Pourquoi une telle affirmation ? Pourquoi l'Inter ne doit avoir peur de personne, si ce n'est d'elle-même ? Des éléments de réponses se retrouvent déjà au Dall Ara de Bologne, dans un match où ce sont les meneurs de jeu qui auront marqué la rencontre de leurs empreintes...
À Bologne, on a retrouvé l'Inter ou plutôt les trois points. Trois points utiles pour calmer les critiques et les plus sceptiques. Ce résultat est celui d'un groupe, obtenu avec difficulté par les Hommes de Spalletti. Sans Mauro Icardi et Lautaro Martinez, blessés à la dernière minute, l’entraîneur des Nerazzurri s’est appuyé sur Keita Baldé, soutenu par un trio de meneur de jeu, dans son célèbre 4-2-3-1.
Le fait que l'Inter remporte sa première victoire de la saison sans son capitaine, celui qui est l'arme principale en attaque, peut être une surprises. En effet, durant ces dernières années, à chaque fois que l'équipe sombrait en termes de résultats, son salut venait de Mauro Icardi.
Au cours des trois dernières saisons, et malgré une absence non-négligeable en Ligue des Champions, Mauro aura connu une croissance exponentielle sur le front offensif. Depuis la saison 2015/2016, il a en effet inscrit 16, 24 et 29 buts en Serie A. Un instinct de tueur qui s'améliore et qui lui a permis de terminer pour la seconde fois, à l'Inter, meilleur buteur de Serie A.
Il faut aussi l'admettre, le jeu Nerazzurro est principalement basé sur son numéro 9, une équipe construite pour l'entourer. Mais à Bologne, Mauro était absent. Orphelin également de son numéro 10, Lautaro Martinez, l'Inter a débuté avec Keita Baldé en pointe. Un rôle que peut occuper le sénégalais.
Néanmoins, ses 181 cm et ces 77 kg en font un élément qui peut difficilement garantir de la profondeur et une gestion du ballon dans la surface de réparation. Le constat est simple, il manquait pour l'Inter, inévitablement, une présence dangereuse pour réceptionner les centres et les ballons perdus par l'adversaire.
L'équipe a fait le job
Ne pouvant pas exploiter son attaque, l'Inter s'est donc limité à des attaques centrales, tout en tentant régulièrement de passer par les ailes. Preuve en est avec 31 attaques tentées sur l'aile droite, contre 36 sur l'aile gauche. Les présences d'Ivan Perisic et de Matteo Politano, accompagné des latéraux, ont fini par se révéler fondamentales pour la conquêtes des trois points.
Le travail des Trequartistes
Sans surprise, le match a convié trois joueurs : Radja Nainggolan, Antonio Candreva (entré en jeu) et Ivan Perisic, qui ont tous évolué, au cours du match, à ce poste. Sur chacun des buts, on peut également constater que les buteurs ont fait par d'une anticipation importante, face à la défense adverse, une anticipation qui a été facilitée d’une manière ou d’une autre par l’absence d’un attaquant fixe dans la zone.
Pour faire simple, de part sa mobilité, Keita a créé plus d’espaces pour ses coéquipiers, qui en ont profité pour faire mal à Skorupski. Le premier but est d'ailleurs un tir bien placé de Radja Nainggolan. Le Belge-Indonésien était désiré par Spalletti pour jouer en pur Playmaker, comme il l'avait déjà fait à la Roma. A ce poste, le Ninja avait vécu sa meilleure année au niveau de la finition.
Ce n'est pas un hasard si le premier but est des œuvres de l'ancien Diable Rouge. Sa capacité à s'insérer et à conclure en première intention font de lui l'homme idéal sur lequel, contrairement à Bologne, les espaces et les ailes ne manquent pas.
Icardi n'est pas un problème
Sans son Capitaine, L'Inter est parvenu à sortir, de ce que certains ont qualifiés, de crise. Si Icardi n'est pas là, ce sont les Trequartistes qui prennent le relais, même si à plus long terme et face à des défenses plus solides et plus expertes, l'avant-centre sera indispensable.
Mais l'Inter 2018/19, comme l'a souvent admis Spalletti, doit pouvoir compenser ce type d'absence, même si elles sont importantes, comme celle d'Icardi.
L'équipe doit devenir un caméléon et savoir s'adapter aux besoins des hommes et du terrain. Au Dall'Ara, le changement de structure a porté ses fruits. Un signe que cette Inter ne dépend que de l'Inter.
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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