BENITEZ : "LA VICTOIRE APPARTIENDRA AU CLUB ET AUX JOUEURS"

MILAN - A la veille du match de Supercoppa entre l’Inter et la Roma, Rafael Benitez a rencontré les journalistes en conférence de presse à Appiano Gentile au centre sportif ’Angelo Moratti’.

Internazionale.fr vous propose de découvrir les déclarations de l’entraîneur nerazzurro:

Ce sera la première occasion pour vous de gagner votre premier trophée avec l’Inter. Comment vous sentez-vous ?

"Nous sommes contents d’avoir cette possibilité, nous travaillons bien, même si c’est toujours difficile de débuter une bonne préparation après un Mondial parce que les joueurs arrivent plus tard. Mais je le répète, nous travaillons bien. Lors du ’Trofeo Tim’ contre la Juventus et contre le Milan, nous avons bien joué, c’est pourquoi on attend de voir une équipe plus ou moins similaire à celle que nous avons vu."

Que savez-vous à propos de la rivalité de ces derniers années entre l’Inter et la Roma ? 

"La Roma est une équipe très forte avec un grand entraîneur et des joueurs de qualité. Ce sera un match difficile, comme ça l’est toujours lorsqu’on parle d’une finale."

José Mourinho a dit que vous ne pourrez jamais gagner autant que lui, mais en réalité, vous pourrez potentiellement gagner plus que lui.

"La première chose que nous devons faire, c’est de gagner la Supercoupe d’Italie, puis ensuite la Supercoupe d’Europe. Nous verrons combien de trophées nous pourrons gagner. La clef de ces succès reste les joueurs. Le club est très fort et a beaucoup gagné lors de ces cinq dernières années. Il y a des joueurs comme Zanetti, Cordoba, Materazzi ou encore Cambiasso qui sont ici depuis des années. Il y a beaucoup de joueurs qui ont déjà beaucoup gagné, mais nous pouvons gagner encore plus ensemble. Je pense que pour eux, ce sera un défi de gagner encore."

Êtes-vous nerveux pour vos débuts officiels sur le banc de l’Inter ?

"Je suis un peu vieux, j’ai un peu d’expérience dans le domaine de la nervosité ... (ndlr : Il sourit) Quand on parle d’une finale, on ressent toujours quelque chose de particulier, c’est un défi pour les joueurs, et moi je veux gagner. Ce sera parfait si nous jouons bien. Cependant, nous ne parlerons pas d’une chose particulière afin de ne pas nous rendre nerveux. J’y travaille, mais l’important est de vouloir faire quelque chose et de pouvoir l’appliquer."

Au niveau de marché, l’Inter serait-elle au complet même s’il n’y avait pas de nouvelles arrivées ?

"Ces choses concernent le directeur technique, Marco Branca. Moi, je travaille sur le terrain. De toute façon, nous n’avons pas de problèmes de communication, il parle avec moi, je parle avec lui. Il fait son travail et je cherche à améliorer l’équipe que j’ai à ma disposition."

Vous avez beaucoup insisté sur la "qualité" de l’Inter, cependant l’Inter a encore ressenti quelques problèmes jusqu’à présent. Allez-vous réussir à gommer ces quelques petits défauts ?

"Nous travaillons beaucoup à chaque entraînement parce que l’on peut toujours améliorer quelque chose. Ce n’est pas évident pour une équipe qui a déjà beaucoup gagné, mais nous travaillons aussi sur cela. Les joueurs ont de l’expérience et cela rend les quelques détails plus faciles à changer. Nous n’avons pas encore eu beaucoup de temps, mais je pense qu’après deux ou trois mois, les joueurs auront constamment été ensemble et ce sera plus facile. Maintenant, nous travaillons. Les joueurs veulent apprendre et c’est comme cela que nous corrigerons peu à peu les quelques défauts."

Peut-on parler de bon feeling avec Ranieri ?

"Lorsque nous étions plus jeunes, lui et moi avons été à Florence pour voir comment ils s’entraînaient. C’était une expérience incroyable. Je suis très content, j’ai un bon rapport avec lui."

Si l’Inter devait gagner la Supercoupe demain, la victoire serait-elle la votre ou celle de José ? Et puis, Wesley a dit hier que ce serait comme jouer à 12 sur le terrain si Kuyt arrivait.

"Si nous devions gagner demain, c’est le club qui gagnerait, et ensuite tous ceux qui lui sont proches. Le club n’a fait que de gagner lors de ces cinq dernières années et il gagnera encore si nous le pouvons. Ce sont les joueurs qui sont les plus importants et ce n’est pas un problème pour moi."

