SNEIJDER: "UNE ANNEE EXTRAORDINAIRE"

MILAN - On peut très bien dire que c’est son année, mais ne dites pas qu’il est le leader de l’équipe, il ne l’accepterait pas et dans tous les cas, il répondrait que c’est grâce à la cohésion du groupe. Wesley Sneijder navigue à voiles déployées vers le Ballon d’Or FIFA, mais il veut avant tout gagner les trois titres qu’il reste à l’Inter pour transformer cette année fantastique en année de légende, constellée de la Ligue des Champions que l’on doit à lui, Moratti, Mourinho, ainsi qu’à sa femme Yolanthe qu’il a épousé a Castelnuovo (province de Sienne), là où il a gagné son premier Scudetto. 

Internazionale vous propose de découvrir l’interview que Wesley Sneijder a accordée au Corriere dello Sport.

Une annnée qui n’en finit pas d’offrir des victoires:

"Ce fut une année extraordinaire à tous les niveaux: les victoires avec l’Inter et le Mondial avec les Pays-Bas. Nous avons fait du bon travail et l’Afrique du Sud fut une belle expérience. 2010 est sans aucun doute la plus belle année de toute ma vie."

L’année dernière, au même moment, il était encore à Madrid: 

"Nous traitions avec l’Inter et j’étais prêt à rallier Milan. Quand nous sommes arrivés, avec Yolanthe, Milan était vide mais après quelques entraînements, il y a eu le derby et dès lors, tout est devenu plus facile car j’ai trouvé un groupe fort dans lequel tout le monde avait un objectif."

Ses attentes à son arrivée en Italie: 

"Remporter le championnat et aller loin en Ligue des Champions. Nous y sommes parvenus." 

Ses secrets: l’entraîneur, le président, sa femme et lui-même: 

"Toutes ces personnes. Moratti et Mourinho m’ont fait venir ici, ma femme m’a toujours soutenu et m’a aidé dans les moments compliqués. C’est grâce à eux que nous avons atteint ces objectifs."

Le match-clé de la saison dernière: 

"Le match contre Barcelone à San Siro qui nous a donné la grinta nécessaire pour nous qualifier au retour, même à 10. Les derniers matchs étaient durs mais nous les avons surmontés dans le même élan."

Il est possible de remporter les trois autres trophées: 

"Pourquoi pas? Nous avons démontré ce que nous valons. Il y a juste eu le changement d’entraîneur mais nous avons encore faim."

Il ne se sent pas leader de l’Inter: 

"Tous les objectifs de la saison dernière ont été atteints parce que le groupe avait une excellente cohésion grâce à la conscience collective au sein du groupe." 

L’équipe est la même que l’année dernière, faudrait-il y ajouter quelques éléments? 

"Ça, c’est aux dirigeants de le décider. Si un champion arrive, nous lui souhaiterons la bienvenue."

Balotelli est à Manchester City, que perd l’Inter? 

"Je suis content pour lui. Il jouera là où il pourra démontrer sa valeur. En Italie, l’année dernière, il n’a pas eu la vie facile. Il ressent beaucoup d’émotions en lui. Il est particulier, il cherche à se montrer très fort mais si tu te rapproches de lui et que tu lui parles, il ouvre son coeur. L’Italie et l’Inter lui manqueront."

Kuyt est l’homme de la situation: 

"S’il vient, nous jouerons à 12. Il est fondamental pour l’équipe nationale."

En ce qui concerne Elia :

"Il peut faire quelque chose à la Juventus."

Est-ce correct de dire que Sneijder est un 10 moderne? 

"J’aime jouer avancé et donner des ballons aux attaquants, mais aussi jouer plus bas et jouer avec les milieux. Je ne suis jamais arrêté, j’aime être toujours en mouvement."

Dans son rôle, il ressemble à Seedorf, il semble être le résultat du football hollandais: 

"Aux Pays-Bas, le n°10 et le joueur qui fait tout, il fait le jeu et il défend. Ça n’existe pas en Italie et en Espagne."

Coutinho: 

"Il a beaucoup de potentiel mais il n’a que 18 ans, il est inutile de lui mettre autant de pression maintenant. On ne peut pas dire que nous soyons le même type de joueur, mais à son âge, il faut garder la tête froide."

Le changement d’entraineur, de Mourinho à Benitez: 

"Il est encore tôt mais ça n’a pas beaucoup changé. A Bari, nous avons joué dans un schéma proche du 4-4-2 ou du 4-2-4."

Est-il vrai que Mourinho le voulait à Madrid? 

"Nous nous appelons souvent mais nous n’avons jamais parlé de mon retour à Madrid. Peut-être que j’irai en vacances."

L’Inter est favorite pour le prochain championnat: 

"Bien sûr."

Les rivaux: 

"Peut-être la Roma et le Milan ou la Juve, on verra."

L’objectif en Ligue des Champions: 

"Aller en finale et peut-être la remporter."

Le Real de Mou sera-t-il un adversaire? 

"Sans aucun doute, mais je ne sais pas s’ils peuvent gagner la Ligue des Champions. Il est plus probable que cela arrive en 2012. Plus ou moins comme Mourinho l’a fait avec l’Inter."

Ballon d’Or: 

"Je n’y pense pas, ça ne dépend pas entièrement de moi. Je dois simplement bien faire et si je le remporte, je serai très content."

Le match de Supercoppa: 

"La Roma n’a pas beaucoup changé son équipe, je m’attends à un match très difficile. J’espère pouvoir le jouer entièrement."

Totti, l’homme décisif de la Roma: 

"C’est une légende, un symbole de la Roma à travers le monde, un champion extraordinaire."

L’Inter peut-elle être sa dernière équipe? 

"J’ai 26 ans et au moins encore 8 ans à jouer, donc pourquoi pas?"

Le joueur italien qui lui plaît: 

"Cannavaro. C’est un exemple, sur et hors du terrain, comme Zanetti."

Dernière question sur l’équipe nationale italienne: 

"Je m’attends à ce que Prandelli rattrape le terrain. Sa Fiorentina était solide et forte et l’Italie pourraît être ainsi."

Rédigé par Nathy & p-h08 (Corriere dello Sport)