Santon : "Parier ? Je ne sais rien, mon oncle n'informe pas Corona : il élève des palourdes".

"Mon oncle n'est pas l'informateur de Corona. Il a une ferme de palourdes. Je ne sais rien de ces paris. C'est quelque chose qui me rend malade". Depuis quelques jours, des insultes en tout genre apparaissent sur le profil Instagram de Davide Santon, l'ancien joueur de l'Inter de la Triplette. 'Infâme, va vendre ta mère au lieu de noms de joueurs'. Ce qui a déclenché la colère des commentateurs anonymes, ce sont surtout les propos de Fabrizio Corona, qui en profilant sa gorge profonde a fourni un portrait-robot compatible avec l'ancien footballeur de la Roma et de l'Inter. "

"Il n'a pas mentionné mon nom, mais les fans ont pensé que c'était moi. Si Corona dit que son informateur est l'oncle d'un ancien joueur de l'Inter de Mourinho qui a rejoint la Roma, il est clair que les fans pensent à moi. Mais je n'ai rien à voir avec ça. Je ne connais rien au chat et aux paris. J'ai lu qu'il parle d'un footballeur qui aurait ouvert un tripot illégal. Mais je joue au padel, j'ouvrirai bientôt un centre dans ma région, entre Comacchio et Ravenne".

Aucun de vos oncles ne connaît donc Corona ?

"Pas du tout, mes oncles vivent à Ferrara et ils ne s'occupent certainement pas de paris. L'un d'eux possède une ferme de palourdes, mais je ne lui ai pas parlé depuis des années. Imaginez que mes oncles connaissent Corona".

Ce n'est pas le cas, c'est le cas pour vous ?

"Je ne lui ai jamais parlé de ma vie. Je veux dire que je le connais parce que c'est un personnage public, mais ce n'est pas comme si nous avions eu une seule conversation ou un seul appel téléphonique. Jamais. Et puis quand j'étais à l'Inter en internat, il était en prison à San Vittore. Je l'ai peut-être vu une fois au stade".

Le profil que dessine Corona est celui d'un joueur qui est un ami proche de Balotelli ? Le connaissez-vous ?

"Avec Balotelli, nous n'avons pas parlé depuis sept ou huit ans. Peut-être même dix. Nous étions amis mais nous ne nous fréquentons plus. Je n'ai plus de nouvelles de Mario aussi parce qu'il change de numéro de portable tous les quinze jours, donc c'est impossible de le contacter".

Peut-être un conseil, étant plus âgé.

"Dans le monde du football, comme dans tout monde où beaucoup d'argent circule, il y a beaucoup de gens qui essaient d'approcher les footballeurs par intérêt. Il y a beaucoup de gens qui essaient de profiter de vous, surtout quand vous êtes jeune. Et il faut savoir s'en éloigner. Vous avez de vrais amis avant de percer. Ceux qui viennent après ne sont pas dignes de confiance."

Que pense-t-il des paris ?

"Les footballeurs ne peuvent pas en faire, surtout lorsqu'ils sont professionnels. Chaque année, au début de la saison, la FIGC a organisé des réunions avec les footballeurs, même avec les garçons de la primavera, et leur a expliqué très clairement le problème. Les plus jeunes, en particulier ceux qui n'ont pas encore de contrat professionnel, sont en danger, parce qu'ils ont peut-être un père ou un ami qui parie et qu'ils ne réalisent pas que c'est quelque chose qu'ils ne devraient pas faire".

Avez-vous déjà parié ?

"Je n'ai jamais parié de ma vie, j'ai peut-être passé une nuit au casino, mais c'est autre chose. Si l'on est professionnel, on ne doit pas parier sur le sport que l'on pratique."

Qu'est-ce que cela fait de voir ce qui se passe ?

"Quand j'ai quitté le football, je n'étais pas serein. Je n'ai pas terminé comme je le voulais. Je ne dis pas que je le déteste, mais j'ai arrêté de le suivre. Il m'a apporté tant de satisfactions, mais aussi tant de déceptions, notamment à cause des blessures. Je me suis détaché. À la fin de ma carrière, je détestais le football, c'est pourquoi je m'en suis détaché. Je n'ai aucune envie de m'y remettre pour quelque chose qui ne me concerne pas."

®Jean Idriss – Internazionale.fr