Anatomie du 20ème Scudetto de l'Inter

Chiffres, mouvements décisifs, étapes importantes et protagonistes : un regard approfondi sur le Scudetto de la deuxième Étoile 

Giuseppe Meazza est en extase, l'Inter est champion d'Italie et coud la deuxième étoile sur sa poitrine. Ce n'est qu'en écrivant de grandes pages dans le présent que l'on redéfinit l'avenir. Aujourd'hui, les Nerazzurri ont incontestablement atteint l'Olympe en remportant le 20e Scudetto au terme d'un championnat fou. Dans le long voyage qui a commencé en août, il y a eu beaucoup d'étapes, de moments et de mouvements qui ont caractérisé et délimité ce triomphe.

 ÉTAPES IMPORTANTES

Le parcours en Serie A a été régulier et intense. L'Inter a pris seul la tête du championnat à la fin de la quatrième journée après avoir remporté le derby 5-1, avant de la perdre à nouveau lors de la huitième journée après le match nul à domicile contre Bologne. Mais dès la journée suivante, grâce à une victoire retentissante 3-0 sur le Torino, l'équipe d'Inzaghi est à nouveau seule en tête du championnat.

Parmi les matches les plus importants pour la victoire de la deuxième étoile, il y a eu celui disputé à Turin contre la Juventus, qui s'est achevé sur un score de 1-1. Au but de Vlhaovic, les Nerazzurri répondent immédiatement par un but de Lautaro, donnant ainsi une réponse importante à la lutte pour titre. Une semaine plus tard, une autre page décisive du match contre Naples, qui a vu l'Inter dominer et gagner 3-0 grâce à des buts de Calhanoglu, Barella et Thuram.

Le match au "Maradona" était en fait une passation de pouvoir pour le tricolore. Une petite partie du Scudetto a certainement été gagnée lors de la victoire à domicile contre Vérone, grâce au but marqué par Frattesi à la 93e minute. Un cri de joie, une course folle et ce refrain unanime qui est entré dans le cœur des supporters et des joueurs : "Pour tous ces kilomètres que j'ai faits pour vous". Un leitmotiv sensoriel, un état d'esprit Nerazzurro qui a accompagné l'équipe tout au long de la saison. Un autre moment à retenir est sans aucun doute les trois matches gagnés consécutivement en marquant quatre buts, contre la Roma, la Salernitana et Lecce. C'est à ce moment que les rivaux ont hissé le drapeau blanc face à la domination de l'Inter. Enfin, impossible de ne pas mentionner les six points gagnés lors des deux matchs serrés contre la Roma et la Juventus. Le coup de poker donné aux Giallorossi a été une nouvelle preuve de force, tandis que la victoire étriquée à San Siro contre les Bianconeri a montré toute la maturité de ce groupe. Enfin, dernier acte qui a remis arithmétiquement le Scudetto aux Nerazzurri, le derby contre Milan.

 LE CAPITAINE DANS LE TOP 10

Il y a des étincelles qui génèrent des moments d'immortalité, des moments à vivre, à savourer et à raconter. C'est ce qu'a fait Lautaro dans ce championnat. Le numéro 10 a su tirer profit de tout le travail effectué par l'équipe, terminaison offensive parfaite d'un orchestre somptueux. Pour l'Argentin, il s'agissait du premier championnat en tant que capitaine de l'Inter et il a immédiatement écrit des pages mémorables, inscrivant son nom sur le Scudetto de la deuxième Étoile. Dans cette Serie A, il a atteint la barre des 100 buts, lors du match gagné contre Lecce.

Mais ce n'est pas tout. En effet, avec ses 128 buts, il est devenu le huitième meilleur buteur de l'histoire des Nerazzurri et n'est plus qu'à cinq buts de Nyers, qui occupe la septième place. La maturité footballistique de l'Argentin se reflète dans plusieurs chiffres qui soulignent son haut niveau technique. Le pied préféré du Toro est le pied droit : Lautaro est le seul joueur à avoir marqué plus de 15 buts du pied droit, du pied gauche et de la tête au cours des six dernières saisons de Serie A. Excellent buteur dans la surface de réparation, il a inscrit plus de 90 de ses buts en championnat dans les 16 mètres. Pour la troisième année consécutive, il a dépassé les 20 buts en Serie A. Son championnat a été d'une grande qualité et il a fait preuve de toute sa classe.

On peut prendre comme exemple trois buts qui résument tout son répertoire. Le but contre l'Atalanta à Bergame est certainement l'un des petits bijoux de l'Argentin, avec une trajectoire céleste du côté gauche qui n'a laissé aucune chance au gardien de la Dea. Dans son bagage technique, il y a aussi le but qu'il a marqué à domicile contre Bologne avec un missile de 25 mètres. Enfin, le but sur le terrain de la Juventus résume toute son âme de véritable renard des surfaces, avec une reprise de volée en première intention. Dans ce but, le mouvement pour attaquer le ballon représente toute sa détermination, sa volonté de gagner avec ce maillot, son désir de continuer à être un capitaine courageux et vainqueur.

 DÉFENSE IMPERMÉABLE

Armes et construction. C'est la combinaison parfaite pour le championnat 2023/24. Le credo footballistique de Simone Inzaghi repose sur un dispositif défensif composé de trois défenseurs, le joueur central et les centraux de côté se transformant en milieux de terrain supplémentaires en phase offensive. Un vrai coup d'échecs.

