Stramaccioni: "Aucune promesse, seulement beaucoup de travail"

Damien · 9 juillet 2012

PINZOLO - Andrea Stramaccioni a donné sa première conférence de presse de la saison 2012-13, depuis Pinzolo où se déroule la préparation estivale de l’Inter.

Internazionale.fr vous propose de découvrir ses propos:

"Je ne sais pas comment définir la nouvelle Inter: ce sera une équipe motivée, qui a la volonté de travailler, une Inter qui veut inverser la saison passée. Ce qui manque ? Je pense que c’est difficile pour un entraîneur d’avoir à disposition dès le 6 juillet les joueurs qui affronteront la saison, mais nous, nous avions peu de joueurs impliqués dans le Championnat d’Europe et nous avons donc une bonne base pour bien travailler immédiatement. A la différence des autres, nous commençons plus tôt et notre préparation doit faire en sorte de mettre tout de suite une équipe compétitive sur le terrain."

Que signifie le fait d’être au centre d’un projet ?

"C’est important, mais dans le même temps, le feu des projecteurs doit être mis sur l’équipe, et l’Inter a peu à promettre et beaucoup à faire, l’entraîneur et le groupe pensent ainsi. Nous devons travailler et penser à bien faire."

Sur Julio Cesar:

"Sur le plan personnel, j’ai de très bons rapports avec lui. Pour moi, c’est un garçon fondamental comme les autres, et sa valeur ne se discute pas, même si j’ai entendu des choses sur son compte ces jours-ci. L’Inter passe avant tout et la société a le droit de faire les meilleurs choix, lui comme moi n’avons aucun problème."

Sentez-vous plus de responsabilité, et que pensez-vous des nouvelles arrivées ?

"La période la plus intense était au début, maintenant je suis très concentré, et ce également grâce au travail d’équipe que nous effectuons. A la fin de la saison dernière, j’ai vu une Inter très unie et nous avons pris beaucoup de décisions ensemble. Les nouveaux dirigeants ont complété un groupe de travail dirigé par le président et tout le monde va dans la même direction. Je me sens au centre d’un projet et je suis très motivé. Quatre nouveaux joueurs sont arrivés, dont Guarin, un joueur très important que l’Inter suivait depuis longtemps, et je peux dire que nous avons plus ou moins un renfort par rôle. D’après moi, l’Inter a bien fait jusqu’à présent, ce sont tous des joueurs motivés par l’Inter."

A quel point vos décisions pèsent-elles sur la campagne d’acquisitions? Préféreriez-vous un ailier ou un milieu de terrain ?

"Personne ne peut le savoir mieux que vous, le groupe est uni, nous avons toute la volonté de revenir à la place qui nous appartient. Moi, je prends mes responsabilités et je me mets en avant. Le Président et moi parlons tous les jours et je peux vous dire de façon certaine qu’aucun joueur qui me déplaît n’arrivera. Nous avons les idées claires, l’important est d’avoir des joueurs qui correspondent aux idées de l’entraîneur, et les joueurs qui doivent arriver devront être fonctionnels dans notre jeu."

Chivu a déclaré être resté car il était quasi-assuré de jouer en tant que défenseur central. Comment allez-vous l’aligner et comment procédez-vous en tenant compte que les premiers matchs sont début août ?

"Chivu a démontré sur le terrain qu’il pouvait jouer dans deux positions différentes: défenseur central ou latéral gauche. Nous devons comprendre ce que demande un entraîneur à un latéral, il ne peut pas avoir les qualités de poussée que peut avoir un joueur avec des caractéristiques différentes. Il sera l’un des huit défenseurs de base de l’Inter, moi je le considère comme un défenseur central, mais il s’est toujours mis à disposition pour l’entraîneur et pour ses coéquipiers. Nous ferons une préparation adéquate afin d’être prêt pour le 2 août."

A quel point est-ce un changement d’avoir l’équipe depuis le début, et comment considérez-vous une compétition comme l’Europa League ?

"Ca change radicalement d’avoir l’équipe depuis le début, c’est le terrain qui dira si je suis un entraîneur qui donne un timbre positif ou négatif à l’équipe. Pour moi, repartir du début est un avantage, et je crois que c’est pareil pour tout le monde. L’Europa League ? Pour moi, c’est une compétition européenne importante, nous devrons donner le maximum pour l’honorer tout en espérant retourner en Ligue des Champions."

Sneijder est-il intransferable ?

"D’un point de vue technique, il est fondamental, mais il ne faut jamais dire ’intransferable’. Ce n’est pas à l’entraîneur de le dire mais au Président, et si jamais une offre importante arrive... Nous sommes dans un moment de football particulier, je suis un entraîneur qui travaille en harmonie avec le club, je ne pense pas que les chiffres que nous entendons soient toujours vrais, et dans le cas contraire, le Président devra faire des évaluations."

