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  • Damien
    Damien

    Présentation de Walter Mazzarri: la conférence de presse en intégralité !

     

    APPIANO GENTILE - Le nouvel entraîneur nerazzurro a rencontré les journalistes au centre sportif "Angelo Moratti" il y’a quelques jours. Après une version "allégée" le jour-même de la conférence de presse, Internazionale.fr vous propose à présent la version intégrale de la présentation de Walter Mazzarri.

     

    Dix ans de Serie A sans licenciement, quel genre d’entraîneur vous définiriez-vous ? Avez-vous des secrets ?[/b]

     

    "Gardez les mains en place...(il sourit, ndlr). Pour commencer, bonjour à tous. Je ne connais pas de secrets, ce n’est pas à moi de dire certaines choses. Durant ces douze années en tant que professionnel, j’ai été un entraineur qui a avant tout basé son histoire et sa carrière sur le respect des règles, sur le respect réciproque entre les joueurs et les composants qui ont été proches de moi pendant cette période. Les succès dans le football, et grâce à Dieu pour l’instant, ça s’est toujours bien passé, partent de loin: du soin porté aux détails, de la culture du travail, du sacrifice. C’est vrai que le football est un sport, mais c’est un sport à un niveau professionnel tellement élevé, qu’il faut croire en ces composants fondamentaux quasiment autant qu’en la qualité des joueurs eux-mêmes et de l’entraîneur. Ensuite, si nous voulons nous étendre un peu plus, ce sont les joueurs qui m’ont connu un peu plus au fil du temps. Ils m’ont considéré comme un entraîneur qui base aussi beaucoup son travail sur la tactique, ils m’ont considéré comme un tacticien qui, dans le bon et dans le mauvais, essaie de donner une identité bien définie à son équipe. Je crois, en regardant ma carrière, qu’il y a eu des moments où cela s’est passé dans les meilleures conditions et d’autres où ça ne s’est pas bien passé du point de vue du jeu dans des équipes qui, comme ça arrive souvent, se sont améliorées sur la fin après qu’une connaissance réciproque se soit instaurée. Je crois que dans le football actuel, et pour introduire le thème Inter, il faut être très préparé au niveau physique et mental, et j’insiste donc sur le fait que pour moi, le travail est sacré. Dès que je verrai les nouveaux joueurs, je leur dirai que l’entraînement est sacré: pour sauter un entraînement, il faut vraiment avoir la nécessité pour le faire, autrement il faut s’entraîner et le faire à 1000%. Alors, dans ce cas, si un athlète est bon techniquement, il démontrera éventuellement en match qu’il est meilleur que les autres. Je crois en avoir dit beaucoup. A présent, vous pouvez me poser des questions plus précises."

     

    En considérant que le Napoli va jouer la Champions League et en considérant le pressing de la Roma, pourquoi avoir choisi l’Inter ?

     

    "Je tiens à apporter une précision, car on entend parfois des choses inexactes, même si je pensais avoir été clair: quoi qu’il en soit, quitter le Napoli a été un choix en lui-même, conclure ce cycle au Napoli après quatre ans a été une décision déjà prise, comme vous le savez, en début de saison dernière. Lorsque je me suis rendu au ritiro, le club m’a proposé une prolongation de mon contrat que j’ai refusée car j’avais déjà pensé que, probablement, à la fin de ces quatre saisons, j’aurais quitté le club par manque de motivation. Cela, je l’ai dit lors du dernier match de championnat contre la Roma, je n’ai pas quitté le Napoli pour aller à l’Inter, en Russie, ou autre part. A partir de ce moment, après avoir décidé de quitter le Napoli, comme je l’ai dit, j’aurais aussi pu m’arrêter si je n’avais pas reçu une proposition qui m’avait donné une grande motivation. Il y a eu des propositions diverses, parmi elles celle de l’Inter, et le président a voulu me rencontrer. Tout m’a plu, je me suis senti prêt et je suis remonté pour commencer ce nouveau parcours avec l’Inter. Le choix a été celui-là, je tiens à préciser qu’il n’y a pas d’autres versions de cette logique, que j’ai répétée dans cette circonstance."

     

    En tenant compte de la dernière saison de l’Inter, comment pensez-vous agir avec l’équipe à disposition ?

