C'est une équipe de l'Inter rapide à laquelle nous avons eu droit ce soir, 1 minute de jeu et déjà un but de Julio Cruz. L'Inter fut très convaincante ce soir par son jeu (surtout en première mi temps) et par son nombre d'occasion, mais aussi par son caractère et la force du groupe qui a résisté aux assauts du Spartak, qui en 2ème mi temps à donné des frissons avec une frappe sur la barre transversale.
L'Inter mérite cette victoire et ramène de ce déplacement difficile les 3 points à la maison. 2ème victoire consécutive qui efface les 2 premiers revers. La qualification est toujours possible donc et le match contre le Sporting à domicile est on ne peut plus décisif. Entre temps cette victoire suit celle du derby de samedi et met en confiance nos Nerazzurri. Massimo Moratti l'avait même demandé : "Il faut le même caractère que lors du derby, et servir la même qualité et la même humilité".
Elle a donc répondu présente ce soir.
Tout va très vite. Pas le temps d'étudier la formation (Nicolas Burdisso ailier gauche), et d'approfondir la disposition tactique (Luis Figo changera de rôle en cours de match, milieu offensif et ensuite milieu droit), ni de s'acclimater au froid ou au look des footballeurs. Il y a seulement le temps, soixante secondes, d'exulter : Zlatan "Ibra" vole une balle sur le couloir droit, entre dans la surface de but, il lève la tête et il ne se trompe pas lorsqu'il choisit de passer son ballon au lieu de frapper. Balle à Cruz qui, du droit, malgré un rebond étrange, marque : 0-1. Le terrain synthétique porte à l'avantage l'équipe de Mancini – passes courtes, des ailes, toujours réactifs, pressing haut - de gérer le match. Mais l'Inter risque de peu l'égalisation (4 ': Shishkin; 5 'tir croisé de Pavlyuchenko), l'Inter manque aussi le doublé (13 ': une deux Cruz- "Ibra" - Cruz) et Julio Cesar doit s'engager seul sur deux occasions (19 ': il bloque Bojarintsev ; 27 ': repoussée des poings sur un tir lointain de Mozart).
Les attaquants pressent les porteurs de balle du Spartak, Figo ne se trompe jamais sur sa position même lorsque il change de rôle pour limiter les poussées extérieures, Burdisso est attentif sur la gauche couvert par l'immanquable capitano Zanetti. Chaque fois que l'Inter change de rythme et attaque - surtout sur le couloir droit avec la position de Maicon), la défense russe s'ébranle. Les Nerazzurri pourraient exploiter un peu mieux comme sur le tir croisé d'Ibra (29 '), un contre de Stankovic - Cruz (31 '), une courageuse tentative de volée de Figo (35') et une autre encore du portugais (42 '). Ensuite, arrive un petit doute sur un avis arbitral, même si c'est difficile à évaluer, le hors jeu sifflé à "Ibra", très beau en pantalon long noire, une panthère qui danse en pointe sur de petites chaussures et que, si n'arrivait pas le signalement du juge de ligne danois, pouvait aller seul au goal (37 ').
2ème mi-temps après un inévitable thé chaud. Le Spartak fait entrer Cavenaghi pour Rodriguez, un attaquant au lieu d'un ailier droit. Les russes jouent le tout pour le tout. L'Inter doit s'adapter aux changements du technicien Vladimir Fedotov, qui maintenant défend "à trois" et attaque avec quatre attaquants dont un joueur en pointe. Pourtant les Nerazzurri pourraient mettre hors course le Spartak après 120 secondes, mais cette fois c'est imparfait, comme la tête d'"Ibra" qui, tout seul, cherche trop l'angle du cadre de Kowalewski et gâche la plus classique des balles de buts.
