L'entraîneur du Red Star Belgrade et ancien milieu de terrain de l'Inter, Dejan Stankovic, a répondu aux questions des fans concernant son passé et son présent lors d'une interview accordée à Sky Sports Italia.
A propos de Covid-19
"Nous allons très bien, tout va bien. Traitons cette situation avec respect et intelligence en restant chez nous."
Son but préféré entre Shalke 04, Gênes et Milan.
"Bonne question. Le plus étrange, contre Schalke, dont c'est le neuvième anniversaire aujourd'hui, même si le match ne s'est pas bien passé. Celui de Gênes a été le plus difficile, celui contre l'AC Milan n'était pas unique en soi."
La défaite contre le Null-Vier.
"Très déçu, comme toute l'équipe. On a tout perdu en quelques jours, après ce match on a perdu le derby. Mais nous étions tendus, il y avait beaucoup de blessés. Nous n'avons pas eu de chance."
Les progrès de sonf fils Filip (gardien de but).
"Il est sur la bonne voie. Il va bien, il suit les conseils. Il a même passé un mois avec l'équipe première, le seul conseil que je peux lui donner est d'écouter et de travailler. Dans ce groupe, avec Antonio Conte, il y a beaucoup à apprendre. Je suis content car Filip à du mérite, il travaille depuis tout petit. Nous avions besoin d'un gardien de but et nous l'avons choisi."
Pourquoi gardien ?
"L'entraînement le fatiguait alors il a choisi de porter des gants."
Entre l'Inter 2010 et la Lazio 2000. Laquelle était la meilleure ?
"Ce sont deux équipes différentes, le football change chaque année. C'était deux équipes très coriaces, la Lazio a gagné grâce à sa force et sa solidité, nous aurions pu faire mieux en C1. Nous avons écrit l'histoire avec l'Inter. Au fil du temps, je me rend compte que nous avons fait quelque chose de vraiment incroyable. Un objectif difficile à atteindre, la Juve n'a pas encore réussi à reproduire quelque chose comme ça. Le Triplé reste dans l'histoire."
La construction après le Triplé.
"Nous avons essayé de reconstruire l'année suivante en changeant légèrement l'équipe. Je ne peux que remercier Massimo Moratti et sa famille pour ce qu'ils nous ont donné, puis les cycles commencent et se terminent. Mais nous avons tout donné."
Il a parlé du moment où l'équipe a réalisé qu'elle ne serait pas aussi forte lors de la saison 2010-2011.
"Nous travaillions, comme l'année précédente, nous avions gagné, mais il nous manquait encore un petit truc. La deuxième année de José Mourinho a été très importante, avec les choix de joueurs, les compos et la personnalité que nous avions. Nous voulions tout gagner. Je dirais que nous avons eu de la chance à Kiev, alors nous avons pensé pourquoi ne pas en profiter ? Nous avons battu Chelsea, puis au cours des 2 derniers mois, nous avons joué avec 13 ou 14 joueurs, ne récupérant que très peu. Il n'y avait rien d'autre à l'esprit que de gagner le 22 mai pour écrire l'histoire. La différence, outre Mourinho, a été faite par les hommes du vestiaire. Au cours des 45 derniers jours, nous étions cuits, mais Mourinho nous a donné un plus. Nous avons également grandi au niveau humain."
Son derby favori ?
"En 2004, lors de mon premier derby, j'ai marqué, nous avons joué une belle première mi-temps puis Milan nous a étouffé. Mon derby préféré est le derby du 4-0 avec Mourinho, nous aurions pu marquer plus. Nous étions spectaculaires."
L'effet de jouer un derby milanais ?
"Nos derby ont été engagés, mais nous nous respections. J'ai joué ce derby pendant neuf saisons ! Il y avait un grand respect, les joueurs respectaient leurs maillots et leurs fans. Je suis parti de Red Star vs Partizan (un des plus chauds derbys de Serbie, ndlr), où j'ai joué avec le maillot du Red Star et j'ai également gagné en tant que capitaine. Le derby de Milan est prestigieux et incomparable. Mais je garde aussi ceux de Belgrade et de Rome. Même si celui de Milan est un derby de gentleman."
Le coach qui l'a plus inspiré ?
"J'ai travaillé avec de grands entraîneurs. Je m'amuse à entraîner le Red Star, je prends ça très au sérieux. Ensuite, je suis allé d'Eriksson à Mourinho en passant par Mancini, avec tous les entraîneurs que j'ai eu en Serbie. Je prends tout ce dont j'ai besoin d'eux et je construis mon football. Je vois ce qui est important pour les joueurs, ne pas abandonner, avoir du respect... J'ai arrêté récemment donc je connais toujours bien les joueurs, je vais essayer de créer ma propre identité."
Sur Roberto Mancini.
"Tout le monde se moquait de moi parce que j'étais le « fils » de Mancio, mais je me sentais aussi protégé par lui en tant que coéquipier. Et quand il fut entraîneur, j'ai beaucoup appris de lui, il était déjà meneur sur le terrain. J'ai beaucoup grandi avec lui, il était comme une douleur au cul pour moi (dixit Stanko, ndlr), mais c'était vrai."
Ce que doit faire l'Inter pour gagner le scudetto?
"Je pense que l'écart s'est beaucoup réduit, ce qui était espéré avec Conte qui fait un excellent job avec les joueurs. Avec quelques top-achats, sans rien enlever à l'équipe actuelle, ils peuvent être candidats au Scudetto. Je ne sais pas si l'interruption sera bénéfique pour ceux qui se battent pour le scudetto, on verra quand ça recommencera. Mais l'Inter peut faire de grandes choses, il manque un petit truc et ce sera une belle Inter."
Sur la Lazio.
"Simone Inzaghi fait un excellent travail, il mérite un renouvellement de contrat. Maintenant, il est le modèle du jeune entraîneur dont vous pouvez apprendre beaucoup. J'aimerais que mon équipe joue comme la sienne. La Lazio peut encore se battre jusqu'à la fin, l'équipe joue ensemble depuis des années et cela peut être une surprise."
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