Dans une journée de championnat où le Milan, la Roma et la Lazio ont perdu des plumes, l’Inter n’est pas parvenu à garantir une victoire nécessaire, une victoire à la hauteur de son blason, face à un solide Torino.
Mazzarri détruit son ex
En effet, l’Inter a réalisé la pire prestation de sa saison. Lors de ce match, à titre d'exemple, tous les seconds ballons ont été remportés par l’équipe hôte. Les difficultés avec lesquelles l'équipe de Spalletti s’est présentée au match, ce dimanche 27 janvier 2019, ne peuvent pas légitimer cette absence de jeu, de cohésion d’équipe, il n'est d’ailleurs pas possible d’en ressortir une seule indication positive : Le cas Perisic, la Blessure de Keita, l’arrivée de Cédric non-disponible et le départ de Vrsaljko auront détruit psychologiquement l’équipe avant même sa montée sur le terrain.
Le 3-5-2 proposé par Spalletti à Turin est emblématique des difficultés de l’Inter dans l’interprétation de son match. Sans ses ailiers de formations, mis à part Candreva, l’Inter avait l’obligation de l’emporter via ses individualités.
Mazzarri l’a parfaitement compris en passant à la centrifugeuse Marcelo Brozovic, en empêchant l’architecte Nerazzurro de construire le jeu, les Nerazzurri sont devenus inoffensifs. Seul un joueur a remporté la moitié de ses duels sur l’ensemble du match, il s’agit de Joao Mario, les autres n’étant athlétiquement pas à la hauteur. Le joueur le moins performant étant Nainggolan qui n’a remporté que 3 duels sur les 8 tentés.
La tension mentale était trop faible, trop fragile, pour une équipe censée être surmotivée. Une équipe qui lors des 5 derniers matchs où elle a été menée, n’est pas parvenu à l’emporter : 4 défaites et un nul.
Spalletti explose en vol
L’équipe de Spalletti est dans les abîmes, en 2019, elle n’a remporté qu’un point sur six et elle doit sa troisième place en grande partie aux contre-performances de ses concurrents directs. Spalletti doit à présent faire face à une fronde, une fronde qui émane de toutes parts : Des Tifosi qui en ont clairement ras-le-bol, des joueurs dont pas moins de cinq d’entre eux ont demandés leur transfert dont Perisic et Candreva, les ailiers les plus utilisés par Spalletti depuis son arrivée à l’Inter, mais également une fronde menée par Giuseppe Marotta qui en a référé à Steven Zhang.
Outre les buts manquants et manqués de Lautaro Martinez et Mauro Icardi, sur le terrain turinois, c’était à proprement parler le bordel. Pas moins de 4 modulos ont été employés sur les 90 minutes de jeu et aucun d’entre eux n’a su satisfaire Spalletti, ni convaincre les joueurs
A titre d’exemple, l’Inter était en 3-5-2 en début de match et Nainggolan est entré en Trequartista pour former un 4-3-1-2, puis en Mezzala lors du 4-3-3 avant de devenir un milieu central lors du 4-2-4 qui précède l’exclusion de Matteo Politano.
Des joueurs perdus
Lors de ce match, l’Inter n’aura fait illusion que 20 minutes, 20 minutes durant lesquelles Lautaro aura manqué l’immanquable. Par la suite, le milieu de terrain a coulé surtout via Vecino qui a raté tout ce qu’il entreprenait….
Dalbert peut être considéré comme le système de mesure de l’équipe Nerazzurra : Il a débuté le match de façon courageuse en proposant quelques solutions intéressantes dont le centre vers Martinez et il a fait face à DeSilvestri qui lui avait mis la misère au Meazza. Par la suite, plus le match avançait, plus le joueur sombrait pour finir à rater toutes ses tentatives en zone offensives.
Qui plus est, l’Inter aurait pu connaitre une situation plus cauchemardesque que celle qu’elle n’a connu, déjà lors de la fin de la première période :
Le Rouge de Politano, qui est le premier de la saison, est le découlement d’un joueur qui a fini par craquer. En première mi-temps, Spalletti en personne avait dû intervenir pour museler Marcelo Brozovic qui est passé très près de la correctionnelle lors du fait relatif à Ansaldi.
Ce fait de jeu, qui aurait pût être anecdotique a été absorbée de façon négative et les tensions entourant le mercato ont été mis en évidence. Outre Ivan Perisic écarté, comment est-ce possible de motiver un joueur tel qu’Antonio Candreva, alors que celui-ci est clairement informé qu’il est indésirable ?
