Aller au contenu
  •   Bienvenue sur Internazionale.fr !

    Rejoignez dès maintenant la plus grande Communauté francophone de tifosi de l'Inter ! 🖤💙
     

Avé, Júlio César


Damien

Messages recommandés

Après sept années de bons et loyaux services, Júlio César, le gardien de l’Inter, quitte l’Italie. Le Brésilien s’est engagé en faveur de QPR. L’occasion de rendre hommage à un très grand de sa génération.

 

[attachmentid=6899]

 

Le 9 juillet 2012, les tifosi de l’Inter ont compris. Le club nerazzurro annonce la signature de Samir Handanović, le gardien de l’Udinese. Faire signer un deuxième gardien, qui sera là pour jouer les matches de Coupe et pallier d’éventuelles suspensions ou blessures, d’accord. Mais ce n’est pas franchement là le profil du grand Slovène, probablement le meilleur gardien de Serie A sur les trois dernières saisons. Non. Le fait de s’attacher les services d’Handanović était un message clair, que tout le monde a rapidement interprété de la même façon : la fin du règne de Júlio César. Si certains s’offusquent alors de la façon dont le gardien brésilien est mis sur la touche, d’autres trouvent ça on ne peut plus logique, et plutôt bien amené. De fait, lors des deux derniers championnats (depuis le départ de Mourinho, en fait), Júlio César connaît quelques pépins physiques. Son remplaçant, Luca Castellazzi, doit garder les cages nerazzurre à plusieurs reprises. S’il demeure toujours décisif lorsqu’il faut répondre présent, on sent bien que le gardien arrive petit à petit en fin de cycle. Lui-même le comprend. Après une très brève tentative de bataille successive à l’arrivée d’Handanović (« s’il faut se battre pour être titulaire, je me battrai »), il se résigne, surtout lorsqu’il comprend que l’Inter veut lui réduire son salaire. « Aucun joueur, à ma place, n'aurait accepté une telle situation, j’ai donc décidé de partir. » QPR lui tend les bras.

 

L’attrape-rêve et l’attrape-pénaltys

 

Il faut tout de même comprendre ce que représente Júlio César pour les supporters de l’Inter. Avant lui, de grands gardiens ont gardé les cages de l’Inter. Walter Zenga, bien sûr, probablement le plus grand de tous, mais aussi Gianluca Pagliuca, Angelo Peruzzi (si, si) ou Francesco Toldo. Toujours du local. Mais lorsqu’un gardien brésilien débarque à Appiano Gentile, en janvier 2005, les sceptiques sont nombreux. L’Inter, pour des raisons d’extracommunautaires, est contrainte de le prêter au Chievo, où il ne disputera pas le moindre match. De retour à Milan six mois plus tard, celui qui s’est révélé à Flamengo se jure de devenir le numéro 1 d’une équipe qui n’a plus rien gagné depuis une Coupe UEFA en 1998. Lors de sa première saison à Milan, il prend petit à petit la place d’un Toldo vieillissant et gagne déjà ses premiers trophées : une Supercoupe d’Italie et une Coupe d’Italie. Pendant l’été, le scandale Calciopoli éclate, la Juve est destituée de son titre, et le Scudetto est donné à l’Inter. Ça ne se refuse pas, hein. Encore un peu fébrile, Júlio César devient réellement un pilier la saison suivante, en 2006-07.

 

Il se distingue par deux pénaltys consécutifs stoppés contre Ascoli et Sienne et s’impose comme le dernier rempart d’une Inter invincible, qui marche sur la Serie A (avec Zlatan en attaque) et remporte le Scudetto, ce coup-ci sur la pelouse. La suite de son aventure ressemble à cela : des succès, des parades mémorables, des titres, une convocation dans la liste des 30 pour le Ballon d’Or 2009 et l’apogée avec la Ligue des champions, remportée un soir de mai 2010. Après cela, l’Inter va connaître une certaine difficulté à se renouveler, mais celui que les supporters surnomment « Julione » ou « l’attrape-rêves », lui, est toujours fidèle. Impossible, par exemple, d’oublier ce match de championnat contre Palerme, au cours duquel l’Inter est sous l’eau, menée 2-1, et que le gardien brésilien sort magistralement un pénalty de Pastore, empêchant le 3-1. Derrière, son équipe reprend courage et s’impose finalement 3-2. En sept saisons passées en Serie A, il aura stoppé 10 pénaltys sur 27. Un seul gardien a fait mieux, en terme de ratio. Il s’appelle Handanović.