"Sneijder parle de quelqu’un qui est un bon ami à lui. C’est un bon joueur et tout le monde le sait, mais je ne parle pas du mercato."

Quelle Inter verrons-nous par rapport à l’année dernière ? Samuel Eto’o a déjà fait comprendre qu’il ne voulait plus courir comme il le faisait avant, qu’en pensez-vous ?

"La volonté d’améliorer l’équipe une chose dont je parle avec les joueurs lors de chaque entrainement et c’est une chose sur laquelle nous travaillons ensemble. Si nous pouvons jouer plus avec la balle, si nous pouvons attaquer un peu plus, si nous pouvons améliorer notre jeu et donc de faire un peu mieux en général, ce sont des choses sur lesquelles nous travaillerons pendant toute l’année. En ce qui concerne Eto’o, il a dit qu’il voulait marquer 25-30 buts, nous parlons donc de beaucoup de buts. Je lui ai dit que nous pouvions travailler ensemble pour faire en sorte qu’il puisse inscrire autant de buts. S’il doit jouer comme attaquant, en seconde pointe ou sur les ailes, c’est une chose que nous verrons pendant la saison, mais il peut inscrire des buts dans chaque position."

L’Inter se présente au match de Supercoupe d’Italie avec la même équipe que l’année dernière, est-ce un avantage ou un inconvénient ? 

" Ça peut être un avantage parce que les joueurs se connaissent bien entre eux, mais ça peut ne pas l’être parce qu’il pourrait y avoir un manque de motivation. Mais quand je parle avec eux, je ressens leur envie de gagner. Nous avons la possibilité de remporter notre quatrième trophée et c’est une bonne chose pour eux, il n’y a aucun manque de motivation."

Réussissez-vous à penser à un trophée à la fois ou vous penser aussi à la Supercoupe d’Europe ?

"Pour moi, le plus important c’est le prochain match, donc c’est Inter-Roma, ensuite je pense au reste. C’est comme lors des match européens, nous sommes obligés de penser aux résultats précédents afin de savoir le nombre de buts que nous devons inscrire : là non, les buts viennent les uns après les autres. Même en ce qui concerne les trophées, je pense à l’un puis ensuite à l’autre. Nous essaierons de gagner ces deux trophées."

Y aura-t-il de l’espace pour les jeunes que nous avons vu durant la préparation aux États-Unis ?

"La réponse la plus simple est de dire que les jeunes joueurs me plaisent beaucoup et qu’ils joueront beaucoup de matchs, mais c’est clair que c’est beaucoup plus difficile dans une équipe comme l’Inter. Cela dépend de la qualité du joueur, mais en ce qui me concerne, ils joueront tous un peu. Cela dépend plus du joueur que de l’entraîneur, si le joueur est bon, il jouera."

Quel est l’objectif minimum que vous voulez atteindre avec l’Inter ?

"Le minimum est de commencer avec ce trophée, après on verra. Nous devons penser que le premier match est le plus important et après nous verrons comment l’équipe va travailler et ce qu’elle fera."

C’est un avantage ou un inconvénient d’avoir directement ces deux objectifs dés le début de saison ?

"Je préfère jouer ces deux finales plutôt que des matchs amicaux. Le problème c’est que les joueurs qui ont participé au Mondial sont revenus plus tard comme je l’ai dit au début, ça pose quelques problèmes au niveau du travail. C’est plus facile quand un entraineur a la même équipe d’une année à l’autre même si c’est un peu plus difficile en ce moment, mais je préfère joueur des finales car c’est toujours mieux de jouer et de gagner quelque chose."

Avez-vous des doutes sur la formation ?

"J’ai la formation dans ma tête pour ce match, mais il faut toujours penser à ce qui peut se passer. Pour le reste de l’année, nous devrons voir comment va se passer le travail. Les joueurs doivent comprendre que la compétition entre eux est la clé s’ils veulent gagner."

Quel est le joueur qui vous a le plus surpris durant cet été ?

"Beaucoup de joueurs ont fait du bon travail. Ce que j’aime, ce sont les joueurs qui veulent apprendre et qui demandent ce qu’ils peuvent faire pour mieux apprendre et mieux comprendre. Je suis content des joueurs et nous avons pu encore plus nous améliorer avec cette expérience."

Comment va Javier Zanetti ?

"Zanetti va bien."

Rédigé par Hayate, IIG & p-h08(inter.it)