LEONARDO: "OUI NOUS PENSONS A LA REMONTÉE, ET COMMENT !"

APPIANO GENTILE - Leonardo s’est exprimé lors de la conférence de presse à la veille du match contre Catania, match comptant pour la 19ème journée de la Serie A TIM 2010-2011. Le match se jouera au stade "Angelo Massimino" de Catania à 15h.

Internazionale.fr vous propose de découvrir les déclarations de l’entraîneur brésilien.

"Il y a beaucoup de joie, on ne peut se cacher la-dessus: l’équipe a été extraordinaire contre Napoli par sa capacité à souffrir, à gérer et à lutter contre un groupe très en forme. Maintenant, nous arrivons à la partie la plus difficile, il faut enchaîner les bonnes prestations et nous voulons continuer comme ça contre Catania."

"Comment va Chivu? Il n’a rien de grave, je l’avais fait rentré un peu avant dans les vestiaires car il avait glissé, mais il n’a rien d’inquiétant. Le retour d’Eto’o? Heureusement, sa suspension est terminée, je m’attends à ce qu’il reste le même, celui qu’on connaît tous. C’est une ressource importante pour cette équipe depuis longtemps, une ressource qui revient enfin pour nous et qui ne doit pas avoir un impact nouveau: il doit rester le même."

"La meilleure façon pour entraîner une équipe, c’est de la faire jouer, match après match, avec une gestion qui doit être précise. C’est seulement quand on joue qu’on a une idée de notre jeu."

"Ma façon de voir le football est très joyeuse, on ne peut vivre le foot comme un "poids", le poids du foot n’existe pas: on est là pour gagner, perdre aussi hélas, mais on essaye toujours de s’améliorer, de changer, de progresser. Je ne vis pas cela: je vis par mes émotions. Et maintenant, nous pensons uniquement à notre prochaine étape, le match de demain que nous voulons absolument remporter contre un adversaire difficile. Non, ce ne sera pas un match de tout repos à Catania."

Pendant la conférence de presse, Leonardo revient sur le match contre Napoli, en parlant des accolades avec ses joueurs:

"C’est quelque chose de naturel, si nous commençons à chercher une explication à cela, ça deviendrait quelque chose de mécanique. Les seules choses "mécaniques" qui existent sont peut-être les schémas tactiques, ou certaines choses que l’on fait sur le terrain. Mais ces choses-là sont naturelles. Le football est fondé sur la passion, dans le bien et dans le mal : c’est très certainement la plus belle chose au monde."

"Cette équipe est là, elle est présente. Certes, il peut se passer beaucoup de choses sur une période: gagner, perdre etc… Si nous ajoutons à cela la joie et la satisfaction de faire les choses alors tout fonctionne à merveille. Nous devons penser que nous sommes heureux d’être ici, de venir ici, de s’entraîner, d’attendre le prochain match, d’avoir l’envie de compétition, de discuter, et bien sûr d’avoir une concurrence saine au sein de l’équipe. C’est ça le football et je me mets à disposition pour trouver la meilleure situation possible pour chaque joueur."

"Je ne suis jamais descendu sur le terrain en pensant à un résultat qui ne soit pas une victoire, si nous réussissons toujours notre objectif, qui est celui de gagner, nous ferons les comptes à la fin. L’idée aujourd’hui est de gagner tous nos prochains matchs. Nous pensons à la remontée, et comment! Pour cela, il faut gagner nos matchs. Demain, c’est la rencontre la plus importante car c’est la première d’un long chemin. Nous voulons l’emporter."

Après les polémiques conséquentes de Roma-Catania, le match de demain risque-t-il de s’en ressentir? 

"Je ne pense pas. Je ne crois vraiment pas que n’importe quelle décision arbitrale puisse changer le résultat final. Je ne crois pas que sur 38 matchs, un épisode puisse changer la réalité de la fin de saison, ce n’est donc pas une chose à laquelle je pense, comme je ne pense pas à qui arbitrera demain. Je pense à l’équipe, à comment elle doit jouer et à comment elle doit se comporter : un incident arbitral peut arriver, des erreurs lors d’une partie ou d’une autre nous arriveront peut-être, mais je crois que c’est la prestation de l’équipe qui établit le résultat."