 

14 trophées dans la vitrine

 

Dire au revoir à Júlio César, pour les supporters, c’est dire au revoir à une partie de l’histoire de l’Inter. Et quelle belle histoire ! Le 6 mai dernier, il dispute son dernier match avec le maillot nerazzurro. Le destin veut qu’il s’agisse de sa 300e apparition avec les gants interisti. Fin idyllique : l’Inter écrase le Milan AC, 4-2, offrant ainsi le Scudetto à la Juventus. Comme si la boucle était bouclée. Júlio César dévoile alors un maillot : « 300 matches, 300 histoires », peut-être savait-il déjà, à ce moment-là, qu’il s’agissait de sa dernière étreinte avec ce public de San Siro qui l’a tant aimé. Il part en Angleterre en ayant glané en Italie cinq Scudetti, trois Coupes d’Italie, quatre Supercoupes, une Ligue des champions et un Mondial des clubs. Aucun gardien, dans l’histoire du club, n’avait gagné autant. Même pas le gardien de la Grande Inter des années 60, Giuliano Sarti, qui s’était « arrêté » à deux Scudetti, deux C1 et deux Coupes Intercontinentales.

 

Désormais, Júlio César ira apporter son expérience à QPR, dans un championnat anglais pas toujours réputé pour les prouesses de ses gardiens. Une toute nouvelle aventure pour celui qui fêtera lundi prochain ses 33 ans. Malgré les dernières déclarations du gardien qui accusent l’Inter de l’avoir poussé à partir en voulant réduire son salaire, le club de Massimo Moratti a tenu à dire « ciao », comme il se doit, à son gardien de toutes les batailles. « Tu es dans l’histoire des grands gardiens de l’Inter. Sept saisons, 300 fois dans les buts, des parades légendaires, une énergie incroyable, du caractère : Júlio César, à l’Inter, a été tout ça à la fois. Merci d’avoir combattu avec nous, d’avoir défié l’Italie, l’Europe et le monde, pour avoir hurlé de joie, pour ce geste incomparable que tu fais lorsque tu termines un match sans avoir encaissé de but. Bonne chance, de tout cœur, de la part de l’Inter », a écrit le club sur son site officiel. Pas rancunier, Júlio César a décidé de saluer une dernière fois ses tifosi, dimanche, lors du match contre la Roma. Encore un coup à faire chialer du tifoso, ça…

 

Éric Maggiori

img_julio_cesar_avec_son_nouveau_maillot_de_qpr_1346318962_620_400_crop_articles_161129.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 12
  • Création
  • Dernière réponse

Je me souviens de toutes les fois ou il nous a sauvé avec ses parades et d'ailleurs mon tout premier message sur le forum lui etait destiné pour le remercier d'un grand match !! SEI NERAZZURRO PER SEMPRE GRANDE JULIONE !!! UNO DI NOI !!! AVE CESAR !!!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Excellent article, un bel hommage....

 

C'est effectivement une partie de l'histoire de l'Inter qui se tourne...je suis fier de l'avoir vu 2 fois en vrai. C'était un honneur et on peut être sûr qu'il a une place privilégiée dans le coeur de tous les intéristes.

 

Encore une fois Julio, merci pour tout. TU A ÉTÉ ÉNORME.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Les stats avant le début de saison.

 

Handanovic 14 pénalties arrêté sur 37.

Julio César 10 sur 26.

Buffon 9 sur 49 peno, 49 fois un tireur de penaltys s’est présenté à lui, 35 fois fois le tireur a marqué, 4 fois il n’a pas cadré sa frappe, une fois il a tiré sur le poteau et 9 fois (soit 1 sur 5), il l’a arrêté.

Source : Calciomio

 

Diego Alves de Valence CF, a des stats plus impressionnante, presque 1 peno sur 2 arrêtés !!!

J'avais lu sur Wikipédia donc ça vaut ce que ça vaut, que Lev Yachine avait stoppé plus de 100 peno dans sa carrière :blink:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×
×
  • Créer...

Information importante

En naviguant sur ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies. Nous ajoutons des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer votre expérience sur notre site. Consultez notre Politique de confidentialité. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer...