1908
Fondation
Les fondateurs de l'Inter
Nous sommes en 1908, dans les rues de Milan quelques jeunes, dissidents du « Milan Cricket & Football Club » (l'AC Milan aujourd'hui), décident de créer leur propre club. Leurs différends avec les dirigeants du MCFC ? :
- Ils veulent un club consacré à 100% au football, contrairement au MCFC qui pratiquait aussi le cricket.
- Ils veulent un club qui puisse accueillir aussi bien les italiens que les étrangers.
Le « Football Club Internazionale Milano » est fondé au début du XXe siècle par 44 dissidents qui avait abandonné le Milan car il n'était pas partisan de la venue de joueurs étrangers. L'instigateur de la révolte, Giorgio Muggiani est à l'origine de l'emblème de l'Inter . C'est à lui que nous devons la création du logo du club ainsi que du maillot noir et bleu.
Giorgio Muggiani, 21 ans, est un artiste futuriste italien (1887-1938), pionnier dans les domaines de l'illustration publicitaire et des caricatures. Il est le véritable "inventeur" de l'Inter, depuis ce soir de mars 1908 où ils sont 43 à le rejoindre au restaurant L'Orologio. Tous les supporters de l'AC Milan se repentent. Le club des Rossoneri, qui existe depuis neuf ans et demi, envisage de fermer ses portes aux joueurs étrangers. Un affront pour Muggiani, fraîchement sorti d'études au prestigieux et cosmopolite « Institut auf dem Rosenberg » de Saint-Gall en Suisse. C'est lui qui mène la "révolte", accompagné d'autres anciens entraîneurs milanais, dont la moitié sont étrangers, "marre des 'pieds sur terre', de 'l'écrémage', de l'autarcie de cette équipe", se souvient le journaliste et écrivain Guido Vergani, Nerazzurro jusqu'à sa mort (avril 2005).
Le noir et le bleu deviendront les couleurs officielles du club en 1928 lorsque le maillot et le nom du club changeront pour « Associazione Sportiva Ambrosiana ». C'est donc Muggiani, certainement, qui est la racine, le germe de l'identité de cette équipe, l'idée même de « la Pazza Inter ».
Le soir du 9 mars 1908, à la table du Restaurant L'Orologio situé au 22 place du Duomo, Giorgio Muggiani célèbre la naissance de l'Inter avec cette phrase :
« Cette splendide nuit donnera les couleurs de nos armoiries : noir et bleu sur fond d'étoiles dorées. Elle s'appellera Internazionale, parce que nous sommes frères du monde » .
L'Inter remplissait ainsi toutes les exigences de ces « rebelles », à savoir que c'était un club exclusivement footbalistique et ouvert à tous, pas seulement aux italiens. Symbolisée par le mot « Internazionale » (une annonce pour le monde, une provocation pour Milan et pour le football italien) et portant les couleurs d'aujourd'hui : l'or, le noir et le bleu.
Ainsi, un quatrième club est venu s'ajouter aux 3 équipes milanaises : l'AC Milan, l'US Milanese et l'Ausonia. Pour la petite histoire, sachez aussi que le premier président s'appelait Giovanni Paramithiotti et le premier capitaine Hernst Manktl. De 1908 à 1912, l'Inter disputera ses tous premiers matchs dans le quartier des « Navigli di Milano » sur le terrain du Ripa Ticinese, au bord du Naviglio Grande. Mais il y a un problème : à chaque tir, le ballon finit dans l'eau et les matchs et les entraînements étaient continuellement suspendus. Le président Paramithiotti était d'ailleurs l'un des plus assidus au ramassage de balle en barque.
Terrain au n°115 du Ripa Ticinese, dans le quartier des « Navigli di Milano »
Situé près de la gare de Milan Porta Genova, l'Inter utilisait ce terrain pour ses matchs à domicile. Les Nerazzurri semblent y avoir fait leurs débuts lors d'un match amical le 11 octobre 1908 contre Libertas Milano II, en les battant 4-2. Alternativement et pour les matchs plus importants, l'Inter se déplaçait à l'Arena Civica mais qui appartenait à la ville de Milan et devait être louée.
L'Inter du Scudetto 1909/1910 | 1er titre en Serie A
Saison 1909/1910 et déjà un premier championnat, le début de tout. Les Nerazzurri se battent contre le solide Pro Vercelli pour le premier scudetto de leur histoire. Pro Vercelli s'est imposé lors du premier match de la compétition, l'Inter a répondu en remportant le second. En fin de saison, le classement est clair, les Piémontais et les Milanais partagent la tête avec 25 points chacun, un barrage s'impose. A Vercelli, l'Inter s'est imposée avec domination sur le score de 3-10, Engler a marqué quatre buts. L'Inter, pour la première fois, est champion d'Italie.
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1912
Championnat national
Le championnat devient pour la première fois « national » avec trente équipes inscrites, 18 du nord et 12 du centre-sud. Un jeune de dix-sept ans qui deviendra une légende fait ses débuts parmi les Nerazzurri : il s'appelle Luigi Cevenini (Cevenini III), le troisième et le plus talentueux des cinq frères réunis à l'Inter, un cas unique dans le football italien. "Un histrion du ballon très imaginatif", le définit Brera. "Il a dribblé des équipes entières" - écrit Vladimiro Caminiti - "en marquant et en permettant de marquer des buts fantastiques" et c'est un fumeur invétéré : "Il entre sur le terrain avec une cigarette coincée partout".
Malgré des champions comme Aebi, Fossati, Bontadini et Cevenini III, l'Inter a disputé un tournoi modeste, trop court : 10 matches seulement en l'espace d'un hiver. Les Nerazzurri sont dans le groupe avec les Lombards du Milan, Milanese et Racing Libertas Milano et avec les Ligures du Genoa et Andrea Doria : seuls les deux premiers accèdent à la finale Nord.
Cela commence le 3 novembre 1912 avec la défaite sur le terrain du Genoa (2-3) mais avec les débuts inoubliables de Cevenini III. Zìzì, ainsi surnommé parce qu'il n'arrêtait pas de parler sur le terrain, marque ses premiers but une semaine plus tard en battant les Milanais à domicile d'un doublé. L'Inter doit ensuite abandonner l'Arena : il n'y a plus d'espace pour le football, le terrain est réservé au tir aux pigeons...
Le 1er janvier 1913, les Nerazzurri trouvèrent un nouveau terrain situé via Goldoni 61, près de Porta Monforte. Ermanno Aebi le décrit comme "un camp primitif et rudimentaire avec très peu de maisons, une église et le quai de la voie ferrée". Nous sommes à la périphérie est de Milan (zone aujourd'hui considérée comme centrale) et il n'est pas facile pour les joueurs de s'y rendre. A l'exception du défenseur Francesco Casartelli qui habite à quelques pas. Pour rembourser les énormes dépenses, les supporters décident d'augmenter eux-mêmes le prix des billets : 3 lires dans les tribunes (environ 10 euros aujourd'hui) et 1 lire sur la pelouse.
La Lazio, l'équipe la plus brillante du football du Centre-Sud, a été invitée à l'inauguration du nouveau terrain. Avant le match amical, certains entraîneurs Nerazzurri prononcent leurs discours officiels ; il y a aussi Beretta Rietmann, tante des frères fondateurs Hugo et Hans, qui débarque dans un costume flashy rouge et noir, suscitant des réactions contrastées d'hilarité et de dédain. L'Inter gagne 3-1 mais le championnat est une autre affaire et le 19 janvier il recommence, à Gênes, avec une défaite retentissante : 6-0 pour l'Andrea Doria. Pendant ce temps, Milan vise le titre en battant le Genoa 4-0.
1914
Des débuts tonitruants
Ça, c'est le moins que l'on puisse dire. En effet, dès sa première participation au Championnat de Lombardie, l'équipe se classe 3ème (1908/1909), et l'année suivante, l'Inter conquit son 1er Scudetto (1909/1910) sous la présidence de Carlo De Medici et le récent capitanat de Virgilo Fossati (le premier capitaine des Nerazzurri fut Hernst Xavier Marktl, 21 ans, défenseur suisse d'Estrangen : il ne joua que deux matches officiels avec l'Internazionale puis abandonna et remit le brassard à Fossati, qui le gardera jusqu'à sa mort).
Les années suivantes seront consacrées au Championnat Lombardo-piemontain. L'Inter y fera bonne figure avec des 6ème (1910/1911), 4ème (1911/1912), 3ème (1912/1913) places et même 1er en 1914. Cela semblait être effectivement une bonne année pour l'Internazionale, qui est passée de la présidence de Luigi Ansbacher à celle de Giuseppe Visconti di Modrone, qui a perfectionné une équipe déjà éprouvée avec l'inclusion à plein temps de Cevenini I : Aldo, même s'il n'a pas atteint la sublime technique de son frère Luigi, marquera 33 buts en 27 matchs qui, avec ceux de Cevenini III (37), mèneront au quota stratosphérique de 70 buts en une seule saison, un record absolu pour un duo offensif. Et puis il y a Aebi (20 buts) et le Paraguayen Giulio Bavastro (10 buts). Moins prolifique qu'à l'accoutumée toutefois, Franco Bontadini, auteur de seulement cinq buts, à l'image du Brésilien Gama. L'Inter compte également sur la fiabilité du gardien de l'équipe nationale Campelli et sur l'expérience de Fossati. L'Inter domine tous les tournois de pré-saison, comme la Scarpa Radice, la Coppa Savoia et le Premio Tosi. Contrairement à la saison précédente, qui s'est réglée en quelques matches seulement, la saison 1913-1914 fut longue et épuisante : l'Inter joua du 12 octobre 1913 au 21 juin 1914, soit plus de huit mois ininterrompus.
La Fédération ouvre les inscriptions à 40 clubs. L'Internazionale fait partie du groupe de Lombardie, qui comprend dix équipes dont, curieusement, deux du Piémont : Novara et la Juventus. Le club de la Juventus, relégué sur le terrain, a réussi à éviter la Deuxième Catégorie grâce à l'intervention d'Umberto Malvano, manager de la Juventus et partenaire commercial du président de la Fédération Lombarde de Football. Contrairement à toute logique sportive et géographique, la Juventus a été acceptée dans le groupe Lombardie de Première Catégorie et, pour mélanger les choses, Novara s'est également retrouvée dans ce groupe tandis que Brescia est allée dans le groupe Vénéto-Émilien. Moralité : la Juventus, qui entrera en Serie B en raison d'actions illicites en 2006-2007, avait déjà perdu le droit à la catégorie supérieure 92 ans plus tôt.
Avec la Première Guerre Mondiale qui arrive, les championnats sont à l'arrêt. Notre capitaine de l'époque, Virgilo Fossati, y trouvera la mort en héro. Capitaine d'armée, Virgilo Fossati tomba au front en juin 1916 au combat à Monfalcone avec le 8e régiment d'infanterie de la brigade de Cuneo. Il a reçu à titre posthume la médaille d'argent pour sa bravoure militaire : après avoir accompli un travail actif et audacieux dans toutes les phases du combat, il s'est spontanément proposé pour trouver d'éventuelles brèches dans la clôture ennemie et dans cette recherche il a été tué, incitant les soldats à avoir confiance dans l'issue victorieuse de l'action.