Sortie sur blessure de Bystrov, le Spartak augmente encore plus son côté offensif en insérant à l'extérieur Covalciuk. L'Inter serre les cordons du 4-4-2. On sent la fatigue du derby, pourtant Maicon (56') sur une frappe du droit manque le 2-0. La conclusion du latéral brésilien suivi d'un autre assist d'"Ibra", est repoussée par le gardien Kowalewski. Des mouvements tactiques à répétition, c'est une partie qui va à 100 à l'heure, Mancini déplace Zanetti à droite et Figo à gauche. Le froid augmente, le Spartak insiste, le sang gèle dans les veines sur un tir croisé de Bojarintsev que personne n'intercepte, même pas Julio Cesar, et sort de peu, très peu du poteau. C'est le premier grand danger créé des moscovites, l'équipe du peuple soutenue par 40 000 tifosi. L'Inter a chaque contre peut faire mal. Figo est irrésistible sur ce genre d'action (70'), il crée la supériorité numérique à chaque fois, et offre la balle parfaite à "Ibra" qui frappe aussi bien, mais Kowalewski met le pied et signe la parade qui tient en haleine le Spartak. Figo sort et Grosso entre, qui joue comme extérieur gauche et qui doit faire changer Stankovic à droite et Zanetti au centre.
Le Spartak ne s'en sort pas, Materazzi et Cordoba ont les dents serrées sur tout les ballons, Pavlychenko tir à la limite du rectangle (72'), mais Julio Cesar bloque la frappe en plein vol. L'Inter, inévitablement, doit s'abaisser à défendre l'avantage, les russes essayent tout pour égaliser mais n'ont plus le cœur à l'ouvrage. Très belle conclusion lointaine de Shishkin, la balle s'abaisse près de la cage en dupant Julio Cesar, mais la transversale sauve les Nerazzurri (77'). Titov y croit et traîne son équipe, et avec Kovac qui effleure encore l'égalisation avec une tête (80'). C'est la période du match la plus difficile pour l'équipe de Mancini, on joue pour la Champions, pas pour l'honneur.
Changement encore de schéma. Cruz sort pour Solari en le positionnant sur le couloir droit. L'Inter défend, mais c'est dur, le Spartak attaque en masse, on jette trop de balles, l'action ne repart pas. Ce sont les dernières minutes et les derniers efforts, le coeur doit arriver où les jambes n'arrivent plus. "Ibra" ne réussit plus à comprendre où il puisse trouver la force pour achever le match, le portier du Spartak parade encore et toujours (91'). Dernière occasion (93') pour Stankovic : encore Kowalewski qui bloque. Fin du match, la course à la qualification est toujours ouverte. L'Inter gagne 0-1 avec 10 occasions à son actif.
SPARTAK MOSCOU - INTER 0-1
But: 1' Cruz
SPARTAK MOSCOU: 30 Kowalewski; 49 Shishkin, 3 Stranzl, 13 Jiranek, 17 Rodriguez (46'. 19 Cavenaghi); 23 Bystrov (53' 27 Covalciuk), 15 Kovac, 9 Titov, 24 Mozart, 7 Bojarintsev; 10 Pavlyuchenko
Banc: 1 Khomich, 11 Pavlenko, 14 Torbinsky, 25 Kalynichenko, 39 Rebko
Entraîneur: Vladimir Fedotov
INTER: 12 Julio Cesar; 13 Maicon, 2 Cordoba, 23 Materazzi, 16 Burdisso; 5 Stankovic, 15 Dacourt, 4 Zanetti; 7 Figo (72' 11 Grosso) ; 8 Ibrahimovic, 9 Cruz (84' s.t. 21 Solari)
Banc: 1 Toldo, 6 Maxwell, 18 Crespo, 25 Samuel, 91 Mariano Gonzalez
Entraîneur: Roberto Mancini
Arbitre: Claus Bo Larssen (Danimarca)
Note: temperature: -1° C; temps additionnels: 1 minute en première mi-temps et 3 minutes en deuxième mi-temps.
Source(s) Associée(s): Inter.it
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