Est-il acceptable que le PSG et Manchester City dépensent des sommes folles pour faire face à des amendes excessives, et que l'Inter doive en parallèle respecter des règles rigoureuses, et fasse l'objet de sanction ou de possibles exclusions futures lors des coupes européennes ?
L'enquête Football Leaks, publiée par le magazine Mediapart, nous rappelle ce que tout le monde pensait savoir, mais n'osait imaginer que ce soit vrai. Sur le fond, il s'agit d'un scénario qui manquera de faire rire le club du roi Al-Khelaïfi, avec selon les documents du journal, des négociations entamées avec les plus hautes instances du football mondial, dans le but d'atténuer d'inévitables sanctions.
Sur un fond de "compromis confidentiels", étroitement liés à la valeur des contrats de sponsoring, ces clubs n'auraient pas respecté les règles imposées à tous et pour lesquels certains clubs sont encore sanctionés à ce jour. En bref, parce que vous êtes mon ami, nous fermerons les yeux.
Cela devrait rester en travers de la gorge de ceux qui au cours de ces dernières années, ont fait le saut mortel pour équilibrer leurs comptes en un temps record. Typiquement l'Inter Milan : en se privant de financements non dilutifs, le club n'a pas pu réaliser les investissements qui lui auraient permis de rester parmi les clubs les plus importants d'Europe. Ce qui nous amène à la rigueur du Suning, colosse de 30 milliards de recettes et seconde entreprise non-étatique de Chine.
Nous nous souvenons en effet de la rigueur avec laquelle le dossier Inter Milan a été suivi du côté de l'UEFA, et à quel point cette organisation s'est attachée au respect et à l'attention de notre club envers la réglementation du Fair Play Financier.
Cela signifie néanmoins qu'à ce jour, le club commandé par Zhang Jindong est sur un parcours vertueux et sans l'ombre d'un doute, profitable. L'arrivée des chinois à Milan, en tenant compte des dépenses de mercato, s'élèvent déjà à 700 millions d'euros. Les revenus augmentent, les comptes deviennent sains, les pertes diminuent.
La croissance est exponentielle, et Zhang Jindong le sait. Il n'est plus possible d'arriver dans le milieu du football et de devenir un acteur principal en une année à coup de centaines de millions, mais il est possible de créer un empire en posant une pierre la première année, puis deux l'année suivante, et ainsi de suite.
La marque Inter se diffuse dans le monde semaine après semaine. En somme, tout concorde vers un horizon lumineux d'un point de vue financier. Lumineux, ça l'a aussi été pour Erick Thohir qui s'est vu grassement remboursé pour sa présence et son investissement ces dernières années.
En conclusion :
peu importe les vicissitudes des instances du football ou le non-respect des grands clubs européens : l'Inter se blinde, créé un un colosse financier dans le respect des règles, et s'apprête à suivre le plan dessiné par l'une des familles les plus riches et influentes de Chine.
On pourra reprocher à la nouvelle direction d'avoir un objectif immense, celui de ramener le club au sommet du monde, mais on ne pourra pas leur reprocher de ne pas avoir mis les moyens nécessaires à cet effet.
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