1920
L'après-guerre
L'Inter du Scudetto 1919/1920 | 2ème titre en Serie A
Dès la 1ère édition du Championnat de l'après-guerre, en 1920, l'Inter gagne son 2ème Scudetto, introduisant un football spectaculaire grâce à des champions comme Aebi, Conti, Agradi et surtout Luigi Cevenini. Le chemin de l'Inter vers le deuxième scudetto de son histoire est linéaire et dominant. Les Nerazzurri ont terminé le groupe de Lombardie avec zéro défaite, se qualifiant pour les demi-finales nationales. Le rouleau compresseur dirigé d'abord par Francesco Mauro puis par Nino Resegotti, n'a perdu qu'un seul match en demi-finale, remportant d'abord la finale nationale puis la grande finale, pour ensuite s'imposer contre Livourne. Le moteur de l'équipe est l'attaquant Luigi Cevenini, auteur de 23 buts.
Le président était alors Giorgio Hulss qui sera remplacé par Francesco Mauro (1920-1923), suivi de Enrico Olivetti (1923-1926), Senatore Borletti (1926-1928), Ernesto Torrusoi (1928-1929) et Oreste Simonotti (1929-1931).
En 1921, l'Inter gagne le Championnat lombard et se classe 3ème dans le groupe D des inter-régionaux. L'Inter continuera sur cette lancée les années suivantes, sans gagner le championnat pour autant, mais en se maintenant quand même en haut du classement, sous le coaching du hongrois et ancien du club, Arpad Weisz.
Après avoir pris sa retraite en 1926, Arpad Weisz est devenu entraîneur adjoint à Alessandria avant de rejoindre l'Inter, où à 34 ans, il remporte un le Championnat de la saison 1929-1930 et une place de 2e en 1932-1933. Weisz a managé trois fois l'Inter, 1926–28, 1929–31 et 1932–34. C'est lui qui a lancé la carrière en Serie A d'un jeune homme nommé Giuseppe Meazza.
1925
Inauguration du stade
Photo du stade San Siro datée du 19/09/1926
En 1925, le président de l'AC Milan, Piero Pirelli, a l'idée de construire un stade uniquement pour les matchs de football (sans piste d'athlétisme). Le projet coûte 5 millions de Lire et 13 mois plus tard, dans le district de Milan qui s'appelle San Siro, le stade stade Giuseppe Meazza San Siro sort de terre. A cet époque il ne porte pas encore cette dénomination mais répond au nom officiel de Nuovo Stadio Calcistico San Siro (Nouveau stade de football de San Siro).
Le 26 septembre 1926, un match amical entre les deux plus grands clubs de Milan est organisé pour l'occasion. Cette rencontre est remportée par les Nerazzurri sur le score de 6-3 devant 35 000 spectateurs qui assistent à ce derby de Milan dans les tribunes de San Siro. À noter que pendant plusieurs années ce stade accueillera uniquement les matchs à domicile de l'AC Milan. Il faudra attendre 1947 pour voir l'Inter, devenue locataire au même titre que l'AC Milan, fouler la pelouse du stade Giuseppe Meazza (San Siro).
1929
L'Ambrosiana-Inter
L'Inter du Scudetto 1929/1930 | 3ème titre en Serie A
En 1929, avec l'avènement du fascisme, le club est obligé de fusionner avec le Milanese Unione Sportiva , l'US Milanese, pour former l' Ambrosiana-Inter . Et c'est sous ce nom que l'Inter conquiert son 3ème Scudetto en 1930, toujours sous la direction d'Arpad Weisz, et avec l'aide du jeune Meazza (qui marque les 3 buts lors du match décisif contre Gênes). Mais le club connaît une petite baisse de régime durant les années qui suivent, se classant 5ème, 6ème et deux fois second. Le championnat de 1929-1930 fut le premier à se jouer en un seul tour. L'Ambrosiana a un facteur sur le terrain sur lequel aucune autre équipe ne peut compter : Giuseppe Meazza. "Balilla" remportera le classement des buteurs avec 11 buts d'avance sur la deuxième place, marquant 31 buts en 33 apparitions. Une force dominante capable de tirer vers l'avant les Nerazzurri tout au long de la saison. La victoire mathématique intervient lors de l'avant-dernière journée de championnat. A San Siro, l'Ambrosiana accueille la Juventus et gagne 2-0 grâce aux buts de Viani et Conti. L'ultime élan pour décrocher le drapeau tricolore.
L'Inter à l'époque de l'AmbrosianaL'Ambrosiana ne s'est pas seulement fait remarquer par sa régularité en championnat. L'équipe se caractérise par le succès de ses internationaux.
Effectivement en 1934, notamment Allemandi, Castellazzi, Demaria ou encore le légendaire Giuseppe Meazza ont en grande partie contribué à la victoire de la Squaddra Azzurra à la Coupe du Monde de Rome . De plus, en 1936, les Nerazzurri Fresi et Locatelli gagnent la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Berlin.
Durant ces trois années (1934-35-36), l'Ambrosiana se maintient, en championnat, dans les cinq premiers du classement. Lors de la saison 1935/36, Giuseppe Meazza inscrit un triplé qui, avec le but d'Ernesto Mascheroni, donnera la victoire à l'Ambrosiana 4-0 sur la Juventus, une victoire écrasante lors d'un joueur pluvieux qui a été décrit comme suit par le journal le Corriere della Sera le 18 Novembre 1935: "L'équipe a vraiment bien joué, avec un niveau technique supérieur, réussissant à être un modèle d'excellence, un modèle d'excellence dans la finition également, même dans la boue. Ils ont une eu un superbe contrôle du ballon, une grande entente entre les lignes, entre les joueurs, et incisifs à un niveau élevé sur le terrain."
L'Inter du Scudetto 1937/1938 | 4ème titre en Serie A
En 1937, l'Inter se classe 7ème, puis en 1938, remporte le titre de Champion, c'est le 4ème Scudetto de l'Inter. Dans un championnat disputé jusqu'à la dernière journée : l'Inter, la Juventus, le Genoa, Milan et Bologne peuvent tous remporter le titre national à 90 minutes de la fin du championnat. Les Nerazzurri, évoluant à Bari, au Stadio della Vittoria, se sont imposés 0-2 grâce aux buts de Meazza et Frossi. Meazza, l'éternel moteur de l'équipe d'Armando Castellazzi, a terminé le championnat en tant que meilleur buteur du classement général avec 20 buts marqués.
Cette même année, Ferraris II, Ferrari, Locatelli et Meazza seront champions du monde avec l'équipe nationale, et vainqueurs de la Coupe d'Italie en 1939 pour la première fois de l' histoire du club .
L'Inter du Scudetto 1939/1940 | 5ème titre en Serie A
L'Ambrosiana Inter renoue avec la victoire après seulement un an de disette. En raison d'un problème physique, Meazza se retire du football, quoique temporairement, et les Nerazzurri visent le jeune Umberto Guarnieri pour le remplacer. Guarnieri lui-même se révélera être l'un des plus grands meneur d'homme, terminant meilleur buteur de l'équipe avec 15 buts. Dans une lutte serrée avec Bologne, la lutte pour le championnat s'est décidée lors du match à
En 1945, avec la chute du régime du Mussolini, le club abandonne l'Ambrosiana et redevient "Inter".
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6 Articles
- Quand l'Inter s'appelait « AMBROSIANA »
- Gravé dans la pierre, le génie de Guiseppe Meazza
- Un onze de légende pour l'Inter
- 1934 et 1938 : deux Coupes du Monde nécessaires à l'Italie
- Coupe du Monde 1938 : la victoire des chemises noires de Mussolini
- Champions, victoires et records : L'histoire du Derby d'Italie
1955
Prémices du « Catenaccio »
Redevenu Inter en 1945, le club fête son baptême par une cinquième place dans le championnat lombard. En 1947, Giuseppe Meazza, après 408 matchs officiels pour 287 buts, quitte le club. Ainsi orphelin de son meilleur buteur, l'Inter se classe 10ème cette saison et 12ème celle d'après. Mais l'Inter sut se ressaisir à partir de 1949 pour n'être que 2ème et 3ème jusqu'en 1952, avec l'intronisation d' Alfredo Foni au poste d'entraineur .
Il arrive cette année dans un contexte plutôt lourd : l'Inter n'a plus remporté le titre depuis 13 ans et le président Masseroni s'est un peu lassé de voir son équipe régaler le public sans jamais rien concrétiser. Cela tombe bien, Foni privilégie un certain réalisme et se met en tête de faire jouer l'Inter avec un défenseur décroché (précurseur du libero moderne).
L'Inter du Scudetto 1952/1953 | 6ème titre en Serie A
Cette tactique, prémices du « Catenaccio », repose sur une défense de fer, un milieu chargé de geler le ballon et des offensives menées sur des contres vifs et soudains, avec son trident en attaque composé de Lorenzi, Istvan Nyers et Skoglund. L'Inter remporte ainsi son 6ème Scudetto avec 46 buts inscrits et "seulement" 24 encaissés; 19 victoires, 9 nuls et 6 défaites (47 points). L'Inter triomphe en championnat pour la première fois depuis 13 ans. Il s'agit aussi du premier titre depuis que le changement de nom d'Ambrosiana pour Inter. L'entraîneur Foni s'appuie donc sur le "Catenaccio" et l'Inter remporte 30 points sur 34 disponibles. Au deuxième tour, les difficultés ont augmenté et la course avec la Juventus est devenue serrée, mais un dernier saut au classement a permis aux Nerazzurri d'arriver pour le choc direct avec les Bianconeri, lors de l'avant-dernière journée, avec la victoire du titre déjà assurée.
Il en sera de même pour l'année 1954 où le club gagne son 7ème Scudetto de fort belle manière avec, à la fin de la saison, un bilan de 20 victoires, 11 nuls pour seulement 3 défaites.
>L'Inter du Scudetto 1953/1954 | 7ème titre en Serie A
Malheureusement, Foni ne finira pas sa troisième saison et Masseroni, à cause de problèmes d'ordre personnels, devra aussi quitter le club.
Angelo Moratti prit la présidence du club en 1955, en remplacement de Carlo Masseroni, juste après le 7ème titre. Pour sa première année, le club n'obtint qu'une pitoyable 8ème place. Mais les saisons suivantes se passeront un peu mieux, oscillant entre la seconde et la 5ème place (avec une petite parenthèse en 1958 où l'Inter termina que 9ème).
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1962
Le 12e homme d'Angelo Moratti & La Grande Inter
Helenio Herrera, entraîneur de l'Inter, à l'été 1973
En 1962, Moratti engage son 12ème entraîneur qu'il fait venir du Barça : Helenio Herrera . Celui-ci, qui a transformé son ancien club en une véritable machine à gagner, en fin tacticien, va former un Inter hermétique, basée sur un système de sa création, le « Catenaccio », comprenant une defense de fer capable de maintenir son avance au score contre n'importe quelle equipe et un onze de base emmené par Mazzola , l'ancien milieu qui deviendra attaquant, "Le héros moderne d'une tragédie aussi antique qu'éternelle".
