Le point sur le nouveau stade de l'Inter entre Rozzano et San Siro

Après le sommet entre Scaroni, Antonello et le maire Sala, l'opération San Siro a repris vie. Mais l'Inter et Milan ont fait des demandes très précises au maire, à commencer par l'achat du stade en quelques années.

Selon la Repubblica, un élément important de la question concerne l'intérieur du stade, avec l'augmentation stupéfiante des sièges premium, ceux qui sont les plus rentables pour les clubs. Le journal en parle longuement dans son édition sur le sujet.

Les exigences commencent évidemment par la rénovation de San Siro, en préservant son enveloppe, mais en changeant sa substance. Et par conséquent, changer aussi la nature de son public.

"On ne peut pas avoir un stade européen ou américain avec des prix de billets italiens", a déclaré l'un des participants à la réunion confidentielle de cette semaine.

En résumé, pour que l'installation devienne le générateur de revenus que les équipes espèrent, il faut non seulement qu'elle soit équipée de toilettes décentes mais aussi faire en sorte que les places réservées aux "VIP", avec tous les services annexes qu'elles impliquent, augmentent de façon spectaculaire.

Aujourd'hui, seuls 3 % des sièges du stade Giuseppe Meazza présentent ces caractéristiques, contre une moyenne de 18 % des sièges dans les stades des grandes équipes européennes.

D'où, dans les projets de Scaroni et Antonello, et des propriétés qu'ils représentent, au moins 6 000 à 8 000 places "premium", des salons luxueux sur les lignes de touche où les entreprises peuvent acheter des billets pour leurs clients et partenaires privilégiés, une restauration de luxe, les musées des deux équipes à deux pas du stade, un hôtel qui envoie les invités directement dans les tribunes, peut-être la possibilité pour les invités très bien accueillis de serrer la main de l'entraîneur qui joue à domicile à cette occasion. Il ne s'agit pas d'un match de football, mais d'une "expérience", pour reprendre un terme galvaudé.

Et une expérience à Giuseppe Meazza - sans parler de la valeur d'un hôtel ou d'autres bâtiments qui pourraient être construits - a certainement une valeur émotionnelle et économique infiniment plus grande que la même expérience avec une vue sur Rozzano et San Donato.

Trois raisons pourraient cependant persuader l'Inter Milan de rester à San Siro plutôt que de construire un nouveau stade à Rozzano.

C'est ce que souligne le journal milanais Corriere della Sera dans son édition.

Les Nerazzurri ont choisi la commune de Rozzano pour construire leur nouveau stade. C'est d'ailleurs là que l'Inter a entrepris les travaux de construction.

La rencontre de cette semaine avec le maire de Milan, Beppe Sala, n'a pas fait changer d'avis les Nerazzurri. L'Inter reste très sceptique quant à la faisabilité d'un tel projet. Le club est notamment préoccupé par le fait que les travaux entreraient très certainement en conflit avec les calendriers de jeu des équipes. Étant donné que San Siro est également utilisé l'été pour des concerts et d'autres événements, l'Inter considère qu'il est peu probable que la ville puisse effectuer les travaux comme prévu sans perturber l'utilisation du stade.

Mais certains facteurs pourraient encore pousser l'Inter à rester à Giuseppe Meazza. L'un des facteurs relevés par le journal est tout simplement le coût de la construction d'un nouveau stade. Alors que l'Inter espère qu'un nouveau stade augmentera de manière significative les revenus, le coût initial serait très élevé.

Ensuite, il y a la question de la paperasserie bureaucratique liée à la construction d'un nouveau stade. Ce sont les retards bureaucratiques qui ont poussé l'Inter et le Milan à ne pas essayer de remplacer le stade San Siro. Mais la construction d'un stade à Rozzano pourrait poser des problèmes tout à fait différents.

Enfin, il y aurait également un risque de perdre la visibilité et la valeur marchande qui découlent du fait de jouer dans un stade historique aussi emblématique que San Siro.

L'Inter Milan et l'AC Milan veulent un calendrier précis pour devenir propriétaires de San Siro s'ils restent dans le stade.

Dans La Repubblica, le journal rapporte que les clubs ont clairement fait part de leurs exigences à la ville de Milan. La ville voudrait environ 100 millions d'euros pour le stade.

L'objet de la réunion entre les représentants de la mairie et des clubs de Milan était de discuter de la volonté de Sala de maintenir les deux clubs à San Siro.

Les Nerazzurri et les Rossoneri ont tous deux des projets alternatifs. Les deux clubs ont pratiquement abandonné leur projet initial de remplacement de San Siro et travaillent à la construction de nouveaux stades par leurs propres moyens. Mais si San Siro ne peut être démoli en raison d'une injonction, Sala espère qu'un projet de rénovation ambitieux pourrait convaincre les deux clubs de rester dans le stade existant.

Selon La Repubblica, l'Inter et le Milan sont encore largement refroidis par l'idée. Et les clubs ont formulé une demande clé au cas où ils décideraient de rester dans le stade existant.

À l'heure actuelle, l'Inter et le Milan ne sont pas propriétaires de San Siro. Les deux clubs louent plutôt le stade à la municipalité. Cela permet aux clubs de disposer d'un lieu pour jouer et de percevoir des recettes de billetterie. Mais cela limite également la capacité des deux clubs à monétiser le stade. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les Nerazzurri et les Rossoneri ont fait pression pour que leur stade soit modernisé.

Et si les clubs étaient ouverts à l'idée de jouer à San Siro à l'avenir, ils voudraient avoir la garantie d'être propriétaires du stade dans les dix ans à venir. La municipalité de Milan demanderait environ 100 millions d'euros. Les clubs, quant à eux, s'attendent à payer moins. La raison en est la baisse potentielle de la valeur du stade si l'Inter et le Milan partaient jouer ailleurs.

La Repubblica rapporte également que l'administrateur délégué de l'Inter, Alessandro Antonello, et le président de Milan, Paolo Scaroni, se sont rencontrés et ont discuté autour d'un café après la réunion de cette semaine. Les deux dirigeants ont discuté d'une éventuelle coopération sur les plans d'un nouveau stade. L'Inter voudrait emmener son rival avec lui à Rozzano.

®Zanetti63 - Internazionale.fr