MILITO : « PLUS D'INVIDUALITE, C'EST L'INTER QUI COMPTE »

LOS ANGELES - Diego Milito inaugure les longues et exclusives conversations qu'Inter Channel proposera à tous ses abonnés dans « Usa Today », la nouvelle émission spéciale entièrement dédiée à l'expérience nerazzurra aux Etats Unis, sur les ondes à partir d'une heure du matin (rediffusions à 5h30, 7h30, 11h00 et 15h00). Le nouveau numéro 22 nerazzurro, timide attaquant argentin, parle peu, mais au micro d'Edoardo Caldara il a fait une exception à tous ceux qui ne l'attendaient pas et aux autres qui le connaissent. C'est à eux que Diego ouvre son coeur en parlant de sa carrière, de l'Inter et de ses objectifs. Le premier ? Aider les nouveaux copains.

Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l'intégralité des déclaration de la recrue nerazzurra.

Milito : Comment te sens-tu dans ces deux nouvelles maisons, l'Inter avant tout et ensuite les Etats Unis ?

« Très bien, je suis très content d'être arrivé dans un très grand club comme celui des nerazzurri, un des plus importants du monde. Pour moi c'est un motif d'orgueil et suis vraiment heureux. Être ici aux Usa est un privilège, nous sommes chanceux. C'est un très bel endroit, nous espérons que cela nous portera chance et que ça nous permettra de faire une bonne préparation pour entamer la nouvelle saison dans les meilleures conditions ».

Es-tu timide ?

« Oui, un peu. Je suis un type tranquille, je n'aime pas beaucoup parler. Je cherche toujours à être avec ma famille, je suis un type casanier ».

Donc nous pouvons retenir que c'est une vraie conquête de te voir parler dans un jardin pour plus d'un quart d'heure comme ça arrive aujourd'hui…

« (ndr. : il sourit) Non, je le fais avec plaisir ».

Un des discours les plus banals liés à ta personne est celui de voir un champion arriver dans un grand club relativement tard. Crois-tu que ça soit une analyse juste ?

« Je crois que ce sont des observations qui sont faites par les journalistes. Je suis content de ce que j'ai fait jusqu'à présent. Je suis maintenant arrivé dans un très grand club, il y a beaucoup de motifs pour lesquels il n'a pas été possible de l'avoir fait avant, mais le destin en est ainsi. Maintenant c'est le bon moment et je crois même que c'est le meilleur instant en terme de maturité et d'expérience. Je suis content et je jubile en cette période ».

Tu as beaucoup marqué et contre tous…

« Je suis heureux de la carrière que j'ai faite jusqu'à maintenant. Les choses sont bien allées, que ça soit tant au niveau personnel que collectif. Je souhaite continuer ainsi, surtout parce que j'arrive dans une très grande équipe avec de très grands champions. Je dois remercier beaucoup de gens pour ce qu'ils ont fait pour moi, avant tout le président Moratti, ensuite Marco Branca, Gabriele Oriali, et aussi le mister, pour la confiance qu'ils m'ont concédée. Dans ce monde, il y a beaucoup de grands attaquants qui sont très bons, mais ils m'ont choisi. Je chercherai à rembourser leur confiance sur le terrain, en travaillant comme je l'ai toujours fait, en luttant à l'entraînement, en cherchant à faire ce que veut l'entraineur et en m'adaptant à l'équipe ».

Quand le premier contact a-t-il eu lieu avec la société nerazzurra ?

« Je crois que les premiers contacts avec la Genoa ont été autour de janvier, mais déjà avant à la moitié championnat, la négociation n'est pas allée en avant. Ensuite au printemps, en avril et en mai on est retourné négocier, et enfin à la fin du championnat on a rejoint l'accord ».

Au cours de ta carrière, tu as joué dans divers championnats et dans divers pays. Qu'est ce qui a changé dans ta façon de jouer au football avec l'école européenne ?

« Oui, j'ai surtout acquis de nouvelles capacités. Ma première expérience en Italie, au Genoa, il y a presque six ans, a même modifié mon rôle et ma manière d'agir sur le terrain : en Argentine je jouais presque exclusivement en deuxième pointe, en Italie par contre j'ai appris plus de mouvements en pointe. Ensuite avec le temps j'ai aussi acquis plus d'expérience et cela m'a sûrement fait évoluer ».

Selon Milito, est-ce mieux de savoir faire 3 gestes bien, ou 100 mal faits ?

« Dans le football, aujourd'hui, il faut toujours être prêt, il n'y a pas trop de temps pour penser. Il faut toujours chercher à gagner une seconde de plus par rapport au défenseur et pour cela il faut être bon, s'entraîner en donnant le maximum pour être prêt chaque dimanche à une nouvelle bataille ».

Te semble-t-il que le football italien ait changé depuis quelques années ?

« Lorsqu'il y a six ans je suis arrivé en Italie, au Genoa, je jouais en Série B et donc je ne peux pas être la bonne personne pour répondre de façon exhaustive à cette question. Toutefois, il me semble que quelque chose ait subi une évolution : maintenant on joue un peu plus, avant c'était un football plus tactique. Aujourd'hui chaque équipe joue assez bien et cherche à jouer avec la balle, avant c'était plus bloqué ».

Comment sera l'attaque de l'Inter l'an prochain ? Demanderas-tu à jouer d'abord en pointe ou laisseras-tu décider l'entraineur ?

« Depuis quelques années j'ai d'abord joué en pointe, même les saisons dernières, mais je me sens en mesure de faire de même en deuxième attaquant. Je répète, en Argentine je l'ai fait et je me sentais aussi bien. Pour ma caractéristique je suis un attaquant éclectique : même si j'agis d'abord en pointe, ça me plaît d'entrer dans le circuit du jeu, d'avoir la balle, sortir de la surface et chercher le dialogue avec mes compagnons ».

Tes compatriotes argentins t'ont deja peut-être aidé en te racontant quelques secrets de ce groupe ?

« Oui, mais pas seulement eux. Je dois tous les remercier : ils m'ont très bien accueilli dans le groupe, pas seulement les argentins. Du reste, nous parlons de très grands champions et pour ça c'est vraiment un honneur de pouvoir jouer avec tous ».

T'es tu fixé un objectif personnel ?

« Le premier objectif est certainement de chercher à m'insérer dans l'équipe en moins de temps possible et d'avoir la possibilité de jouer, c'est ce que je désire plus qu'autre chose, mais le plus important ce sont les objectifs collectifs. Je suis fait ainsi, je cherche toujours à bien faire pour le groupe, pour atteindre des degrés importants. Plus d'individualité, c'est l'Inter qui compte. Pour cette raison, je ne me fixe pas d'objectif personnel si ce n'est d'aider le groupe ».

Dans la tête des tifosi nerazzurri tu es déjà un titulaire de cette Inter. Comment penses-tu changer cette confiance ?

« Avant tout je tiens à remercier tous les tifosi parce qu'en seulement deux jours d'entraînement à Appiano Gentile ils m'ont vite fait sentir tous les effets d'un nerazzurro. Je chercherai à rendre leur confiance et je donnerai tout le maximum pour offrir beaucoup de satisfactions à tout le public ».

Rédigé par Cuchu77 (inter.it)