L'Inter du Scudetto 1962/1963 | 8ème titre en Serie A
La "Grande Inter", avec Sarti dans les buts, Burgnich , Guarneri, Picchi , Facchetti et Bedin en défense, Jair , Mazzola et Milani (Domenghini) mais aussi Bolchi en milieu et enfin Luis Suarez et Corso en attaque remporte brillamment 3 Scudetti presque consécutivement en 1963, 65 et 66, le club ayant perdu le titre en 1964 contre Bologne. L'Inter rompt le jeûne après neuf ans, le premier Scudetto d'Helenio Herrera et le 8ème Scudetto pour l'Inter, la mèche qui allumera la "Grande Inter". L'Inter a débuté sa saison au ralenti, les rumeurs sur un éventuel licenciement du "Magicien" persistaient, mais au fur et à mesure que la saison avançait, les Nerazzurri commençaient à démarrer, les jeunes Facchetti et Mazzola devenaient des acteurs clés de l'équipe. Dans la seconde moitié du championnat, l'Inter devient le protagoniste d'un face-à-face avec la Juventus. Les Nerazzurri auront le dernier mot lors de la confrontation directe du 28 avril, le but de Mazzola étant décisif. Le même Mazzola qui, le 24 février, a marqué le but le plus rapide de l'histoire des derbys milanais en 13 secondes.
En 1964 l'Inter remporte sa première Coupe Européenne : la Coupe d'Europe des Clubs Champions, contre le Real de Madrid 3-1 (avec 2 buts de Mazzola et un autre de Milani) ainsi que la Coupe Intercontinentale contre les argentins de l'Independiente. L'Inter devient, en 1964, le 1er club à être resté invaincu en C1 avec un bilan de 7v-2n-0d.
L'Inter du Scudetto 1964/1965 | 9ème titre en Serie A
En 1965, les Nerazzurri se rapprochent de leur première étoile, remportant son 9ème Scudetto au cours d'une saison qui verra également l'Inter remporter sa deuxième Coupe d'Europe des Clubs Champions en battant en finale le Benfica Lisbonne par 1-0 (un but de Jair à la 42ème minute) et la Coupe Intercontinentale contre, encore une fois, l'Independiente, mais aussi la Toyota Cup et une finale perdue en Coupe d'Italie. En championnat, dans une bataille serrée avec son rival milanais, l'Inter a pris son envol dans la deuxième partie de la saison, en remportant 16 points sur 16 de la vingtième à la vingt-septième journée, dont une défaite 5-2 contre Milan lors du derby retour. La victoire mathématique est intervenue lors de la dernière journée de championnat, lorsque le nul des Rossoneri les a définitivement condamnés. Sandro Mazzola a été sacré meilleur buteur du tournoi avec 17 buts inscrits.
En 1966, fraîchement sortis de leur deuxième Coupe des Champions consécutive, les Nerazzurri ont clôturé une période légendaire de trois ans en remportant l'étoile. Le 10ème Scudetto de l'histoire de l'Inter a été marqué par Sandro Mazzola, auteur de 19 buts, Angelo Domenghini, auteur de 12 buts, et Giacinto Facchetti, dans le nouveau rôle d'ailier gauche, qui a marqué 10 fois. L'Inter garde ses distances avec Bologne et fait la fête lors de l'avant-dernière journée de championnat, lors d'un 4-1 infligé à la Lazio. Le club conquiert aussi sa deuxième Toyota Cup. En Coupe d'Europe, l'Inter perd son titre européen contre le Real Madrid .
L'Inter du Scudetto 1965/1966 | 10ème titre en Serie A
L'année suivante, l'Inter est détrôné de son titre de Champion d'Italie par la Juventus, et se classe second. Détrôné également de son titre de Champion d'Europe car battu par le Celtic Glasgow. Le Catenaccio ne marchant plus, Herrera s'en va après 8 saisons passés à l'Inter, Moratti l'imite peu après.
La rivalité entre l'Inter et la Juventus donnera naissance à l'expression « Derby d'Italie ». Elle est utilisée pour la première fois lors de la saison de Serie A 1967-1968. C'est le journaliste sportif italien Gianni Brera qui qualifiera ainsi le match turino-milanais de l'époque entre les deux grands club italiens du moment.
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1971
L'après Moratti
L'Inter du Scudetto 1970/1971 | 11ème titre en Serie A
Jusqu'en 1971 donc, année du 11ème Scudetto de l'Inter , rien à signaler, hormis, bien sûr, le remplacement de Moratti par Ivanoe Fraizzoli, celui d'Herrera par Gianni Invernizzi et, bien entendu, la Coupe d'Europe gagnée par la Squadra Azzurra et ses interistes Burgnich , Domenghini, Facchetti , Guarneri et Mazzola.
Une année couronnée de succès cette saison 1970/71 qui aura vu l'Inter remporter son 11ème Scudetto au terme d'une extraordinaire remontée, alors qu'elle comptait sept points de retard sur la première place après sept journées. Une saison de révolutions également, nous sommes le 22 novembre 1970 lorsque l'Inter s'incline à domicile face à Naples et, après sept matches, se retrouve à moins 7 des Napolitains, premiers du classement, et à moins 6 de Milan, deuxième. Les Nerazzurri avaient commencé le championnat avec Helenio Herrera sur le banc, mais depuis deux journées, l'entraîneur avait été remplacé par Giovanni Invernizzi. La défaite à Naples fut le ressort qui réveilla l'orgueil des champions : les vétérans du Grand Inter : Facchetti, Corso, Burgnich et le capitaine Mazzola dressèrent un tableau, imaginant les résultats des Nerazzurri et de leurs adversaires pour tenter de visualiser une remontée qui semblait impossible.
Impossible pour tout le monde, sauf pour l'Inter, qui entame alors une marche irrésistible.
Au match retour, les Nerazzurri battent l'AC Milan 2-0 grâce à des buts de Corso et Mazzola, puis Naples 2-1 avec un extraordinaire doublé de Boninsegna. La remontée n'est plus un mirage et s'achève par la victoire du Scudetto : le 2 mai 1971, l'Inter bat Foggia 5-0 à San Siro, un match ouvert par un merveilleux but du revers de Boninsegna, tandis que Milan s'incline à Bologne. Les Nerazzurri étaient Champions d'Italie pour la 11e fois : le Corriere della Sera de l'époque déclarait que ce triomphe était le résultat de "la poursuite impétueuse, furieuse, irrésistible des Nerazzurri, splendides et grossiers dans leur charge", dictée par "le caractère, la fermeté morale, la vigueur physique et la conscience de leur propre force". Une supériorité incontestable et incontestée.
Facchetti a déclaré que c'était "la victoire de la vieille garde", Corso que c'était "l'exploit le plus mémorable de l'histoire du championnat italien". Le tableau est respecté, Boninsegna est meilleur buteur avec 24 buts : l'impossible s'est réalisé.
Les années suivantes seront marquées par un grand vide qui durera environs 8 ans et au cours duquel l'Inter, finaliste de la C1 en 1972, battu par l'Ajax d'Amsterdam de Johann Cruyff 2-0, se maintiendra dans les 5 premiers du classement (avec une parenthèse en 75 où il se classe 9ème). En 1978, l'Inter gagne sa 2ème Coupe d'Italie, et 2 ans après, c'est-à-dire en 1980, c'est le 12ème Scudetto.
L'Inter du Scudetto 1979/1980 | 12ème titre en Serie A
Le 12ème Scudetto des Nerazzurri a une saveur particulière : si, en 1971, ils l'avaient remporté à l'issue d'une course-poursuite, cette fois-ci, l'Inter a mené de bout en bout. Lors de la première journée, tout le monde fait match nul sauf les Nerazzurri, qui battent Pescara 2-0 grâce à un but contre son camp de Domenichini et à un but de Gabriele Oriali. Ce fut un championnat dominé par les Nerazzurri, dirigés par Graziano Bini : dans la première moitié de la saison, l'Inter battait l'AC Milan 2-0 avec un inoubliable doublé d'Evaristo Beccalossi, puis battait la Juventus 4-0 à San Siro grâce à un triplé d'Alessandro Altobelli et à un but de Muraro. Spillo est un executeur, il marque 15 buts et entraîne l'Inter vers le Scudetto. La victoire 1-0 (but d'Oriali) contre l'AC Milan dans le derby retour marque la percée décisive : le 27 avril 1980, l'Inter conquiert mathématiquement le Tricolore.
Les Nerazzurri affrontaient la Roma à San Siro : les Giallorossi prenaient l'avantage par Pruzzo, Oriali (avec le brassard de capitaine) égalisait, puis les visiteurs reprenaient l'avantage grâce à un but de Turone. Le match semblait devoir se terminer sur ce résultat, les supporters pensaient devoir retarder la fête mais à la 88e minute, Roberto Mozzini marquait l'unique but de sa carrière à l'Inter, un but qui signifiait le Scudetto. L'Inter remporte ainsi le dernier championnat de Serie A disputé uniquement par des joueurs italiens : un triomphe né d'une planification et d'un travail de longue haleine qui avait commencé trois ans plus tôt avec Eugenio Bersellini sur le banc, comme le soulignait Sandro Mazzola - aujourd'hui manager - en paraphrasant Gustave Flaubert : "la victoire est une longue attente".
Un championnat inoubliable, un parcours linéaire, rendu encore plus exaltant par les deux derbys remportés et la victoire contre la Juventus grâce au triplé d'Altobelli. Ce dernier finira meilleur buteur de l'Inter en championnat avec 15 buts. Evaristo Beccalossi en aura marqué 7, dont deux lors du derby contre Milan.
1984
Un 13e Scudetto d'anthologie
Ce sera la même chose les 8 années suivantes, sans titres, hormis une troisième coupe d'Italie en 1982, mais caractérisés par une régularité dans les 5 premiers. Cette période sera surtout marquée par la lutte que mènera Fraizzoli à ressusciter la Grande Inter. Malheureusement, ni le retour de Foni, ni celui d'Herrera, ni la reconversion de Mazzola en attaquant, ou encore l'achat de jeunes talents tels Boninsegna, Marini ou Oriali ne permettront à l'Inter ne naviguer sur la scène européenne, mais tout juste de gagner 2 Scudetti et 2 Coupes d'Italie.
En 1984, Ernesto Pellegrini remplace Fraizzoli à la présidence de l'Inter. Débuts difficiles : l'Inter est éliminé en demi-finale de la Coupe UEFA en 1986. Mais ambitieux et persévèrent, Pellegrini engage Giovanni Trappatoni pour coacher le club, et fait venir d' Allemagne le duo Lothar Matthäus - Andreas Brehme , et ce dernier, associé à Bergomi et Baresi en defense, gagne le championnat (1988/1989) en n'encaissant que 19 buts pour 67 marqués et finira avec 11 points d'avance sur le second (Naples). C'est le 13ème Scudetto , et quel Scudetto ! Avec 2 points octroyés à chaque victoire, l'Inter du Trap remporte le titre avec 58 points en 34 matchs, 26 victoires, 6 nuls et 2 défaites (équivalent à 84 points aujourd'hui), un titre d'anthologie !
