Une partie incroyable, invraisemblable, avec une donnée qui ne VARie pas : Celle d’un arbitre incapable de faire un bon usage de l’assistance vidéo.
Dans un match de championnat "classique", la Fiorentina est parvenue à égaliser au bout du suspens à la 101’ minute de jeu. Sur le fond, ce but égalisateur n’est pas volé, par contre sur la forme, la presse sportive est unanime : L’Inter l'a été suite à un comportement outrancier d’Abisso en toute fin de rencontre.
Il était prédit que ce match allait être passionnant pour les amateurs neutres, mais tendu comme un string pour les passionnés des deux camps :
Il n’aura fallu que 18 secondes à la Fiorentina pour ouvrir la marque : sur le coup d’envoi, Chiesa lancé en profondeur sert admirablement Simeone dans la surface, fourbe, l’argentin dévie le ballon qui touche De Vrij avant de finir sa course dans les filets. Abisso emploie immédiatement la VAR et le but est validé.
6 minutes de jeu et l’Inter revient au score par Vecino qui récupère un ballon balancé dans la surface par Radja Nainggolan sur un corner mal dégagé. Nouvel usage de la VAR et nouvelle validation d'un but.
A la 40’ minute de jeu, Politano s’offre seul une occasion de but et sa reprise du gauche ne laisse aucune chance à Lafont. Sa célébration à la Icardi fera d’ailleurs couler beaucoup d’encre...
La reprise démarre sur les chapeaux de roues. A la 50’ minute de jeu alors que la Viola est en possession du ballon, Abisso est contacté par l’assistance vidéo. Ce dernier arrête le jeu et visionne le coup-franc botté par Brozovic quelques instant auparavant.
Résultat : Un pénalty est donné à l’Inter suite à une faute de main, volontaire, d'un Florentin dans la surface de réparation. Ivan Perisic prend ses responsabilités et prend à contre-pied Lafont. Le temps passe, la Fiorentina presse et se voit récompensée par Biraghi qui reprend un ballon mal dégagé par la défense Nerazzurra.
Le tir puissant ne laisse aucune chance au Capitaine Interiste… Mais la vidéo sortie des "Abysses" fait à nouveau parler d’elle, Danilo D’Ambrosio s’était écroulé dans sa surface peu avant le tir de l’ancien interiste. Le fait que le latéral droit de l’Inter soit à terre et laisse le champs libre à Biraghi trouve son origine suite à une faute de Muriel sur l’ancien internationale italien, le but est donc annulé.
La bande à Florence continue à pousser et Muriel inscrira le but du mois en Serie A. Un coup franc direct est octroyé à la Fiorentina aux environs des 25 mètres , Muriel prend ses responsabilités et envoie une mine dans la lucarne, Handanovic malgré son plongeon ne peut absolument rien faire, si ce n’est que constater la qualité de de frappe chirurgicale du Colombien.
L’Inter résiste aux assauts de la Viola jusqu’aux arrêts de jeu interminable de cette seconde période :
7 minutes seront à la base octroyées, celles-ci seront au final de 11 minutes, quasiment une première mi-temps de prolongation pour un match de Serie A…. et pour une équipe qui a joué l'Europa League 72 heures auparavant...
Un penalty inexistant sur base de l’assistance vidéo va être octroyé par Abisso pour la Fiorentina. Danilo D’Ambrosio est en premier lieu victime d’une faute non-sifflée à l’extérieur de son grand rectangle. Ce dernier se relève et contre par la suite et du blason interiste (donc de la poitrine) le tir de Chiesa.
Contre -toute attente, l’arbitre de la rencontre désigne le point de pénalty avant d’être contacté immédiatement par l’assistance-vidéo. Ce dernier est invité à visionner les images vu son erreur de jugement. S’en suit un échange de plusieurs minutes entre l’arbitre du match et l’arbitre désigné à la VAR.
Malgré l’intervention de Fabbri, Abisso ne revient pas sur sa décision et accorde un penalty inespéré, mais surtout inexistant à Firenze. Veretout ne se fera pas prié et égalisera pour la Viola à la 101’ minute de jeu.
