ROBERTO MANCINI : "IL N'EXISTE PLUS DE MATCH FACILE"

APPIANO GENTILE – L'Inter recevra, demain dans l’après-midi, l’Empoli, en vue du match comptant pour la vingt-et-unième journée de Serie A.

Roberto Mancini a rencontré, après l’entrainement de l’équipe, les journalistes dans la salle de presse du centre sportif "Angelo Moratti" afin de répondre à leurs questions, en vue de cette confrontation qui se tiendra, à 15h au stade "Giuseppe Meazza".

Mancini: Le président Moratti a défini votre Silencio Stampa, comme une réflexion et non une polémique. Cela vous a permis de réfléchir?

"Non, à rien de particulier. Le Président, au vue du rôle qu'il tient a sûrement réfléchit plus que moi" il sourit."

"Je suis content car, à plusieurs reprises, je n'ai pas eu à parler et je suis rentré directement chez moi..."

"Blague à part, après tout ce qui a été dit et écrit juste après le match contre Parme..."

"Ce n'était jamais arrivé qu'un pénalty ou une demi-faute dans la surface provoque autant de polémiques externes."

"Probablement que c'était la meilleure des choses à faire, de façon à ne pas susciter polémique sur polémique..."

Selon vous, il y'a quelque chose qui ne va pas entre l'Inter et la presse?

"Ce n'est pas que ça ne va pas bien."

"C'est la première fois qu'une telle chose se produit, du moins depuis que je suis à l'Inter, et puis cela n'a n'a même pas été long."

"Je crois qu’il s’agissait d’une initiative faite pour mettre un terme aux polémiques de l'après-match contre Parme."

Contre l'Udinese pourtant c'est l'Inter qui s'est plaint...

"On en n’a pas parlé après le match, donc laissons tomber."

"C’est du passé, ça ne fait rien."

Après la victoire à Turin contre la Juventus, conquise en laissant au repos tant de joueurs importants, on peut dire que l'équipe a, progressivement, évoluée?

"C'était un match de coupe d'Italie, mais cela reste tout de même un Inter - Juventus qui est une partie particulière à chaque fois."

"On s'est qualifié, tout est assez normal maintenant. "

"Si on ne l'avait pas fait, on aurait donné à ce quart de finale la même ampleur qu'une finale de coupe des champions. "

"Au delà de ces faits, il s’agissait, pour nous, de façon technique, d’une double confrontation importante."

"A l'aller, nous avions pratiquement joué toute la partie à 10 et on a mené 2-0 avant d’être rejoint avec un peu de malchance en fin de match."

"A Turin, nous avons disputé un bon match, en choisissant des gars plus jeunes, comme par exemple Rivas, des joueurs qui ne sont là que depuis cette année, et qui sont entrain de faire du très bon travail."

"C’est un autre motif de satisfaction."

Avant le choc en ligue des champions contre Liverpool vous avez des parties dites "faciles" sur le papier...

"Même contre Parme ça n'était pas une partie difficile sur le papier..."

"Malheureusement, il n'existe pas de match facile."

"En premier lieu, et je le dis par expérience personnelle, car San Siro permet à un joueur de se donner beaucoup plus qu'il ne pourrait ailleurs, car on joue contre l'Inter dans un grand stade, cela te fait ressortir encore plus de stimulations."

"Même, Les équipes qui viennent à Milan n'ont rien à perdre et, réalise donc, peut être, la partie de leur vie. Les parties faciles n'existent pas."

Vous êtes entrain de récupérer pratiquement tous les joueurs en vue de Liverpool, Figo y compris?

"On verra comment cela ira durant la semaine prochaine, quand on organisera un match amical ici à Appiano pour voir comment Luis réagira sur le grand terrain."

"Sur un petit terrain c'est un peu difficile à juger."

"Il va assez bien, mais on veut évaluer la situation avec calme."

"Les autres, en revanche, semblent avoir récupéré."