     

    "Avant tout, je suis un entraîneur qui, lorsque j’accepte un engagement, par respect pour les tifosi et pour le club, a le devoir de donner du rendement aux joueurs que le club a à disposition. En douze ans de carrière, j’ai toujours fait comme cela. Je crois, dans ce cas précis, que le groupe de l’Inter ne peut pas être celui qui a terminé le championnat en terme de résultats et de rendement. Les valeurs techniques des garçons qui étaient là sont certainement supérieures à ce qu’ils ont malheureusement fait la saison dernière. Ce n’est pas pour critiquer ou dire quelque chose sur les autres, je ne sais pas ce qui s’est passé parce que je n’y étais pas, j’ai un grand respect pour les gens qui ont travaillé pour l’Inter avant moi. Le fait est que j’ai le devoir, quand je commencerai les entraînements, d’utiliser tous les garçons que le club me met à disposition à partir du 8 juillet. Ensuite, sur base de ce que dira le terrain et en fonction des paramètres dont j’ai parlés plus tôt, je commencerai à évaluer toutes les situations. Je me réfère à l’esprit de sacrifice, au travail qui est sacré, à l’endurance, au travail, et à la fatigue, tout ce que je veux voir au ritiro et dont j’aviserai le club comme je l’ai toujours fait. Ensuite, vous serez au courant d’éventuelles décisions de mercato que fera le club."

     

    Ces derniers jours, votre ex président a souvent fait référence à vous en utilisant une métaphore un peu imagée. Voulez-vous répondre ?

     

    "Le président fait des blagues de temps en temps: parfois elles réussissent, d’autres fois un peu moins. J’ai passé quatre très belles années au Napoli, j’ai fait beaucoup pour le club et pour moi-même, et j’ai aussi beaucoup reçu. Ca a été un beau mariage et, comme dans tous les mariages, il y a un début et il peut y avoir une fin. Ca peut arriver qu’à la fin les motivations manquent après autant d’années, Fabio Capello me l’a dit également. J’ai considéré que c’était le moment de partir. La seule chose que je voudrais ne jamais entendre prononcer est le mot ’trahison’, je ne l’accepte pas, même si c’était dit en connaissance de cause, parce que je crois lui avoir fait du bien à lui, au club, et au Napoli dans son entier. Je suis parti pour les raisons dont j’ai parlées et je ne veux pas y revenir, donc pas de polémiques et pensons au futur."

     

    Qu’avez-vous pensé de Massimo Moratti. Quelle impression vous a t-il fait dans un moment difficile pour l’Inter ?

     

    "Sincèrement, la rencontre a été positive et c’est tout. Je l’avais seulement vu à la télévision et je n’avais jamais eu le plaisir de lui parler, j’ai eu une grande impression. Ce que je pense, je crois que c’est ce que pense un peu tout le monde: c’est un gentleman dans sa manière de faire, de se comporter et de parler. J’ai appris de vous et d’autres organes du club qu’il a lui aussi eu une bonne impression. Je lui ai dit quelles étaient mes intentions et il était très décidé à prendre un entraîneur avec mes caractéristiques. Il m’a expliqué pourquoi il m’avait pris, pourquoi il m’a voulu. Je suis content parce que, ce qu’il veut, je pense savoir le faire. Je pense n’avoir rien à ajouter."

     

    Aurez-vous déjà un objectif fixé pour cette Inter. Est-il possible de renouer tout de suite avec la victoire ?

     

    "Je dirais que l’Inter a le devoir de redevenir compétitive pour le blason et pour l’histoire qu’elle a, pour ce qui est arrivé il y a à peine trois ans. Etre compétitif est un mot assez large. En attendant, les tifosi doivent être fiers de voir une équipe qui n’abandonne jamais, qui se bat avec tout le monde et qui vend cher sa peau. C’est le premier objectif que je veut voir. Je crois, et c’est ma pensée, que les résultats arriveront à travers le jeu et les prestations. Le football n’est pas une science exacte, mais il a besoin de la science. Plus nous nous rapprochons de la perfection dans le travail, plus la possibilité de faire des résultats est là. Vous pouvez ensuite perdre quelques matchs, peut-être même en jouant bien, mais à la longue, les résultats doivent venir. Je pense qu’en ce moment, le tifoso nerazzurro veut voir une vraie équipe, une équipe coriace qui rivalise avec tout le monde sur tous les terrains et, surtout, qui recommence à gagner dans son propre stade, vu les résultats de la saison dernière. Il faut essayer de limiter ces défaites, qui ont été un peu mises en évidence l’année dernière."

     

    Que vous a dit Massimo Moratti ? A t-il dit pourquoi il vous avait choisi ?