L’Inter furieuse se voit voler cette fin de match et ne dispose, à présent plus, que de deux points d’avance sur l’Ac Milan et trois points sur la Roma, cinquième… Ou comment mettre fin à un match, jusqu’alors passionnant, de la plus mauvaise des manières…
Réactions d’après-match
Luciano Spalletti, furieux et c’est logique
"L’Inter a fait le match qu’elle devait faire, et à certains moment, elle a réalisé de très belles choses surtout si l’on considère la qualité de l’adversaire et la période que nous traversons. Nous avons livré un bon match, ensuite il y a des situations qui n’ont pas été gérées comme elles auraient dû être mais nous sommes parvenu à réagir d’une façon importante."
"Le public a certainement dû bien se divertir, je regarderai le tout à la maison, je dormirais peu et je chercherai à faire un discours demain à l’entrainement, un discours correct car plus que le résultat, c’est l’enthousiasme actuel qui prime, surtout vu cette période particulière. Lorsque vous êtes mis en difficultés, vous êtes sous tensions, fatigué et tout joue contre vous car vous avez peur et êtes lessivé. C’était un résultat important, surtout que cela nous aurait permis de reprendre l’avantage également au classement."
Comment évaluer les fautes de mains ?
"Il y a des faits réalistes. Si une balle de trente mètres fini par toucher une main volontaire dans la surface de réparation…forcément…."
La déclaration de Pioli qui dit qu’il n’aurait pas sifflé pénalty pour des fautes de main ?
"Il doit surement faire référence à celui donné à la Fiorentina alors qu’il s’agit au grand maximum d’un ballon qui touche les pectoraux, une faute de poitrine… Nous étions quarante devant la vidéo, nous avons tous vu que le ballon touchait les pectoraux, même les joueurs de la Fiorentina… Il me semble que les règles n’ont pas été suivies alors qu’il s’agit d’une situation claire, visible, pas comme pour d’autres. Dire qu’il y a une faute de main de l’Inter sur cette action est injuste car le ballon a touché la poitrine."
Si l’arbitre était conditionné ?
"Il faut éclaircir les choses, je n’ai pas à m’exprimer comme si j’étais un Tifoso. C’est la poitrine, cela se voyait, il n’y avait rien. Cela se voyait aussi du banc, nous l’avons tous vu. Sur le premier pénalty, le joueur florentin va chercher le ballon, ici sur le second c’est un torse, c’est net. Sinon nous devons revisionner tous ces touchés de pectoraux et commenter tous ces types de penaltys."
"Je sais quels seront les titres demain dans la presse : Dehors Spalletti, cette partie était gagnée. Je n’admets pas les doutes, l’arbitre ne m’a rien dit : Il n’a pas touché le ballon de la main. Mais peu importe qui parle, il s’agit ici de résultats fondamentaux pour nos objectifs à atteindre. Et devant les yeux de tous, même les 40 qui étaient avec moi sur le banc, tous ont vu qu’il n’y avait aucun doute et que le ballon touchait les pectoraux. L’arbitre a été conditionné et il s’est cabré : Il n’a pas le niveau pour se remettre en question. L’assistance-vidéo offre la possibilité de revisionner les images, même de ton domicile tu peux siffler. Ce qui compte le plus reste la prestation de l’équipe."
Icardi ?
"La Fiorentina est une équipe forte qui a fait un grand match et qui traverse une belle période, elle sait te mettre en difficultés en contre via des prestations individuelles de qualités, lorsque nous avions le ballon elle jouait en bloc. Sans Icardi, nous devons jouer mieux de façon individuelle, l’équipe, dans ces conditions a le bon mental pour atteindre ses objectifs. Comme quelqu’un l’a dit : Ces fautes de mains, je ne les siffles pas…mais ce n’était pas une main…"
Stefano Pioli, Fiorentina et ancien entraîneur de l’Inter
"Cette rencontre était remplie de plusieurs fait de jeu, nous avons joué peu et beaucoup visionné la VAR. Je suis certain que je n’aurai jamais sifflé certaines fautes de main, mais lorsque l’arbitre décide de tout siffler, même les irrégulières... Pour moi, les joueurs ne doivent pas rester avec les mains dans le dos".
