Belga - Déjà titulaire à deux reprises avec l’Inter Milan, le jeune back gauche belge de 19 ans, venu du Beerschot, surprend tous les observateurs et vise désormais l’équipe nationale belge.
Titulaire pour la première fois en Serie A, dimanche dernier contre Bologne, puis en Europa League ce jeudi contre le Sparta Prague, Senna Miangue est en train de se forger un nom à l’Inter Milan mais pas seulement. Le défenseur belgo-congolais de 19 ans franchit les étapes à grande vitesse, pour le plus grand bonheur de ses proches.
Senna Miangue n’oubliera pas de sitôt ce dimanche 25 septembre 2016. Après deux montées au jeu, contre Palerme (1-1, 22 minutes) et face à la Juventus (2-1, 11 minutes), le défenseur belge a fêté sa première titularisation en Serie A, à l’occasion de la réception de Bologne (1-1). Et à en croire les commentaires venus d’Italie, sa prestation n’est pas passée inaperçue, sans faire oublier la marge de progression évidente qu’il possède encore.
"Pour diverses raisons, que les joueurs soient blessés ou sur le banc car en méforme ou pas dans les plans de l’entraîneur, à savoir Nagatomo, D’Ambrosio, Ansaldi, la position de back, aussi bien à gauche qu’à droite, est un problème en ce début de saison à l’Inter. Senna Miangue, que je ne connais pas encore avec précision mais dont je pense beaucoup de bien, bénéficie de cette situation pour recevoir sa chance. Et je trouve qu’il l’a encore saisie, ce dimanche", nous livre Luca Taidelli, spécialiste de l’Inter à La Gazzetta dello Sport, un quotidien référence qui a attribué la côte de 6/10 à l’Anversois, avec le commentaire suivant : "Diverses erreurs ‘faciles’ qu’on appellera des erreurs de jeunesse mais aussi des points forts : il a joué 95 ballons, plus que la plupart des autres joueurs sur le terrain."
Seuls trois titulaires ce dimanche sont mieux évalués. "C’est une bonne note qui démontre qu’il a réalisé un match intéressant. Il est fort physiquement, il est bon des deux pieds et délivre des passes précises, il se porte vers l’avant, il ne panique pas. Frank De Boer a déjà donné leur chance à des jeunes joueurs à l’Ajax et c’est une belle opportunité pour Senna Miangue de pouvoir montrer ce qu’il vaut. Je ne pense pas qu’il jouera tous les matches, il doit grandir, mais on le reverra encore. L’Inter est un club qui lui convient bien."
Ce qui est certain, c’est que malgré les deux points perdus, le back gauche s’est régalé. "Le coach et mes équipiers me donnent de la confiance, me parlent beaucoup et me transmettent de la sérénité. On m’avait dit après le match contre Empoli que je pourrais être titulaire aujourd’hui et j’étais prêt. La consigne était de m’amuser tout en jouant bien. Sur le terrain, j’ai beaucoup communiqué avec Miranda et Perisic. Je leur parlais et je les écoutais. Et avec Ivan, on s’est très bien trouvé. Il veut toujours la balle et je me préparais pour lui apporter du soutien. Au début, je ne pensais pas faire partie de l’équipe première mais tout se passe bien. Le coach me fait confiance et me motive à 100 %", s’est réjoui Senna Miangue après la rencontre contre Bologne au micro de la chaîne du club.
Ce jeudi, en Europa League, contre le Sparta Prague (3-1 pour les Tchèques), Senna Miangue a encore joué l’ensemble de la rencontre au poste de back gauche mais n’a pas convaincu les observateurs italiens, comme le reste de ses équipiers. Le défenseur belge s’est ainsi contenté d’une cote de 4,5/10, malgré "de belles tentatives" de contrôler l’attaque tchèque.
Il parait déjà si loin le temps où, en avril 2016, Senna Miangue remportait la Coupe d’Italie version U19 avec la Primavera, face à la Juventus. En quelques mois, l’Anversois est passé dans la cour des grands et il est bien décidé à marquer les esprits.
Désormais, Senna Miangue, qui doit son prénom au pilote brésilien de Formule 1 que son père admirait, frappe aux portes de l’équipe nationale, lui qui a déjà porté les couleurs de la Belgique des moins de 15 ans jusqu’à l’équipe des Diablotins, pour laquelle il a déjà été sélectionné à deux reprises. Avant de penser au noyau professionnel ? Ce sera à Roberto Martinez de décider…
©François Laurent
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