     

    "La prochaine saison sera la dixième que j’entraîne en Serie A. Je crois qu’un président comme Moratti sait comment Mazzarri travaille sur le terrain, je crois qu’il s’est informé sans que moi je ne lui dise. De plus, je crois être un entraîneur qui est un peu un centralisateur, je suis le point de référence principal des autres collaborateurs que le club me met à disposition. Le président a dit qu’il voulait un entraîneur de personnalité et je crois qu’il l’a. Je suis un entraîneur qui aime assumer toutes les responsabilités: de la préparation physique, du secteur médical, et des autres composants de la société. J’ai eu la nette sensation que le président cherchait ces caractéristiques chez un entraîneur. Je le répète: je crois avoir les caractéristiques idéales pour prendre en charge tout cela."

     

    Vous disposez d’un staff de collaborateurs très important, pouvez-vous dire quelque chose sur eux ?

     

    "Giuseppe Baresi, qui connait tout le monde, restera avec moi, il est un visage historique de ce club, c’est une bandiera pour tous. Il pourra m’aider à m’insérer au mieux et je l’ai voulu à mes côtés également pour comprendre certains aspects de ce club. Il restera et sera l’un de mes collaborateurs. Ensuite, il y a ceux qui ont accompagné ma carrière durant toutes ces années: le premier est Pondrelli, le préparateur athlétique, qui m’a suivi depuis que j’ai commencé à entraîné à Bologna, il m’a toujours accompagné et, grâce à Dieu, les résultats ont été au rendez-vous et nos équipes n’ont jamais subi d’affaissements athlétiques. Elles ont peut-être connu des petits moments de faiblesse, mais les équipes couraient et étaient toujours en bonne santé. Mon adjoint sera Frustalupi: il m’aidera lors des changements et pour les organisations du terrain. Puis, nous avons Luca Vigiani, un collaborateur technique sur le terrain qui m’aidera moi et Frustalupi. Papale sera l’entraîneur des gardiens, depuis que je l’ai connu à Acireale il m’a suivi durant toute ma carrière avec de très bons résultats pour les gardiens qu’il a entraînés. Ca, c’est mon staff sur le terrain. Ensuite, nous avons Concina et Nitti, des personnes externes, des observateurs qu’on ne verra pas sur les terrains d’Appiano Gentile. Nous évaluons d’autres personnes avec Branca et Ausilio, mais ça nous verrons. Le staff important, apte à donner du rendement à l’équipe est celui-là. J’oubliais une personne, une figure très importante: Giuseppe Santoro, un consultant technique qui m’aidera à être en contact avec la presse et, surtout, avec Branca et Ausilio. Il me donnera un gros coup de main à 360 degrés."

     

    Vous avez dit vouloir évaluer les joueurs et leur réaction au sacrifice lors des quinze jours du ritiro, pour ensuite éventuellement faire vos demandes au club. Ne risquez-vous d’avoir l’équipe complète à disposition trop tard ?

     

    "Je vais d’abord vous expliquer quelque chose, car vous me poserez toujours des questions auxquelles je vais devoir mettre un frein. Concernant le mercato, je suis pour le respect des règles, les considérations je les ai déjà faites avec Branca, Ausilio et avec le président, ils savent très bien ce que nous nous sommes dit. Mais, pour revenir sur le respect des règles, l’entraîneur ne parle pas de mercato avec la presse. Si vous m’avez suivi au cours du temps, vous savez que j’agissais de la même manière au Napoli. Je les mettrai au courant de ce que j’ai en tête, ensuite ce sera au club à vous donner les explications sur le mercato et sur ce qu’ils feront. A propos de l’équipe, c’est vrai que je travaille avec les doubles rôles, je veux 22 joueurs au ritiro plus quatre ou cinq garçons qui, pour des raisons de fatigue ou blessures, pourront être utilisés comme remplaçants lors des entraînements. Je n’ai pas encore entraîné l’équipe, mais je suis convaincu que beaucoup de joueurs présents au ritiro resteront. J’ai une idée de base sur chacun d’eux et je suis certain qu’ils resteront à disposition de l’Inter. Il y a donc un nombre suffisant pour pouvoir déjà travailler d’une certaine façon et partir du bon pied." 

     

    Avez-vous parlé avec le président de la possible intégration de nouveaux partenaires au club ?

     

    "Je répète ce qu’a dit le président: si ça peut faire du bien à l’Inter en tant que club, alors c’est bien. C’est ce qu’il a dit. Ce qui nous intéresse, c’est que tout ce qui pourrait advenir soit positif pour le futur de ce club. Je ne dois rien dire d’autre."

     

    Quelle sera votre approche envers les jeunes qui ont débuté en équipe première et ceux qui reviennent de prêt ?

