BIABIANY : "JE VEUX PERCER A L’INTER"

FOOTBALL365 - Avant de jouer un match décisif avec les Espoirs en Ukraine, Jonathan Biabiany raconte sa vie avec l’Inter Milan et les problèmes de racisme dans les stades italiens. 

Internazionale.fr vous propose les déclarations complètes du jeune Français.

Jonathan Biabiany, l’équipe de France Espoirs joue un match décisif pour sa qualification aux championnats d’Europe 2011, vendredi en Ukraine. Dans quel état d’esprit allez-vous jouer ce match ? 

On est obligé de gagner. C’est un match important. Tout le monde est au courant que l’on doit gagner. C’est important pour la qualification. Du coup, on est obligé de prendre le jeu à notre compte contre l’Ukraine. Pour cela, il faudra attaquer d’entrée et essayer de marquer le plus de buts possible.

Vous avez perdu contre la Belgique en août dernier. Avez-vous des regrets par rapport à ce match ?

Oui car si on gagnait ce match, on aurait été en bonne position pour se qualifier. Aujourd’hui, c’est plus compliqué. On n’a pas été assez bon dans la finition. Sinon, nous n’avons pas été ridicules dans le jeu.

Comment vivez-vous le fait d’être titulaire avec les Espoirs ?

Je suis très content d’être convoqué avec les Espoirs. Je suis aussi très heureux d’être titulaire avec les Espoirs. C’est une belle reconnaissance. 

Vous êtes arrivé à l’Inter Milan en 2006 sans avoir joué le moindre match en Ligue 1. Pouvez-vous nous raconter votre vie dans ce grand club ?

C’est un club normal. On s’entraîne une fois par jour et après, on a du temps libre. Je ne suis pas resté beaucoup à l’Inter puisque j’ai été beaucoup prêté (ndlr : Chievo Vérone, Modène et Parme). Cette saison, j’ai la chance d’avoir été conservé par l’Inter Milan.

Vous côtoyez et vous avez côtoyé des joueurs comme Eto’o, Milito ou Figo. Ça fait quoi de s’entraîner au quotidien avec ces stars ?

Ça fait déjà plaisir de faire partie de l’équipe championne d’Europe. Après, c’est une belle expérience de jouer avec des joueurs comme ça. Mais celui qui m’impressionne le plus, c’est le Néerlandais Wesley Sneijder. Il est vraiment très fort et rapide avec le ballon.

Avez-vous des bons souvenirs de José Mourinho ?

C’était lui qui voulait que je revienne à l’Inter cette saison. Après, il est parti. C’est Benitez qui l’a remplacé. C’est très positif car il voulait également que je reste.

L’an passé, vous étiez prêté à Parme. Vous avez joué vingt-neuf matchs et marqué neuf buts. Comment jugez-vous votre dernière saison ?

J’ai fait une bonne saison. J’ai trouvé un entraîneur (ndlr : Francesco Guidolin) qui m’a tout de suite fait confiance. Il m’a donné beaucoup de responsabilités et beaucoup de liberté dans le jeu. Grâce à lui j’ai pu prendre de l’expérience en Serie A et montrer mon jeu.

Quel est votre objectif pour l’avenir ? Jouer à l’Inter ou revenir en France ?

Avant, mon objectif était de revenir à l’Inter Milan, le club qui m’a formé. Aujourd’hui, j’espère rester le plus longtemps possible à l’Inter. Je veux percer ici.

Vous êtes en Italie depuis 2006, comment s’est passé votre intégration ?

Très bien. Dès que je suis arrivé, je me suis intégré tout de suite. Je n’ai eu aucun problème avec la langue. Au bout de trois mois, je comprenais l’Italien et je le parlais un mois plus tard.

En Italie, des joueurs comme Balotelli ou Weah ont été victimes de racisme. Comment ça se passe pour vous à ce niveau-là ?

Des fois, j’ai pris des petites remarques. Mais c’était seulement pour m’énerver. Je ne fais pas attention à ça. Le plus important, c’est d’être concentré sur le terrain. Quand je jouais à Vérone (ndlr 2007-08), j’ai souvent été victime des supporters adverses.

Retranscrit par Hayate (afp)