MILITO SUR INTER CHANNEL : "HEUREUX D’ÊTRE ICI"

APPIANO GENTILE - Diego Milito s’est exprimé et a répondu à des questions posées par des supporters intéristes tout au long de l’émission "Prima Serata" de la chaîne thématique Nerazzurra aux micros des journalistes Edoardo Caldara et Roberto Scarpini.

Internazionale.fr vous propose de découvrir les déclarations de l’attaquant Nerazzurro.

Lucas de Pérouse voudrait savoir quel a été votre premier entraîneur de football.

"Tout a commencé dans le centre de formation du Racing, équipe dans laquelle je me suis d’ailleurs affirmé. Mon premier entraîneur était Miguel Gomis, il m’a entraîné pendant 5 ans."

Un supporter rêverait de vous voir jouer aux côtés de Lionel Messi et de proposer à tous les Inter Club de l’emmener à Milan...

"Comment je considère Messi? Voyons donc... Ce serait fantastique, mais ce n’est pas facile pour le moment, nous savons tous que Leo se sent très bien au Barça où c’est l’idole de ses supporters. Je sais qu’il aime beaucoup l’Italie, mais c’est aussi vrai que la réalité de Barcelone est très importante pour lui. Je crois donc que ce serait vraiment difficile de pouvoir l’emmener ici. Mais c’est un rêve, et j’espère qu’il se réalisera un jour : qu’il vienne en Italie et qu’il vienne surtout jouer à l’Inter."

Techniquement, Messi pourrait-il jouer aux côtés de Milito à l’Inter?

"Ce serait à nous de nous habituer à lui, car Messi est unique au monde. Je ne le découvre pas, c’est lui le meilleur joueur du monde. C’est un très grand joueur et c’est toujours plus facile de pouvoir jouer à coté de joueurs de ce calibre."

Qu’est-ce que cela vous fait d’entendre tout le stade chanter "Marque-nous un but, Marque-nous un but, Diego Milito marque nous un but"?

"C’est difficile d’expliquer ce que l’on ressent quand on entend cela. Je ne trouve pas de mots: de la joie, de la fierté, c’est quelque chose de magnifique."

N’avez-vous jamais pensé qu’on vous ait appelé "Principe" parce que vous êtes très beau?

"Je ne pense pas que ce soit pour cela. On m’appelait déjà comme ça en Argentine, car je ressemblais beaucoup à Francescoli et qui portait lui aussi ce surnom."

Nanni de Florence voudrait savoir quand est né l’amitié entre vous et Esteban Cambiasso. Est-ce grâce à lui que vous êtes à l’Inter aujourd’hui?

"C’est sur qu’en tant qu’ami, il voulait déjà que je vienne à l’Inter. Nous nous connaissions déjà depuis de nombreuses années. Ensuite ça ne s’est pas passé excactement comme cela. Moi aussi j’aimerais pouvoir emmener beaucoup d’amis ici, mais footballistiquement, ce n’est pas possible.."

Comment les brésiliens et les argentins peuvent-ils réussir à cohabiter dans le même groupe Nerazzurro ?

"C’est un groupe unique dans lequel il règne un très grand respect et pas uniquement d’un point de vue sportif, mais aussi humain. Nous avons de très bonnes relations avec les brésiliens, même si nous pouvons avoir des goûts et des passions différents par rapport à nos origines. Mais le respect est réciproque et c’est un aspect fondamental."

Nello d’Ostuni: tu es et tu seras toujours notre "Principe" de Madrid et avec un peu de chance, qui n’est pas encore arrivée en ce début de saison, tu redeviendras encore plus fort qu’avant.

"Les compliments des supporters me font vraiment chaud au coeur. Je n’oublierais jamais non plus la nuit de Madrid, je garderai ce souvenir en moi pour toujours. Ce fut une nuit fantastique, pas seulement pour moi et mes coéquipiers, mais surtout pour tous les supporters de l’Inter."