     

    "Je serai très attentif. Le futur et les ressources de chaque club, vu que nous sommes au régime du Fair Play Financier, doivent provenir du secteur jeune. Je serai très attentif, j’ai déjà fait une première vérification avec Piero Ausilio. Je crois que la Primavera et les autres équipes du secteur jeune essaieront de jouer avec le modulo de l’équipe première pour justement faciliter, le cas échéant, le changement de catégorie. Je serai très attentif, même si il est clair que ’Rome ne s’est pas faite en un jour’. Petit-à-petit, j’essaierai de suivre chaque autre aspect qui pourrait être intéressant pour l’avenir de l’Inter."

     

    Pouvez-vous expliquer la raison du prolongement du ritiro de Pinzolo ?

    "Précisément pour faire comprendre qu’il rentre dans le discours de la croyance au travail: il y’aura quinze jours de double entraînement. Moi et Pondrelli avons une certaine programmation préparée au fil du temps qui nous a donné de grands succès et nous n’avons pas l’intention de la changer. Le club avait déjà pris des accords pour des matchs amicaux, mais nous avons un peu changé le programme car il faut travailler intensément au moins quatorze-quinze jours de manière à ce que la résistance à la fatigue soit maximale, et ceci pour commencer la saison d’une certaine façon pour ensuite la poursuivre toujours d’une certaine façon sur le plan physique."

     

    Mateo Kovacic a très bien fait durant ses six premiers mois en Italie. Quelle impression vous a t-il fait ?

     

    "Je ne veux pas trop parler avant de l’avoir entraîné, mais c’est un garçon intéressant. Même en le connaissant et en ayant joué contre lui et en pouvant confirmer que c’est un joueur intéressant, je me garde d’en parler qu’après l’avoir entraîné. Au-delà du fait qu’il soit un talent, il est également jeune. Mais je veux être plus précis, peut-être un mois après avoir été avec lui."

     

    Vous savez peut-être que de nombreux tifosi vont vous comparer à José Mourinho, ça vous fait plaisir ou ça vous met de la pression ?

    "Je n’ai jamais pensé aux comparaisons. Un entraîneur est comme un artiste, chacun a sa propre personnalité et on ne peut pas faire de comparaisons. Chacun est lui-même. Personnellement, je possède une caractéristique, j’espère toujours que le meilleur reste à venir. Si je rejoins un poste, je le fais avec enthousiasme. J’essaie de faire quelque chose d’important, de laisser une trace, j’espère le faire également à l’Inter. Ca c’est me concernant. Puis si vous me parlez de Mourinho, ou d’un entraîneur victorieux, je n’ai pas de problèmes. Pour ma part, lorsque deux entraîneurs voulant gagner sont adversaires, l’estime et le respect ne changent pas même s’il peut y avoir quelques escarmouches."

     

    Vous avez eu l’occasion d’affronter l’Inter la saison dernière. Quelles choses sont à améliorer en vue de la prochaine saison ?

     

    "Il me vient à penser de travailler sur la conviction, l’estime de soi. Comme je l’ai dit plus tôt, lorsque la négativité s’est accumulée, avec les blessures et une série d’autres choses, et avec la saison qui s’est terminée en s’aggravant, il y a le risque qu’en ayant été témoins de cette étape, ils peuvent encore la ressentir. Au-delà de bien travailler comme je l’ai dit plus tôt, nous devrons arriver sur le ballon avant les autres. Nous devrons effectuer une grande préparation physique adéquate, courir beaucoup et plus que les autres et essayer de donner une organisation qui les dirige et qui leur donne de l’assurance afin de regagner l’estime d’eux-mêmes qui a probablement décliné sur base des résultats qui ne correspondent pas à l’Inter."

     

    Selon vous, quel est le délai minimum pour définir un projet en utilisant le terme "cycle" ?

     

    "On utilise ces mots, mais ils ne sont pas adaptés au football. Je suis habitué depuis toujours, depuis le premier jour où j’ai entraîné, de penser que le match suivant était celui qui pouvait me coûter le banc. Cela fait douze ans que j’avance, il faut essayer de convaincre tout de suite, de faire des résultats. Le projet, après qu’il ait commencé du bon pied, peut évoluer. Vous pouvez faire encore mieux que ce que vous faites, vous pouvez créer plus, vous pouvez construire. Dans le football, l’important est de partir immédiatement avec certaines certitudes, parce qu’on vous accorde peu de temps. Je suis arrivé au Napoli et ils étaient sixièmes en commençant par la fin au classement, et dans la même saison, avec les mêmes joueurs, nous sommes arrivés à effleurer la Champions League et nous avons atteint l’Europa League. Avec ça, l’entraîneur Mazzarri, qui a acquis de la crédibilité et a été estimé, a pu avoir du crédit et a pu construire trois autres saisons fantastiques. Ensuite, je suis parti du bon pied avec quinze résultats positifs consécutifs lorsque je suis arrivé à la septième place du championnat. Comme je le vois, avec les risques et les dangers de cet environnement et de ce métier, il faut essayer de donner immédiatement une impression, de convaincre immédiatement les joueurs que l’idée que vous avez est la bonne et sera portée en avant le mieux possible."

