CRISTIAN CHIVU : "TON REVE POUR CETTE FIN DE SAISON ?"

MILAN - Voici le vingt-neuvième épisode de "Inter 100 e lode", la transmission hebdomadaire de Sky Sport qui raconte et analyse tous les aspects du monde nerazzurro.

Internazionale.fr a le plaisir de vous présenter, dans l'épisode de ce vendredi 10 avril, l'intégralité de l'interview de Cristian Chivu réalisée au centre sportif "Angelo Moratti".

Chivu: est-ce que tu a le sentiment d'être l'un des symboles de cette Inter qui ne lâche rien?

"Je pense que toute l'équipe a eu une saison difficile, parce que nous avons eu de la malchance. En effet il est rare pour une équipe d'avoir autant de problèmes avec toutes les blessures que nous avons eus lors de ces derniers mois. Cependant nous avons tous dû serrer les dents et quelquefois entrer sur le terrain avec quelques problèmes physiques. Mais notre objectif va au-delà: pour réussir il faut de la volonté et l'envie de chaque joueur de rentrer sur le terrain pour donner un coup de main à l'équipe."

Chivu tu es habitué à te sacrifier pour les équipes pour lesquelles tu joue, à Rome il t'est arrivé de jouer certains match alors que tu es arrivé au stade en béquilles...

"Il Sourit....Mais ça fait partie de ce sport, parfois tu arrives le dimanche avec des gros problèmes qui disparaissent une entré sur le terrain. Je l'ai fais à Rome, je le fais à l'Inter et je le ferai à l'avenir à nouveau."

Après l'accident avec Dabo lors Lazio-Inter tu n'as pas pensé: "Pour cette année ça suffit!"?

"Non, je ne l'ai pas pensé... Cette saison se passe comme ça. Dernièrement je rentre sur le terrain en pensant à protéger mon épaule, mais je n'y arrive jamais parce que je m'e donne à 100%. Cela fait partie du football d'aujourd'hui."

Comment va l'épaule?

"Je suis en train de m'habituer à jouer avec, je ressens une certaines gêne mais ça pourrait être pire. Je dois me faire opérer je le sais, tout comme la société, mes camarades et l'entraîneur: nous avons ensemble décidé d'en arriver là après l'Euro. Nous espérons réussir à tenir le choc sans avoir autres problèmes."

L'opération après le mariage?

"Oui après le mariage"

Effrayé ou stimulé par l'approche du 1er tour de l'Euro?

"C'est beau surtout pour nous footballeurs. Le rêve de chaque équipe, présente à un tournoi final comme l'Euro est de jouer la finale. Nous, dans le 1er tour, avons trois équipes fortes. Nous ne partons pas comme favori, mais nous jouerons notre chance et il ne sera pas facile de nous affronter. Nous avons une équipe

qui a beaucoup d'envie, de volonté, une équipe avec beaucoup de talents et nous le démontrerons."

Chivu, est-ce que dimanche Adrian Mutu marquera?

"Je ne le sais pas. Mancini sait mieux que moi ce que Mutu sait faire, il est fort et il doit être pris en considération comme tous les joueurs de la Fiorentina qui est une équipe forte et qui joue bien. Ce sera l'entraîneur qui décidera comme nous nous mettrons sur le terrain."

Quelle qualité d'Adrian le rend le plus dangereux?

"Je pense l'agressivité et l'ambition faire voir à tous qu'il est le plus fort."

Est-ce que vous vous êtes parlé avant ce match si important?

"Nous nous parlons régulièrement. Mais dans ces derniers jours non, parce que nous nous rencontrerons dimanche, nous nous verrons au stade avant le match. Tous les deux nous nous respectons et cette fois nous jouerons l'un contre l'autre, même si la plupart du temps nous préférons jouer ensemble."

A quel point fût importante la victoire de Bergame?

"Elle a été importante parce que la Roma avait gagné la veille, ce qui les plaçaient à 1 point de nous. Nous sommes rentrés dans le match en sachant que les trois points étaient fondamentaux surtout dans une fin de saison si délicate. Nous avons réussi à dépasser nos problèmes physiques, nous nous étions préparés pour ce match pendant toute la semaine. Pour nous, dans cette phase, pouvoir travailler toute la semaine est un avantage, bien que l'on aurait préféré rester en champions League."