Alice de Teramo voudrait savoir ce que fera Milito quand il arrêtera de jouer?

"J’aimerais beaucoup entraîner, mais on ne sait jamais dans le football. Pour l’instant, je ne pense qu’à jouer. Entraîner une équipe de pros ou une équipe de jeunes joueurs? Je dirais des pros."

Quel effet ça vous fait d’avoir marqué deux buts en finale de la Ligue des Champions?

"C’est une très grande émotion. C’est difficile d’expliquer cela: ce que tu ressens, c’est une joie indescriptible. Beaucoup de choses te passent derrière la tête à ce moment-là. Ce soir-là, j’aurais voulu embrasser toutes les personnes de l’Inter, car je voyais toute leur joie dans leurs yeux. J’ai n’ai pas revu le match, mais uniquement les buts et les actions principales."

Nicolo, huit ans: comment te sentais-tu avant le match à Barcelone.

"Bonne question. Je dirais que j’étais plutôt nerveux ce soir-là. Le match à l’aller a été fantastique également. Ce match-là était vraiment difficile. Avant le match, il y avait beaucoup de tension et de nervosité mais d’une bonne façon. Nous avions deux buts d’avance, nous devions les défendre au mieux pour emmener l’Inter en Finale, et nous y sommes finalement arrivés après toutes ces années."

Paolo de Messina souligne le fait que les vrais supporters sont toujours présents aux côtés de leurs champions aussi bien dans les moments les plus beaux que dans les moments les plus difficiles. Il voudrait savoir qui pourrait être votre successeur entre les jeunes en Argentine.

"Tout d’abord merci. S’il veut me voir avec le sourire, je ne peux nier le fait que je sois comme ça, j’aime que les choses aillent au mieux, je cherche toujours la perfection, je veux sans cesse m’améliorer: quand je rate un but ou que je fais un mauvais match, je m’énerve. En ce qui concerne les jeunes argentins, il y en a toujours de très bons. Par exemple, il y a un jeune joueur de River, Funes Mori, qui est en train de faire de très belles choses avec le club. Je ne cite que lui, car le peu de fois où je vois le championnat argentin, j’ai pu le voir jouer deux ou trois fois et il m’a toujours plu."

Filippo de Milan: à quel point est-ce important de se qualifier le plus rapidement possible pour les 8emes de finale de Ligue des Champions?

"D’ici la fin de l’année, nous devrons réussir en championnat, jouer de la meilleure façon le Mondial des Clubs et terminer à la première place de notre groupe en Ligue des Champions de façon afin de pouvoir affronter une équipe arrivant deuxième d’un autre groupe."

Elisa de Prato: as-tu des hobbies particuliers?

"Je n’en ai pas vraiment. Pendant mon temps libre, qui est très rare, j’aime rester en famille."

Nello veut connaître les raisons de vos blessures: beaucoup de matchs? Changement de préparation physique? Mondial?

"Un peu de tout cela. Je pense que la saison après une Coupe du Monde est toujours particulière. Nous avons eu très peu de vacances et nous avons tout de suite rejoué. De plus, il y a eu le changement d’entraîneur. Nous sommes revenus rapidement sur le terrain car nous avions les Supercoupes à jouer. Je me répète, c’est un ensemble de toutes ces choses. Il ne faut pas non plus oublier les 57 autres matchs de la saison précédente, ce n’est pas évident, même d’un point de vue mental. Le corps a besoin de se reposer davantage mais cela n’a pas été possible, nous avons dû recommencer très vite, puis il y a eu les matchs avec mon équipe nationale, les décalages horaires, les voyages. Il y a beaucoup de ces choses que l’on paye à la fin. Ce n’est pas pour rien que j’en parlais aussi à Benitez l’autre jour d’ailleurs, beaucoup de footballeurs ont participé à la Coupe du Monde et ont été blessés. Beaucoup de joueurs espagnols, mais aussi Rooney par exemple. Si tu ne fais pas de vacances prolongées, que tu suis une préparation physique écourtée du fait du calendrier, que tu changes le système d’entraînement, tout cela a une influence sur la forme physique."

