AVANT-MATCH. MOURINHO: "PARME PLUS DIFFICILE QUE LE MILAN ET LA JUVE."

APPIANO GENTILE - L'Inter devait affronter Parme ce dimanche à 15h au stade Ennio Tardini pour le compte de la 22ème journée de Serie A. Vu que le report de ce match a été décidé seulement quelques heures avant le match, la conférence de presse d'avant-match habituelle s'était déroulée hier au centre sportif "Angelo Moratti".

Malgré le report du match, internazionale.fr vous propose de découvrir les propos de l'entraîneur portugais :

Mourinho : Dans quelle condition psychologique l’Inter commencera-t-elle son match après ses 2 victoires de rang sur le Milan et la Juve, respectivement en Championnat et en Coupe ?

"L'histoire est toujours la même: quand vous jouez bien et que vous gagnez, vous attendez toujours la prochaine rencontre avec des sentiments positifs, mais dans le même temps, après avoir joué face au Milan et à la Juventus en trois jours, le troisième match de la semaine n'est pas et ne sera jamais une rencontre facile. Le Milan et la Juventus ont été deux matchs exigeants, physiquement et mentalement. Nous avons gagné, et dans ce cas-là, vous dormez mieux, vous vous réveillez plus heureux, en travaillant avec plus de calme, mais là encore, le troisième match de la semaine n'est pas facile, il sera à Parme contre une équipe qui fait partie des révélations de la saison, entraînée par un entraîneur de grande qualité et d'expérience, et qui possède un groupe composé à moitié de jeunes de grande qualité, et l'autre moitié de joueurs d'expérience, comme Panucci par exemple. Ce sera un match difficile, mais finalement le championnat est encore long et tous les matchs sont importants."

Le danger réside-t-il dans la force de l’adversaire que l’Inter pourrait rencontrer ou alors d'un possible déclin psychologique ?

"C'est ce que j'ai dit précédemment, nous avons joué contre l'AC Milan et la Juventus, deux matchs qui ont été décidés dans les dernières minutes, non pas à la 60ème et ensuite joué avec tranquillité dans les minutes restantes. Ces deux matchs ont été très exigeants à tous les niveaux: physique, mental, tactique. L'équipe dispose actuellement d'excellentes opportunités pour donner la possibilité à certains joueurs de quitter le banc, mais en fait, contre la Juventus, nous avons joué quasiment avec la même équipe qui a joué contre le Milan et qui jouera demain contre Parme, l'équipe titulaire ne sera pas trop différente. Ce sont toujours les mêmes joueurs qui jouent et le danger d'un déclin sur le plan psychologique et physique est là. Cependant, la caractéristique des grandes équipes est aussi d'être forte et de savoir résister à ces problèmes. Nous pensons que le défi de Parme sera plus difficile que celui contre le Milan et la Juventus. Pourquoi? Car les matchs contre Milan et la Juve font partis du passé, tandis que celui de Parme est l'avenir. Nous devons respecter ce match parce qu’il le mérite. Dans le championnat, nous avons eu quelques problèmes, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas s'attendre à un défi très difficile, même à Parme."

Wesley Sneijder sera absent. Goran Pandev pourrait être le joueur le plus adapté pour aider derrière les attaquants où pensez-vous à un milieu de terrain pour jouer dans cette zone du terrain?

"Vous pourriez aussi parler d'une seule pointe au lieu de plusieurs, et dans ce cas, ce ne serait pas nécessaire, même pour le joueur le plus adapté, de jouer à ce poste. On verra bien, mais ce sont les joueurs que nous avons pour le moment. Stankovic et Sneijder ne sont pas disponibles, et ce sont ces deux joueurs qui ont été ceux qui ont toujours joué en tant que milieux de terrain derrière les attaquants. Si vous regardez les joueurs appelés, vous pouvez comprendre quelles sont les options dont nous disposons pour le milieu de terrain et qu’elles ne sont pas si nombreuses."

Alberto Zaccheroni a été nommé à la tête de la Juventus. Lui souhaitez-vous bonne chance?