Est-ce que La crise est derrière vous?

"Une saison est longue, nous l'avons toujours su même quand nous avions onze points d'avance sur la Roma. Avec tous les problèmes que nous avons eus et avec les joueurs qui n'ont pas pu toujours être à 100%, les résultats ont été moins bons dans la dernière période. Nous avons peiné par moment, mais je pense qu'il est normal pour une équipe d'avoir une période de baisse pendant une saison. Peut-être que ça n'aurait pas été le cas si nous avions eu tous les joueurs à disposition et s'il n'y avait pas eut toutes ces blessures venues toutes dans la même période."

Est-ce qu'il a y eu une espèce de pacte conclu dans le vestiaire après le match contre Liverpool?

"Nous avons compris que l'élimination par Liverpool nous a procuré un trouble psychologique et nous avons commencé à travailler ensemble et à laisser derrière nous tout ce qui est arrivé dans cette période. Cela n'a pas été facile parce que quand ça ce passe mal psychologiquement, il est plus difficile de s'en remettre que lorsque se sont les jambes qui ne vont pas. Mais je pense que nous avons, ensemble, réussi à surpasser cette crise."

Te sens-tu comme un joker à la disposition de Roberto Mancini ou préfères-tu être utilisé en défense centrale?

"Je ne sais pas. Chaque joueur, quand est annoncée la formation officielle, espère se retrouver dedans; s'il n'y est pas il espère apporter sa contribution pendant le match. Chaque joueur doit penser à l'équipe, au travail à faire et aux choix techniques que fait l'entraîneur. Il est toujours important d'être prêt pour apporter sa contribution. Ce que je dois faire moi aussi."

Que te rappelle le Roma-Lecce du 9 avril 2006?

"Il sourit….Ce ne serait pas mon dernier but...? ".

Est-ce que ça te manque de ne pas marquer?

"Ce n'est pas un poids pour moi. Je suis content quand l'équipe gagne et quand l'équipe atteint des objectifs importants. S'il m'arrive de marquer un but alors je suis encore plus heureux. Mais ce n'est pas le plus important."

Est-ce que nous avons déjà vu le meilleur Chivu?

"Je pense que chaque joueur pense pouvoir s'améliorer. J'ai vingt-sept ans et chaque jour qui vient je travaille afin de m'améliorer parce que j'ai beaucoup de choses à apprendre et je suis toujours pour prêt pour ça. Maintenant ma blessure à l'épaule me gêne un peu et j'espère cela n'influera pas sur mes performances des prochains matchs."

Quel conseil donnerais-tu à Zlatan Ibrahimovic qui a un problème physique lui aussi...

"Il n'est pas facile de donner des conseils à un joueur qui ne se porte pas bien, je peux juste lui raconter mon expérience avec mon épaule. Pour moi les jambes vont bien et je ne ressens pas de grosses difficultés quand je cours ni avec d'autres choses que je peux faire pendant un match. Pour lui c'est encore plus difficile parce que tout le poids de son corps va sur cette jambe endolorie, ce qui conditionne sa performance. Ibra sait mieux que n'importe qui d'autre comment gérer ça avec l'entraîneur et le staff médical."

Est-ce que Ibra est motivé?

"Toute l'équipe très motivée. Cette Inter est un exemple: confiance, solidarité et envie d'atteindre nos objectifs".

Pour un défenseur comme Chivu c'est important d'avoir récupéré un joueur qui protège la ligne défensive comme Patrick Vieira?

"La ligne du centre est ce qui donne équilibre à notre équipe, elle est fondamentale, que se soit en phase défensive ou offensive. Avoir retrouvé des grands champions comme Patrick et Cambiasso est fondamental pour une équipe comme nous."

Est-ce que ça t'as surpris la continuité de la Roma?

