On peut être voisins, pays frontaliers, cousins même comme on l’entend souvent par ici, la communication n’est pas toujours l’apanage des grands. Depuis le tirage au sort du huitième de finale, l’organisation et l’accueil des supporters de l’Inter a été au centre des préoccupations du service sécurité de l’OM. Le sujet s’est révélé être un casse-tête quotidien. À la veille de la rencontre, tous les détails n’ont pas été résolus.
Dans un premier temps, l’Inter Milan a demandé l’application du règlement UEFA et a exigé le quota de 2 000 places dévolus au club visiteur. Dans un deuxième, un volant de 400 places supplémentaires a été demandé, requête acceptée par l’OM. Un accord non innocent. La tribune Ganay étant exclusivement réservée aux tifosi, cela a permis à l’OM d’augmenter la recette en billetterie, grâce à l’ouverture des zones basse et haute.
Or, depuis le vendredi 16 décembre, l’OM réclame un interlocuteur privilégié pour discuter des conditions d’accueil et de sécurité. La demande est reformulée le mardi 17 janvier quand les émissaires olympiens, Guy Cazadamont et Louis Vassallucci, se rendent à Milan afin de préparer le déplacement de l’équipe pour le match retour. Depuis, les informations sont souvent contradictoires et inquiètent aussi les services préfectoraux. Dans un premier temps, il est annoncé 40 bus, chiffre ramené à 30. Le consulat d’Italie avance le nombre de 7, un chiffre qui représenterait essentiellement la frange Ultra des supporters intéristes. Les policiers français ne parviennent pas à savoir si des spotters italiens (spécialisés dans les supporters à risque) effectueront le déplacement : "Autant avec les Anglais et les Allemands, nous avons travaillé avec une rigueur très stricte, autant pour ce match nous sommes dans le flou, indique-t-on en haut lieu. Nous n’avons aucune confirmation, aucun retour. Il est délicat de travailler avec sérénité." Pourtant, nul ne s’attend à des arrivées de personnes démunies de billets.
L’OM a une seule certitude : si l’Inter a organisé un voyage privé pour ses 200 VIP, il n’assurera aucun encadrement pour les 2 400 autres tifosi : "Ils ne mettent aucun stadier à disposition, regrette Guy Cazadamont. Nous allons donc déployer dans notre quota de 623 stadiers réquisitionnés pour la rencontre, une cinquantaine de nos agents pour dresser un cordon de sécurité. Dans le hall 7, où seront procédées aux vérifications d’usage, fouille et contrôle de billets, nous disposerons des stadiers parlant italien afin d’avoir une facilité de compréhension et d’être à l’écoute de la moindre demande. Nous nous évertuons à tout anticiper. J’espère que d’ici ce mercredi, l’Inter saura être attentif à nos préoccupations. Elles sont d’autant plus importantes que nous tenons compte de la situation sportive. La défaite de l’Inter à domicile contre Bologne, vendredi dernier, nous oblige à redoubler de vigilance."
Les dernières informations font état d’une restitution de 300 places ! L’OM espère tirer tout cela au clair, aujourd’hui, lors d’une nouvelle réunion programmée à 18 h au stade Vélodrome.
Rédigé par Thierry MURATELLE (La Provence)
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.