    Une des caractéristiques de vos équipes a toujours été d’avoir une âme: comment ferez-vous pour la construire à l’Inter ? Vous avez déjà entraîné Antonio Cassano, quel joueur allez-vous retrouver ?

     

    "J’ai une excellente relation avec tous les joueurs que j’ai entraînés. Vous l’avez constaté la saison dernière quand nous avons joué contre l’Inter et que nous avons perdu: lorsque l’Inter avait l’avantage, lors d’une faute latérale, Cassano est venu près de mon banc et m’a salué, cela vous donne déjà la réponse... L’âme est celle d’une équipe qui doit épouser le concept de ’c’est l’équipe avant tout’, avant l’intérêt personnel. Je sais très bien que, dans le monde du football, le seul qui vit des succès de l’équipe est l’entraîneur. Les joueurs peuvent aussi vivre du succès de l’équipe, mais en fin de compte, ce sont des individus: si l’un fait un grand match et marque trois buts mais que l’Inter perd 4 à 3, lui s’est sauvé mais l’équipe a perdu et l’entraîneur et le club en subissent les conséquences. Il est important de comprendre et de faire épouser tout de suite le concept qui est, à partir d’aujourd’hui, de raisonner seulement pour l’Inter, pour l’équipe, et l’intérêt personnel passe après. C’est le premier concept à porter en avant et à faire assimiler à nos joueurs, après cela la route sera en descente. Si nous ne réussissons pas à faire cela, nous pouvons probablement encore nous diriger vers une saison négative et j’ai été pris dans le but que cela n’arrive pas."

     

    Quel peut être l’objectif d’une équipe arrivée si loin de la Juventus et qui dispose de joueurs qui seront surtout évalués dans la capacité à s’entraîner aux rythmes que vous demandez ?

     

    "Pour dire la vérité, je suis assez confiant car je connais mes méthodes de travail: en disposant surtout d’une nouvelle équipe, c’est un avantage, du moins pour un nouvel entraîneur qui arrive dans un club aussi important. C’est inutile de le nier, il y a eu quelques problèmes la saison dernière, mais il faut avoir confiance. Je vous donne le nom d’un garçon avec qui j’ai un grand rapport, que j’ai eu et qui fait une carrière de directeur sportif: Nicola Amoruso. C’était un joueur donné pour fini par tout le monde, il avait déjà 32 ans et venait de la Reggina, mais après avoir travaillé comme il faut travailler, il semblait un joueur régénéré, c’est tellement vrai qu’il a battu son record de buts en une saison avec une équipe qui luttait pour le maintien. Et il avait déjà joué à la Juventus et dans d’autres clubs, cela en dit long. J’en suis convaincu: si vous travaillez de la bonne manière et si les joueurs croient en ce que nous leur proposons et qu’ils l’assimilent au moins à 90%, nous sommes en mesure de supporter tout ce qu’il est normal de supporter pour ensuite faire de grands matchs le dimanche."

     

    Lorsque votre engagement à l’Inter n’était pas encore officiel, le président a déclaré qu’entraîner une équipe de football était une chose, mais qu’entraîner l’Inter était différent. Qu’en pensez-vous ?

     

    "Ca, je devrai le comprendre, je travaille intensément pour comprendre la planète Inter, je me fais aider par tout le monde. Mais j’ai des certitudes à propos de moi-même: si vous m’avez écouté quelques fois, j’ai dit que lorsque quelqu’un entraîne quatre ans au Napoli, il acquiert un diplôme supérieur et il se sent en mesure d’entraîner n’importe où. Cela pourrait être une demi-garantie, mais ensuite ce seront les faits qui le diront. Blagues à part, je crois avoir les caractéristiques justes pour entraîner un club de ce type. Le président qui m’a choisi, cherchant certaines caractéristiques pour la planète Inter, pensait probablement que j’avais les compétences et les caractéristiques pour pouvoir bien faire dans un club structuré de cette façon."

     

    Y a t-il un joueur du Napoli que vous auriez aimé prendre avec vous dans vos valises ?

