Milito: "Convaincus de pouvoir renverser le résultat"

Internazionale.fr vous propose de découvrir l’intégralité de ses propos:

Milito, la saison de l’Inter a redémarré entièrement après cette seconde mi-temps contre Catania ou est-il trop tôt pour faire ce constat ?

"Nous espérons que ça représente un nouveau départ, c’est ce que j’ai aussi dit après ce match. Dans ce match, nous avons montré du courage et de la fierté, ce qui nous a permis de nous sentir vivants. Nous perdions 2-0 à la pause et nous avons pu égaliser. Comme je l’ai dit, l’équipe a montré du courage. Puis, la victoire est arrivée contre le Chievo, ce qui nous donne plus de paix et de confiance."

Contre le Chievo, nous avons vu une Inter différente. Quelque chose s’est déclenché dans cette période négative ?

"Oui, c’est une période négative, et comme je l’ai dit avant, nous voulons vraiment essayer de renverser cette situation. Nous avons parlé entre nous. Nous essayons de tout donner, et heureusement, nous avons fait un grand match à Verona et nous avons remporté un challenge difficile. Je pense que c’est important pour la confiance dans le futur."

On a beaucoup parlé du "speech" de Julio Cesar à la mi-temps du match contre Catania. C’est quelque chose qui vous a surpris ?

"Non, cela ne nous a pas surpris. Julio sait parler, comme tout le monde, nous sommes une équipe, un groupe qui est toujours uni. A ce moment-là, il était sincère et il a senti qu’il devait parler et dire quelque chose à ses coéquipiers. Nous l’avons tous très bien pris et ça nous a été d’une grande aide. Et après, heureusement, nous avons égalisé. Nous sommes détendus et espérons pouvoir renverser le résultat dans le match contre Marseille, afin d’atteindre les quarts de finale de la Ligue des Champions."

Quelle est à votre avis la chose la plus importante que Julio Cesar ait dite à ce moment ?

"Il était clair. Il nous a dit que nous devions retourner sur le terrain et renverser la situation car nous ne pouvions pas nous permettre une nouvelle défaite à la maison. Il a dit que nous devions donner plus du début à la fin. Alors, nous sommes retournés sur le terrain et nous sommes restés unis jusqu’à la fin. Nous avons aussi eu un peu de chance, et en y mettant un peu de courage, nous avons égalisé."

Est-ce une coïncidence que vous ayez joué un rôle majeur dans la série de victoires autour de la trêve de Noël, et que vous marquez à nouveau avec une Inter qui guérit ? Y a t-il un peu de "Milito-dépendance" ?

"Non, sincèrement je ne crois pas. Nous sommes un groupe, et lorsque nous gagnons sept matchs de suite, nous le faisons ensemble. Je ne crois pas qu’il y ait une Milito-dépendance."

Vous êtes très proche d’Esteban Cambiasso et de Javier Zanetti. Pouvez-vous nous dire à quel point ils ont souffert pendant cette période de la saison ? Leur avez-vous dit quelque chose en particulier ?

"Il n’y a rien à dire de particulier, ce sont des joueurs très expérimentés. Nous souffrons tous de cette situation, mais surtout eux en particulier. Peut-être qu’ils ont souffert un peu plus récemment, mais ce sont des joueurs expérimentés avec une carrière extraordinaire, ce qui les aide à surmonter certains moments. Bien sûr, ils ne sont pas heureux lorsque des choses fausses sont dites, et ceux qui les connaissent savent qu’il prennent toujours leurs responsabilités. Ils sont les premiers à être sur le terrain à l’entraînement et ils sont des joueurs importants pour l’Inter, des joueurs qui ont donné beaucoup pour ce club."

Avez-vous remarqué que lorsque vous avez marqué sur un assist de Zanetti à Verona, le premier à avoir célébré le but avec vous était Cambiasso ?

"Au-delà de ça, ce sont deux amis. Je suis évidemment heureux quand je marque. J’ai voulu le célébrer avec Pupi car il m’a servi d’un magnifique centre."

Quelle importance ont eu les larmes de Ranieri pour l’équipe ?