Mais avant ça, il y a la Coupe du Monde 1982 remportée par une Squadra Azzurra comptant en ses rangs 5 interistes: Altobelli, Bergomi, Bordon , Marini et Oriali.
Une Inter construite avec un objectif bien précis : gagner. Pourtant, ce n'était pas facile. La saison 1988/89 de l'Inter du Trap' s'est ouverte avec l'élimination de la Coupe d'Italie par la Fiorentina. Pourtant, ce groupe extraordinaire s'est cimenté, est devenu un seul bloc alliant excellence technique et soif de victoire. Matthäus, la star absolue, a montré la voie. Les sifflets de Giovanni Trapattoni dirigeaient un onze qui savait souffrir et se défendre, s'accrochant aux arrêts miraculeux de Walter Zenga dans les moments les plus difficiles et frappant de manière venimeuse avec des buts de Serena et Diaz. Brehme volait sur la gauche, peignant des croix et des coups de canon. Matthäus a fait sensation dans tous les sens du terme : il a rendu fous les milieux de terrain adverses et a fait peler les mains des supporters en extase. Il était imprenable, un leader du peuple. Le capitaine, Giuseppe Bergomi, était le totem capable de marquer puis d'avancer. Dès le début, Nicola Berti était tout simplement l'idole des fans. Chevauchées, buts, célébrations. Matthäus s'est également montré décisif lors du jour le plus important, le 28 mai 1989, à San Siro, contre Naples. Son coup franc éclair nous offre le 13ème championnat, à quatre journées de la fin. Un record, réitéré en fin de saison, le 25 juin, par le record le plus marquant : celui de 58 points. Sur l'ensemble du championnat, l'Inter ne perd que deux matches et devient irrésistible : son principal adversaire est le Napoli de Diego Armando Maradona.
L'Inter du Scudetto 1988/1989 | 13ème titre en Serie A
Le Scudetto arrive le 28 mai 1989 à San Siro grâce à une victoire dans le choc direct : l'Inter est menée, puis Berti trouve l'égalisation d'une belle frappe déviée par Fusi. Le sceau du triomphe porte la signature de Matthäus : l'Allemand marque le but du 2-1 sur un coup franc imparable, puissant et précis. Un but qui donne le Scudetto : San Siro explose, la fête peut commencer. "Un exploit sportif exaltant en termes de contenu technique, de jeu, de continuité de la performance et de sérieux du comportement. C'est la victoire de tous", a déclaré le président Ernesto Pellegrini, qui a révélé qu'Aldo Serena lui avait prédit le titre après le succès contre Pise lors de la deuxième journée.
L'Inter pulvérise les records : 58 points, 26 victoires, le Scudetto à 4 journées de la fin. Bergomi dit que c'est le plus beau jour de sa vie, Matthaus dit qu'un titre en Italie vaut autant que trois en Allemagne. Tant de champions, mais surtout le collectif et le concret d'une équipe qui bat des records. 34 matchs, 2 défaites, 6 nuls, 26 victoires, 67 buts marqués, 19 encaissés. L'Inter qui bat tous les records.
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1990
à la conquête du 14e titre
L'Inter de Giovanni Trapattoni qui remporta la Coupe UEFA 1990-91L'année suivante, en 1990, Giovanni Trapattoni remporte la Supercoupe d'Italie en battant, avec la même équipe, la Sampdoria de Gênes 2-0, buts signés Cucchi et Serena. En championnat, par contre, l'Inter perd son titre et se classe troisième. En 1991, le mercredi 22 mai plus exactement, l'Inter conquiert sa première coupe UEFA en battant, en finale, l'AS Roma 2-1. C'est le troisième et dernier titre de Trappatoni sur le banc nerazzurro, car quittant le club pour la Juventus.
L'Inter se remet difficilement de ce départ prématuré : le club n'est que 8ème au terme de la saison 1991-1992, et vit cette année sevrée de titre. L'arrivée de Bagnoli sur le banc redonne un peu d'air au club avec une honorable seconde place en 1993. Malheureusement pour lui, une succession de mauvais résultats en 1994 le contraint à quitter son poste. Il est remplacé par Giampiero Marini qui se loupe en Championnat avec une pitoyable 13ème place, la pire de l'histoire du club, mais sauve les meubles en Coupe d'Europe en remportant la Coupe UEFA, grâce notamment à l'aide de Dennis Bergkamp (7 buts). En finale, il s'est imposé face au à Salsbourg lors des 2 matchs sur le même score 1-0.
1995
Moratti, le retour
En 1995, la famille Moratti reprend la tête du club, via le fils d'Angelo, Massimo Moratti.
C'est également le début d'un partenariat qui deviendra historique, celui avec Pirelli. Un duo qui restera comme le plus iconique de l'Histoire du football.
L'Inter et Pirelli : 1995-2021
Appliquant une politique incroyablement dépensière, il fait venir les meilleurs joueurs de la planète, afin de conquérir le 14ème titre national. Ainsi, ni Ronaldo, ni Robbie Keane , Roberto Baggio , Ivan Zamorano, Clarence Seedorf ou Hernan Crespo ne réussissent à offrir au club un 14ème Scudetto. Malgré une finale UEFA perdue contre les allemands de Schalke 04 lors de la saison 1996-1997 , suivie l'année suivante, avec Luigi Simoni comme entraîneur, d'une autre finale UEFA mais gagnée cette fois-ci, et de fort belle manière, contre la Lazio (3-0, buts de Zamorano, Zanetti et Ronaldo). C'est la troisième Coupe UEFA du club. En Championnat c'est la déception, le club perd le titre après un long duel avec la Juventus. L'Inter se classera second.
L'année suivante, Moratti "double" sa politique dépensière. En effet, à l'achat des meilleurs joueurs, s'ajoute celui des meilleurs entraîneurs, pardon, le licenciement des meilleurs entraîneurs ! Effectivement, de 1999 à 2001, pas moins de 6 entraîneurs seront utilisés, dont 4 pour la seule saison 1999/2000, et non des moindres : après le renvoi de Luigi Simoni, s'en suit celui de Mircea Lucescu, Castellini, Roy Hodgson , Marcello Lippi et enfin Marco Tardelli.
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2001
Moratti et son 12e homme : H.R. Cuper
En 2001, Moratti engage Hector Raul Cuper à la place de Tardelli. Ce nouvel entraîneur, fin tacticien, ressemblant fort au 12ème homme de son père (Herrera) a déjà disputé 3 finales de Coupes Européennes avec 2 clubs différents (1 finale de Coupe des Coupes avec Majorque et 2 finales de Champions League avec Valence) et est surtout réputé pour sa malchance, car il les a toutes perdues.
Portrait de l'entraineur de l'Inter : Hector Raul Cuper
Pour sa première année sur le banc de l'Inter, le club domine le championnat de la tête et des épaules, et va même jusqu'à compter 6 points d'avance sur le second à 5 journées de la fin. Pourtant, poisse du coach oblige, cette avance va fondre comme neige au soleil, à tel point qu'à la dernière journée, il n'a plus qu'un point d'avance, et rencontre la Lazio. Ce 5 mai 2002, dans un stade (Olimpico, celui de la Lazio) tout acquis à sa cause, (tout le monde, même les supporters de la Lazio, se sont habillés en noir et bleu, les couleurs de l'Inter), le club se fait pourtant battre 4-2 et perd, en plus du titre, la seconde place du championnat, et se classe 3ème. « On a perdu nos supporters à jamais », dixit Cragnotti, président de la Lazio.
En UEFA, l'Inter est éliminé en demi-finale par le Feyennord Rotterdam. Année difficile, mais qui aura vu le tout premier but d'un certain Adriano en tout fin de rencontre lors de la 3e journée de Serie A. C'était un dimanche après-midi (16/09/2001) face à Venise (Venezia) au Meazza. L'Imperatore, comme il sera surnomé plus tard par Roberto Scarpini (commentateur historique des matchs de l'Inter), décocha une sacoche sous la barre à la 93e minute, offrant ainsi la victoire 2-1 à l'Inter.
En 2003, Hector Raul Cuper remet en place le Catenaccio . Résultat : le club est second en championnat et n'est éliminé qu'en demi-finale de la Ligue des Champions par le voisin milanais. Encore ratée.
En 2004, après un excellent départ en Champions League, notamment avec une victoire à Highbury contre Arsenal 0-3, Cuper accumule des résultats assez décevants en championnat. Critiqué pour son football ultra défensif et son absence de jeu, il est constamment sur la sellette puis, après une défaite contre l'ennemi milanais (3-1) suivie d'un nul à Brescia, il est démis de ses fonctions et est remplacé par Alberto Zaccheroni . Celui-ci terminera la saison à la 4ème place du championnat, mais est éliminé dès le premier tour de la Coupe d'Europe, avec, en plus, la plus large défaite d'un club italien en Coupe d'Europe, 1-5 contre Arsenal, à domicile. Cette année est aussi marquée par la démission de Moratti et l'intronisation au poste de Giacinto Facchetti , l'ancien latéral sous Helenio Herrera.
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2005
La délivrance
L'Inter du Scudetto 2005/2006 | 14ème titre en Serie A
Et la première chose qu'il fait, le nouveau président, c'est d'engager en 2005 le coach "préferé" de Moratti, Roberto Mancini . Et cet ancien attaquant, un des meilleurs entraineurs de la nouvelle géneration, démontrera tout le bien-fondé qu'on pensait de lui.
L'Italien avait fait des merveilles avec des situations financières impossibles, d'abord avec la Fiorentina puis la Lazio, amenant la première à une brillante victoire en Coppa Italia avant de stabiliser le Pétrolier Cragnotti à Rome.
Tactitien, technicien, bon "psy" ... bref, au fil des journées on découvre les multiples facettes de ce jeune coach, qui, malgré sa jeunesse, sa "timidité" apparente et son air reservé, ne se laisse pas intimider par les stars, en demontre sa dispute avec Edgar Davids et le départ de celui-ci. Un bon parcours en championnat où le club se classe 3e, derriere la Juve et le Milan (avec quand même 25 journées sans défaites), une élimination en quart de finale de la Champions League par le Milan, et un bilan de 4 défaites (sur toute la saison dont 3 concédées face au Milan) seront complétés par une victoire en Coupe d'Italie contre la Roma en finale et une en Supercoupe d'Italie contre la Juventus.
La saison 2005/2006 va délivrer l'Inter d'une malédiction qui date de 1989. Roberto Mancini qui entraîne l'Inter pour la deuxième saison consécutive n'a pas le droit à l'erreur. En fin d'année 2005 l'Inter va gagner le 262ème Derby milanais sur le score de 3-2, l'Inter n'avait plus battu le Milan AC depuis 2001. Malheureusement pour les interistes ce match marque la fin d'Adriano qui ne marquera presque plus.