Quelle Empoli attendez-vous demain? Ils sont entrainé par un entraineur qui l'année dernière à réussit à accrocher le nul à Milan avec l'Udinese...

"L'Udinese de Malesani, l'année dernière, a fait une excellente partie chez nous."

"Empoli est une équipe délicate à affronter, elle a très bien joué aussi contre l’A.C. à Milan."

"Il faudra faire très attention et ce dès le coup d'envoi pour leur imposer notre jeu, comme il se doit."

Quelle impression vous êtes vous faites après tous les dires sur Mario Balotelli et Pato cette semaine? Vous croyez qu'il y'a plus d'attention sur les jeunes en ce moment ou non?

"Probablement parfois on leur accorde trop d’importance... "

"Ce sont de jeunes garçons, et cela pourrait être dangereux, pour eux, de se retrouver, tout d'un coup, catapulté dans notre réalité."

Est-ce vrai que vous avez dit à Balotelli d'oublier de suite les buts contre la Juventus?

"Oui, parce que dorénavant ils sont passés et ils ne comptent plus..."

"Il a, toutefois, été très bon."

Mario dispose de grandes qualités et d'un physique extraordinaire pour son âge."

"Il doit grandir car il a 17 ans et c’est normal que dans son esprit n’équivaut pas encore son physique et sa technique."

"Il y sera très certainement aidé, il aura, sans aucun doute, un grand avenir si son mental suit le reste."

Comment jugez-vous la session hivernale du Mercato qui vient de se clôturer? Il y'a quelques transferts que vous avez apprécié particulièrement?

"Napoli a pris deux bons jeunes à Brescia."

Si Mannini nous plaisait aussi?

"On l'avait suivi comme beaucoup d'autres."

"Il est doué, c'est sur."

La Fiorentina a, ensuite, recrutée quelques bons joueurs."

"Lors du Mercato hivernal, des joueurs arrivent dans des équipes, et doivent s’y adapter en peu de temps, ce n’est pas facile."

Est-ce vrai que vous étiez l'un des rares à n'avoir rien dit à la réunion avec les arbitres?

"J'ai écouté."

"Et puis ce n'est pas vrai que j'étais le seul à ne pas parler."

"La vérité est que, seul trois ou quatre, ont discuté."

Spalletti?

"A la réunion il n'a pas parlé, il a peut être parlé ensuite..."

"Si je me souviens bien Ancelotti, Vavassori, Prandelli et Di Carlo ont été les seuls à s'exprimer."

Vous n'avez même pas commenté les cinq épisodes relatifs à l'Inter?

"Il n'y avait pas cinq, seulement deux."

"Collina avait sa propre opinion et Gussoni en avait une autre."

S’ils m'ont convaincu?

"Il n'était pas question de me convaincre ou pas, ils ont exprimé des opinions comme il était juste de le faire."

"Puis chacun d'entre nous peut avoir ses propres idées."

"Mais je ne pense pas que mon opinion peut changer, car l'un me dit une chose plutôt qu'un autre."

"J'ai participé à tant de réunions ces dernières années, mais ils demeurent toujours les mêmes problèmes."

"Ce n'est pas une polémique, mais une réalité, c'est comme ça."

"Par exemple: Cela fait trois ans que l'on discute de si on doit envoyer le ballon en dehors du terrain lorsqu'un joueur reste à terre."

"Dans ces cas là, une personne peut seulement écouter, et se faire une opinion de la pensée d'autrui."

Mais est-ce vous avez compris de ce que disait Collina, chef des arbitres et Gussoni, le Chef du chef ? Il semblait avoir des opinions différentes?

"J'ai compris comme tous, qu'ils n'étaient pas d'accord."

"Mais ils avaient tout simplement des avis qui diffèrent."

Que comprennent les arbitres comprennent à ce sujet?

"C’est justement pour cette raison que je dis qu'il vaut mieux parfois écouter, et chercher à comprendre." il sourit

"Si j'avais dit la mienne, on en n'aurait finit que le lendemain..."

"Quoiqu'il en soit c'est assez normal que chacun ait sa propre opinion."