"Beaucoup d’importance. Honnêtement, j’ai appris cela plus tard car je ne l’avais pas remarqué pendant le match. Ca fait partie du moment, c’est une délivrance pour un homme qui essaie de résoudre une situation qui nous fait tous souffrir et il l’a fait avec nous. Ça me semble être quelque chose de normal, même si pour être honnête, ça m’a un peu surpris. Mais nous sommes tous avec lui. Nous sommes dans le même bateau et nous essaierons de tout donner pour sortir de cette situation."

Les joueurs ont-ils également ressenti un fardeau tomber récemment ?

"C’est toujours difficile quand vous êtes incapables de gagner des matchs: la pression et l’anxiété de gagner à tout prix commence à s’accumuler. Heureusement, nous avons gagné vendredi et c’était nécessaire. Ça nous a apporté beaucoup de calme et ça nous donne aussi une dose de confiance pour le match contre Marseille."

Y a-t-il eu un moment où vous pensiez que vous aviez peut-être besoin d’un sursaut, ou ce sursaut devait venir de vous ?

"Non, la seule manière de changer les choses est de s’entraîner dur tous les jours et s’améliorer constamment. L’entraîneur en a dit autant à ce sujet quand nous en avons parlé, et pour être honnête, nous avons aussi eu notre part de malchance. C’est ce que nous avons fait, nous savions que nous recommencerions à gagner. C’était une très bonne victoire contre le Chievo et nous avons bien joué. Nous sommes heureux et nous espérons réaliser beaucoup d’autres victoires importantes."

Est-ce encore réaliste de parler de la troisième place du championnat ?

"Sincèrement, en ce moment, nous devons penser à un match à la fois. Nous savons que la troisième place est loin, bien que nous la voulons vraiment et qu’elle a énormément d’importance pour nous. Bien sûr, c’est aussi une cible importante pour le club, mais comme je l’ai dit, nous devons prendre chaque match comme il vient. Nous avons un match d’une importance capitale contre Marseille et nous espérons faire un résultat qui nous permettra de continuer. Après, nous nous concentrerons pour gagner nos matchs tous les dimanches. A la fin, nous verrons où nous sommes arrivés."

Y a-t-il une sorte de pacte dans le vestiaire ? Du genre: nous sommes encore plus unis qu’auparavant...

"En fait, nous avons toujours été unis. Nous n’avons jamais été détachés, même pas durant les moments de difficulté. Nous avons toujours essayé de maintenir la mentalité du groupe. C’est un grand groupe et nous l’avons démontré à de nombreuses reprises, y compris en ce moment. Il n’y a pas de pacte, nous essayons simplement de nous donner à 100%: Parfois ça marche, et d’autres fois non. Mais l’équipe est toujours derrière l’entraîneur et nous donnons toujours le maximum pour gagner les matchs." 

Vous aviez une relation privilégiée avec le Président Moratti: qu’en est-il maintenant ?

"Bien sûr, elle l’est un peu moins, mais c’est le cas pour tout le monde, c’est la période qui veut ça. C’est un grand tifoso. Nous avons parlé tous ensemble et il a toujours montré une grande foi en nous. Nous essayons aussi de tout donner pour lui car il le mérite. C’est un président fantastique et nous voulons lui donner beaucoup plus de raisons d’être heureux."

Pensez-vous encore que si vous battez Marseille, vous pouvez faire une grande saison en Ligue des Champions ?

"Nous sommes sûrs que nous le pouvons. Bien sûr, la Ligue des Champions est une compétition différente. Si nous passons ce tour, nous serons parmi les huit meilleures équipes d’Europe. Le match de mardi est d’une importance capitale, nous voulons absolument bien faire et nous devons nous en donner les moyens. Cette équipe a déjà démontré qu’elle avait le potentiel pour le faire."

Si vous pouviez le dire maintenant, pourquoi l’Inter va t-elle battre Marseille ?

"Nous sommes convaincus de pouvoir renverser le résultat. Nous avons très bien joué lors du match aller et nous ne méritions pas de perdre. Nous sommes sûrs de pouvoir gagner avec l’aide de nos tifosi."

Rédigé par stan78 & p-h08 (inter.it)

Tweet