Adriano était un cuirassé non amarré, dérivant de plus en plus loin, perdu dans un brouillard de chagrin et de dépendance. Le football n'est que du football, mais son histoire et celle de l'Inter est la plus grande histoire de "et si" dans le calcio des années 2000.
Roberto Mancini remet son équipe en place en titularisant Julio Ricardo Cruz qui permettra à l'Inter de garder sa place de 3ème en Serie A et de gagner la Coppa Italia, contre la Roma pour la 2ème fois consécutive. La plus grosse déception est en Champions League où l'Inter se fait éliminer en quart de finale par les espagnols du Villareal (2-1 à l'aller et 1-0 au retour).
Mais l'Inter n'est pas au bout de ses surprises, car le Calcio est victime d'un scandale de matchs achetés par la Juve, le Milan, la Fiorentina et la Lazio de Rome. Après une solide troisième place et son premier trophée en près d'une décennie, l'année suivante amènerait l'Inter à un titre tant attendu, bien que dans les circonstances les plus controversées. Le scandale de Calciopoli a été un moment désastreux pour le football italien, mais c'est un moment dont l'Inter profitera énormément. Les empires du Milan et de la Juventus se sont effondrés d'un coup, et les Nerazzurri, bien qu'ils aient connu une saison presque identique en terminant troisième, se verront ensuite attribuer le titre aux dépens de l'équipe turinoise, et à juste titre. L'Inter qui fut 3ème du Championnat derrière la Juve et le Milan (qui finirons respectivement en Serie B avec -15 points et en Serie A avec -8 points) se vois propulser champion d'Italie par la FIGC (la fédération italienne de football). C'est la consécration pour Massimo Moratti qui remporte le 14ème Scudetto de l'Inter, qui est pour la première fois « son » Scudetto.
Un titre longtemps attendu et poursuivi par l'Inter qui, l'année suivante, portait fièrement le Tricolore sur sa poitrine. Un Scudetto qui avait été "prophétisé" par le président de l'époque, Giacinto Facchetti, qui, après une élimination en Coppa Italia contre la Juventus en février 2004, avait félicité ses garçons : « Vous avez fait un grand match. Et rassurez-vous, car si vous vous comportez toujours comme ça, vous gagnerez beaucoup ». Prophétie réalisée : en 2005/06, l'Inter a remporté le Scudetto, la Coppa Italia et la Super Coupe d'Italie.
Durant le Mercato d'été, l'Inter achetera quatre joueurs importants : Hernan Crespo, Zlatan Ibrahimovic, Fabio Grosso et Patrick Vieira. En fin de Mercato, l'Inter rencontra l'AS Roma pour la Supercoppa italiana, qui fut remportée par les Nerazzurri, qui étaient mené 0-3 mais qui s'imposa 4-3 avec des buts de Vieira, Crespo, Vieira encore et Figo.
Nageant dans le bonheur en début de saison un malheur va s'abattre sur l'Inter, qui va perdre l'une de ses plus grandes légendes : Giacinto Facchetti . En effet, il nous quitta à l'âge de 64 ans. Le célèbre défenseur gauche (avec 68 réalisations), qui était devenu président de son club de toujours, s'éteignit le 4 Septembre 2006.
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2007
La nouvelle saison des records
L'Inter du Scudetto 2006/2007 | 15ème titre en Serie A
La saison après le « Calciopoli » débute mal pour l'Inter, avec le décès de son ancien joueur légendaire et actuel Président Giacinto Facchetti à l'âge de 64 ans. La présidence revient à Massimo Moratti, « Le Patron » qui a engagé juste avant la fin du mercato « Il Genio » Zlatan Ibrahimovic (ex Bianconero). Zlatan Ibrahimovic et Patrick Vieira, arrachés à la Juventus reléguée, ont ramené la fanfaronnade à San Siro, alors que l'Inter a enregistré près d'une centaine de points sur le chemin de son deuxième titre de champion consécutif. Le 15ème Scudetto des Nerazzurri a été une marche triomphale : un voyage qui a commencé par une victoire 3-2 à Florence, en mémoire de Giacinto Facchetti, décédé quelques jours plus tôt. Les Nerazzurri obtiennent immédiatement une victoire importante au Stadio Olimpico lors de la 3e journée, 1-0 (but de Crespo) contre la Roma, leur adversaire cette saison-là : c'est une étape qui marquera un chemin inéluctable, pavé de succès et de records.
L'Inter de Roberto Mancini reste invaincu jusqu'au match retour contre les Giallorossi, disputé le 18 avril. Entre-temps, les Nerazzurri remportent deux derbies spectaculaires 4-3 (Crespo, Stankovic, Ibrahimovic, Materazzi) et 2-1 sur des coups de tête (Cruz, Ibrahimovic) et gagnent 17 matches consécutifs, ce qui constitue un record dans l'histoire du championnat d'Italie. Le titre a été remporté à Sienne le 22 avril 2007 : le héros était Marco Materazzi, le protagoniste d'une année magique qui avait commencé par le triomphe à la Coupe du monde 2006 en Allemagne.
Matrix a marqué 10 buts en championnat, mais son doublé à l'Artemio Franchi de Sienne a permis à l'Inter de remporter son 15ème Scudetto : le but décisif pour la victoire 2-1 contre les Bianconeri a été marqué sur un penalty, Marco restant implacable en marquant également le penalty décisif. L'Inter termine avec 97 points au classement, un record pour la Serie A de l'époque, 30 victoires, une seule défaite et un titre gagné avec cinq journées d'avance.
Les mots du capitaine Javier Zanetti résument parfaitement la saison : « Nous méritons cette victoire et ce Scudetto. C'est le Scudetto de tous les supporters de l'Inter, en particulier Facchetti, Prisco et Lorenzi, qui a été le dernier à nous quitter. C'est comme s'ils étaient ici avec nous ». Si l'Inter assure en Serie A, ce n'est pas trop le cas en Ligue des Champions car sur ses deux premiers matchs l'Inter subit deux défaites, dont un 0-2 au Meazza face au Bayern Munich. Tandis qu'Adriano reste toujours malchanceux, les Interisti comptent sur Ibra, Crespo ainsi que leur meilleur joker, Cruz, pour faire fonctionner la boutique. Durant le Mercato hivernale le rival milanais engage un ex-Nerazzurro, Ronaldo, qui ouvrira le score lors du second Derby, mais l'Inter l'emportera 2-1. Retour en Ligue des Champions, les hommes de Roberto Mancini vont être subitement éliminé dès les 8ème de finale face au FC Valence 2-2/0-0.
Après l'Inter des Records en 1989, l'Inter de 2007 va battre énormément de records. En 38 matchs de Serie A :
- 30 victoires
- 17 victoires consécutives
- 7 nuls
- 1 défaite
- 23 points d'avance sur le 2e
- 80 buts marqués
L'Inter remporte son 15ème Scudetto durant le match Siena-Inter le 22 avril 2007 sur le score de 1-2. L'Inter se retrouve même en finale de Coupe d'Italie contre l'un de ses rivaux la Roma. Les Nerazzurri se font humilié à Rome 6-2 et gagneront 2-1 à Milan le match retour, mais la Coupe ira bien à Rome.
Après deux Scudettos consécutifs, l'Inter aborde donc la saison 2007/2008 avec l'ambition de réaliser le triplé. Les Nerazzurri commençaient fort en s'imposant 4-1 à domicile contre la Roma grâce à des buts d'Ibrahimovic, Crespo, Cruz et Cordoba, puis à Noël ils remportaient le derby contre l'AC Milan 2-1 grâce à des buts de Cruz et Cambiasso. Dans la seconde moitié de la saison, les hommes de Mancini ralentissent, le choc direct avec la Roma se termine sur un score de 1-1, Javier Zanetti inscrivant un but très important dans le final de ce grand match, son 12ème et ultime but, alors qu'il joue son 413e match de Serie A. La fin du championnat est un suspense plein de rebondissements : l'Inter a trois balles de match pour gagner, mais le titre ne vient pas contre Cagliari, Milan et Sienne.
Tout se joue dans les 90 dernières minutes : le 18 mai, les Nerazzurri se déplacent à Parme, tandis que la Roma joue à l'extérieur contre Catane, les Ducali et les Etnei luttant pour le maintien. A la mi-temps, les Giallorossi, en tête, étaient virtuellement champions d'Italie au vu du match nul 0-0 à Parme : à la 51e minute, cependant, Zlatan Ibrahimovic est entré sur le terrain, a marqué un magnifique doublé et a donné le Tricolore à l'Inter. L'image du triomphe est celle de Dejan Stankovic à genoux sous la pluie battante, frappant la pelouse des Tardini, épuisé par une saison difficile : le bonheur réside dans les larmes d'Esteban Cambiasso, blessé et absent lors du match décisif.
L'Inter du Scudetto 2007/2008 | 16ème titre en Serie A
Le 16e Scudetto, remporté l'année du centenaire, est un triomphe pour les coeurs forts : des coeurs pleins de passion et d'amour, comme ceux de tous les tifosi de l'Inter.
2008
Special One
L'Inter du Scudetto 2008/2009 | 17ème titre en Serie A
En cours de rédaction
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2010
Le Triplette
En ce début d'été 2009, l'Inter était encore un club en proie au doute en Champion's League et à la recherche de son numéro 10 qui lui fait cruellement défauts depuis des années.
Un transfert in-extremis, d'un joueur d'origine batave, allait être à la base de la consécration. Ce joueur recruté pour la modique somme de 15M€ se nomme Wesley Sneijder. Il explosera aux yeux de la planète football aux cotés d'autres recrues, comme un certain attaquant argentin nommé Diego Milito, ou le défenseur brésilien, Lucio.
En Serie A, la première victime n'est autre que l'A.C. Milan qui se sera pris un cinglant revers 4-0. Il s'en suivra un championnat passionnant, risqué, décrié, lors duquel Josè Mourinho se verra suspendu pour plusieurs matchs suites à son signe des menottes, l'Inter, même à 9 contre onze, plie, mais ne perd pas.
La seule équipe à tenir la cadence n'est autre que la Roma. Une louve qui a songé l'espace d'un instant remporter un Scudetto mais à trois journées de la fin, un certain Giampolo Pazzini bat avec ses équipiers de la Sampdoria, met fin aux espoirs du club de la capitale en inscrivant un doublé au Stadio Olimpico. Emmené par un Diego Milito époustouflant, l'Inter remporte donc son 18ème Scudetto, à Sienne (1-0) avec un but signé par le Prince de Milan.
Du coté de la Coupe d'Italie, cette dernière a permis de vaincre un vieux fantôme gravé dans l'histoire du club. L'Inter, s'impose en effet au Stadio Olimpico de Rome, le 05 mai 2010 face à la Roma (1-0), le buteur sera nul autre que Diego, Il Principe, Milito.
