Vendredi 14 novembre 2014, coup de tonnerre à la Pinetina : Erick Thohir limoge en matinée Mazzarri (s’étant plaint de la pluie pour justifier le dernier match nul contre le Hellas Verona) et nomme en début de soirée le nouvel entraineur : Roberto Mancini.
"Un nouveau et stimulant défi, je suis content d’embrasser à nouveau les supporters nerazzurri. Je n’aurais jamais pensé de revenir. Je crois à ce projet" sont les premières déclarations de l’homme de Jesi.
En trois mots : MANCIO IS BACK
Deux années sont passées et deux constats peuvent être tirés :
1) Sa venue a remis l’Inter sur le devant de la scène et a servi dans le cadre de nombreux transferts importants (les + réussis comme Miranda ou Perisic et ceux qui ont foirés : rappelez-vous du duo Podolski-Shaqiri).
2) Les objectifs fixés n’ont jamais été atteints. En effet, à son arrivée le club s’était fixé comme but d’atteindre la 3ème place (distante de 5 points à la 11ème journée) mais finira à une maigre huitième place (- 14 pts sur les 3e ) sans Ligue des Champions donc, et sans rien du tout d’ailleurs.
Au terme de la saison 2015-16, toujours pas de 3ème place. Et les supporters lui en veulent !
►LE PROCES DE MANCINI !
Revenons sur deux moments clés – ou plutôt symboliques – de la saison passée.
Le premier est le moment fort : la victoire contre la Roma par un but à zéro le 31 octobre. Des nerazzurri courageux, guerriers (et un peu chanceux grâce à Handanovic) déjouent des romains plus techniques. Plus aucun doute : cette Inter peut aller loin. Roberto Mancini a tout deviné ce soir-là avec D’Ambrosio et Nagatomo alignés sur les flancs pour le désespoir – avant le match – des plus sceptiques.
Le 31 janvier dernier, l’Inter déjoue complètement face au cousin, perdant le derby 3-0. C’est l’instant le plus noir de la saison nerazzurra 2015-16.
Mancini sera au cœur d’une polémique pour un doigt d’honneur envers des tifosi rossoneri et accusera les décisions arbitrales. Mais au fond il le sait, l’Inter vient de perdre durant le mois de janvier la bagatelle de 10 points sur 15 disponibles, l’avance constituée en 2015 vient de s’écrouler comme un château de cartes.
Depuis lors, Il Mancio ne fait plus l’unanimité chez les tifosi interistes, tous ses choix sont dorénavant remis en cause et son départ est souhaité. Par certains.
À trois journées de la fin, tout espoir de CL est anéanti, le prévenu déclare alors :
« Je me donne une note insuffisante parce que je suis exigeant avec moi-même et parce que je suis le responsable de cette équipe. Et parce qu’au début on aspirait à gagner un titre ou arriver parmi les trois premiers. Mais la saison n’a pas été désastreuse, nous avons été en tête pendant 20 journées et puis nous avons calé sans une véritable raison » (le 30 avril).
C’est bien le fait de n’avoir jamais de raison aux faits sous les yeux de tous qui dérangent. La rupture entre la « bonne Inter » et la « mauvaise Inter » a eu lieu contre la Lazio lors de la phase aller, avec une dispute entre Ljalic et Mancini, Jovetic aurait également été de la partie.
Résultat, le serbe ne rejouera presque plus et le monténégrin ne revint qu’en fin de championnat sur le rectangle vert.
Son départ arrive à moins de deux semaines du début du championnat, quels impacts ?
Rappelons-le, la formation de prédilection de Mancini est le 4-2-3-1. Même si celle-ci fut souvent transformée en 4-3-3 selon si l’action est défensive ou offensive. Le mercato estival de l’année passée avait tracé le chemin vers ce 4-2-3-1 : Départs de Shaqiri, Kovacic, Hernanes et arrivées de Kondogbia, Perisic, Jovetic et Ljalic.
Mais le Mancio a finalement beaucoup plus varié que prévu : 3-5-2, 4-4-2 ou 4-3-2-1 ont été utilisé à de nombreuses occasions. C’est d’ailleurs la raison du transfert d’Eder en janvier, lui qui rentre pas du tout dans un 4-2-3-1, étant un soutien d’attaquant.
Pour cette session, on a décidé de renforcer les latéraux, jugés pas assez adaptés à la tactique du football italien (pour remplacer Montoya partit au bout de 6 mois et Telles non racheté), en achetant Ansaldi et Erkin. Un milieu expérimenté et technique comme Banega pour suppléer Felipe Melo et un ailier affirmé en Serie A comme Candreva pour aller de pair avec Ivan le « Terribile ».
L’équipe est fin prête pour cette nouvelle saison, ça va chier ! Oui mais... Avant le championnat, on se prépare avec des matchs amicaux, on ne vous apprend rien. C’est là qu’on teste les nouveaux schémas techniques, les nouveaux joueurs. Et pourtant au-delà des résultats désastreux,
► Victoire contre Real Salt Lake 2-1, nuls contre Wattens et Estudiantes et défaites contre PSG, Bayern et Spurs, respectivement 3-1, 4-1 et 6-1.
On n’a vu aucun jeu. Peut-être que c’était car il manquait les titulaires ? Que déni.
Là encore, les schémas tactiques se sont entrecroisés, mêlés, tout ce que vous voulez : Erkin adapté en milieu gauche, Nagatomo en ailier, maman !
Comment Davide Santon, autorisé à aller passer des visites médicales pour d’autres clubs (donc qui n’est plus dans les projets de l’équipe) puisse encore être titulaire en amical alors qu’il y a des jeunes qui veulent se faire remarquer ?
C’est l’une des interrogations que l'on se pose après avoir assisté à tous les matchs de cette préparation, qui n’est pas encore finie, fort heureusement. Pour juger Erkin et les autres, on attendra quelques matchs officiels.
Le jugement est rendu, on peut remercier Roberto Mancini. Il a permis à l’Inter de garder sa dimension internationale qu’elle était en train de perdre.
Il Mancio, grâce à son prestige, a su attirer des joueurs expérimentés et prometteurs. Le bémol, et c’est sûrement l’une des raisons de son départ, c’est que l’équipe n’a toujours pas trouvé son style de jeu après un an et demi sous ses ordres.
Mais comme lors de son départ en 2008, il laisse à son successeur (Franck de Boer ?) un riche effectif, qui ne demande qu’à trouver la juste alchimie pour décoller.
Bonne continuation à Mancini, Interista vero.
Le néerlandais devrait vite adopter le 4-2-3-1 et donc l’équipe est potentiellement déjà prête pour lui, alléluia.
Pour l’impact – le vrai – sur l’équipe, rendez-vous dimanche 21 août à Verone contre le Chievo !
Les joueurs passent, les entraineurs passent, mais le club reste, du plus profond de notre cœur… Forza Inter !
Rédigé par Fabio Ferraro - Internazionale.fr
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