    "Même si c’était le cas, je veux du bien aux garçons que j’ai eus parce qu’ils m’ont permis d’arriver où je suis arrivé et je remercie tous ceux que j’ai entraînés dans le passé. La dernière journée, lors de laquelle j’ai salué les garçons du Napoli, c’était à Rome, j’ai aussi été ému et pour dire la vérité, je leur ai dit que je ne les appelerais plus, mais que s’ils le voulaient, ils pourraient m’appeler, cela justement par respect pour le nouvel entraîneur. Je crois avoir mes codes personnels de courtoisie morale et je n’appelle aucun de mes joueurs, même si leur dois beaucoup. Je les ai remerciés, mais à partir de maintenant je ne suis plus l’entraîneur du Napoli et je ne les appellerai pas. Ceci pour dire aussi que si j’avais éventuellement, sur le plan technique, des évaluations sur certains joueurs du Napoli qui pourraient être utiles à l’Inter, je ne le dirais certainement pas à vous ni aux joueurs. Je le dirais, par respect des rôles, à nos directeurs généraux et sportifs Ausilio et Branca. S’ils avaient une possibilité de les prendre, c’est bien, mais ce n’est ni le lieu ni le moment de dire ces choses, également parce que je ne veux pas parler de mercato."

    Vous avez toujours été en première ligne concernant les polémiques arbitrales. La saison dernière, l’Inter a eu des problèmes avec les arbitres...

    "Si vous l’avez remarqué, je n’ai plus polémiqué sur l’arbitrage ces dernières années, ça fait déjà un petit temps que j’ai changé d’attitude. J’ai seulement fait une conférence de presse critique après la Supercoppa à Pékin, mais c’était une conférence de presse destinée à donner une contribution, parce qu’après 33 ans de carrière dans le football j’ai mon mot à dire, et ce fut un match particulier. Après ça, je n’ai plus parlé des arbitres, à part à un niveau modéré lorsqu’on me demandait un commentaire, mais sans jamais entrer en polémique, même lors de la dernière saison lors de laquelle j’ai entraîné. Ce n’est donc certainement pas un problème."

    Si Massimo Moratti vous demandait quelque chose en plus que simplement le fait d’être compétitifs, seriez-vous prêt ?

     

    "J’ai confiance en vous, les évaluations doivent être faites sur base de certains paramètres car le football est toujours une entreprise: il y a des joueurs qui ont une valeur technique d’un certain type et gagnent beaucoup, et tout se base par rapport à ça. Je n’ai aucun problème à assumer mes responsabilités sur base de certains programmes logiques et objectifs. Avec moi, il ne devrait pas y avoir de problèmes, car si je suis venu à l’Inter, c’est parce que je veux que cette équipe importante puisse recommencer dans les délais les plus courts possibles à être compétitive et à rivaliser comme elle l’a toujours fait dans son histoire au fil des années, avec ceux qui sont dans les premières positions depuis toujours."

     

    Avez-vous parlé avec Walter Samuel ? Pourra t-il être encore important pour l’Inter ?

     

    "Samuel est un joueur tellement bon, sérieux et important, que je n’ai pas besoin de lui parler. Cependant, je profite de cette occasion pour vous dire que mon système de travail est ainsi: quand nous nous verrons à la Pinetina les deux premiers jours, nous n’irons pas sur le terrain, j’aurai une rencontre individuelle d’une demi-heure avec chaque composant du groupe avant de faire le premier discours à l’équipe. C’est ma façon d’agir depuis toujours, et par courtoisie, je ne parle donc pas de Samuel ni de personne d’autre du groupe, ceci pour ne pas créer de disparités. Si vous voulez revenir aux règles, je ne peux pas moi-même les transgresser, et tout se passera donc quand l’équipe qui prendra part au ritiro partira. Je dis également que les deux jours à la Pinetina seront aussi utilisés par notre préparateur pour effectuer tous les tests physiques possibles et imaginables, précisément pour partir du bon pied au ritiro en montagne."

     

    Aujourd’hui, la justice a annoncé l’archivage du cas d’Andrea Ranocchia (concernant sa prétendue implication dans le scandale du calcioscommesse, ndlr): à quel point est-ce important pour la tranquillité du garçon ?

     

    "C’est bien sûr une bonne nouvelle pour le garçon, mais il est surtout un patrimoine du club et nous sommes donc contents de cela."

     

    Pourrez-vous jouer à l’Inter avec une défense à trois comme vous en avez l’habitude ? Comment voyez-vous le groupe à disposition de l’Inter de la saison dernière de ce point de vue ?