Au niveau de la Champion's League, les soldats du Special One auront créé la sensation et des sensations. L'Inter était jusqu'à lors considérée comme une équipe incapable de remporter ses confrontations directes. Le premier message fort envoyé à l'Europe aura été la qualification des Nerazzurri face à Chelsea, suite à deux victoires, l'une 2-1 à San Siro, l'autre à Stamford Bridge, 0-1.
L'Inter faisait peur mais devait franchir un pallier, un obstacle de taille: le Champion d'Europe en Titre, le FC Barcelone, véritable rouleau compresseur et qui n'a jamais connu le goût amer d'une élimination en Coupe d'Europe sous l'ère Guardiola. Les Catalans venait en effet de réaliser un Sextuplé historique !
Cependant, l'Inter peut être complètement Pazza (Folle) et la nuit du mardi 20 avril 2010 restera dans la mémoire du Calcio et fait partie de la légende du football. L'Inter, ce collosse aux pieds d'argile, venait d'humilier le Grand FC Barcelone, peut être même la plus grande équipe Catalane de tout les temps sur le score sans appel de 3-1 avec des buts signés de Sneijder (30'), Maicon (50'), Milito (71'). Ce soir là, la Gazzetta Dello Sport qualifie les Nerazzurri de Martiens!
Personne n'y aurait cru, ni à San Siro, ni au Nou Camp. L'Inter resistera à la pression et se qualifiera en catalogne malgré sa défaite 1-0 sur un but inscrit à la 79' par Piqué.
L'Inter du Scudetto 2009/2010 | 18ème titre en Serie A
La Finale du 22 mai 2010 aura une saveur toute particulière pour les Nerazzurri. L'Inter réalise un triplé historique grâce à son buteur providentiel, Diego Milito , à un Samuel Eto'o étincellant et à un Wesley Sneijder explosif. Les buts inscrits par le Prince de Milan aux 35' et 70' minutes de jeu feront couler des larmes, celles de Josè Mourinho qui allait secretement s'engager avec le Real de Madrid, celles de Javier Zanetti , le capitaine emblématique, celles de Massimo Moratti, président et fils du célèbre Angelo Moratti, celles des milliers de supporters présent au Santiago Bernabeu de Madrid, lieu de la Finale, celles des 100 milliers de tifosi présents au Duomo pour une nuit magique et celles des 80 000 tifosi présents à San Siro au Stade lors du retour de leur héros dans la nuit et juqu'au petit matin...
2010-2011
L'Inter veut confirmer
Le quatrième trophée de l'année 2010
Le début de la saison 2010 allait voir Rafael Benitez remporter son premier titre avec l'Inter (la Supercoupe d'Italie), 3-1 contre l'AS Rome à San Siro. L'entraineur hispanique décriée par certains tifosi et par les cadres de l'équipe se verra remercier le 23 décembre 2010, 6 mois après son arrivée, malgré la victoire de l'Inter en Coupe du Monde des Clubs face au TP Mazembe.
Le seul trophée manquant à l'Inter pour réaliser le grand chelem et pour égaler le sextuplé du FC Barcelone, reste la Super Coupe d'Europe qui a été remportée, au Stade Louis II de Monaco par l'Atletico de Madrid.
A la veille de Noel, le 24 décembre 2010 plus précisement, l'Inter engage Léonardo , ex-joueur, ex-dirigeant et ex-entraineur de l'A.C. Milan. Depuis son arrivée, l'Inter retrouve son statut de Champions et entame une folle remontée en championnat. Malgré une excellente seconde partie de saison, qui les voit revenir de -13 à -2pts, l'Inter ne peut dépasser le Milan AC et laisse échapper son 1er Scudetto en 6 ans. Les Nerazzurri remportent tout de même la Coupe d'Italie en battant Palerme en finale (3-1). Leonardo est dans un premier temps confirmé dans ses fonctions avant qu'il ne décide lui même de partir pour occuper le poste de Directeur Général du PSG. Après plusieurs gros refus (Capello, Hiddink, Villas Boas entre autre), c'est Gian Piero Gasperini qui est désigné nouvel entraîneur des Champions du Monde.
2011-2012
L'Inter tout un paradoxe
Pendant le mercato d'été 2011, le président Massimo Moratti décide de céder sa vedette Samuel Eto'o au club russe d'Anzhi . Economiquement le club va encaisser plus de 99 M€ sur son mercato. Les dirigeants en profitent et font un recrutement prometteur. Avec les arrivées de Zarate (Lazio), Forlan (Athletico), Nagatomo (Cesena), Alvarez (Vélez), Jonathan (Santos), Poli (Sampdoria) et Castaignos (Feyenoord), l'Inter affiche une équipe en reconstruction et jeune. La montée de 3 joueurs de la Primavera avec Faraoni, Crisetig et Caldirola montre l'envie de faire confiance aux jeunes. La difficulté est du côté de Gasperini, le nouvel entraineur intériste, ce dernier n'arrive pas à trouver un schéma tactique efficace.
L'Inter après avoir ouvert le score face au Milan Ac par Sneijder, se voit perdre la Supercoppa 2 buts à 1. Le championnat commence, le club milanais à pour habitude de le commencer avec un match nul. Mais le déplacement à Palerme est très intense. Les siciliens vont dominer l'Inter sur le score de 4-3, malgré une bonne remontée. Gasperini enchaine une nouvelle stratégie en Ligue des Champions face à Trabzonspor à San Siro. La défaite est juste 1-0, l'Inter n'est quasiment pas dangereux devant le but. L'entraineur est renvoyé après 3 défaites consécutives dans 3 compétitions différentes et 1 match nul contre l'AS Roma. Gasperini est remplacé par Claudio Ranieri suite au KO à Novara sur le score de 3-1. Premier match du Mister et l'Inter gagne son premier match de la saison à Bologne. La machine Ranieri est en marche juste le temps d'un autre KO à San Siro contre Naples sur un score lourd de 3-0.
Le club Nerazzurro se retrouve à faire le yoyo jusqu'au début du mois de décembre. Tandis qu'en Ligue des Champions, l'Inter montre de très bonne choses, allant gagner à Moscou et à Lille, les intéristes vont finir premier de leur groupe.
Le 10 Décembre 2011, marque le début d'une bonne série de 7 victoires consécutives. Battant notamment Lecce 4-1 en match en retard, le Genoa 5-0, remportant le derby della Madonina 1-0. Pendant le mercato d'hiver l'Inter va laisser filer au PSG Thiago Motta, au profit d'un prêt de Palombo, pour la fin de saison.
Lecce qui avait perdu lourdement, met fin aux victoires intériste sur le score d'1 but à rien. Sous la neige, la Nerazzurra accueille Palermo. Si les 2 équipes vont faire un match nul, c'est avec les honneurs qu'ils vont se quitter. Diego Alberto Milito inscrit un quadruplé ce n'était plus arrivé depuis Christian Vieri. Score finale 4-4. Beaucoup de spectacle pour 1 point.
La défense encaisse trop de buts, et elle sera même fidèle à elle-même contre l'AS Roma en s'inclinant 4-0 et 0-3 contre Bologne à San Siro. Cinq défaites consécutives qui précédent 2 nuls et 1 victoire qui maintient Ranieri en sursis. L'épée de Damoclès est tenue par Antonio Conte qui mène sa Vieille Dame comme une armée de Templier. Dernier match du mois de Mars, le Dieu de la guerre, la Juventus remporte le Derby d'Italie 2-0, ce qui tranche la tête de Claudio Ranieri. Qui parallèlement s'est fait éliminé de la Ligue des Champions contre l'Olympique de Marseilles en 8ème de finale. S'en est trop pour Massimo Moratti, il licencie son 2ème entraineur de la saison. Ce dernier avec des mots sincères dans une belle déclaration rend les armes. Pendant ce temps, l'équipe intériste des moins de 19 ans remporte les NextGen Series l'équivalent de la C1.
La troupe est menée par un centurion romain, Andrea Stramaccioni. Il est immédiatement promut en équipe première. Premier match du 3ème coach, le succès est au rendez-vous dans un match fou contre le Genoa. Deux expulsions, quatre pénaltys, un triplé de Milito et un doublé de Gilardino. Résultat, neuf buts, l'Inter gagne 5-4. Le bilan de Strama' est positif avec 2 défaites, 2 nuls et 5 victoires en 9 matchs, donc une victoire appréciée face à l'AC Milan sur le score de 4-2. L'occasion parfaite pour Ivan Ramiro Cordoba, de tirer sa révérence devant la Curva Nord. L'équipe nerazzurra arrive à arracher une qualification pour le 3ème tour des barrages de l'Europa League en arrivant 6ème.
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2012-2013
Une saison pleine d'espoir en période de doutes
Stramaccioni a tapé dans l'œil de Moratti, ce dernier le conserve au poste d'entraîneur. L'été est bouillant au niveau transfert. L'Inter n'est pas très stable économiquement et est obligé de se séparer des joueurs ayant un salaire important. Le premier à quitter le club c'est Lucio (Juventus). Avec le retour des prêts Moratti engage très vite Palacio (Genoa), Silvestre (Palermo) Mudingayi (Bologne) et Handanovic (Udinese). Pazzini peu utilisé par Stramaccioni se voit échanger avec Antonio Cassano (Milan AC), tandis que Forlan, Zarate, Palombo et Castaignos quittent définitivement le club. En barrage l'Inter de Strama' se déplace en Roumanie pour rencontrer le club du FC Vaslui. Victoire 2-0 à l'extérieur, la qualification est presque assurée...
La venue d'Handanovic pousse Julio Cesar et son salaire vers le banc de touche. Mais le soir du match retour au Meazza contre Vaslui, score (2-2). Le portier intériste durant 7 saisons dit adieux aux supporters micro à la main et larmes aux yeux. Séquence émouvante avec une dernière photo avec son équipe. Il quitte l'Inter pour les Queens Park Rangers. La nerazzurra se fait prêter le milieu de terrain Walter Gargano (Naples) et investit dans les services d'Alvaro Pereira (Porto). Javier Zanetti revient au poste d'arrière droit, ouvrant ainsi à la porte à Maicon vers Manchester City. Samuele Longo part en prêt à l'Espagnol de Barcelone. C'est sans vice-Milito que l'Inter débute sa saison 2012-2013.
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2013-2014
La fin d'une époque, celle des Moratti
Nouvelle saison et nouvel entraîneur, mettant de côté le débutant Stramaccioni, Moratti confie les rênes de l'équipe à un coach plus chevronné et expérimenté Mazzarri, fraîchement sorti de la deuxième place obtenue avec Naples lors de la saison qui vient de s'écouler. Un début plutôt positif avec le passage en Coupe d'Italie et avec deux victoires consécutives lors des deux premiers matchs du championnat. La troisième journée voit l'Inter affronter sur son propre terrain la Juventus, super favorite, un match assez équilibré et un match nul au résultat final. S'en suivra encore deux victoires de suite, un sensationnel 7-0 à Sassuolo puis une défaite à domicile contre la Roma qui voyage avec le plein de points.
