BENITEZ : "LA CLÉ POUR CONTINUER A GAGNER: UNE FORTE MENTALITE"

APPIANO GENTILE - Rafael Benitez a officiellement ouvert la nouvelle saison avec une conférence de presse au centre sportif Angelo Moratti.

Internazionale.fr vous propose de découvrir les grandes lignes de ses déclarations :

"Nous sommes ici pour gagner. Ce club a une forte mentalité. Nous allons travailler ensemble pour gagner dès le premier jour. Le projet est de répéter les succès de l’an dernier. Notre travail ? 80% de notre travail se fera avec le ballon. Nous allons faire faire des tests physiques aux joueurs et toutes les choses que vous connaissez. Nous allons faire les mêmes choses que celles qui se font en Espagne et en Angleterre."

Les tifosi veulent connaitre cette nouvelle Inter. A quoi ressemblera l’Inter de Benitez ?

"Nous avons besoin d’une forte mentalité. L’équipe, le club, les fans, tous ensemble, comme à Liverpool. Nous sommes une grande équipe et tout le monde voudra nous battre. L’équipe a joué en 4-2-3-1, en 4-3-3 ou en 4-3-1-2, le système de jeu dépendra de l’adversaire. Nous pouvons jouer avec beaucoup de possession parce que nous avons une équipe très forte, mais si nous le voulons, nous pouvons jouer d’une autre manière. C’est la mentalité qui est importante."

Allez vous apporter un peu du style de jeu espagnol à l’Inter ?

"J’ai passé de nombreuses années en tant que coach des jeunes du Real Madrid, et Del Bosque était le responsable du centre de formation à l’époque. J’ai travaillé avec lui pendant de nombreuses années. J’ai également été son assistant pendant 4 mois lorsqu’il coachait l’équipe première. Je le connais bien. Notre jeu ? Tout dépend des joueurs que nous avons. Le style de l’Espagne est basé sur la possession du ballon avec des joueurs de qualités et ce serait bien si nous pouvions les imiter. Le football italien est bon tactiquement, c’est un football intelligent et si nous pouvons combiner les deux styles, l’équipe sera encore plus forte."

Mourinho a fait progresser la mentalité de l’Inter. Comment allez-vous procéder pour garder cette mentalité ?

"J’ai discuté avec 2 ou 3 personnes du club. Ils ont tous la même mentalité : ils veulent gagner, faire les choses de la meilleure façon possible. Le président veut continuer à gagner et ça me convient car je veux gagner aussi. Marco Branca pense la même chose. J’ai parlé à Zanetti, Eto’o, Cambiasso, Sneijder, Milito et d’autres et ils veulent tous gagner. Nous devons conserver cette mentalité."

Avec à peine plus d’un mois pour préparer la SuperCoupe, l’équipe sera-t-elle difficile à préparer ?

"Beaucoup de joueurs arriveront plus tard. Certains sont là aujourd’hui, d’autres arriveront dans les prochains jours et ceux qui ont fait le Mondial auront au moins 3 semaines de vacances. Nous devons les attendre et travailler avec les joueurs que nous avons. Si nous devons prendre de nouveaux joueurs, c’est la responsabilité du président et de Branca. Nous, nous travaillerons sur le terrain."

Mario Balotelli est-il intransférable pour vous ? Lui avez-vous déjà parlé ?

"Je veux connaitre tous mes joueurs personnellement. C’est un joueur important et je veux lui parler pour le connaitre un peu mieux. Après ça, nous verrons bien. Chaque joueur est important pour moi. Ce sont des joueurs de qualité. Je dois voir comment ils travaillent, voir leur mentalité et leur parler."

Vous aurez une équipe affaiblie si des joueurs tels que Maicon partaient. Est-ce que ce sera plus dur de tout gagner ?

"Nous avons plus de joueurs que l’an dernier parce que certains joueurs qui étaient prêtés sont de retour. Ils doivent montrer leur niveau. Les joueurs de la Primavera doivent aussi montrer leur valeur. Ce n’est jamais facile une année de Coupe du Monde, le début est difficile. Je suis content d’être là parce que c’est une grande opportunité pour moi de pouvoir travailler avec des joueurs d’une telle qualité."

Avez-vous demandé des joueurs ? Est ce que Sneijder est déjà Ballon d’Or ?

"Je suis heureux pour l’Espagne parce que c’était important pour eux. Je suis désolé pour Sneijder. Il était confiant dans le fait de gagner la Coupe du Monde. Il a montré ses qualités sur le terrain la saison dernière. Nous avons tous notre opinion, mais l’équipe a un responsable du recrutement et un président, les transferts sont de leur responsabilités, moi je dois me concentrer sur le sportif."

Samuel Eto’o a joué partout l’an dernier, même en défense. Est-ce que ce sera la même chose cette année ?

"J’ai parlé avec lui avant ses vacances. Je connais Samuel depuis son passage en équipe de jeunes du Real, il y a plus de 10 ans. J’ai une bonne relation avec lui. C’est un attaquant de classe mondiale qui a réalisé un boulot important pour l’équipe l’an dernier. Je suis confiant en ses qualité et je dois parler avec lui."

Vous avez une parfaite connaissance du football espagnol et du football Anglais. A quel point est-ce difficile de construire un centre de formation comme à Barcelone ou au Real Madrid ?