Lors de cette conférence de presse, il a aussi été question du rapport avec José Mourinho : 

"Je sens Mourinho, nous avons un lien, nous nous connaissions et cela nous a rendu complices dans cette situation. Nous sommes des personnes très ouvertes. Aujourd’hui, il est l’entraîneur du Real Madrid et il doit sûrement penser à beaucoup de choses, mais il est vrai que nous y sommes confrontés. Je veux tout gagner et je lui ressemble de ce coté là."

Puis des differentes compétitions qui attendent l’Inter:

"Un chemin difficile nous attend, mais cette équipe m’a donné un signal important."

Privilégier une compétition plutôt que une autre ? 

"Je ne me pose pas ces limites. Si le résultat de toutes les fois où nous sommes sur le terrain n’est pas celui que nous attendons, cela laisse des traces, donc si nous allons sur le terrain, nous y allons pour gagner, toujours. Toutes les fois que nous allons sur le terrain, il faut des réponses et des responsabilités pour ce qui se fait. Nous avons 24 joueurs à disposition qui peuvent jouer dans n’importe quelle compétition, en Champions League, en championnat ou en Coupe Italie. Les choix se font ensuite seulement sur la base de la forme."

Il y a eu beaucoup d’embrassades avec les joueurs jeudi soir..

"Rien n’est définitif, peut-être qu’un d’entre eux ne jouera pas demain…" (ndlr : il sourit)

"Ici, je n’ai rien à inventer : mon travail est grandement facilité dans le sens où il est déjà structuré. Beaucoup de choses que Mourinho a faites sont présentes ici, ainsi que certains faites par Benitez : personne n’oublie ce qu’il s’est passé et je cherche à faire en sorte que le passé récent puisse nous aider."

On parle ensuite de la coexistence sur le terrain entre Eto’o et Milito : 

"Je ne crois pas qu’il existe deux joueurs qui ne puissent pas coexister, peut-être qu’il s’agit d’un cas sur mille. Il est impossible de penser qu’Eto’o et Milito ne puissent pas coexister: ce sont des joueurs aussi bons et intelligents, même tactiquement et il est impossible de penser qu’ils ne puissent pas jouer ensemble. Ensuite, ce sont aussi des joueurs qui se mettent à ta complète disposition, ils l’ont montré la saison passée : le problème ne se pose même pas."

Un commentaire sur l’adversaire qui attend l’Inter demain : 

"Catania est une bonne équipe. Nous avons tous vu leurs dernières parties, ils sont bien. Ils ont une ligne défensive très forte et un joueur devant qui peut faire la différence à lui seul. C’est une équipe qui défend bien. Ils ont une identité très claire mais ils peuvent aussi avoir des alternatives. Catania est une équipe qui a de grandes ressources, ce sera une autre partie très difficile."

Que pensez-vous d’Andrea Ranocchia ?

"Nous parlons d’un international italien qui a un futur prometteur devant lui, mais qui est déjà aussi une réalité. Il a devant lui des grosses perspectives et il y croît. Il nous apportera beaucoup."

L’entraîneur nerazzurro en est sûr, même s’il a choisi d’aligner Cordoba et non Ranocchia contre le Napoli :

"Il faut évaluer beaucoup de choses pour faire ses choix. Jeudi, j’avais vu Ivan très bon et j’ai choisi de commencer ainsi, même si Andrea avait aussi fait de bonnes choses. Mais les choix ne sont jamais définitifs, on cherche à voir à chaque instant qui est le mieux préparé."

Enfin, un commentaire sur l’état de forme retrouvé de Maicon : 

"Je crois qu’il s’améliore déjà, il récupère vite de sa blessure, et il a beaucoup donné au niveau de l’enthousiasme. Il en a beaucoup, au-delà de sa force qui ne se discute pas. Pour son rôle, il dépense une énergie infinie et son enthousiasme est très important, il sert aussi à "contaminer" tous les autres."

Rédigé par BiscioneNerazzurro, Batista & p-h08 (Inter.it)