Le parcours en championnat continue avec beaucoup de hauts, la victoire lors du match aller du derby, et des bas, avec une série incroyable de 15 nuls. Une fin de championnat assez satisfaisante et au final une cinquième place qui permet de revenir au sein des compétitions européennes, en Ligue Europa. En Coupe d'Italie, après avoir également battu Trapani, le parcours a été interrompu en huitièmes de finale par l'Udinese.
Au cours de cette saison, et précisément le 15 novembre 2013, se produit quelque chose de nouveau qui restera dans l'histoire des Nerazzurri : Massimo Moratti cède la majorité à Erick Thohir qui devient à tous égards le nouveau président de l'Inter.
Quelques mois plus tard (11 mai 2014), au terme de la saison 2013/2014, l'Inter s'imposera au Meazza face à la Lazio sur le score de 4 buts à 1. Ce sera la dernière de Javier Zanetti. Capitaine légendaire et emblêmatique de l'Inter, il aura porté le maillot de l'Inter pendant 19 ans et 858 matchs. Son numéro 4 a d'ailleurs été retiré des numéros disponibles et ne sera plus jamais attribué.
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2014-2015
JZ4ever : Au revoir Capitaine
Il n'y a qu'un seul capitaine. Et surtout, il y a des larmes, les siennes et celles de tous, et des coeurs qui dégoulinent d'amour et de gratitude, et des souvenirs d'une vie, et le désir de quelque chose dont nous savons déjà que ça ne reviendra jamais, ou du moins pas avec la même intensité. 19 ans avec Javier Zanetti méritaient cet épilogue, avec du monde qui vient remplir le stade car la fête est forcément là, on dit au revoir au dernier des grands, on le célèbre. Nous célébrons aussi le sens de cette nuit à San Siro, la fin d'un cycle. à la Zanetti, bien sûr, mais aussi à la Moratti, étant donné que les deux choses coïncident parfaitement. On tourne la page d'une certaine grande Inter avec cette victoire facile 4-1 contre la Lazio, le 10 mai 2014, et une cinquième place en Serie A synonyme de qualification pour la Ligue Europa.
C'est une fête pour presque tout le monde. Pas pour la Lazio, qui s'effondre petit à petit même si elle commence et finit bien, et même pas pour Walter Mazzarri qui remporte le match et obtient l'objectif minimum de la saison, mais avant le coup d'envoi, lors de la lecture des compositions des équipes, il est bombardé de huées de tout le stade : on ne sait pas si c'est parce que le public n'aime pas cet Inter, ou si c'est à cause de l'horrible derby d'il y a une semaine ou simplement parce que l'entraîneur, fidèle à ses principes, refuse l'opportunité à Zanetti dès la première minute et le garde sur le banc (« Zanetti ne joue pas dès la 1ère minute ? Dommage », lance Moratti à son arrivée au stade). Mais quoi qu'il en soit, de nombreux sifflets contre un entraîneur sont un signe négatif, et en fait Walterone reste assis sur le banc à bouder pendant tout le match, réfléchissant peut-être à cette sombre pensée de démission qui l'intrigue depuis un certain temps.
Javier Zanetti entra sur le terrain à la 52e minute, avec des rugissements et des applaudissements pour chaque ballon touché. Performance normale, du grand Javier, mais la note est de 10 pour ces 858 matchs avec l'Inter, dont 615 en Serie A, et pour ces années formidables qui resteront dans l'histoire du football. Au coup de sifflet final tout le monde l'attend sur le banc, y compris Moratti et Thohir qui le serrent dans leurs bras et il leurs rend la pareille (mais un des deux câlins est forcément plus passionné), puis ses coéquipiers et adversaires, tous les employés de l'Inter. Une musique céleste annonce l'hommage sur le terrain à Javier, mais aussi à Samuel et Milito qui salueront prochainement les troupes. Il n'y a pas de Curva Nord, suspendue, même si elle se fait entendre de l'extérieur en déclenchant quelques pétards et se fait remarquer avec des banderoles vaguement menaçantes. C'est une soirée de personnes et de familles, de larmes, de souvenirs, d'amour pur. Au revoir, Capitaine.
Démorattisé, dézanettisé, jamais aussi international. C'est l'aube du nouvel Inter. Révolutionné, dès les fondations. Dans la structure du club, dans les directives du mercato, dans l'équipe. Le premier effet semble positif, du moins si l'on regarde l'entraîneur qui a souvent été surpris en train de sourire pendant la tournée américaine : Mazzarri rit, c'est le titre sensationnel de cette pré-saison. Erick Thohir sourit aussi, comme d'habitude, mais tout le monde sait désormais que derrière son aimable courtoisie asiatique se cache une volonté de fer et un sens pratique féroce de manager : en quelques mois seulement, l'homme de Jakarta a fait table rase de l'Inter de Moratti. Au-delà de la nostalgie d'une époque glorieuse qui touche à sa fin et de la gratitude envers un président qui a vraiment tout donné pour le club, la révolution était nécessaire, et pour au moins 320 millions de raisons, soit des euros : c'est à cela que s'élève le déficit. total des quatre derniers budgets, un gouffre sans précédent dans le football mondial auquel il fallait remédier.
Thohir a ainsi fait tomber l'Inter de Moratti à partir de février, lorsque les adieux au Directeur Sportif Marco Branca ont été le début du déluge : en quelques mois à peine, une trentaine de personnes qui travaillaient à l'Inter l'année précédente n'en font plus partie, ce qui a également provoqué des adieux douloureux, et conflits de travail qui vont durer un certain temps. Ensuite, les contrats du noyau historique des joueurs argentins, très proches de Moratti et dans le cas de Zanetti, le véritable bras long du président à la Pinetina, n'ont pas été renouvelés. Le vestiaire a soudainement pris une physionomie très différente, presque aliénante, mais les survivants disent qu'ils s'amusent beaucoup. Mazzarri ne l'avouera pas, mais maintenant, lui aussi, il sent qu'il a plus de pouvoir de décision sur tout.
Ivan Cordoba, un grand ami de Zanetti, team manager la saison dernière, est également tombé. Le docteur Combi, l'homme le plus fidèle du Président, n'est plus là : à sa place revient Piero Volpi, assisté de Daniele Casalini. Le directeur général Marco Fassone et Piero Ausilio, désormais seuls gestionnaires du mercato et jusqu'à présent auteurs d'une campagne d'achat conforme aux besoins budgétaires, ont été sauvés du massacre. Entre paramètres zéro, prêts et autres formules, le solde négatif est désormais de 4 millions, mais entre-temps Vidic, M'Vila, Dodo, Osvaldo et Medel sont arrivés et les joueurs de valeur doivent encore être vendues (Guarin et Alvarez). A ce moment là, techniquement, l'Inter semble être le nouveau venu, plus frais et plus prometteur de la Serie A. Javier Zanetti est resté vice-président, mais seulement avec des rôles représentatifs : « Il devra d'abord apprendre le métier d'entraîneur », observera Thohir.
Révolution également dans le secteur financier et marketing, après des années de gestion douteuse. Les professionnels arrivent, tous de l'étranger : l'Anglais Michael Bolingbroke, ancien directeur à Manchester United, est en fait le PDG et l'homme de confiance de Thohir ; le directeur financier est Michael Williamson, américain, auparavant à DC United, l'autre club de Thohir ; la directrice marketing est Claire Lewis, ex-Apple England (elle parle également couramment l'italien) ; le responsable des partenariats internationaux est Dan Chard, qui a par le passé organisé des campagnes publicitaires pour Adidas et Coca-Cola, entre autres.
Désormais, lors des réunions opérationnelles, seul l'anglais est parlé : comme lors de la réunion de juillet à Washington, qui a duré 10 heures, où chaque manager expliquait aux autres ses idées et ses compétences pour l'Inter à venir. Cependant, les nouveaux managers apprendront rapidement l'italien, car après tout, l'Inter reste un club italien à tous égards. Mais il devra changer de peau, de mentalité, d'attitudes, de visions, tout. Il fallait que cela change et c'est ce qui s'est produit. C'est un nouvel Inter, on ne le reconnaît presque plus. Et c'est la vraie nouveauté de la Serie A 2014/2015, sur et en dehors du terrain.
La saison 2014/2015 a commencé avec de grandes attentes, qui ont été bientôt trahies par le terrain. La chute contre la dernière équipe du classement n'est même pas étonnant pour cet Inter en sanglots, un jour la tête hors de l'eau et le lendemain en apnée, tantôt pugnace et puis friable et tendre, presque jamais maître de ses émotions et toujours avec peu d'énergie due à trop de blessures. Les performances médiocres de l'équipe, combinées à l'image de l'entraîneur qui s'était de plus en plus détériorée, a convaincu Thohir, pendant la pause de novembre, à licencier Mazzarri. Mancini est ainsi rappelé pour prendre la suite, lui qui avait déjà été à la tête du club 10 ans plus tôt (2004 à 2008).
A cause de la position au classement à laquelle se trouvait l'Inter au moment de l'arrivée de Roberto Mancini, ainsi qu'à la concurrence féroce de leurs rivaux, le championnat s'est avéré être un échec. Il finira même à Gênes dans la douleur. Tout et le contraire de tout, la corrida de Marassi récompense la Sampdoria dans l'avant-dernier souffle avec une tête de Kucka, tandis qu'Icardi gaspille le ballon pour un possible 3-3 à quelques secondes de la fin. L'Inter a effectivement fait ses adieux à tous les espoirs européens liés au classement.
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2015-2016
Record de tifosi
Bien que possédant la meilleure défense quand on regarde les 5 dernières années, l'attaque n'avait jamais aussi peu marqué depuis 15 ans ! Ça fait plaisir quand on sait que l'Inter compte dans ses rangs des joueurs comme Icardi, Palacio, Jovetic, Ljajic, Perisic, Biabiany, Eder,... juste dans le secteur offensif ! Le soutient des supporter est malgré tout toujours sans faille. L'Inter a eu le plus de tifosi présents au Stade sur la saison avec 865 226 Nerazzurri. Le nombre maximum a été de 79 154 tifosi présents pour le derby d'Italie face à la Juventus.
A la fin de la saison, le capitaine historique de l'Inter, Javier Zanetti, s'exprimait ainsi : "Ceux qui portent ce maillot doivent être contents car il y a une grande Histoire derrière celui-ci. Pourtant il manque de l'attachement au maillot. Je ne citerai pas de noms, chacun sait comment il s'est comporté cette année, ce n'est pas à Zanetti de leur rappeler".
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2016-2017
La valse des entraineurs
La saison 2016-2017 de l'Inter Milan a été marquée par des changements fréquents d'entraîneurs, avec Frank de Boer (août 2016 - novembre 2016) remplacé par Stefano Pioli (nov 2016 - mai 2017) après un début difficile, Stefano Vecchi ayant même fait l'interim pendant le mois de novembre. Malgré une série de victoires en milieu de saison, les résultats ont de nouveau chuté, entraînant le limogeage de Pioli en fin de saison. L'Inter a terminé à la 7e place en Serie A, manquant ainsi la qualification pour les compétitions européennes.