"C'est difficile d'avoir une uniformité de jugement, chaque arbitre est fait à sa façon et pense à sa façon, l'unique qui est disposé à décider."

"Si, on analysait par exemple, l'action du pénalty de Fernando Couto de Inter-Parme: Tous les arbitres qui étaient présent à la réunion, si ils avaient été sur le terrain, auraient sifflé un pénalty."

Même Collina?

"Sur le terrain il aurait donné le pénalty, puis il a dit que selon lui, le geste faisait parti du mouvement."

"Personnellement, je le ne pense pas."

"Mais je le répète: Sur le terrain de San Siro, ils auraient tous donné un pénalty."

"C’est normal que chacun ait sa propre opinion."

"Mais clôturons le discours-là."

"Car je n’ai pas envie que tout cela soit, à nouveau interprété comme une polémique."

"Je réponds seulement à vos questions."

Pensez-vous que les arbitres peuvent-être conditionnés après les épisodes d’Inter-Parme?

"Ils l'ont dit eux-mêmes."

"Depuis que le football existe, il y'a des polémique sur les arbitres."

"Et chaque dimanche, à chaque match, il y'a une polémique."

"Malheureusement c'est ainsi, ça fait partie du métier de l'arbitre, Inter-Parma n'a rien de particulier."

"L'arbitre, dans son rôle, est prédisposé à recevoir que des critiques, c'est normal quand il fait du bon boulot."

Comment s'explique le fait que vous n'ayez pas été voté, par les joueurs, parmi les trois meilleurs entraineurs du championnat, après avoir remporté le titre avec l'Inter?

"L'Inter a gagnée, ce n'est pas moi qui ait gagné."

"J'espère que cela continuera comme l'année passée, et j'espère que l'année prochaine, cela se déroulera de la même manière."

"Personnellement, il vaut mieux gagner avec l'Inter et finir à la quatrième place."

"Seule la victoire de l'équipe compte, et je le pense vraiment, je le dis parce que j'ai lu que j’étais énervé par ça: c’est faux."

Mancini: On parle déjà du Mercato de juin. Un grandissime coup du centenaire ne pourrait pas perturber un groupe bien compact? Ou préférez vous programmer, différemment, le futur?

"On programmera, certainement le futur, avec l'éventuel insertion de quelques nouveaux."

"Ensuite je ne pense pas qu'il soit opportun d'en débattre maintenant."

"Quatre mois difficile et riches en parties nous attendent."

"On verra par la suite, je ne sais pas ce qui pourra s’y faire."

"Personne ne pourra perturber la tranquillité de notre vestiaire."

Sur les dernières parties, même jouées à dix contre onze, on voit que l'Inter est beaucoup mieux physiquement. Est ce que vous êtes entrain de bénéficier du travail fourni à Dubaï pendant la trêve?

"Nous sommes certainement mieux préparés."

"Le fait d'avoir joué si bien deux matchs à dix contre onze, démontre tout le fruit du travail, réalisé en Janvier."

"Quatre mois très dur nous attendent."

"Si nous parvenions à prendre une bonne avance en championnat, cela nous serait forcément plus facile, en vue de Champion's League."

"Cependant, si on doit lutter point par point en championnat d'ici la fin, ça ne me déplairait pas non plus."

"Pour être sincère, cela me plairait plus de gagner un championnat avec trois points d'avance, plutôt que vingt, comme la saison passée."

"Même si il faudrait toujours se battre le mercredi et le dimanche, mais nous y sommes, également, préparé."

Comment répondez-vous à ceux qui disent que l'Inter est au pouvoir du football italien à la place de la Juventus?

"L'Inter n'a aucun pouvoir."

"L’Inter fait son propre travail sérieusement et honnêtement, chose qui n'a jamais été faite auparavant, du moins, de la part de certains."

"L’Inter, niveau honnêteté, n'a rien à se faire pardonner."

"Sur ce point il n'y a aucun doute."

