MILANO - Marco Tronchetti Provera, le président de Pirelli et socio de l’Inter, a donné une interview exclusive à Massimiliano Nebuloni pour Sky Sport 24.
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses propos:
Quelle idée vous faites-vous de cette Inter ?
"Je dois dire que c’est une Inter qui me divertit, qui court, même si c’est un chantier qui est bien sûr en progression. Il y a beaucoup de nouveautés qui, je pense, peuvent nous donner des satisfactions."
Est-ce une équipe déjà compétitive d’après vous ?
"C’est une équipe qui doit avoir de la continuité, ce n’est pas un hasard si elle joue mieux en déplacement qu’à domicile. C’est tout à fait typique d’un chantier qui se construit petit à petit."
Comment voyez-vous le Président Moratti ? Toujours enthousiaste ou un peu moins qu’auparavant ?
"Il est impossible de ne pas le voir enthousiaste, il a peut-être souffert, mais en ce moment, c’est l’enthousiasme qui prévaut."
Tout laisse à penser que cette saison sera une saison de transition. L’Inter peut-elle se le permettre ?
"Ce n’est pas seulement une saison de transition pour nous, elle l’est pour de nombreuses équipes. Regardons la Roma: c’est une équipe forte qui se réinvente et je pense que ce sera un championnat amusant."
Auriez-vous été intrigué de voir Zdenek Zeman sur le banc de l’Inter ?
"Zeman est un entraîneur spécial, l’un de ceux qui crée de l’enthousiasme. Il a un jeu ouvert, rapide, et il veut du bon football."
Il existe de nombreux points communs entre l’Inter et Zeman, y compris sur le plan de la dialectique, n’est-ce pas ?
"Disons que, dans certains cas, nous avons constaté avoir les mêmes idées (ndlr: il sourit)."
La Juventus reste-t-elle l’équipe à battre, au-delà du fait qu’elle ait gagné le dernier scudetto ?
"Oui, la Juventus a plus de continuité, plus d’expérience: en dépit d’être une équipe jeune, elle a déjà réussi à se maintenir dans son jeu. Les autres sont en train de se le construire."
Moratti a déclaré que le triplé de Pazzini de samedi n’était pas une belle publicité pour l’Inter. Ces trois buts ont-ils également ennuyé Tronchetti Provera ?
"Non, non. Pazzini est un très bon joueur, il est clair que faire tout de suite des comparaisons peut mener à des critiques faciles. En réalité, nous avons une équipe qui s’est renouvelée, il y avait des choix à faire, et malheureusement, Pazzini est parti au Milan."
Quelle impression vous a laissé le scandale qui a impliqué Antonio Conte, et pas seulement lui ?
"De la tristesse, car certaines choses ne devraient pas arriver. Ce sont des pages noires, elles sont bonnes à savoir et à tourner."
Cette histoire du Calcioscommesse peut-elle avoir éloigné définitivement l’affaire de 2006 ?
"Mais oui, je pense que cette page-là a de toute façon été tournée, même pour les tifosi. Je pense que tout le monde se divertit, même les équipes qui ont eu de la friction entre elles se respectent maintenant."
Que représente l’arrivée des chinois à l’Inter ?
"Un renforcement de l’équipe et la démonstration qu’au fond, cette Internazionale a dans son histoire et son ADN une ouverture au monde."
Cela vous ennuie de lire que cette entrée signifie un détachement progressif de Moratti à la Société ?
"Vous l’avez vu détaché ?"
Pas dernièrement.
"Et donc... (ndlr: il sourit). Non, il n’est pas détaché. En fait, je pense qu’il est justement passionné par la construction d’une Inter nouvelle et jeune. Je pense que lui aussi s’amuse."
Le pouvoir excessif des clubs gérés par les arabes et les cheikhs vous préoccupe-t-il ?
"Le football est étrange. Maintenant, on a vu très souvent que les résultats ne sont pas liés à combien vous dépensez. Le football a aussi l’avantage de redimensionner les ambitions, car l’argent ne suffit pas à obtenir ce que l’on veut."
Vous avez déclaré fin juillet: "Stramaccioni est notre coup sur le mercato". A la clôture du mercato, ça reste lui la valeur ajoutée de l’Inter selon vous?
"Oui, je le considère comme cela: il a les qualités, l’enthousiasme et la capacité de donner de l’enthousiasme à l’équipe. Je confirme que c’est la meilleure acquisition."
Qui vous rappelle-t-il ?
"La comparaison est facile, il est jeune et a de la grinta."
José Mourinho ?
"Un interista qui aime le football et qui aime l’Inter, et bien sûr Mourinho vient à l’esprit. Mais il a sa propre personnalité."
Pour la personnalité ou la manière de lire les matchs ?
"Pour la personnalité et aussi pour son approche d’être le douzième homme sur le terrain. C’est quelqu’un qui se dépense sur le terrain, on le voit passionné, comme l’était Mourinho."
Rédigé par stan78 & p-h08 (inter.it)
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