquant brésilien mentionnait son passage au sein du club. Il commença cette lettre, publiée sur le site officiel de l'Inter, en évoquant son éducation dans les favelas du Brésil. "J'avais dix ans et un après-midi en apparence normal, j'ai soudain entendu des balles siffler dans la rue. L'une d'elle s'est logée dans la tête de mon père, Almir. Frappé par hasard, par accident. Si vous vivez dans une favela, vous ne voyez pas vraiment d’avenir, mais j’ai toujours essayé de me hisser un peu plus haut grâce au football. Je jouais déjà avec l'équipe de futsal de Flamengo, mais c'était le moment où j'aurais dû devenir un vrai jeune homme. Je me souviens qu'il y avait énormément de jours très longs et difficiles, avec ma maman Rosilda à l'hôpital et moi à la maison avec grand-ma Wanda. J'essayais de me rendre utile : de temps en temps, je me tenais au coin de la rue et je cirais des chaussures pour de l'argent. Mes journées étaient école, entraînement et les après-midi à attendre. Le jour où mon père Almir est rentré de l'hôpital a été l'un des plus heureux de toute ma vie." Rythme, puissance et son célèbre pied gauche "T'as vu mon puissant pied gauche ? Eh bien, je l'ai formé et nourri depuis mon enfance. J'avais l'habitude de toujours casser des portes et des objets dans la maison, cela rendait ma mère folle. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle a décidé de m’emmener à Flamengo et de m’inscrire dans une école de football. Nous devions payer pour cela, mon père savait que nous n'avions pas l'argent et que nous ne pouvions pas nous le permettre. Cependant, maman Rosilda ne me refuserait pas ce rêve : elle a dit à mon père que notre tante pouvait nous aider. C'était un mensonge pour le plus grand bien, en réalité elle a commencé un travail supplémentaire en vendant des bonbons dans la rue." Rêver grand lorsqu'on est élevé dans une favela ? "Lorsque vous êtes né dans une favela, lorsque vous y avez grandi, il vous est difficile d'imaginer un avenir différent et brillant. C’est aussi difficile de rêver tout simplement. Ma mère, mon père et mes grands-parents, cependant, m'ont toujours montré le côté positif des choses. Ils ont fait la différence dans ma vie : ils m'ont permis de me concentrer sur le football. J'adorais jouer au football ! Mais je voulais surtout rembourser mes parents. J'avais un objectif clair : acheter une maison pour ma famille." Son arrivée en Italie et le plus beau souvenir avec l'Inter "Le football m'a donné de l'estime de soi, des objectifs dans la vie, de la détermination et un équilibre. Le football est synonyme d'espoir et d'humanité. Il m'a permis de vivre une vie que je n'aurais pu avoir dans aucune autre profession. L'appel de l'Europe, de l'Italie, est vite venu. Je n'étais ni nerveux ni inquiet... Je suis monté dans l'avion pour Milan plein de bonheur et d'enthousiasme. Mon plus grand voyage a commencé, celui dont j'avais espéré et rêvé. Et oui, le début était un rêve. Aujourd'hui, entre des centaines de matchs et de moments, il y a un souvenir que je chéris le plus. Je venais d'arriver quelques jours plus tôt et j'ai rejoint l'équipe pour Madrid. Le 14 août 2001, je suis arrivé au Bernabeu. Je portais la tunique de l'Inter, le Real était devant moi. C'était l'étoffe des rêves. Je n'en avais pas besoin de plus. Je suis allé sur le terrain et je n'ai pensé à rien, j'ai joué comme si j'étais sur ce terrain poussiéreux à Vila Cruzeiro. J'ai dribblé et je pouvais tout faire. J'ai eu un coup franc et sur le banc, ils disaient que je devais le tenter. Tu te souviens de ce pied gauche que j'entraînais dans la rue et à la maison, celui qui rendait ma mère folle ? Je l'ai présenté au monde avec ce coup franc ! Ils ont dit qu'il fusait à 170 kilomètres à l'heure !" La mort de son père "Football, buts, excitation. Cependant, les mauvaises nouvelles savent blesser comme le ferait une balle. Cela peut arriver soudainement et changer votre vie. Août 2004, Bari. J'étais dans le bus avec mes coéquipiers et mon portable a sonné : « Papa Almir est mort » ... Je pensais que c'était un cauchemar. J'espérais que c'était le cas. Je ne peux pas décrire mon désespoir de l'instant. Je n'ai jamais ressenti une douleur aussi horrible et insupportable de toute ma vie. Je suis retourné à Milan à la recherche d'un vol. Tout ce que je ressentais était une angoisse suffocante et un désir ardent d'aller à Rio de Janeiro. Je suis parti, à Rome, puis au Brésil. Je sais ô combien j'ai souffert. La mort de mon père a laissé un vide incommensurable dans ma vie. C'est étrange, pour un Brésilien comme moi, que ce soit une ville en Suisse qui m'ait ramené un peu de lumière dans ces jours sombres. En effet, je suis retourné en Europe et je suis allé sur le terrain pour le match Bâle vs Inter. Imaginez mon état d'esprit. J'ai gagné un duel, puis un deuxième, j'ai passé deux joueurs qui ont essayé de me faire tomber, puis j'ai passé le gardien et j'ai tiré un dans les filets avec mon pied droit. J'ai mis toute l'énergie que j'avais pour consacrer ce but à mon père Almir. Je me souviens encore des accolades de mes coéquipiers. L'Inter a été très proche de moi dans l'une des périodes les plus difficiles de ma vie. Moratti était comme un second père pour moi. Pas seulement lui, mais aussi Zanetti et d'autres. Je suis extrêmement reconnaissant de tout le monde, car je garderai ces souvenirs avec moi pour toujours." Son surnom, l'Empereur. "Au début, je ne pensais pas qu'ils m'aimaient autant quand ils m'ont appelé ainsi. Et c'était agréable de découvrir l'affection des fans de l'Inter pour moi. Je me suis toujours senti chez moi à Milan : mon amour pour l'Inter est sans fin. Je suis immédiatement devenu un vrai Nerazzurro. Mon but à la dernière minute pour faire 3-2 dans le Derby en témoigne, n'est-ce pas ? Je me souviens de tout, dribbler la moitié de l'équipe pour ce but contre l'Udinese, les plus grandes victoires, les défaites, les triomphes, ce coup de pétard contre la Roma lors de la finale de la Coppa Italia, tout. Savez-vous contre qui j'ai marqué mon dernier but sous le maillot de l'Inter ? Contre le Milan dans le Derby, bien sûr !" Ce que signifient l'Inter et la ville de Milan pour lui. "L'Inter est une grande partie de moi, elle est intimement liée à ma vie, illuminant les plus beaux moments et m'accompagnant à travers les moments les plus tristes et les plus difficiles. Même aujourd'hui, quand je pense à Milan, au Meazza et à ce maillot, j'ai envie de chanter cette chanson que je n'oublierai jamais et qui à chaque fois, me rend heureux, me fait sentir chez moi, je me sentais comme l'un des vôtres, un des nôtres : “Che confusione, sarà perché tifiamo, un giocatore che tira bombe a mano, siam tutti in piedi per questo brasiliano, batti le mani, che in campo c'è ADRIANO!” "Quel bordel ce sera parce que nous applaudissons, pour ce grand joueur que vous craignez tous, nous défendons tous ce Brésilien, frappons des mains, parce que nous avons Adriano !""