MILAN - Marco Branca, le directeur technique de l’Inter, s’est dévoilé à 360° pour Libero, interviewé par Fabrizio Biasin. Beaucoup de thèmes ont été abordés: du mercato actuel à la session de janvier, avec le cas Sneidjer et les achats de Schelotto et Rocchi. Mais, maintenant, il y a une équipe à préparer pour le nouvel entraîneur: Walter Mazzarri.
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses déclarations:
Dites la vérité Branca, vous êtes déjà en plein mercato....
"C’est difficile pour moi de définir la période du mercato: on pense toujours à l’amélioration de l’équipe. Maintenant, il est clair que nous sommes en train d’entrer dans la période officielle."
Un de vos objectifs pour la prochaine session?
"Notre objectif principal depuis quelques saisons est toujours le même: réduire la masse salariale et poser les bases pour une équipe compétitive. Pour cette raison, nous devons comprendre sur quelles bases nous pouvons compter avant de pouvoir prendre des engagements économiques."
Vous vous êtes fait une idée...
"Il faut créer des présuppositions pour vendre. Pour le moment, nous savons que seules peu d’équipes "font" un vrai mercato: Monaco et le PSG en France, les deux principales équipes espagnoles, quelques équipes anglaises et allemandes."
Il y a donc différents joueurs en vente?
"Tous les cas sont potentiellement traitables dans le mercato actuel. Puis, en fonction des opportunités, il y aura une évaluation du coach et de la société."
Est-ce que des offres sont arrivées pour quelques joueurs actuellement dans l’équipe?
"Quelques-unes, mais je n’en dirais pas plus."
Handanovic?
"Nous parlons là de l’un des meilleurs gardiens en Europe, mais il n’y a rien eu de concret. Je connais très bien Zubizarreta (ndlr: le directeur sportif du Barça) et nous n’avons jamais parlé d’éventuelles négociations."
Du reste, comme on ne sait pas comment finira "l’affaire indonésienne", c’est difficile de planifier quelque chose. A propos, il y a des nouvelles?
"Moi, j’écoute ce que me dit mon président et je suis à ses côtés. Pour le moment, on est en train de réfléchir, mais il n’y a aucune pression ni angoisse."
Si les indonésiens devaient arriver, que feriez-vous? Cette possibilité vous préoccupe?
"Je ne me pose pas ce genre de question, ce n’est pas correct vis-à-vis du club. Je pense toujours au travail quotidien et à faire de mon mieux avec les ressources que j’ai à disposition."
Il y a des personnes qui vous ont durement critiqué ces derniers mois.
"Je précise que j’accepte toujours les critiques. J’ai un objectif précis qui m’a été donné par le club: réduire la masse salariale et être toujours compétitif du point de vue sportif. Je suis en train de le poursuivre de manière concrète et graduelle (ndlr: la masse salariale a été réduite de 48 millions l’an dernier)."
Vos détracteurs ne se soucient cependant pas des comptes, ils disent que "Branca a échoué lors des dernières sessions de mercato.
"Ils n’ont pas notre responsabilité. Avec l’avènement de Platini, l’aspect économique et de bilan est devenu central. La société est obligé d’avoir une attention maniaque si on ajoute la crise globale au mot "dépense". Cela signifie faire des sacrifices: personne n’est content de cela, mais c’est un devoir sérieux auquel nous devons nous soumettre."
Cela signifie-t-il qu’il faut mettre de côté le mercato des entrées?
"Absolument pas. Lors de ces 18 derniers mois, je signale l’arrivée et la confirmation de joueurs comme Handanovic, Palacio, Kovacic, Guarin, Juan Jesus et beaucoup d’autres. En travaillant de cette manière, nous avons créé les bases pour la conquête des 15 derniers trophées gagnés grâce à différents joueurs tels que Cambiasso (ndlr: arrivé pour zéro euro), Julio Cesar (0€), Maxwell (0€), Maicon (6,5M), Ibra (25M), Vieira (10M), Samuel (15M), Milito et Motta (18M + 5 joueurs), Pandev (0€), Lucio (5M), Sneijder (15M), Eto’o (arrivé avec 50M en échange d’Ibra et revendu 22M à Anzi). Je dirais que nous avons fait quelque chose de bon, non?"
Cependant, tout est plus compliqué maintenant, les budgets sont diminués, les affaires traînent...
"Ce qui a changé ces dernières saisons, outre l’attention portée aux coûts et aux salaires, c’est le "délai d’exécution" du mercato. Nous ne pouvons pas "agresser", nous devons attendre le meilleur moment pour obtenir le prix le plus convenable."
Certaines personnes disent que "Branca a démontré ne pas être un dirigeant en mesure de gérer un budget réduit".