Dites la vérité, rien que la vérité: n’avez-vous pas envie de partir? Nous, supporters, nous nous sommes beaucoup inquiétés après Madrid...

"Non, au contraire, je suis très heureux ici. Après Madrid, il y a eu un boom médiatique, j’ai regretté d’avoir pu dire certaines choses, mais j’assume, même s’il ne fallait pas dire cela à ce moment-là. Je veux à nouveau éclaircir tout cela: je n’ai jamais dit que je voulais partir, j’étais très bien à l’Inter, et je veux continuer ici dans cet immense club qui m’a beaucoup apporté d’un point de vue personnel. Je suis heureux ici."

Milito et Cambiasso vont toujours de pair: mais vos femmes ne sont-elles pas jalouses? Vous vous êtes blessé volontairement car Cambiasso l’était aussi!

"En réalité, il s’est fait mal après moi au Japon... D’ailleurs, ma femme me dit parfois que je passe plus de temps avec Esteban qu’avec elle: les entraînements, les matchs etc... En ce moment, on vient toujours aux entraînements en voiture ensemble car nous faisons le même programme de récupération. Mais que les choses soient claires, nous venons à Appiano avec deux voitures différentes !"

C’est vrai que lorsque vous avez joué en Argentine, vous faisiez aussi beaucoup de passes décisives?

"C’est vrai parce que je jouais d’une manière différente. Jouer en 4-4-2 devant avec Eto’o? Nous l’avons déjà fait au début de la saison passée, avec Wesley en soutien. Il n’y a aucun problème."

Federica, huit ans: à quel âge as-tu commencé à devenir footballeur?

"J’ai commencé à six ans dans une école de football à côté de chez moi. A neuf ans, j’étais au Racing, où j’ai joué dans leur centre de formation, toujours en tant qu’attaquant. Je suis né attaquant: même avec mes amis, je ne jouais jamais à un autre poste. Et j’ai toujours marqué."

Est-ce vrai que vous avez besoin d’un mois pour récupérer pleinement de votre blessure?

"Un mois non, j’espère moins. On ne peut pas encore dire quand je serai de retour, mais j’ai confiance: je ne pense pas que je manquerai beaucoup de matchs."

Avez-vous réussi à vous arrêter à temps lors du match Japon-Argentine?

"Je me suis arrêté quand j’ai senti mon muscle tirer dans la partie postérieure de ma cuisse. J’ai tout de suite demandé le changement."

Ne vous sentez-vous pas déçu lorsque vous repensez à la Copa America d’il y a quelques années quand l’Argentine avait dominé tout le monde jusqu’à la finale?

"Hélàs, le football est comme ça: certaines fois on gagne, d’autres fois on perd. C’était une finale très difficile face au Brésil. Nous avions joué une très belle coupe mais au final, ça s’est mal terminé."

Pino de Catanzaro voudrait savoir ce que vous connaissez de la Calabre, dont est originaire la famille Milito.

"J’ai été à Catanzaro car j’étais allé jouer là-bas avec Genoa en 2004. Nous étions en Serie B à ce moment-là. A cette occasion j’ai pu revoir de la famille, mes origines. Mon père m’avait déjà tout raconté, car mes grands-parents étaient calabrais, de Cosenza: ma grand-mère parlait toujours en dialecte, même si c’était mélangé à de l’espagnol."

Qu’est-ce que représente le derby pour Milito?

"Ce sont des matchs spéciaux pour tout ce qu’on peut ressentir durant ces moments et aussi durant la semaine précédant la rencontre. Ce sont des matchs qu’il faut... gagner, il faut toujours les remporter car il te donner un coup de boost incroyable au moral. Ce sont des matchs qui t’aident à aller mieux. C’est unique, magnifique à jouer, avec une très grande atmosphère."

Rédigé par BiscioneNerazzurro & p-h08 (Inter.it)