     

    "J’aurais tendance à ne pas trop entrer dans ce qui s’est passé la saison dernière, je voudrais tirer un trait net et repartir de zéro. Comme je l’ai fait à d’autres reprises dans d’autres équipes que j’ai entraînées, je n’ai pas besoin de points de référence de la saison passée et la relation avec les joueurs de la nouvelle équipe commencera au moment où nous parlerons et où nous nous regarderons en face. Je suis habitué ainsi et j’éviterai donc cela. Ma manière de jouer ? J’ai des mécanismes assez consolidés que je fais digérer et changer au cours de deux semaines. Il est clair que je pars d’un concept d’organisation lorsque nous sommes en possession de balle, à imposer avec la défense à trois, cela a toujours été entendu, puis au fil du temps j’ai changé beaucoup de choses. Par exemple, durant les années à la Reggina, j’ai utilisé le 3-5-1-1 quand il y avait Nakamura avec Bonazzoli devant, une autre année parmi ces trois-là, j’ai joué avec le 3-4-3 car il me semblait que j’avais des joueurs plus adaptés pour cela, toujours en phase active. Ensuite, pour la phase passive, vous avez par exemple vu la saison dernière au Napoli que j’ai souvent utilisé la défense à quatre, en fonction de ce que fait l’adversaire, j’ai donc des mécanismes qui ne se réduiraient pas à dire ’jouer à trois’. L’important est que les joueurs connaissent les codes, que je leur fasse comprendre aux entraînements et qu’ils soient réceptifs afin de ne pas improviser durant le match. J’ai beaucoup changé sans que les joueurs n’en soient informés, car les autres entraîneurs étudient mon jeu depuis longtemps, j’ai dû changer pour être imprévisible."

     

    Au-delà du modulo, les joueurs de flancs sont fondamentaux pour vous. Ceux qui sont actuellement à l’Inter peuvent vous satisfaire ?

    "Ce sont tous de bons joueurs sur le papier, avec les caractéristiques pour faire mon jeu. Puis je le répète, les évaluations exactes seront données par le terrain. Sans faire trop référence à ce qui s’est passé la saison dernière, car c’était une saison anormale, je crois que l’équipe est déjà compétitive pour faire une saison de niveau. Si ensuite l’équipe comprend les mécanismes, épouse les concepts et s’entraîne d’une certaine manière, nous avons des joueurs qui ont tous les caractéristiques justes. Mais je ferai certaines évaluations seulement avec le club."

     

    Que pensez-vous de Yuto Nagatomo ?

     

    "C’était un très bon joueur en tant qu’adversaire, mais je reviens à ce que j’ai dit plus tôt: je dois le voir sur le terrain et je pourrai alors en dire plus. Par exemple, je pourrai dire si, sur base de mes idées de jeu, il est en mesure de faire ce que je lui demanderai. Mais il est clair que c’est un excellent joueur."

     

    Lors des deux dernières saisons, l’Inter n’a pas obtenu des résultats en ligne avec le passé et l’explication a été donnée, entre autres, par le fait que l’équipe est un peu âgée. Qu’en pensez-vous ?

     

    "Je vous donne une anecdote: lors de ma première expérience en C2 à l’Acireale, j’ai pris l’équipe en charge et on m’a dit qu’il y avait les vieux et les jeunes qui ne s’entendaient pas. Je dis que les vieux ne peuvent pas jouer au football car ils n’arrivent pas les premiers sur le ballon, tout dépend si un joueur d’expérience peut encore être en mesure de s’entraîner à certains niveaux. Cela pourrait être évalué plus tard, si certains joueurs, en ayant fait ce qu’ils ont fait il y a trois ans en gagnant le triplete ont encore, inconsciemment, la volonté de se sacrifier. Le sacrifice est nécessaire pour faire un sport de si haute compétition où les autres ne vous font aucun cadeau et vont à 1000 à l’heure. Nous verrons en cours de route et je crois connaître les bonnes recettes pour donner des nouveaux stimuli à certains joueurs s’ils devaient rester dans ce groupe."

     

    On semble comprendre que vous évaluerez de nombreuses choses à Pinzolo, le mercato sera bloqué jusqu’à ce que certaines évaluations ne soient pas faites ?

    "Au-delà de mes évaluations, le mercato est dépendant de beaucoup de choses et de la ligne programmée par le club. Je suis entraîneur et chaque entraîneur voudrait disposer des meilleurs joueurs au monde... Mais entre le dire et le faire, il y a un gouffre, il faut voir si le club vous les prend et s’ils vendent. Voilà pourquoi il y a ceux qui s’occupent de faire le mercato."

     

    Y a t-il certains jeunes que vous voulez voir sur le terrain ? Par exemple le bloc de la défense de l’under 21 est pratiquement entièrement de l’Inter...

