Milan – Le Numéro Un de l’Inter s’est livré, dans une longue interview pour le Corriere Dello Sport, en vue de la rencontre phare de cette 28ème journée de Serie A : Inter-Napoli
À quel point êtes-vous atteint par ce qu’il s’est passé avec Astori ?
"Tout le monde en parle actuellement, mais vu ma façon d’être et, aussi par respects aux familles, j’ai préféré ne pas m’exprimer. Dimanche matin, nous étions dans le vestiaire et nous ne parvenions pas à y croire. Quelqu’un a dit : Comment est-ce possible. Des hommes ont joué à la Fiorentina, Vecino et Borja Valero et ils nous ont confirmé que cette annonce était réelle, c’était un choc pour tous. Cela nous a fait comprendre à chacun d’entre nous une chose simple et dont il faut se souvenir, ce sont les choses les plus importantes dans la vie."
Dimanche, la Serie A reprendra ses droits ? Vous attendez-vous à un Napoli conquérant après sa défaite face à la Roma ?
"Ils ne seront pas plus conquérants, ils jouent toujours de la même façon. À domicile, ils ont perdu face au Lipsia pour s’imposer ensuite en Allemagne, ils évoluent bien. Un mauvais match ne doit pas te faire penser que la défaite était méritée car tous les matchs sont différents et ils ont leurs propres histoires. Le Napoli a perdu deux matchs de suite entre la Serie A et la Champion’s en début décembre. Par contre, en Serie A, il faut remonter à octobre 2016 pour retrouver deux défaites de rang."
Êtes-vous inquiet ?
"Nous devons penser qu’à nous-même, pas aux autres. Nous connaissons bien le Napoli, nous savons comment il joue et quels sont ses points forts."
Que pensez-vous des Azzurri ?
"Ils travaillent avec le même entraîneur depuis trois ans, ils jouent tous ensemble et évoluent avec la formation titulaire. Il n’y a que peu de changements entre les matchs. Cela veut dire qu’ils se connaissent en jouant à une ou deux touches de alles, il se divertissent tout en sachant ce qu’il faut faire."
Est-ce que le football prôné par Sarri est le meilleur d’Italie ?
"C’est une évidence en l’Italie et j’irais même à dire en Europe, son jeu peut être comparé à celui de City et de Liverpool."
Comment stopper ce Napoli ?
"C’est une question à poser Spalletti (il rit). Moi, je ne m’exprime pas."
Callejon, Mertens et Insigne : Quel joueur reprendriez-vous du trident Azzurro ?
"Je prendrais…Sarri, car pour ces trois joueurs et cela vaut aussi pour Allan, Koulibaly, Zielinski et Hamsik, ils sont tous devenu fort et ce sont tous amélioré grâce à Sarri sur le Banc. C’est aussi lui qui leur a permis de s’exprimer au mieux et de faire ce saut de qualité."
Que retenez-vous du 0-0 du San Paolo?
"Au match aller, nous avions réalisé une belle prestation et il ne nous manquait que la dernière passe, nous tenions un peu plus le ballon. Nous ne pouvions pas nous permettre de leur laisser s’exprimer avec le ballon."
Sarri peut-il chiper le Scudetto à Allegri ?
"Je ne le sais pas. La lutte sera ouverte à la fin, rien n’est déjà joué."
Qui mérite le plus le Tricolore ?
"Le classement le dira."
Ne pas atteindre la Champion’ League cette année sera considéré comme une faillite pour l’Inter ?
"C’est une éventualité que nous avons le devoir de ne pas prendre en considération. Nous avons besoin de réagir et de redevenir l’équipe que nous étions en phase aller."
Quel vote donneriez-vous à l’Inter en cas de qualification en Ligue des Champions ?
"Je ne peux pas me permettre de donner un vote, en imaginant comment se terminera la saison. Il faut attendre."
L’Inter doit-elle songer au fait qu’elle puisse être en retrait par rapport à la Lazio ou la Roma ?