Cette expulsion de Politano est également le signe d’une équipe frustrée, d’un joueur qui exprime toute sa rage et sa frustration de voir aucune réaction collective. Le but encaissé est révélateur du mal profond : Des joueurs qui ressemblent à des plots sur le terrain avec D’Ambrosio qui se fait surclasser par Izzo, sans parler du manque de réaction évident de Samir Handanovic
Dès ce but, le plan de Mazzarri était en marche, celui de soumettre une Inter qui l’a évincé à l’épreuve physique et cette dernière a fini par se soumettre, les Turinois jouant comme à l’entrainement, incrédule de voir un tel manque d’opposition, de résistance.
La colère de Marotta
S’il y a bien un homme qui n’a pas digéré le menu proposé ce dimanche, c’est bel et bien Giuseppe Marotta. En compagnie de Piero Ausilio, il a immédiatement désamorcé la bombe Perisic en déclarant ouvertement la volonté du joueur et la raison de sa suspension.
Lors de l’avant-match, Beppe voulait voir le sentiment d’appartenance des joueurs envers l’institution Inter et il n’a pas été déçu. Immédiatement après le match, une courte réunion s’est tenue et un ultimatum a été posé.
Inter-Lazio, crucial pour tous
Beppe Marotta fait face à sa première crise interiste et Luciano Spalletti est dans son viseur, à tel point que le match de Coupe d’Italie face à la Lazio est considéré comme le moment phare de la saison.
Les erreurs, jusqu’à présent, ont été trop nombreuses et la certitude d’obtenir la troisième place "en douceur" à comme vacillé. Pour Marotta il est donc nécessaire de regagner de la certitude et de régler la situation face à une équipe perturbée par les rumeurs de Mercato.
La fin du Thriller ?
Luciano Spalletti aurait donc été avisé de l’importance que revêt ce quart de Finale en Coupe d’Italie, avec le risque de voir ce match être décisif pour tous et également pour lui. Le problème est donc centré par Marotta : Il n’y a plus personne au commandes.
Sur le Mercato, Marotta va chercher à valoriser le concept du sentiment d’appartenance en partant à la recherche de joueurs disposant de ce profil, de cette mentalité de gagnant et même si actuellement l’Inter est à terre, mais elle devra tout faire pour atteindre l’objectif fixé et celui de conquérir la Ligue des Champions une nouvelle fois.
En juin, une révolution aura lieu, si les Tifosi ne peuvent que rêver à présent, Zhang et Marotta comptent bien faire en sorte que certains rêves deviennent réalités. Un air de révolution compris par Steven Zhang qui, sur les conseils avisé de Marotta aurait compris qu’il est utile de faire également un saut de qualité, au niveau du poste d’entraîneur, lors de l’été 2019.
Un changement de cap plutôt dans la saison est possible : Jeudi soir, la situation sera claire et limpide pour Marotta, et d’une façon ou d’une autre et des têtes pourraient tomber.
Le Saviez-vous ?
Lors de la seconde mi-temps, Politano a été expulsé à la 85ème minute de jeu après avoir été mis à terre suite à la pression d’ Ola Aina, le turinois avait semble-t’il pourtant touché le joueur et l’interiste semblait attendre à voir Maresca, l’arbitre de la rencontre siffler la faute.
En lieu et place de cela, Maresca laisse le jeu se dérouler et s’en est suivi la réponse de Matteo "Sei Scarso” que l’on peut traduire poliment par "Tu Crains" ou "T’es Incompétent". D’où le rouge direct....
Tableau récapitulatif
Résumé vidéo
Réactions de Tramontana
Torino 1-0 Inter
Buteur(s): 35’ Izzo (T)
Torino: 39 Sirigu; 5 Izzo, 33 Nkoulou, 30 Djidji; 29 De Silvestri, 88 Rincon, 15 Ansaldi (81’ 21 Berenguer), 34 Aina; 7 Lukic (78’ 8 Baselli), 11 Zaza (88’ 14 Iago Falque), 9 Belotti
Sur le banc: 1 Ichazo, 25 Rosati, 3 Lyanco, 20 Edera, 24 Moretti, 27 Parigini, 36 Bremer, 72 Millico
Entraîneur: Walter Mazzarri
Inter: 1 Handanovic; 37 Skriniar, 6 De Vrij, 23 Miranda (54’ 14 Nainggolan); 33 D'Ambrosio, 8 Vecino (83’ 87 Candreva), 77 Brozovic, 15 Joao Mario (71’ 16 Politano), 29 Dalbert; 10 Lautaro, 9 Icardi
Sur le banc: 27 Padelli, 5 Gagliardini, 13 Ranocchia, 18 Asamoah, 20 Borja Valero, 44 Perisic, 74 Salcedo
Entraîneur: Luciano Spalletti
Arbitre: Maresca
Var: Mazzoleni
Averti(s): De Vrij (I), Belotti (T), Dalbert (I), D’Ambrosio (I), Ola Aina (T), Zaza (T)
Expulsé(s): 86' Politano (I) pour insulte envers l'arbitre de la rencontre
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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