MOURINHO: "UNE CONTRIBUTION A LA JOIE DE L'INTER"

MADRID - Notre route pour atteindre cette finale a été plus dure que celle du Bayern, mais comme nous, ils ont gagné le championnat et la coupe nationale. Le Bayern est assurément une équipe très organisée, une équipe très forte, je ne peux donc pas dire qui est le favori. Nous nous sommes très bien préparés pour ce défi et nous allons jouer avec fierté et joie. Ce que je peux dire c'est que nous allons venir en tant qu'équipe et que nous allons jouer cette finale comme une équipe." C'est ainsi que José Mourinho a présenté ce match Inter-Bayern, finale de la Champions League 2009-2010 qui se jouera ce samedi 22 mai à 20h45 au stade Santiago Bernabeu de Madrid.

Internazionale.fr vous propose de découvrir les déclarations de l'entraineur nerazzurro:

Demain, vous allez être face à votre vieil ami Louis Van Gaal.

"J'ai travaillé avec lui pendant trois ans, nous vivions à 50 mètres l'un de l'autre. J'avais une relation spéciale avec Van Gaal. Je travaillais avec un autre entraineur quand il est arrivé mais il m'a tout de suite fait confiance. Avec lui, j'ai appris comment travailler très dur pour gagner. Je ne l'ai pas oublié, c'est une personne fantastique et je n'oublierais jamais cette expérience qui n'a été que bénéfique. Il a dit que nous allions jouer défensif? Je ne pense pas qu'il ait vu beaucoup de nos matchs..."

Ressentez-vous déjà la pression de ce match?

"Je sentirai la pression le jour-même, je me connais: demain, je vais me réveiller et me dire à moi-même "wow, dans quelques heures je vais jouer la finale de la Champions League". Mon coeur battra de plus en plus vite, la température de mon corps va monter et ensuite, tout sera fini quand nous sortirons du bus et quand je vais rentrer dans mon habitat naturel, sans plus aucune pression. Et cela doit être la même chose pour les joueurs."

Les rumeurs concernant votre futur au Real Madrid?

"Ce n'est pas un problème pour moi. J'ai déjà dit qu'on allait jouer la finale de la Champions League, vous ne devez penser qu'à ça. Jouer cette finale, c'est un rêve, pas une obsession. Demain, après le match, ce sera fini pour tout le monde: il sera temps d'aller en vacances à la plage, à la montagne, et ensuite ce sera la Coupe du Monde, mais pour le moment, tout le monde ne pense qu'à ce match."

Est-ce votre dernier match en tant qu'entraineur de l'Inter?

"Demain, quand le match sera fini, je ne pourrais pas dire si c'était mon dernier match à l'Inter. Je prendrai ma décision la semaine prochaine. Ce n'est pas facile de quitter des amis avec qui on a livré autant de batailles et vous ne pouvez pas prendre une telle décision après un match. Lors de mon dernier match à Porto, lors de la finale 2004, je savais déjà que j'allais être l'entraineur de Chelsea. Demain, ce ne sera pas la même chose."

Etes-vous surpris d'affronter le Bayern en finale?

"Quand la Champions League commence, c'est normal de dire que telle ou telle équipe est la meilleure, mais c'est seulement au début de la saison. Le fait que l'Inter et le Bayern aient atteint la finale, ce n'était pas prévisible, mais le fait que nous soyons arrivés là veut dire que nous avons été très bons. Je ne peux pas dire s'il y a des équipes meilleures que nous, je ne le sais pas.

Cette finale est le match le plus important de l'Inter depuis 45 ans. Est-ce aussi le match le plus important pour José Mourinho?

"Oui, oui. C'est le prochain match et le prochain match est toujours le plus important pour moi. Ce match, c'est le dernier match de la saison et c'est celui qui peut nous apporter un trophée important. C'est normal de vouloir gagner ce match. Ce sera un match fantastique pour les tifosi, beaucoup d'entre eux n'avaient jamais vu l'Inter à ce stade de la compétition."

Pandev jouera-t-il demain?

"Nous jouerons en équipe, je ne pense pas aux individualités et je ne pense pas à qui va marquer ou pas. Si nous gagnons, c'est l'équipe qui gagne. Si nous perdons, c'est l'équipe qui perd. Je ne pense pas aux individualités."

Qu'avez-vous dit à Guardiola lors de la mi-temps à Barcelone lorsqu'il était en train de parler à Ibrahimovic?

"La seule chose que je peux dire, c'est que je n'ai rien dit d'offensant, mais seulement des mots concernant le football, avec un peu de sel et de poivre peut-être, mais rien d'important."

Est-ce que les incidents des précédents matchs vont affecter ce match?

"L'Inter a atteint cette finale après avoir joué 60 minutes à 10 alors que nous aurions dû rester à 11. Pour moi, c'est plus important de rester à 11 que d'avoir des décisions arbitrales favorables. Ce qui s'est passé lors de Fiorentina-Bayern ou de Manchester-Bayern n'est pas important aujourd'hui. Il n'y a pas de règle de compensation dans le football, cela ne compte pas de rappeler ce qu'il s'est passé dans les matchs passés. Demain, l'Inter veut gagner, le Bayern veut gagner, et les arbitres veulent gagner aussi. C'est la finale donc tout le monde veut faire du bon travail, j'ai confiance aux arbitres. Ce match est même plus important que la finale de la Coupe du Monde."

Un mot sur le fait que l'Inter ne sera surement pas soutenue par toute l'Italie?

"L'histoire du football italien n'est pas différente de ce que j'ai déjà connue. Je ne connaissais pas un seul tifosi du Benfica qui pouvait soutenir Porto lors de notre finale de Champions League. Demain, je pense que les italiens non interistes soutiendront le Bayern, c'est normal."

Que savez-vous du Real Madrid?

"Je ne veux pas parler du Real Madrid, je ne connais pas leur philosophie, je ne connais pas leurs projets, je connais seulement leur histoire. Je ne me soucie pas de savoir cela aujourd'hui parce que j'ai une finale à jouer avec l'Inter. Nous avons travaillé très dur aujourd'hui au centre d'entrainement du Real Madrid et je les remercie pour leur hospitalité."

Est-ce que la Coupe du Monde des Clubs est une compétition importante pour vous?

"C'est important pour un club parce que le club peut dire qu'il est champions du monde, mais ce n'est pas important pour moi. Pour moi, la Champions League est l'eldorado du football."

Plus tôt dans la journée, le président Moratti a parlé de sa joie d'être à Madrid.

"Le president Moratti est très spécial pour moi. Je le remercie de m'avoir fait venir à l'Inter il y a 2 ans. J'espère qu'il va sourire avec le trophée dans les mains demain et qu'il pleurera de joie. J'aimerais voir des photos de lui avec le trophée à coté de celui de son père à Appiano Gentile."

Rédigé par p-h08 (inter.it)