"L’Inter est une grande équipe pleine de qualité, nous avons décidé de la prendre tout de suite à la gorge et d’agresser Brozovic qui est celui qui propose les meilleures solutions. A la reprise, nous avons eu du mal à tenir la distance, mais nous avions toujours cette volonté d’y croire."
Samir Handanovic, Capitaine de l’Inter
"Tout le monde l’a vu, il y avait en tout premier lieu une faute sur D’Ambrosio, ensuite le penalty est inexistant. Ce n’est même pas nécessaire d’en parler, les images parlent trop bien d’elles-mêmes. Lorsque la Fiorentina était menée de 1-3 elle n’a pas abandonnée et a continué à courir derrière le ballon. Ensuite le coup-franc de Muriel l’a remis sur le droit chemin. Nous nous sommes trop relâchés après notre troisième but, il y a eu des erreurs commises, de part et d’autre."
Si le vent a favorisé le coup-franc de Muriel ?
"Oui, il lui a donné une trajectoire et une rapidité supplémentaire, je l’ai remarqué et il me l’a dit lui aussi, il l’a très bien tiré, c’est un grand but, j'étais si proche de mon poteau. Nous avons joué avec le bon état d’esprit, même si nous avons immédiatement été mené au score. Nous ne nous sommes pas désunis et avons recollé au score. Pour nous, chaque match est crucial, les trois points n’ont pas été récolté et on pense déjà à notre prochaine rencontre."
Icardi ?
"On ne peut pas parler que de cela quotidiennement."
Si nous sommes déçu de cette fin de match ?
"Oui nous sommes furieux, déçu, et nous nous sentons trahis, mais c’est normal."
Tableau Récapitulatif
Résumé Vidéo
Réactions de Tramontana
Fiorentina 3-3 Inter
Buteur(s) : 18 sec De Vrij (F, aut.), 6’ Vecino (I), 40’ Politano (I), 52’ Perisic (I, pen.), 74’ Muriel (F), 101’ Veretout (F, pen)
Var : Validation du but de De Vrij, Validation du but de Vecino, octroi d’un pénalty pour l’Inter sur une faute existante, annulation du but de Biraghi pour une faute existante, octroi d’un pénalty pour Veretout, sur décision d’Abisso pour une faute inexistante malgré l’intervention immédiate de Fabbri pour lui signifier son erreur
Fiorentina: 1 Lafont; 2 Laurini (79’ 14 Dabo), 5 Ceccherini, 31 Vitor Hugo, 3 Biraghi; 24 Benassi (58’ 10 Pjaca), 26 E. Fernandes, 17 Veretout; 25 Chiesa, 9 Simeone (58’ 29 Muriel), 8 Gerson
Sur le banc: 23 Terracciano, 33 Branocolini, 4 Milenkovic, 6 Norgaard, 16 Hancko, 27 Graiciar
Entraîneur: Stefano Pioli
Inter: 1 Handanovic; 33 D'Ambrosio, 6 De Vrij, 37 Skriniar, 29 Dalbert (61’ 18 Asamoah); 8 Vecino, 77 Brozovic; 16 Politano (76’ 87 Candreva), 14 Nainggolan (90’ 20 Borja Valero), 44 Perisic; 10 Lautaro Martinez
Sur le banc: 27 Padelli, 5 Gagliardini, 13 Ranocchia, 15 Joao Mario, 21 Cedric, 23 Miranda
Entraîneur: Luciano Spalletti
Arbitre: Abisso
Var: Fabbri
Averti(s) : Nainggolan (I), Skriniar (I), Politano (I), Lafont (F), Brozovic (I), Dabo (F)
Expulsé(s) : /
Affluence : 32.824 tifosi
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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