"Mes mots pour Ferrara et Zaccheroni sont les mêmes, comme toujours. Je n'aime pas quand un entraîneur est rejeté, je suis toujours déçu quand cela se produit et nous sommes toujours heureux quand quelqu'un qui a une formation d'entraîneur est de retour à la tête d'une équipe. Ce fut exactement comme cela avec Claudio Ranieri et Luciano Spalletti: j’étais désolé quand ce dernier a quitté la Roma mais j'ai été heureux d'apprendre que Ranieri reviendrait en tant qu’entraîneur en Serie A. Maintenant, c'est toujours mieux de ne pas changer, je suis vraiment désolé pour un jeune entraîneur qui a perdu sa place, je suis heureux qu’un entraîneur avec une carrière et une histoire comme Zaccheroni, qui n’a pas entraîné pendant plusieurs années, puisse être en mesure de le faire à nouveau."

A Parme, Stankovic et Sneijder seront donc absents, pensez-vous à une alternative de jeu ?

"Parme n'est pas une équipe facile à analyser, ce n'est facile de préparer le match parce que Guidolin est un entraîneur intelligent et qui sait jouer avec les joueurs qu'il a à sa disposition. Il faudra le temps de s’adapter à l'adversaire : il peut jouer avec cinq joueurs derrière comme il peut le faire avec quatre. Il sait comment faire jouer l'équipe, ce n’est pas un entraîneur qui pense le jeu de la même manière, cela nous donne à réfléchir sur la meilleure façon de prendre le terrain. J'ai ainsi beaucoup d'options et je ne peux pas dire que je vais commencer la partie avec un jeune, les garçons seront sur le banc et je ferai mon choix parmi les dix à faire jouer pour ce match contre Parme. Nous verrons, nous sommes conscients de la difficulté de ce match, mais en même temps, nous vivons un moment positif."

"L'équipe a vécu des situations difficiles lors des dernières rencontres: contre Sienne, nous perdions à 5 minutes de la fin; à Bari, nous étions menés 2-0 avec deux pénaltys concédés et avec Bonucci qui n'a pas été expulsé après une faute en tant que dernier défenseur; contre le Milan à la maison, nous avons joué de nombreuses minutes à 10 contre 11 et même à 9; contre la Juve, nous avons souffert dans les premières minutes et il y a eu un penalty non attribué à l'Inter suite à l’intervention de Felipe Melo: nous avons toujours rencontré des difficultés lors de ces matchs, mais nous les avons tous "gagnés" dans les dernières minutes. Je vois toujours une atmosphère positive qui règne et tout est donc beaucoup plus facile."

Avez-vous des inquiétudes concernant la longue absence de Dejan Stankovic?

"Oui, je suis aussi préoccupé par celle de Chivu et celle de Sneijder pour les deux prochains matchs. Toutes ces choses me dérangent, mais je pense toujours qu'elles appartiennent à la Ligue. Je ne suis pas un entraîneur qui pleure, ou qui crie quand son joueur ne peut pas jouer, j'essaie toujours de trouver de meilleures solutions. La Champions League peut se jouer en une journée et quand cette date arrive et que vous avez beaucoup de difficultés (ndlr : joueurs blessés par exemple), vous avez un problème énorme, tandis que le championnat se joue en 10 mois, et c'est toujours la meilleure équipe qui finit victorieuse, parce qu’elle a le temps de surmonter ces situations difficiles. Nous sommes devant pour le moment, mais avec 6 points d'avance sur le second et 10 ou 11 sur les autres et non pas 20 ou 25. Ceci nous donne tout de même une marge tranquille et met un peu de pression aux autres parce qu'ils se rendent compte qu'ils doivent toujours gagner."

L'arrivée de Manuel Fernandes est-elle utile dans ce sens? Les discussions au sujet de Ledesma sont-elles closes?

"Je ne veux pas parler, ni de l'un ni de l’autre, ni de ce qui est clos et ce qui ne l'est pas. Le mercato prend fin lundi, mais pour moi c'est déjà fini car nous avons beaucoup à faire demain et je ne pense qu’à cela. Je laisse le soin à Branca, Oriali et au président Moratti de s’exprimer sur le marché des transferts, je ne pense qu'à la partie de demain."

Rédigé par Damien & p-h08 (inter.it)