"C’est toujours la même chose, en Espagne, en Angleterre, ici. Nous voulons tous de jeunes joueurs qui rentrent dans l’équipe première, puis en équipe nationale. Le centre de l’Inter est très bon. A Liverpool, nous avions 2 ou 3 jeunes joueurs dans le groupe. Nous devons travailler avec les jeunes, le centre de formation de l’Inter a bien travaillé. Pour ce qui est du reste de l’Italie, je ne peux pas trop en parler car je ne connais pas bien. Ce n’est pas facile de tout faire en un jour. Nous voulons tous des jeunes en équipe première, mais ça prend du temps."

Avez-vous pris en considération les risques que comportent le fait de venir entraîner une équipe qui vient de tout gagner ?

"Il faut une bonne équipe pour gagner. J’ai construit une équipe de vainqueurs à Liverpool et nous avons beaucoup gagné. Mais il fallait un changement. C’est une opportunité que tous les entraineurs souhaiteraient. Nous avons la possibilité de disputé la Supercoupe d’Italie puis la Supercoupe d’Europe et pour ces raisons, je suis heureux d’être là."

Où et avec qui avez-vous regardé la victoire de l’Espagne d’hier ? L’avez-vous fêtée ?

"J’ai regardé l’Espagne à mon hôtel avec mon staff. Je devais écrire un papier pour un journal espagnol donc j’ai passé la nuit calmement dans mon hôtel. L’Espagne a fait une grande Coupe du Monde et méritait de la gagner."

A Liverpool, vous étiez manager, ici vous êtes entraîneur. Quelle est la différence ?

"Un manager a des responsabilités globale tandis qu’un entraîneur se concentre uniquement sur le terrain."

Vous avez dit préférer vouloir parler des joueurs qui sont ici, mais qu’en est-il de Mascherano ? Est ce que lui et Cambiasso peuvent jouer ensemble ?

"Je vais parler avec Cambiasso puisqu’il est là. C’est un joueur très intelligent qui peut jouer avec Stankovic, Motta, Zanetti ... il peut jouer avec tout le monde."

Est ce que votre arrivée à l’Inter est le point culminant de votre carrière ? Mourinho avait des soucis avec le football Italien. Qu’en pensez vous ?

"C’est un challenge parce que cette équipe a remporté la Champions Legaue, le Championnat et la Coupe d’Italie l’an dernier. Donc c’est un challenge pour moi. Je comprends que c’est important pour vous et les supporters de parler de Mourinho et de l’an dernier, mais je ne veux pas faire de comparaison. Cette année est différente de l’an dernier. Je veux faire les choses bien et nous verrons ce qui va arriver."

Vous dites que la préparation est plus lente lors des années de Coupe du Monde. De quoi a besoin cette équipe pour être encore plus forte ?

"Tout dépend du marché des transferts. Si certains joueurs partent, nous aurons besoin d’autres joueurs. Mais pour le moment, tout le monde est là. Si personne ne part, nous verrons bien. Nous en parlerons avec mon staff et nous prendrons une décision."

Quel joueur vous a le plus impressionné pendant ce Mondial ?

"C’est facile pour moi. L’Espagne à été très forte. Iniesta a réalisé une très belle Coupe du Monde. Xavi aussi. David Villa également. Ces trois là ont très très bien joué."

Vous dites que vous êtes l’entraîneur et non le manager. Si des offres arrivent pour Maicon et Balotelli est-ce que vous les laisserez partir ? Est-ce que le fait de gérer Balotelli est un challenge pour vous après les problèmes qu’il a eu avec Mourinho ?

"Premièrement, je dois connaitre les joueurs. Ensuite nous en parlerons. Balotelli est un joueur de qualité qui veut jouer parce qu’il veut gagner et ça c’est toujours important. Je vais bosser sur le terrain avec eux. Nous allons peut-être changer quelques petites choses au centre d’entraînement. Nous voulons travailler dans la salle de musculation avec les joueurs blessés. On va changer certaines choses et ensuite j’espère que nous irons sur le terrain et que nous marquerons beaucoup de buts. Et nous devons aussi changer quelque chose dans cette pièce ... On se croirait au Sauna. Il faut installer la clim ici ..."

Pour connaitre les meilleurs joueurs à faire venir pour les prochaines saisons, devons-nous demander au poulpe ?

"Oui mais à un poulpe galicien. Ma femme cuisine les meilleurs poulpes galiciens. Lors de mes vacances en Sardaigne, j’ai discuté avec le chef d’un restaurant et il préparait des spécialités galiciennes."

Vous parliez Italien avec votre venue ici. Que trouvez-vous fascinant concernant l’Italie ? Qui sont nos plus grands rivaux ? Milan, la Juve, la Roma ?

"Ce sont toutes de bonnes équipes. Je parle un peu Italien parce que je prenais part au tournoi de Viareggio quand j’entraînais les jeunes du Real. Le football des jeunes est important avec ces tournois. Donc je parle un petit peu italien et je le parlais un peu aussi en Champions League. L’Italie est similaire à l’Espagne en terme de mentalité des gens. J’ai eu mon premier problème avec ma voiture aujourd’hui parce que le volant est de l’autre côté. J’avais l’habitude de conduire dans l’autre sens en Angleterre." 

Rédigé par 100anni & p-h08 (inter.it)