Vous avez déclaré que, si la Juventus éliminait l'Inter en coupe d'Italie, cela aurait été comparable à une finale de Champion's League. Il n'y a donc pas une grande sérénité dans vos jugements...

"Ce sont des choses normales auxquels on s'habitue avec le temps."

"J'ai lu quelque chose ces derniers jours qui, peut-être, y ressemblait."

"Nous tenions à passer ce tour, mais on avait tout à perdre."

"Gagner est devenu une chose assez normale."

Pourquoi ne pas avoir convoqué Ibra?

"Il n'était pas au mieux, et je n'ai pas pris de risque."

Donc il y'a une différence de jugement, lorsque vous faites quelque chose vous, et les autres?

Il sourit.... "Depuis quelque temps il y a des 'Vedove', ceux-ci entendent le manque... ils jugent et écrivent."

"Malheureusement, il est clair qu’envers nous, ils ecrivent d'une façon particulière et différente."

Mais ceci est assez normal: Cela ne date pas d’aujourd'hui, cela fait des mois, des mois et des mois.

"On y est assez habitué, et ce n'est pas un grand problème. "

"Le fait de ne pas avoir parlé durant une quinzaine de jours n’a fait aucun mal."

"Sinon, nous aurions été poignardés,toujours par derrière, avec un ramassis de déclarations."

Quel conseil donneriez-vous à votre fils Filippo, qui s'apprête à vivre l'aventure à Manchester City?

"J'espère qu'il est serein et qu’il y vivra une belle expérience."

Quelle était la difficulté de prendre des décisions pour constituer la liste de la Champion's League, et d'y exclure un joueur comme Santiago Solari?

"Il s’agissait d’un choix technique, comme pour les précédentes."

"Quand on fait un choix c'est toujours comme ça, on pense à celui qui pourrait être le meilleur."

"Dans la première liste, Adriano Cesar et Pelé étaient écartés, dans celle-ci, c’est Santiago."

"J’en suis désolé, mais c'était un choix qu'il fallait faire."

"On y a réfléchi."

"Ce n'était pas simple, nous avons évalué toutes les situations rôles par rôles, nous avons estimé qu'il s'agissait du meilleur choix possible, même si meilleur n'est pas le terme adéquat."

"Je comprends la déception de Santiago, mais la décision, fut malheureusement, celle-là."

Vous avez changé, à plusieurs reprises, de formations durant les derniers matchs. Avez-vous eu de nouvelles indications?

"Je crois qu’il était important de récupérer Vieira et Stankovic."

"Rivas s'est beaucoup amélioré durant ces derniers mois, et je pense que c'est un joueur sur lequel on peut, désormais, compter."

"Nous ne savions pas très bien, dans le passé, quel rôle pouvait lui être attribué au sein de l'équipe."

"Nelson a beaucoup progressé, tout comme Pelé."

"Même si je pense que, à la base l'équipe est faite, et que je ne pense pas que cela puisse tant la modifier."

La convocation en équipe nationale de Patrick Vieira est risquée?

Il sourit "Je touche du bois..."

"Il va bien et fait tout, je crois que cette période de jeu ne peut que lui être bénéfique."

"S’il joue une mi-temps, je pense que ça peut lui faire du bien."

Deux mi-temps?

"Un peu moins... "

La Roma est à cinq point, en êtes vous préoccupé ?

"Ça ne change pas grand chose qu'il s'agisse de sept, cinq, trois ou neuf points."

"L'As Roma est entrain de tourner à plein régime, tout comme nous."

"Il s’agira, comme toujours, d’un très beau duel."

J'ai déclaré que je ça me plairait de gagner le championnat avec trois points d'avance?

"Mais c'est la même chose que j'ai dite, à propos du match de coupe, contre la Juventus."

"Si on le gagne avec quinze point d'avance, cela n'a aucune valeur."

"Si on perd le titre c'est un massacre."

"Si on le gagne avec deux points c'est beaucoup plus..."

Posté le 03 février 2008 à 13.20 par Seth

Sources associé(e)s: Inter.it