     

    "Nous faisons des évaluations, je suis arrivé hier et nous avons été en réunion jusqu’à minuit. Nous serons ici encore deux jours et nous ferons ensemble des évaluations avec mon groupe et avec le club, des évaluations continues pour essayer, d’ici le 8 juillet, d’être d’une certaine manière déjà prêts pour faire certaines choses. C’est prématuré de me poser des questions maintenant sur tous les jeunes de la Primavera. Je veux faire une considération de base: il est difficile de jouer avec de nombreux jeunes et les faire grandir, sachant qu’ils ont peu d’expérience, lorsque vous parlez de top clubs comme l’Inter ou comme l’est devenu le Napoli pendant ces quatre ans. Avoir beaucoup de jeunes et arriver en même temps dans les premières places n’est pas facile, on a besoin du joueur d’expérience qui gagnera le match parce que le jeune est peut-être encore ingénu. J’aime les jeunes: si, par exemple, vous me demandez de faire 50 points dans un championnat en faisant seulement jouer les jeunes, je pense que je pourrais. Si vous me demandez d’arriver à rivaliser avec la Juventus, Milan, Napoli, Lazio, Fiorentina, c’est différent. Certaines évaluations doivent être faites en connaissance de cause."

    Vous donnez l’impression de mettre beaucoup de volonté et de coeur dans ce que vous faites. A quel point la passion est importante dans une équipe ?

     

    "Elle est très importante, fondamentale. Pour gagner les matchs, dans un football où les valeurs sont nivelées, il faut mettre quelque chose par dessus l’obstacle. Cette composante émotive que chacun de nous a à l’intérieur et qui, si vous ne trouvez pas la personne juste, reste à l’intérieur. Pour l’emporter sur l’autre, on a besoin de cette composante en plus. Un entraîneur, en plus d’avoir la crédibilité de sa préparation, doit stimuler et transmettre le juste aspect caractériel."

     

    Dans votre tête, avez-vous des piliers dans cette équipe de l’Inter ?

     

    "Des piliers, chaque entraîneur en a, je ne vous dit pas lesquels, mais j’en ai."

     

     

    Rédigé par stan78 & p-h08 (inter.it)


    Réactions & Commentaires

    Commentaires recommandés

    Comment dire... Travail de gros malade, vous vous êtes surpassé les gars. Un très gros MERCI!

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    Un grand merci à stan78, moi je n'ai fait que peaufiner.

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    WoW Merci d'avoir traduit entièrement ce pavé , les gars .

     

    Par rapport à ce qu'il a dit , je crois bien que Cassano va perdre son bidon après les 30 séances á Pinzolo :phear: ...

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    Merci, en espérant qu'il soit moins long lors des prochains point presse.

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    Un grand Merci pour la traduction,il me plait ce monsieur,il a controler i'interview,avec ses j'ai rien a rajouter,j'en ai assez dit,impatient de voir ce que ca va donner,deja s'il arrive a faire ce qu'il dit c'est a dire les faire courir partout comme des pitbull,j'en serais ravis,parce que c'est ca l'inter une equipe qui ne lache rien

     

    merci encore la traduction

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    Merci pour la Trad Stan78 et PH :nikel:

     

    Ça permet de mieux connaitre le personnage.

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    toujours évasif sur le mercato. je vous dis les gars attendez vous a voir kovacic sur le banc. a l'entendre parler, il mise bcp sur la quantité, le sacrifice défensif, la combativité etc... alors que kovacic est trés chétif :(

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    Bon travail, la rédaction. D'autant plus satisfait, vu que j'attendais la retranscription et traduction de l'interview à mazzari.

     

    J'aime bien walter, il a du caractère et c'est un bosseur qui est strict dans son organisation et sa philosophie tactico-technique. Attendez avant de critiquer moi j'attends, de le voir à l'oeuvre en vue de porter un premier bilan au mois de janvier...

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    Wouaou bravo les gars! merci pour cette superbe traduction :nikel:

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    Bravo quel boulot c'était tellement long que j'ai du utilisé un logiciel de lecture . :bigrin:

    J'aime beaucoup la mentalité de cette entrainneur, il veut faire courrir les joueurs une des chose qu'on a rarement vu cette saison et qui me donnait des envies de meurtre .

    On aura une inter avec de la grinta c'est pas trop tôt :nikel:

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    Chapeau..la conférence dans sa totalité! c'est balaise.

    Merci pour les efforts énormes que vous faites.

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    Merci pour tout ce travail ! Forza Inter! J'ai après ça de plus en plus envie de voir Mazzarri à l'oeuvre

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