2017-2018
Le tournant
La saison 2017-2018 de l'Inter Milan a marqué le retour en Ligue des champions après six ans d'absence. Luciano Spalletti, nouvel entraîneur, a stabilisé l'équipe, terminant 4e en Serie A grâce à une victoire décisive contre la Lazio lors de la dernière journée. Mauro Icardi a terminé co-meilleur buteur du championnat avec 29 buts. Cette saison a été considérée comme un tournant pour le club après plusieurs années difficiles.
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2018-2019
Spalletti stabilise
La saison 2018-2019 de l'Inter Milan, dirigée par Luciano Spalletti, s'est terminée avec une 4e place en Serie A, garantissant une nouvelle qualification en Ligue des champions. L'équipe a atteint les huitièmes de finale de la Ligue Europa après avoir été éliminée en phase de groupes de la Ligue des champions. Malgré des performances mitigées et des tensions internes, notamment avec Mauro Icardi, le club a rempli ses objectifs européens. Spalletti a été remplacé par Antonio Conte à la fin de la saison.
2019-2020
Retour au haut niveau
La saison 2019-2020 de l'Inter Milan, sous Antonio Conte, a été marquée par une lutte serrée pour le titre en Serie A, où l'Inter a terminé 2e derrière la Juventus. En Europe, le club a atteint la finale de la Ligue Europa mais a perdu contre Séville (3-2). Romelu Lukaku a été un élément clé, marquant 34 buts toutes compétitions confondues. Cette saison a vu l'Inter redevenir compétitive au plus haut niveau.
2020-2021
À huit clos !
L'Inter du Scudetto 2020/2021 | 19ème titre en Serie A
Rien n'est plus fort qu'un silence profond, rien ne s'entend comme un stade vide : la saison 2020/21 se jouera à huis clos en raison de la pandémie qui a perturbé et changé le monde entier.
Dans ce contexte, une équipe de l'Inter grandit et se développe, redevenant championne d'Italie après 11 ans d'attente : il n'est pas facile de vivre une telle saison. Une volonté de fer et une grande faim : telles sont les caractéristiques qui poussent les Nerazzurri à surmonter les difficultés. Après sept journées, l'Inter d'Antonio Conte est à moins 5 du Milan : une longue course-poursuite s'engage, portée par les 8 victoires consécutives des Nerazzurri entre fin novembre et début janvier.
La victoire 2-0 contre la Juventus lors de la 18e journée se transforme rapidement en passation de pouvoir tricolore : des buts de Vidal et Barella font décoller l'Inter, qui dépasse l'AC Milan lors de la 22e journée en battant la Lazio 3-1, grâce à un doublé de Lukaku et un but de Lautaro Martinez. La semaine suivante, El Toro se déchaîne et inscrit un doublé dans le derby : celui-ci se termine sur le score de 3-0 pour l'Inter (troisième but de Lukaku), qui passe ainsi à +4 au classement.
Ce sont deux succès fondamentaux, qui s'inscrivent dans une série de 11 victoires consécutives au début de la seconde partie de la saison : l'Inter ne regarde plus en arrière et vole, vole avec les courses d'Achraf Hakimi et les prouesses de ses attaquants. Dans la dernière partie de la saison, Matteo Darmian devient l'homme providentiel des Nerazzurri : les victoires 1-0 contre Cagliari et Hellas Verona sont signées par le joueur de champ, un joker à utiliser dans tous les secteurs du terrain. Le 2 mai 2021, l'Inter remporte son 19e Scudetto, au lendemain de sa victoire 2-0 à domicile contre Crotone (Eriksen, Hakimi), déclenche la célébration des Nerazzurri.
Une célébration attendue depuis tant d'années, impliquant tout le monde Nerazzurro : les fans ne peuvent pas remplir les stades, mais les images des supporters de l'Inter rassemblés à l'extérieur de San Siro lors de la dernière journée du championnat restent dans tous les esprits. L'envie de rendre hommage au capitaine Samir Handanovic et à ses coéquipiers, de remercier une équipe merveilleuse d'avoir apporté une joie immense dans une année difficile : un titre qui fait entrer l'Inter et ses supporters dans une nouvelle dimension.
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2021-2022
Inzaghi pose les bases
La saison 2021-2022 de l'Inter Milan, sous Simone Inzaghi, a été solide mais décevante en termes de titres majeurs. L'Inter a fini 2e en Serie A, derrière l'AC Milan. Cependant, l'équipe a remporté deux trophées : la Supercoupe d'Italie et la Coupe d'Italie. En Ligue des champions, l'Inter a atteint les huitièmes de finale mais a été éliminée par Liverpool. La saison a été
2022-2023
Une seconde Finale !
La saison 2022-2023 de l'Inter Milan, sous Simone Inzaghi, a été marquée par une forte présence en compétitions européennes. L'Inter a atteint la finale de la Ligue des champions, mais a été battue par Manchester City (1-0). En Serie A, l'équipe a terminé à la 3e place. Cependant, l'Inter a remporté deux trophées nationaux : la Coupe d'Italie et la Supercoupe d'Italie. La saison a confirmé le statut de l'Inter comme l'une des meilleures équipes d'Europe.
2023-2024
Une âme, deux étoiles
L'Inter du Scudetto 2023/2024 | 20ème titre en Serie A
L'Inter a remporté son 20e Scudetto, la deuxième étoile. Elle l'a fait en remportant un derby chez l'AC Milan, un événement extraordinaire qui ne s'était jamais produit auparavant. Elle l'a fait au terme d'une saison qui a été une symphonie, jouée par un orchestre extraordinaire, dirigé par Simone Inzaghi, un entraîneur qui a transformé l'Inter en une machine parfaite. Un voyage magnifique, qui est parti de loin, qui a connu des moments difficiles, mais qui a atteint des sommets très élevés : un voyage qui a uni l'équipe, le club et les supporters comme jamais auparavant, dans un échange d'énergie continu et mutuel. Un championnat qui a vu l'Inter remporter tous les matches les plus importants, du derby 5-1 à l'aller à la double victoire contre la Roma, des matches à l'extérieur contre l'Atalanta, Naples et la Lazio au choc triomphal de San Siro contre la Juventus.
Cinq victoires en derby en une seule année civile, cela n'était jamais arrivé auparavant. 5-1, un score qui ne s'était produit que lors des matchs Inter vs AC Milan en 1910 et AC Milan vs Inter en 1974. Un soir de septembre 2023, le public du Meazza a assisté à un spectaculaire match des Nerazzurri, une démonstration dévastatrice lors du derby de Milan qui a propulsé l'Inter au sommet du classement avec le maximum de points après quatre matches. A mesure que la saison avance, les matchs s'enchaînent à un rythme effréné : tous les trois jours... A peine le temps de célébrer une belle victoire, pas le temps de cogiter après une première défaite, la machine doit se remettre en route et c'est chose faite sur le terrain de la Salernitana (7e journée de Serie A), grâce à un Lautaro exceptionnel, auteur d'un quadruplé.
La phase aller de Serie A se conclut par une victoire portant le total de l'Inter à 48 points après 19 journées. Un total exceptionnel, presque parfait mais qui ne suffit pas pour l'instant à créer un écart suffisant pour s'en satisfaire. La Juventus est 2ème à 2 points seulement. Pour l'instant, elle arrive à suivre le rythme. Le tournant arrivera bientôt... Au soir de la 19ème journée, et une victoire sur l'Hellas Verona, l'Inter est donc leader du championnat avec 48 points et deux points d'avance sur la Juventus, deuxième. Il ne faut pas lâcher et continuer de gagner, avec deux autres objectifs en tête : la Supercoupe d'Italie et la Ligue des Champions, où l'Inter finaliste malheureux en 2023 face à Manchester City, espère à nouveau bien figurer.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Inter ne fait pas dans la demi-mesure au moment d'attaquer la dernière ligne droite en Serie A, elle s'impose, sans trembler 5-1 sur le terrain de Monza, elle menait déjà 2-0 au bout de 14 minutes de jeu. Pas de clean sheet cette fois mais un nouveau doublé pour Lautaro Martinez. De quoi prendre le plein de confiance avant de s'envoler pour l'Arabie Saoudite et y disputer la Supercoupe d'Italie.
Auréolé de son succès en Supercoupe d'Italie (2 victoires sans encaisser de buts), l'Inter qui aura la 21ème journée de championnat à rattraper, se déplace sur le terrain de Florence. L'Inter fait le travail et en profite pour reprendre la tête du classement à une semaine du Derby d'Italia. L'Inter fera un grand pas en avant dans la course au titre en infligeant une défaite à une Juventus qui accusera le coup mentalement plusieurs journées durant.
L'année 2024 est dans la continuité du début de saison : en championnat, l'Inter est inarrêtable. Nouvelle victoire et nouveau clean sheet, de quoi aborder avec sérénité le match aller des 8ème de finale de Ligue des Champions face à l'Atletico...
Lautaro passe la barre des 100 buts en Serie A. Simone Inzaghi devient l'entraîneur avec le meilleur ratio de victoires après 300 matchs sur un banc de série A, devant Carlo Ancelotti et Massimiliano Allegri.
Après la déception face à l'Atletico en milieu de semaine et l'élimination en 8ème de finale de Ligue des Champions, l'Inter reçoit Naples. L'équipe, émoussée mentalement et à la peine physiquement, ne parvient pas à remporter la partie. Pour autant, elle ne perd pas et les deux équipes se quittent sur un score de parité : 1-1. Durant de long mois, l'équipe a beaucoup donné et certains matchs sont plus difficiles à gagner que d'autres. C'est le cas, lorsqu'elle se rend sur le terrain de l'Udinese pour la 31e journée de Serie A. L'équipe se retrouve menée à la mi-temps 1-0, un cas rare cette saison.
A 5 journées de la fin, l'Inter remporte sa deuxième étoile sur le terrain de l'AC Milan et reprend, seule, la deuxième place des équipes les plus titrés de Serie A. Un match et une saison qui resteront longtemps gravés dans les mémoires des tifosi Nerazzurri.
Si l'Inter a été la bête noire de l'AC Milan ces deux dernières saisons, aussi bien en championnat, qu'en Coupe d'Italie ou même en Ligue des Champions, Sassuolo est la seule équipe qui aura battue l'Inter aussi bien à l'aller qu'au retour en Serie A cette saison, paradoxalement sans pour autant parvenir à se sauver dans l'élite. Pour la première fois de la saison, lors de la 35e journée de championnat, l'Inter ne parvient pas à trouver le chemin des filets. L’équipe termine avec un total incroyable de 94 points, la meilleure attaque et la meilleure défense.
Ce fut un voyage extraordinaire, fait d'étapes et de moments inoubliables : un voyage qui nous a fait parcourir l'Italie, "en rêvant à nouveau du Tricolore". Aujourd'hui, le Tricolore est arrivé : les Scudetti sont au nombre de 20, les Étoiles sont au nombre de deux. Lautaro Martinez et ses coéquipiers peuvent enfin faire la fête avec le peuple Nerazzurro.
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2024-2025
Saison 2024/2025 en cours...
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