"Dans le foot, on peut affirmer tout et son contraire: la réalité, c’est qu’il y a des moments et des cycles. Il faut savoir supporter un club dans les moments fantastiques et difficiles."
Certains disent que vous êtes un pistonné.
"Je suis habitué au concret et aux faits. Les recommandations fonctionnent en général au début d’une carrière, elles ne durent pas 10 ans."
Cette année a cependant été un désastre...
"Avec un peu de chance, nous aurions pu être plus compétitif. Le tournant a été la quantité de blessés dans la dernière ligne droite du championnat."
Sneijder vous a attaqué très lourdement.
"Nous avons acheté Wesley quand il était en dehors du projet du Real. Avec nous, il a gagné tout de suite et a effleuré le Ballon d’Or. Vous savez quelle est la vérité. En réalité, nous n’avons pas reçu d’offre officielle pour Sneijder à part celle de Galatasaray. Après le triplé, il n’y a eu aucune offre non plus. Nous étions contents car nous avions rediscuté et prolongé son contrat. L’été dernier, Wesley s’est présenté au ritiro estival maigre, en forme, motivé, et capitaine de sa sélection, puis il s’est fait mal contre le Chievo. En décembre, pour des questions liées à son contrat, je lui ai demandé une rencontre: je voulais discuter d’une éventuelle "enduction": il aurait gagné quelque chose en plus, mais dans le même temps, il aurait allégé l’incidence économique à la saison du club. Il n’a pas accepté la rencontre, mais c’était son droit"
Et vous lui avez "craché dessus" dans les médias
"Je rappelle que c’était son droit, mais d’un autre côté, c’était aussi notre droit de devoir communiquer le fait que pour des problématiques économiques, un de nos meilleurs joueurs était sur le marché. Grâce à cette annonce, une société concrète et correcte est arrivée: Galatasaray. Ils ont satisfait nos exigences et celles de Wes. Nous l’avons vendu pour 7,5M et nous avons donc fait une petite plus-value."
Vous ferez la même chose avec d’autres joueurs?
"Quelques-uns se sont assis à notre table, d’autres le feront."
Et Mazzarri?
"Nous nous parlons tous les jours."
Vous parlez des joueurs je suppose.
"Plus que tout autre chose, nous parlons "d’idées de joueurs". Nous sommes d’accord sur tout, sur le type de pions qui servent à l’Inter pour revenir et être compétitive. Puis, évidemment, nous espérons réussir à le contenter aussi avec des noms."
Paulinho est-il un objectif?
"C’est inutile de donner des noms pour le moment. C’est un joueur qui nous intéresse, mais maintenant, je dois exclusivement penser à réduire l’effectif."
Que pouvez-vous nous dire sur Stramaccioni?
"Il a fait le maximum, mais malheureusement, ce sont des choses qui arrivent à ceux qui entrent dans le jeu."
Vous avez déjà un objectif pour la prochaine saison?
"Nous ne nous posons pas de limites, sans avoir pour obsession de gagner un trophée ou une quelconque place en championnat. Je répète: nous voulons redevenir compétitifs, le fait de devoir disputer seulement le championnat et la Coppa Italia nous aidera."
Certaines personnes disent que votre rapport avec Moratti a vacillé lors de cette dernière année.
"Je laisse parler ceux qui veulent parler. Je ne me pose pas tous ces problèmes. Je fais ce travail depuis 30 ans, entre le terrain et le bureau, je sais qu’aujourd’hui je suis ici et que ça pourrait ne plus être le cas demain. Je donne toujours le maximum pour notre équipe et j’essaye d’atteindre les objectifs que l’on me demande d’atteindre. Les critiques devraient se baser sur des faits concrets, non sur la sympathie ou la jalousie."
Dans une des fameuses 12 questions, les tifosi se demandent:" Pourquoi ceux qui partent de l’Inter parle en bien de Moratti et en mal de la société?"
"Tous ceux qui parlent en mal quand ils s’en vont oublient pendant un instant tous les sourires et les remerciements qu’ils ont donnés à la signature du contrat. Cela étant dit, l’Inter vient avant tout discours personnel, et en tout cas, l’éducation et le respect ne devraient jamais être inférieurs. "
Si je vous questionne sur Rocchi, Livaja et Schelotto?
"Concernant Rocchi, nous avons dépensé 300 000 euros et il a fait bien plus que ce qu’il devait faire. L’affaire Livaja- Schelotto est née d’une demande tactique précise du mister: il voulait un ailier droit. Nous avons conjugué la croissance d’un de nos jeunes avec la nécessité de réduire le coût d’acquisition de Schelotto. Puis, malheureusement, les blessures sont arrivées...."
Rédigé par didjo l’interriste & p-h08 (fcinternews.it)
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