"Ils font une grande saison, ils ne m'ont pas surpris parce que je sais quelles sont les ambitions de l'équipe de Spalletti. Je sais qu'ils ne lâcheront rien jusqu'à la fin."

Certains de tes anciens camarades t'ont parlé après la double confrontation avec Manchester United? Ils n'ont pas réussi à se venger du 7-1 de la saison passée...

"Dans le foot, pour aller de l'avant il ne faut pas songer aux matchs passé en cherchant à se venger. Je suis sûr que mes anciens camarades ne sont pas entrés pour renverser le 7-1 d'il y a un an, mais pour essayer de passer ce tour. Ils ont été un peu malchanceux à l'aller comme au retour. Si De Rossi avait marqué le penalty les choses se seraient passées autrement."

Le portier de Manchester United, Andy Van Der Sar a dit que la Roma, pour rester aux sommets, ne peut pas se permettre de vendre des joueurs importants comme elle l'a fait avec Chivu...

"Ils m'ont vendu, mais ils ont pris Juan. L'équipe me semble plus forte que quand j'y étais. Ils ont grandis, sont davantage respecté pour la valeur de l'équipe."

Maintenant chaque match devient important. Que valeur a ce match contre la Viola?

"La même que celui de la semaine dernière, et le même que celui de la semaine prochaine."

Il y a un joueur qui dimanche pourra faire la différence?

"Je ne sais pas. Je souhaite que ce soit un joueur de l'Inter, pour cela il nous faut la contribution de tous. Il reste 6 matchs, j'espère qu'à chaque match nous ayons 3-4 protagonistes."

Est-ce que ta relation avec ta copine journaliste t'aide à comprendre ce qui se passe ailleurs?

"Il sourit….J'ai de bons rapports avec la presse italienne. En Roumaine c'est différent ils ne me connaissent pas beaucoup comme homme, et parfois ils se mettent à raconter des choses fausses qui me mettent dans l'embarras."

Est-ce que parler du particulier est une des choses qui t'importune le plus?

"Il me plaît de sortir de la banalité des réponses habituelles, parce que parler du foot revient toujours à dire la même chose... Cependant le particulier est privé, tout devient une autre réalité et, si je veux en parler, j'en parlerai quand je le déciderai."

Quelle idée te fais-tu de l'Italie suite aux clichés ou aux problèmes qui circulent sur son pays? Qu'est-ce que tu penses, par exemple, du racisme?"

"Le racisme fait partie de la vie, il est difficile d'aller face aux préjugés lorsque quelques personnes ne réussissent pas à comprendre que nous sommes tous égaux. Le racisme se trouve en Italie comme dans presque tous les pays de l'Europe et du monde. C'est une chose avec laquelle nous vivons chaque jour malheureusement. Je ne sais pas ce qu'on doit faire pour réussir à le stopper, parce que tu ne peux pas empêcher les gens qui dans une place publique commencent à insulter une personne de couleur ou une personne qui vient d'un autre pays.

Les problèmes économiques sont ici les mêmes qu'ailleurs, c'est malheureusement ainsi. Je voudrais que tous gagnent beaucoup d'argent, qu'ils arrivent à la fin du mois sans difficultés. Les problèmes sont dans mon pays les mêmes que dans toute l'Europe. Il y a des exceptions, mais je ne pense pas que dans les autres pays on vive beaucoup mieux. Je ne sais pas ce qu'on peut faire, mais si nous réussissions à faire quelque chose ce serait mieux pour nous tous."

Ton rêve pour cette fin de saison?

"Gagner le titre de champion. Et gagner aussi la Coupe d'Italie, parce que même si personne n'en parle, c'est un trophée et le gagner est important."

Et ton rêve pour l'Euro?

"Il est facile d'en parler parce que c'est le rêve de chaque joueur de participer à l'Euro et de le gagner. J'ai fais ce rêve ainsi que tous mes camarades, et comme les joueurs de la France, de l'Italie, de la Hollande, de l'Allemagne et de toutes les équipes qui vont y participer. Pour nous ce sera plus difficile, mais pas impossible."

Posté le 13 avril 2008 à 00.00 par Le Kid

Sources associé(e)s: Inter.it