MATERAZZI : "L’INTER: LE CHOIX DU COEUR"

MILAN - Marco Materazzi a délivré une interview à Inter Channel où il revient sur plusieurs anecdotes.

Internazionale.fr vous livre les propos du défenseur nerazzurro.

"À l’Inter, j’ai trouvé une ambiance et un groupe qui a su apprécier mes qualités humaines en les découvrant. Comme quelques-uns de vous le savent, ceux qui ne me connaissent pas ont une autre vision de moi. Ici, j’ai trouvé des personnes qui m’ont apprécié pour qui je suis vraiment, même quand j’ai fait des erreurs, et qui m’ont aussi aidé dans les moments difficiles. Et c’est pour cela que je suis encore ici. Ce qui plus me plaît dans la vie, c’est d’offrir un sourire aux enfants, et c’est pour cela que je pense que ce qui me plairait à l’Inter, ce serait de collaborer avec Inter Campus."

Une carrière de l’autre coté de la mer, c’est peu probable?

"Un futur aux USA ? C’est une chose à laquelle j’ai déjà réfléchi lorsque je n’étais peut-être pas aussi heureux ici à l’Inter, mais je veux vraiment rester ici maintenant et c’est même le choix que j’avais fait en 2006 lorsque j’ai choisi de ne pas aller au Milan: c’est un choix de coeur, et si j’en parle encore, c’est parce qu’il y a encore quelqu’un qui me le reproche. L’année du mondial, j’avais le choix entre le Milan et Bologna, mais l’un de leurs entraîneurs avait préféré d’autres joueurs. Ce n’est pas une polémique, mais je devais préparer un Mondial auquel je voulais participer. Si j’ai signé un contrat ? Je le répète : celui qui l’a, qu’il me l’apporte."

Andrea Ranocchia : 

"Il s’est déjà affirmé, mais il s’imposera encore davantage. C’est un garçon fort, qui sait où il veut arriver, il a la tête dure. Il y a un an, le club parlait de lui et de Bonucci et je n’ai pas hésité à suggérer Andrea, avec tout le respect que j’ai pour Bonucci."

"J’ai fais beaucoup de bêtises dans ma vie, mais je les ai assumées, je les ai payées et je ne me suis jamais plaint. Personne ne peut rien dire là-dessus."

"Je défends mal ? Je cesserai de jouer lorsqu’ils cesseront de parler de moi et cela vaut aussi pour l’attitude que j’ai sur le terrain: je les laisserai parler jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent."

Puis, il y’a eu le Mondial de 2006 avec l’équipe nationale Italienne, puis la Champions League avec l’Inter quatre ans plus tard : 

"Ce sont deux moments différents, mais tous les deux très intenses. J’ai des souvenirs de ma mère, à qui je disais: "j’ai presque tout gagné, mais il me manque encore quelque chose". À Berlin, j’ai pensé que nous avions fait un grand chemin, mais qu’il fallait encore beaucoup transpirer."

Il y a aussi le Materazzi ironique qui, après le derby remporté par l’Inter 2-0 en janvier 2010, avait mis un masque de Silvio Berlusconi acheté alors qu’il était au supermarché avec son fils : 

"C’était quelque chose de bon enfant, nous en avons même ri avec Berlusconi lui-même. Il y a peut-être eu quelques mauvaises interprétations… Nous avions ri comme nous devions rire, seulement quelqu’un 

- c’est là où tu vois les lèches-bottes - a essayé de transformer cette action en quelque chose de grave."

"Quand on veut, on peut!" : telle est la devise de Materazzi qui décrit l’Inter à la perfection, cette équipe qui donne toujours le maximum, avec mordant, détermination, caractère et qui donne la sensation de vouloir toujours tout donner et de faire toujours davantage : 

"Nous nous sentons ainsi parce que nous avons vécu beaucoup de mauvais moments, trop, et maintenant, nous voulons toujours changer les histoires qui semblent déjà écrites. Voilà notre grande force. Ma force, celle de Cordoba, celle de celui qui est à l’Inter depuis dix ans et qui sait que nous avons souffert pour arriver à atteindre certains buts."

"Si je me sentais pris en grippe ? Beaucoup, mais je ne le disais plus parce que cela ressemblait à une excuse qui paraissait stupide mais cela s’est terminé comme je le pensais, comme ils le pensaient tous."

Et sur le championnat actuel : 

"Il est encore long et il y a une équipe devant qui est très difficile à rejoindre. Nous, pauvres de nous, mettons tout en oeuvre pour corriger ce qu’il s’est passé ces six premiers mois." 

Un homme sourit lorsqu’il entend ces mots de Materazzi... Billy Costacurta, l’ex-joueur rossonero, est lui aussi en interview un peu plus loin, et il definit Matrix comme un garçon sympathique : 

"Il n’y a pas seulement celà, mais à cette heure, les enfants sont encore éveillés et donc je ne peux rien dire d’autre. Je remercie Piero Chiambretti qui a sorti de ses archives un peu de fautes faites par Costacurta pendant l’émission dans laquelle j’étais l’invité." 

"Nous parlons tous de temps en temps entre les lignes, mais je dirai toujours ce que je pense, parce que même si c’étaient des erreurs, je les ai toujours assumées."

Il est ensuite inévitable de parler du rapport spécial qui lie Materazzi à Samuel Eto’o : 

"C’est quelque chose qui est né lorsque Samuel était encore à Barcelone. Lorsque j’ai su qu’il y avait la possibilité qu’il vienne à l’Inter, je lui ai envoyé un message: "Dépêches-toi de venir que nous gagnions tout." Il l’a fait et je le remercie parce que nous avons vraiment tout gagné."

Des images de l’entraînement d’aujourd’hui montrent Nagatomo manquer un but pratiquement fait et on voit Materazzi le porter sur lui avec un sourire:

"Il doit comprendre ce que signifie pour nous ce Juventus-Inter maintenant… On parle déjà beaucoup de ce match, mais il doit être vu comme un défi ou vingt-deux champions s’affronteront sur le terrain. Que le meilleur gagne."

Un mot sur le trio arbitral: 

"Ce sera difficile aussi pour eux, mais ils feront très bien. L’important est qu’il y ait un dialogue et de l’éducation."

Le Milan et la Juventus sont les deux équipes que Materazzi préfère battre:

"Même si je n’ai jamais eu les pieds de Maradona, même si je n’ai jamais marqué 40 ou 50 buts en Serie A, gagner contre eux ne me laisse pas de marbre."

Materazzi devenu trop gentil?

"Si c’était vrai, j’aurais déjà arrêté. Nous tous, les footballeurs, nous sommes des exemples, à suivre ou pas. Je ne me sens pas comme un joueur classique qui répond pour satisfaire un journaliste. L’important est de parler peu mais bien, et avec franchise."

Le leader du groupe ? 

"Oui, je me sens important, mais j’ai envie de jouer et, en connaissant mon rôle, lorsque je ne suis pas sur le terrain, cela m’énerve toujours, mais c’est normal, sinon autant arrêter."

Sur le duel à distance avec Ibrahimovic: 

"Après cet Inter-Barça? Ne pas se soucier de lui, le regarder, et le dépasser..."

Rédigé par Batista & p-h08 (FCInterNews.it)