Comment considérez-vous Nagatomo et qu’attendez-vous de lui ?

"C’est un grand professionnel, avec une qualité particulière qui réjouirait chaque entraîneur: une grande capacité de polyvalence tactique, il peut jouer à gauche, à droite et au milieu. C’est un garçon fantastique et un professionnel important."

L’Europa League peut-elle créer des problèmes de concomitance avec les autres engagements ?

"J’en ai parlé avec Guidolin (entraîneur de l’Udinese, ndlr) qui l’a jouée la saison dernière, mais nous essaierons de mettre en place une équipe en adéquation avec tous les engagments."

Un autre joueur suffit pour repartir ou en attendez-vous d’autres ? Lucas et Paulinho vous plaisent-ils ?

"L’équipe que j’ai à ma disposition est une bonne base, et les éventuelles surprises que l’Inter pourrait rencontrer, nous ne pouvons en parler qu’en cas de départs. Mais le mercato, c’est Moratti qui en parle le mieux, moi je pense avoir une bonne base. Ausilio est au Brésil ? Ca ne me surprend pas, le mercato sud-américain est riche de talents et l’Inter observe à juste titre."

Le rachat de Poli est une priorité ?

"Il est dans ma liste, mais ce n’est pas moi qui fait le mercato, je sais qu’il y a une rencontre de prévue avec la Sampdoria, mais pour le moment il ne peut pas être au ritiro. Je n’en sais pas plus, c’est ce que m’a dit Branca. Il rentre dans mes plans, mais nous verrons."

Si nous étions le 31 août, seriez-vous satisfait de l’équipe ?

"C’est une bonne base pour le 6 juillet, mais concernant le 31 août, nous devrons comparer mon équipe à celle de nos adversaires. Aujourd’hui, je dis que nous avons une bonne base, mais il faudrait une boule de cristal pour imaginer ce que sera l’équipe le 31 août."

Un mot sur Pinzolo ?

"Il y a un impact fantastique: vu le nombre de personnes présentes, j’ai voulu être sur la place pour les remercier. On m’a dit que l’organisation avait encore été perfectionnée alors qu’elle était déjà optimale l’année dernière. L’accès pour les personnes est géré de manière parfaite, l’amour est toujours là malgré une saison comme ci comme ça. Nous sommes en train de rénover, mais la volonté de gagner est toujours là."

Il s’est ensuite exprimé à Sky Sport 24:

"La chose la plus importante, celle qui m’a donné la plus grande satisfaction, c’est d’avoir reçu la confiance de la part du Président Moratti pour construire le nouveau projet de l’Inter."

L’impact médiatique:

"Je pense que le football italien est très médiatisé, et je crois que le premier à devoir se montrer, c’est l’entraîneur, et je suis comme ça également dans la vie."

Les caractéristiques de l’Inter de Stramaccioni:

"Une Inter qui plaît, certainement, mais cela augmente la responsabilité et la pression. Je fais ce métier, et pour qui fait ce métier, c’est un rêve devenu réalité. Je pense à ce projet et suis très concentré, car c’est mon travail."

Strama protagoniste:

"Je n’aime pas être protagoniste des victoires. Je mets mes idées sur le terrain, mais ce sont les garçons qui descendent sur le terrain et ce sont eux qui méritent d’être mis en avant. Je les guide, point."

Les relations avec le groupe:

"J’ai toujours dit que nous devions travailler avec humilité, je mets sur le terrain ce que je sais faire et mon ADN de football. Je pense que c’est ce qui a poussé le Président à faire confiance à l’équipe et à construire un projet. Si le groupe m’a suivi tout de suite ? Je ne peux pas dire pourquoi, mais bien sûr j’en suis content. Les garçons ont compris ce que je voulais dire par ’être motivé par l’Inter’: ils devraient être supérieurs à tous les autres, nous devons regagner du terrain et l’équipe va dans cette direction, même à l’entraînement."

Le mercato à compléter:

"Pour l’instant, je dirais que nous avons une bonne base. Pour un 6 juillet, nous sommes relativement chanceux, mais maintenant bouche cousue, aucune promesse, seulement beaucoup de travail."

L’avenir de Sneijder:

"Aujourd’hui en conférence de presse, j’ai cité Sneijder car il est le joueur qui a la plus grande valeur sur le mercato et j’ai fait comprendre que personne n’était intouchable dans le football actuel. A la suite de ça, Wesley m’a appelé et je lui ait dit qu’il était mon numéro 10 et qu’il devait se détendre, car je peux dire qu’il sera notre numéro 10 et qu’on n’y touchera pas, je le dis avec tranquilité."

La force vient de...

"Le Président Moratti me donne beaucoup de force, même quand il m’appelle et me dit: ’Bravo, continue comme ça...’"

Rédigé par stan78 & p-h08 (fcinternews.it)