"Un professionnel ne doit pas penser à surclasser un adversaire, mais à atteindre son objectif."
Êtes-vous satisfait par la saison Nerazzurra actuelle ?
"Si vous me l’aviez demandé en décembre, j’aurais répondu oui et j’aurai ajouté qu’il nous aurait été nécessaire de maintenir notre concentration élevée jusqu’à la fin. À présent, je suis un peu insatisfait. Dans le championnat, il y a des hauts et des bas et il faut que nous parvenions à sortir de cette spirale négative."
Si, en août, on vous aviez dit que vous alliez avoir 51 points en 26 journées, auriez-vous signé ?
"Je ne fais pas de calcul, ni de pronostic. J’ai un objectif à atteindre : La qualification en Champion’s, nous devons tous travailler sur cela."
Faisiez-vous parti de ceux qui pensait que l’Inter était au niveau du Scudetto ou étiez-vous plus comme Spalletti qui connaissait la dimension exacte de l’équipe pour la lutte à la Champion’s League ?
"Rêver était légitime à ce moment-là…. Et même moi je me suis surpris à le faire, mais dans ma tête, j’avais toujours l’objectif fixé par le club, la Champion’s."
Quels étaient vos meilleures caractéristiques lors des 4 premiers mois ?
"La compacité et la mentalité de tous."
Que s’est-il passé à partir de décembre ?
"Nous avons calé physiologiquement. Nous devions éviter les rumeurs du Mercato et je fais référence aux renouvellements de contrat, tant de joueurs pouvait arriver ou partir pour des situations similaires, cela s’est ressenti sur le terrain, car discuter de tout cela à déstabiliser notre environnement. Les spéculations des médiats font partis de ce cirque, mais nous comme l’Inter, aurions dû nous montrer fort et clair en refusant d’y être piéger."
"Durant une saison, tu dois te défendre et protéger le groupe, au lieu de cela, il y a eu des choses qui ont atteint trop de monde. C’est contre-productif d’entendre toujours parler d’arrivée qui devront remplacer ceux qui se donnent à fond pour le maillot. Selon moi, tout cela nous a perturbé. Je pense qu’un joueur doit rester un joueur, mais je me permets, personnellement, d’apporter également ma façon de voir."
Repenserez-vous à cette saison avec amertumes ?
"Aux buts encaissés dans le temps additionnels face à Florence et à Ferrara. Si nous l’avions emporté, notre auto-estime en aurait été améliorée."
Est-ce qu’il y a eu un changement de mentalité depuis l’arrivée de Spalletti, comparé aux dernières mauvaises saisons ?
"Oui, je pense que c’est évident."
Comment jugez-vous votre performance jusqu’à présent ?
"Pour l’heure j’ai ma propre opinion, mais les comptes seront faits à la fin de la saison."
Quelle a été votre plus belle parade ?
"Celle sur Bonaventura, lors du Derby."
Et le but que vous auriez pu éviter ?
"Le second face à la Sampdoria, à San Siro. Par chance, nous avons gagné."
Si on dresse un bilan de vos, quasi, six saisons à Milan, êtes-vous déçu de ne pas avoir encore disputé la Ligue des Champions ?
"L’histoire et le blason de l’Inter parlent d’eux-mêmes et je m’exprime sur des choses qui ont été réalisé et qui seront encore à réaliser par cette équipe, sur toutes les saisons."
Icardi peut-il terminer meilleur buteur ?
"Les records personnels doivent être le dernier de nos soucis. Ces buts doivent servir à atteindre notre objectif."
Que répondez-vous à ceux qui soutiennent que, dernièrement, votre vestiaire s’est désuni ?
"Qu’il y avait de la compacité et du respect en décembre et que rien n’a changé. Les bruits de couloirs négatifs ressortent car nos résultats ne sont plus ceux d’avant. Notre façon de nous entraîner et d’être ensemble n’a pas changé."
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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