Parmi les principaux représentants de l'armature offensive, il y a certainement Alessandro Bastoni qui, dans ce championnat, s'est également transformé en un parfait passeur. Le numéro 95 des Nerazzurri, en plus d'avoir toujours fait preuve d'une fiabilité défensive absolue, a été décisif en délivrant 3 passes décisives lors des 3 matches disputés contre Bologne, Naples et Empoli. Des performances récompensées par la Lega Serie A, qui l'a élu meilleur joueur du mois de mars.
Un travail précieux également pour Pavard, qui s'est parfaitement inséré dans les mécanismes d'Inzaghi, interprétant excellemment le rôle et traçant de précieux schémas de jeu. Enfin, il est impossible de ne pas mentionner l'extraordinaire championnat de Sommer, qui a enregistré 17 clean sheets, en faisant preuve de fiabilité et en s'appuyant sur une phase défensive parfaite de ses coéquipiers.

 INTELLIGENCE ET CRÉATIVITÉ

Le milieu de terrain des Nerazzurri a joué un rôle clé dans la conquête de la deuxième étoile. Les différents interprètes qui sont entrés sur le terrain ont été des éléments remarquables pour s'adapter aux différents types de compétitions et d'adversaires, en donnant toujours des garanties en termes de quantité et de qualité. L'unité a su allier intelligence et raisonnement à la créativité pure. Le calme et la gestion de Calhanoglu et de Mkhitaryan ont été combinés aux superlatifs de Dimarco, qui, sur le côté gauche, a interprété le rôle de joueur extérieur, le révolutionnant et s'avérant être le prototype parfait du joueur moderne. Le numéro 32 des Nerazzurri a fait le spectacle dans ce championnat, en marquant deux chefs-d'œuvre qui resteront à jamais dans l'histoire de l'Inter. Le but du milieu de terrain contre Frosinone et le bijou balistique sur le terrain d'Empoli.

Deux instantanés inoubliables du 20e Scudetto.

La performance de Carlos Augusto, qui a fait preuve d'une grande capacité d'adaptation et de beaucoup de qualité, a également été impeccable. Sur le côté droit, Darmian a été sans aucun doute l'équilibriste de l'équipe, courant sans limites et équilibrant le "deck" de l'équipe. Nicolò Barella a joué un rôle décisif dans les mécanismes de l'équipe, en se montrant capable de jouer les deux phases de manière naturelle, en devenant toujours le curseur parfait pour les flambées offensives. Enfin, une mention spéciale pour le buteur Calhanoglu, auteur de onze buts et capable de marquer 100 % des neuf penalties tirés. Une certitude absolue.

 L'HOMME EXTRA

Tout triomphe a toujours des héros qui l'accompagnent. Absolument décisifs ont été les joueurs qui sont sortis du banc et qui se sont taillé, course après course, un rôle prédominant dans la victoire du Scudetto. Frattesi est une page fondamentale de l'histoire des Nerazzurri. Le milieu de terrain a inscrit cinq buts en championnat, dont trois après la 90e minute : des buts qui font partie des moments les plus importants, comme la course folle après le but marqué contre l'Udinese qui a livré un morceau du tricolore à l'Inter. Asllani, Carlos Augusto et Dumfries sont également indispensables à l'équilibre des forces de l'équipe, car ils ont permis à l'ensemble de l'entrejeu de se développer. De Vrij, Arnautovic et Sanchez, qui ont permis à l'équipe d'atteindre un niveau de maturité plus élevé, ont fait preuve de fiabilité et d'expérience. Leur apport s'est avéré décisif dans la gestion de plusieurs matches, contribuant de manière significative à la victoire en championnat.

 LE DÉVOUEMENT DES NOUVEAUX ARRIVANTS

Après deux saisons au cours desquelles l'Inter a remporté cinq trophées, plusieurs nouveaux visages sont arrivés au centre d'entraînement de Suning au cours de l'été 2023. Marcus Thuram a été le joueur qui a le plus surpris, entrant immédiatement dans l'équilibre de l'équipe et devenant un protagoniste absolu en termes de buts et de passes gagnantes. Avec 11 buts et 7 passes décisives, il est le deuxième joueur de l'Inter, depuis 2004/05, à avoir marqué plus de 10 buts et délivré plus de 5 passes décisives lors de sa première saison de Serie A avec les Nerazzurri, après Samuel Eto'o.

Benjamin Pavard, déjà cité, n'a pas tardé à s'intégrer, faisant preuve de personnalité et apportant beaucoup d'expérience à l'équipe. Yann Bisseck a également réalisé une excellente saison, se taillant progressivement un rôle pertinent et s'avérant être un pion précieux. L'expérience et le charisme sont les caractéristiques apportées par Cuadrado et Klaassen, tandis que l'imprévisibilité est bien présente chez Buchanan, la dernière des nouvelles recrues, arrivée en janvier. Tous les nouveaux venus ont épousé la cause de l'Inter, devenant partie intégrante d'un groupe extraordinaire avec dévouement, abnégation et sens de l'appartenance.

®Zanetti63 - Internazionale.fr